Re-post des vidéos tournées en 2020 au moment du confinement. Les auteurs nous raconte comment ils ont vécu la situation et ce que la gestion de la crise dit du pays.
Moscou : Rencontrez 10 artistes, visitez 100 lieux. Découvrez une ville différemment.
Préfaces : Irina Prokhorova, éditrice - Olga Sviblova, conservatrice.
10 interviews : Dmitri Kourliandski, compositeur - Iouri Grigorian, architecte - Tchoulpan Khamatova, comédienne, - Igor Moukhine, photographe - Ilya Demoutski, compositeur - Irina Korina, plasticienne - Pavel Pepperstein, plasticien, écrivain - Maria Stepanova, poète - Maxim Didenko, metteur en scène - Vladimir Moukhine, chef gastronomie.
100 lieux / 5 parcours : Electrothéâtre Stanislavski Centre Gogol Garage Nouvelle Galerie Tretiakov Vinzavod
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Lire un extrait : https://fr.calameo.com/books/005553960838d5c676209
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Rien n'est durable en ce monde, et c'est pourquoi la joie n'est plus aussi vivace la minute d'après ; une troisième minute, et elle devient encore plus faible et elle finit par se fondre dans l'état habituel de votre âme, comme un rond dans l'eau, issu de la chute d'un caillou, finit par se confondre dans la surface lisse.
Rien n’égale la solitude quand l’homme peut jouir de la nature et lire de beaux livres.
Le rire est une grande chose : il n'enlève à personne ni la vie ni les biens, mais le coupable n'en est pas moins devant lui comme un lièvre aux pattes ligotées.
KHLESTAKOV : Espèce de pourceau, va !... Alors eux, ils peuvent manger et moi, non ? Et pourquoi, diable, n'en ferais-je pas autant ? Qu'est-ce qu'ils ont de plus, ce sont des voyageurs comme moi !
LE GARÇON : Justement, pas tout à fait comme vous.
KHLESTAKOV : Et pourquoi ?
LE GARÇON : C'est que justement, eux, ils paient.
Partout en ce bas monde, […] chaque homme fait, au moins une fois dans sa vie, une rencontre qui éveille en lui des sentiments jusqu'alors inéprouvés. Parmi les chagrins dont notre vie est tissée, luit toujours, à un moment donné, un éclair de joie.
Première partie, Chapitre V.
« Que le diable emporte les bals et les inventeurs de ce sot divertissement ! maugréait-il. Il y a vraiment sujet de se réjouir : les récoltes sont mauvaises ; la vie renchérit ; et pourtant nos gens ne songent qu'à se trémousser, à faire parade de leurs atours ! Une de ces péronnelles en avait pour mille roubles sur le dos ; la belle affaire ! Qui paye tout cela ? Les redevances, ou qui pis est, le mari… au détriment de sa conscience. Car pourquoi prenons-nous les pots-de-vin, sinon pour donner à nos femmes des châles, des paniers et autres fanfreluches dont j'ignore le nom ? Pour qu'une chipie quelconque n'aille pas dire que la directrice des postes était mieux habillée que notre chère épouse, nous lâchons tout de suite un millier de roubles ! On vante les bals, leur gaieté ; quelle erreur ! Cette absurde invention ne convient ni à l'esprit ni au tempérament russes. Eh quoi ! Un homme adulte n'a pas honte de se faire voir tout de noir habillé, étriqué comme un diable, et de gigoter. D'aucuns même, tout en sautillant comme bouquetins, ne craignent pas de parler de choses graves… Singeries que tout cela ! Parce qu'à quarante ans, les Français sont aussi enfants qu'ils l'étaient à quinze, il faut que nous les imitions ! Franchement, après chaque bal, je crois avoir commis un péché, et j'ai hâte de l'oublier. J'en sors la tête vide comme après un entretien avec un homme du monde : le disert personnage effleure tous les sujets, étale des bribes de lectures, vous éblouit de sa faconde ; mais vous ne retirez aucun profit de ses phrases et vous vous apercevez bientôt que la moindre conversation avec un homme de négoce, qui ne connaît que son affaire, mais la connaît à fond, vaut cent fois mieux que toutes ces fariboles… Franchement, que peut-on tirer d'un bal ? »
Première partie, chapitre VIII.
Plus contagieuse que la peste, la peur se communique en un clin d'œil.
Première partie, Chapitre IX.
L'esprit supérieur qui, loin de railler, sait endurer la raillerie, se montrer indulgent aux imbéciles, ne pas s'irriter, ne jamais se venger, mais garder le calme fier d'une âme impassible.
Ne t'en prends pas au miroir si tu as la gueule de travers.
KHLESTAKOV : N'était-ce pas un hôpital ?
ARTÈME : Parfaitement, l'hospice des établissements de bienfaisance.
KHLESTAKOV : En effet, en effet, je me souviens, il y avait là quelques lits. Comment vont les malades ? Il y en avait très peu, il me semble.
ARTÈME : Pas plus d'une dizaine, tous les autres sont guéris. Telle est notre coutume. Depuis que j'ai été nommé à l'hôpital — cela vous paraîtra peut-être incroyable — ils guérissent tous comme des mouches. À peine un malade entre-t-il à l'infirmerie qu'il est déjà guéri ; et cela n'est pas dû tellement aux médicaments qu'à l'ordre et à l'honnêteté.
Acte III, Scène 5.