A mesure que je respire, le silence atténue l'explosion d'étoiles dont les retombées crépitent encore dans ma tête.
Ma cheville est scellée, pied et jambe à angle droit.
Je la coltine comme un poids, à la verticale, elle bascule dans la pierraille et la griffe des buissons.
La nuit est opaque.
p 17
L'été était le plus joli moment de l'année, quand les branches de cornouillers se balançaient et étincelaient, à croire qu'elles servaient de refuge à des nuages entiers de papillons blancs.
Je ne m'étais jamais senti aussi seul.
Un silence se fit en moi.
Il y a dans les livres autant de voix que d'étoiles dans le ciel.
Mine, je ne sais pas si tu es un rêve, mais si tu es un rêve... qu'est-ce que je suis doué pour les rêves !
On fait croire aux pauvres qu'ils n'ont pas d'imagination. Comme ça, il ne font que travailler.
- T'as pas vu le chat là-haut ? (...)
- Hé ! Gaspard ! Profites-en pour l' mettre dehors ! Pas d'animaux ici !
- Dans ce cas, on doit tous sortir... Pas vrai mon Léon ?
Marjan Gruzewski
Sur la valeur artistique de l'oeuvre de M. Gruzewski, je me garderai d'émettre une appréciation... Elle outrepasserait ma compétence.
Mais je me permettrai de dire que son imagination est d'une promptitude remarquable.
Sa connaissance des attitudes, des mouvements, de l'anatomie est prodigieuses.
Techniquement et psychologiquement, cet étrange peintre est en fait un document psychologique d'une espèce rare * [*Revue Métapsychique,Année 1928-N°2 ]
- Alors on fait croire aux pauvres qu'ils n'ont pas d'imagination, comme ça ils ne font que travailler.
- Ils ont délimité le terrain pour abriter le cimetière avant même que la première baraque du camp soit installée.
- Ouais, pour qu'on voie tout de suite à quelle vitesse on passe de l'état de vif à celui de mort dans ces contrées.