Pourquoi une colère peut ou non se maîtriser. L'exemple de Zinédine Zidane.
Monique de Kermadec nous en dit plus sur la colère au sein de son livre à retrouver en librairiehttps://bit.ly/41dZT7o
Il faut reconnaître que l'insertion professionnelle est particulièrement épineuse pour le surdoué. Il n'existe pas de profession idéale pour lui, mais un très grand nombre sont incompatibles avec sa différence !
Les grosses sociétés très hiérarchisées où sa créativité sera étouffée par exemple. La fonction publique où il ne peut qu'être malheureux.
La recherche de petites structures, où il pourra exploiter son indépendance de vues et sa liberté de pensée sont à préférer.
Une profession qui lui lance un défi permanent, qui stimule son intelligence, sa soif de connaissance, sera idéale. Et s'il en a les moyens et le désir, pourquoi pas créer sa propre entreprise ? Seul, ou avec d'autres surdoués ...
Si, dans un moment de désespoir, ils en viennent à envier « les autres », c’est pour leur simplicité d’esprit, leur cécité et la tranquillité d’âme qui s’ensuit. Mais ils ne sont pas dupes et jamais ne voudraient changer de place. Dans un monde imparfait, dont ils perçoivent les failles, les manques, ils savent instinctivement que la satisfaction ne saurait se trouver dans la simple possession de l’objet à la mode, pour ne pas dire du « must », que la publicité lance en pâture à nos désirs.
Il faut prendre en compte un autre caractère de la douance : plus le QI est faible, plus les individus se ressemblent. A contrario, plus le QI est élevé, plus l'individu se distingue des autres, plus il est singulier, différent, et original dans une kyrielle de domaines. Mais le surdoué a tendance à qualifier ces différences non comme un talent, mais comme une bizarrerie.
En vérité, notre société interdit à l'individu de se dissocier du groupe, et cette pression est permanente.
On se trouve devant un autre paradoxe du monde moderne : l'individu se sent seul non pas parce qu'il veut être aimé, mais parce qu'il veut être reconnu.
Cet état d'esprit exige un contrôle sur soi impératif, et bien sûr, de la réussite, pour rester "in", dans le mouvement ... Toujours jeune. Toujours souriant.
(...) les quatre émotions basiques qui président à nos humeurs sont toutes des émotions positives, indispensables à notre survie. Jusque là, seule la joie était considérée comme une émotion positive. Or, elles le sont toutes, chacune à leur manière :
- la joie donne du sens à la vie.
- la colère permet de s'affirmer et d'exister face aux autres.
- la tristesse permet d'accepter les changements auxquels notre vie est soumise.
- la peur nous permet d'évaluer les risques et de nous protéger des dangers physiques. (P.99-100)
Le monde extérieur est vécu comme frivole et superficiel.
L'adulte surdoué ne comprend pas comment le plus grand nombre s'accommode de la médiocrité, de l'imperfection et de la niaiserie des divertissements organisés pour écarter les hommes de l'étude et des arts.
Cette acceptation lui procure un malaise, voire un mal-être. Elle le révolte et l'indigne.
Chaque individu tend à la différence et défend sa singularité, que ce soit par sa manière d’être, de vivre ou de s’habiller. Chacun marche, comme un funambule, en équilibre sur cette ligne qui distingue la peur de perdre son moi, de se fondre, de se confondre avec la foule anonyme, et celle d’être exclu, rejeté, voire banni par la communauté des êtres humains qui l’entourent. Pour les adultes surdoués, le fil est ténu. Leur tentation est grande de confondre « différent » et « anormal ».
Les individus dotés d’entéléchie sont des exemples, des modèles qui fondent l’attente d’une société meilleur. Ils teintent les relations sociales de couleurs chaleureuses, d’intimité, de complicité. Prompts à exprimer la profondeur de leurs sentiments, ils encouragent les autres à ouvrir leur cœur, à accorder spontanément leur confiance. Leur capacité à surmonter les obstacles, à ne jamais renoncer, insuffle une formidable énergie aux autres. Ils créent des relations idéales et leurs amitiés traversent des « âges d’or » au cours desquels règne un échange profond, sincère et généreux. Cette entéléchie est la source d’intimités précieuses, de partages fructueux.
Réussite ou pas, le surdoué est souvent un solitaire. Non par goût personnel, mais par une discrimination dont il est victime. L’admiration n’a jamais fait la base de l’amitié.
La difficulté pour l’individu qui pense et voit autrement est alors de faire face à la pression sociale, sans toutefois perdre son identité, plutôt que de dire son fait et sa vérité au risque d’être très vite exclu du groupe. D’autre part, s’il ne bénéficie d’aucune écoute, celui qui comprend et voit les choses différemment finira par ressentir sa différence comme une aliénation, un défaut, une infirmité.