Let's face itfew people are lucky enough to be able to write full-time when they're starting out. Whether you work a full-time job or have caretaking duties, writing often has to fit in around other obligations. On this panel, authors share tips and tricksand trials and tribulationsaround making time for writing.
Featuring P. Djèlí Clark, Megan Bannen, Richard Swan, and Jackson Ford
Elle édicte que chacun des fluides corporels humains préside à un principe. Le sang pour la vie ; la bile jaune, siège de la violence ; la bile noire, source de mélancolie ; le phlegme, de l’apathie. J’ai idée qu’une des humeurs manque à l’appel. Ce que les hommes nomment la haine. Toi et moi en avons trop vu pour nier son existence.
- L'avez trouvée? L'origine de la haine?"
Je relâche mon souffle. Pas de doute, c'est le fait d'Oya. La déesse a une drôle de façon de communiquer. C'est pas la première vision qu'elle m'envoie – mais jamais rien d'aussi intense. Rien qui me paraît aussi réel. Les gens, ils parlent de prémonitions, des sortes d'avertissements sur un avenir plus ou moins proche. Souvent, j'en comprends vite le sens. Mais un crâne-lune géant ? Pas la moindre foutue idée de ce que ça signifie.
Une quarantaine d'années s'étaient écoulées depuis que le Soudanais errant - fou ou génie, c'était selon - avait ouvert un passage vers le Kaf à l'aide de machines et de procédés alchimiques. De cette brèche vers l'outre-royaume des djinns s'était déversée la magie qui avait à jamais bouleversé le monde. A présent, les Cairotes évoquaient à la moindre occasion le mystique disparu, dont le sobriquet servait plus souvent de moquerie que d'éloge pour se plaindre des fléaux de l'époque.
Connais-tu la théorie des humeurs, transmise autrefois par les Hamites d’Égypte aux Grecs et aux Romains ? Elle édicte que chacun des fluides corporels humains préside à un principe. Le sang pour la vie ; la bile jaune, siège de la violence ; la bile noire, source de mélancolie ; le phlegme, de l’apathie. J’ai idée qu’une des humeurs manque à l’appel. Ce que les hommes nomment la haine. Toi et moi en avons trop vu pour nier son existence.
Des visions dansent devant mes yeux, comme toujours quand l'épée se matérialise : un homme aux pieds écorchés qui trime dans une mine d'argent au Pérou ; une femme qui expulse en hurlant son placenta dans les entrailles d'un bateau négrier ; un garçon qui patauge, de l'eau jusqu'à la poitrine, dans une rizière des Carolines.
Fatma el-Sha'arawi, agente spéciale du ministère égyptien de l'Alchimie, des Enchantements et des Entités surnaturelles, examinait le cadavre vautré sur le gigantesque divan à travers des lunettes spectrales.
Un djinn.
Aujourd'hui, même à la Sorbonne, on étudie les enchantements. Oxford comme Cambridge ont ouvert des écoles de surnaturel ces deux dernières années. On ne peut plus guère bouder les disciplines transcendantales.
Les soupçons du ministère se portaient sur une cellule de nécromanciens anarchistes radicalisés.
Il trouvait criminel, en cette ère moderne, que l'on permît encore aux escaliers d'exister - alors que les ascenseurs transportaient leurs passagers dans le plus grand confort.
« Avancé pa plis », m’avertit une voix à l’accent chantant des Isles libres. La capitaine se dresse sur le lit et je me trouve nez à nez avec le canon d’un fin pistolet plaqué or. J’admire malgré moi le travail de dorure – pur produit des Isles libres. Elle tend le bras vers une poignée fixée au mur et injecte du gaz dans les deux lampes suspendues. La lumière nous éblouit toutes les deux.
« Tonné di dié ! jure-t-elle, surprise. Mwen t’é pris pou un bandi ou un jumbie, mé t’é qu’un tiboy.