Et puis, me t'en fais pas pour la forêt, elle ne se sauvera pas. Elle sera là l'année prochaine et les suivantes. Elle est éternelle.
Comment pouvions-nous savoir ce qui allait suivre? Même si les indices devenaient évidents... les scieries qui se multipliaient, le chemin de fer arrivé à Roberval qui amenait toujours plus de colons et de bûcherons, et les énormes bateaux à vapeur d'Horace Beemer, emplis de touristes sur Pekuakami. Peut-être nous sentions nous à l'abri. Peut-être préférions-nous ne pas voir les signes avant-coureurs de ce progrès qui nous menaçait.
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