Marie Spénale

Mille et son chat Catsou sont réveillés par la fiesta qui se déroule dans l’appartement du dessus, elle s’y rend et se fait inviter à cette ultra fiesta. Première partie, on commence par le réveil forcé, puis l’invitation, puis elle se met en tenue

et enfin, page 30, elle arrive enfin : on découvre une grande illustration en double page représentant tout le gigantesque appartement avec du monde dans tous les sens et des notes associées à tel ou tel personnage, reliant une histoire à chaque élément de la fresque.



Ce qui à retenu mon attention au premier abord, qu’on trouve sur la couverture et sur cette double page en particulier, c’est ce graphisme totalement psychédélique, très colorés, dans le style des années 70. L’histoire est assez anecdotique, bien que quelques personnalités soient décrites avec un humour bien observé, par exemple, on commence par les souris qui, en pleine fiesta, ne parlent que de sujets très sérieux.



Le style psychédélique et la construction de l’histoire avec ces liens entre les pages rend cette lecture très ludique, en somme, on fait aussi la fête, on s’amuse, on s’éclate, en évitant ces souris intellos bien rasoirs.

Morale de cette histoire : amusons-nous !

Heidi qui vit de nouveau dans les Alpes chez son grand-père a bien changé. Elle est devenue une jeune femme. Mais la montagne, surtout l’hiver, offre peu de distractions pour une jeune femme. Son grand-père ne la voit pas grandie. Il a toujours le sentiment qu’elle est une petite fille et qu’il est son héros. Quand le printemps arrive, Heidi revoit son ami d’enfance. Peter n’a peut-être pas autant gagné en maturité que notre héroïne mais son jeune corps façonné par l’adolescence crée d’autres désirs chez l’adulescente. Mais la précipitation, l’inexpérience du jeune homme frustre la jeune Heidi qui rêve de plus en plus d’un ailleurs qui pourrait la conduire jusqu’aux limbes de nouveaux plaisirs…



Cette bande dessinée est surprenante. Avec un trait épuré, des illustrations qui rappellent celles des livres d’enfants, l’auteure émeut par une histoire simple, qui sonne juste. L’adolescence, les premiers émois, l’amour, la découverte de son nouveau corps, tout y est. C’est extraordinaire. Le côté épuré des dessins et du scénario vous touchent droit au cœur. C’est émouvant, attendrissant. Je ne peux que rester sous le charme de cette bande dessinée qui est le prolongement certes osé mais tellement réaliste de l’histoire d’une petite fille qui a vraiment grandi. Je ne peux qu’espérer une suite pour apprendre comment la petite Heidi pourra s’épanouir dans le nouveau monde qu’est devenu celui des adultes.

Dans l’écho des vagues et le murmure des palmiers, Annie se réveille seule, bercée par les remous d’une île déserte, échouée après le naufrage de son bateau de croisière. Tandis qu’elle est face à la nature sauvage, elle essaie de reprendre ses esprits tout en se confrontant à ses propres démons et à ses peurs. Entre deux bouchées de bonbons, elle griffonne sur un papier des mots adressés à son cher époux Alain, et s’aventure dans la forêt. C’est là qu’elle aperçoit un jeune homme, ébranlant sa perception des choses et bouleversant l’équilibre fragile de son isolement.



Au fil de cette aventure solitaire, Annie dialogue avec l’illusion de son époux, dévoilant à travers ses pensées des souvenirs de leur passé, leur aspiration et l’amour qu’ils partagent.



Loin des conventions sociales et tandis que sa vie sur l’île lui semble plus sécurisante, Annie découvre en elle une force, libérant ses rêves et révélant des espoirs enfouis au plus profond de son être. Ces bouleversements vont guider ses pas vers un horizon nouveau et la confronter à elle-même.



Le récit, à la fois intimiste, introspectif et audacieux, porte des réflexions philosophiques explorant avec subtilité la complexité de l’âme humaine et les méandres de l’amour.

L’esthétique singulière du dessin, d’abord énigmatique, se dévoile au fil des pages pour devenir envoûtant, portée par des lignes délicates et une palette de couleurs chatoyantes.



Un coup de cœur. Une histoire qui nous a captivés et dont la fin nous a totalement stupéfaits. Une belle introspection sur la lumière de l’obscurité de nos songes.
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Marie Spénale nous propose un roman graphique one-shot introspectif tout en douceur et couleur qui nous donne un autre regard sur l'amour.





Un naufrage, une île déserte, enfin c'est ce que croit Annie en se réveillant indemne sur cette île. Elle est face à elle-même pour la première fois, elle va vaincre ses peurs pour survivre. Elle pense à Alain, son mari, lui parle intérieurement. Lui, sa référence, il savait toujours quoi faire, avait réponse à tout. Elle l'aimait, il l'aimait mais au fait c'est quoi l'amour ? Lui laissait-il de la place? de l'attention ?





Elle va découvrir qu'elle n'est pas seule sur l'île, un homme, jeune, insouciant, ne parle pas. Elle va peu à peu se libérer, affronter ses peurs, se révéler à elle-même et oser enfin vivre librement.



Un roman graphique intimiste, très audacieux. Peu de texte au profit du visuel très coloré qui l'emporte.



Une belle découverte avec une fin renversante.



Ma note : 9/10








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Cet album m'a d'abord attiré par sa couverture, elle recèle quelque chose, ainsi que son titre. Au final, c'est une expérience fascinante, étrange, troublante, faite avec douceur, où les couleurs créent

un monde particulier sous fond de réflexion philosophique sur l'Amour.

Cet one-shot est édité par Casterman et de Marie Spénale tant au scénario qu'au graphisme. Il est réservé à un public mûr et averti. Elle nous offre un monde libre et coloré, une île où tous les codes de la société, les convenances, tout ce qu'on peut connaître, être, n'est plus vraiment important. Mais savoir se débrouiller un minimum reste vital.

Nous ne voyons pas sa vie d'avant, ou même leurs, ni le naufrage. Non, nous sommes directement plongée sur l'île. Tout se passe totalement visuellement au départ. Le mélange et le jeu des couleurs sont le plus gros points fort de ce titre insolite.

Puis nous commençons à faire connaissance avec la dame, Annie, elle parle, se souvient (c'est rendu graphiquement, comme un souvenir évanescent). Elle pense à son mari aussi, Alain, si elle l'aime, à leurs discussions, si c'est plutôt par habitude etc. Nous la voyons faire face à la survie la plus pure, et elle-même. Elle a maintenant tout le temps du monde.

Elle a quand même pas mal de ressources, même si ce sera loin d'être facile. Et un jour, elle voit qu'elle n'est pas seule sur cette île, un jeune homme libre, qui ne parle pas, probablement un indigène. Esseulés sur cette île loin de tout un lien se crée au fil du temps.

A vous de découvrir le reste si vous l'osez. La vie sur l'île, ce que fait Annie, ses réflexions, ses souvenirs, comment elle fait connaissance avec l'autre personne de l'île, ce sentiment de liberté loin de tout qu'ils n'auront plus jamais ailleurs et cette superbe palette de couleurs.

On connaît presque tous Heidi, la petite fille des montagnes alpines qui va vivre avec son grand-père au milieu des troupeaux de chèvres. Le trait de cette bd est assez naïve et enfantine. On pourrait presque croire à un véritable dessin animée. Il n'en n'est rien !



C'est plutôt une version fantasmée de Heidi qui après son passage chez Clara à Francfort revient vivre avec son grand-père alors qu'elle est une adolescente qui s'ennuie. Dans cette version, elle va s'envoyer en l'air des montagnes avec son Peter, le gardien du troupeau. Les étreintes ne passeront pas inaperçues.



Le titre est Heidi au printemps mais on aura droit aussi à l'été. Et cela ne sera pas une mince affaire ! Il faut dire également que pendant l'hiver, elle s'est bien ennuyée.



J'ai bien aimé cette version un peu subversive. Cela change de la gentille petite fille bien sage. On aura droit aux charmes de la montagne. On ne verra plus Heidi de la même façon. On a également grandit tout comme elle...

Au fil des saisons, nous suivons le personnage d'Heidi qui a bien grandi... Les balades bucoliques ne sont plus trop d'actualité et la jeune fille préfère explorer d'autres domaines, même si tout n'est pas forcément comme elle l'avait imaginé.



Cette histoire aborde le fait de grandir, d'avoir du désir et d'explorer son corps et ses envies. Le tout rythmé par les saisons qui passent.



J'ai globalement apprécié ma lecture, les illustrations, mais il y a deux trois passages avec le papy d'Heidi et le parallèle de l'ours qui m'ont mise mal à l'aise. Je n'ai pas bien saisi où l'autrice voulait en venir.

Avec leur style très marqué, les dessins ont de quoi surprendre. On aime ou on n'aime pas. Pour ma part, j'y suis restée plutôt hermétique. Mais outre ce visuel particulier aux couleurs qui décoiffent, j'ai surtout eu du mal avec l'histoire. Un peu barrée, elle ne présente pas grand intérêt à mes yeux. Nous suivons en effet une fillette qui s'incruste dans une fête où tous les personnages semblent drogués tellement ils se comportent de manière étrange ! Il faut cependant reconnaître que la construction de l'histoire est originale puisqu'elle peut être lue à la façon d'un livre dont on est le héros, c'est-à-dire sauter des pages, aller en avant, puis en arrière.

Les dessins sont simples mais très beaux, et l'histoire en général est bien menée. Cette bande-dessinée porte un message beau et juste sur le passage à l'âge adulte, et tout ce que cela implique. Il s'agit d'un très belle découverte que je conseille à un public averti (à partir de 14 ans).

Ça y est... Heidi, la petite fille des montagnes, est devenue une ado pleine de désirs. Le chevrier arrivera-t-il à combler ses attentes ?



Vous risquez de ne pas le savoir parce que même si ce n’est pas mal fait, c’est du déjà lu cent fois. Franchement dispensable ou alors comme guide initiatique pour de jeunes adolescent.e.s fleur bleue.

La vie au collège n'est pas toujours facile. Mais bien entouré tout peut mieux se passer. La nouvelle héroïne doit prendre ces marques. Elle doit affronter de terrible monstres. Son ami le poney l'aide au début, le temps qu'elle prenne ces marques. La scénariste a travaillé très intelligemment l'histoire. Les peurs des enfants donnent naissance à des monstres qui sévissent sur l'école. Il faut alors combattre les choses effrayantes aussi bien physiquement qu'en rassurant l'enfant. La jeune demoiselle doit prendre ces responsabilités et faire face. Louison doit également découvrir les relations humaines avec des hauts et des bas. Apprendre à écouter et comprendre les autres se trouve aussi un défi de taille à relever. Les bénéfices seront au rendez-vous. Le tout est raconté de façon positive et réfléchi et n'infantilise pas le lecteur. Les couleurs sont pleines d'énergie avec des dessins en rondeurs. Un vrai régal de lecture. 
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Magnifique !

un roman graphique qui m'a transportée : l'héroïne est une femme qui survit à un naufrage sur une ile déserte, et là tout s'ouvre à elle , elle redécouvre sa liberté, son corps, l'amour, comme si elle s'échappait de son quotidien monotone. Une libération profonde avec un questionnement permanent sur l'Amour, la fidélité, la relation à l'autre. On voit Annie se transformer au fil des pages avec des illustrations profondes lumineuses, des couleurs qui éclatent ! Emportée par ce voyage comme une nouvelle vie !

"Dire je t'aime... ce n'est pas seulement dire ce que l'on ressent à un moment précis, quand on dit je t'aime on donne une promesse"

C'est un roman au graphisme très attrayant, intriguant, sensible.

Les couleurs sont à la fois fluos et à la fois crépusculaires. Il y a quelque chose d'incertain.



Un peu comme l'amour.



Le sujet est traité de façon onirique : la raison de l'héroïne fluctue aussi certainement que ne fluctuent les émotions.



C'est beau, et dur à la fois.



J'aurai souhaité, à mon goût tout à fait personnel, plus de comprehension sur certains symboles choisis, une petite phrase voire même un simple mot pour nous guider dans les émotions de cette femme si volubile et qui en dit pourtant si peu.

Encore un bon manuel documentaire pour imaginer sa mode pré-ados chez l'éditeur Milan.

Des guides ludiques et pratiques pour les jeunes lectrices, on aime bien.

De belles illustrations et de bonnes idées simples à faire soi-même.





Nous gardions une très bonne impression déja de l'ouvrage "Vive la mode !" de Camille Masson et Cécile Hudrisier, avec se petite partie récapitulative des grands quelques moments tendances historiques de la mode, ses explications claires pour choisir des tissus? ses motifs et son mini patron pour se tester sur ses nouvelles sensibilités et connaissances.



"Vive les filles: nos créations mode" pourrait être complémentaire, voire même un second cours pour adopter ses nouvelles compétences sur sa garde-robe d'une manière pratique, en piochant ou modifier avec originalité les tenues de ses tiroirs et placards (consultez vos parents, avant de coller ou tailler dans le vif des vêtements, cela va de soi).





L'ouvrage tiendra compte de personnalités et goûts variés en matière de mode, partant des blogs fictifs de Emma, Valentine, Alicia et Lily.

Il y aura le choix et chacune pourra s'identifier à un personnage ou une tendance, Rock, Cool et campagnard, Girly et chou ou garçonne très geek.



Elles auront entre 12 et 13 ans.

Les visuels tiendront compte d'une charte graphique choisie par les personnages, comme le ferait un vrai "follower" de mode, pour annoncer le style et la couleur.

Les personnages donneront l'air de correspondre par réseaux sociaux interposés, invitant à aller voir leur dernière idée sur leur blog?



Qui préférera l'étoile noire, le coeur rose, les franges ajoutées?

Il y en aura pour tous les petits détails: ourlets, sacs, pantalons et hauts à customiser.

C'est un ouvrage d'inspiration fraiche et sympa pour la cible.

Le petit format pourra se ranger dans le sac en toile pour le montrer aux copines et le partager.

Résumé : Alicia, Lily, Emma et Valentine ont chacune leur look et leurs goûts en matières de vêtements et d’accessoires. Toutes les quatre proposent des tutoriels pour présenter leurs créations : créer un top, transformer ses baskets, personnaliser un jean, customiser un tote bag, fabriquer un headband personnalisé.



Mon avis : J’ai acheté cet ouvrage par rapport au club customisation qui existe dans mon collège. Les filles pourront y trouver des idées de réalisation.



Pour chaque vêtement ou accessoire, les quatre filles proposent leur tutoriel de réalisation pas à pas. Le résultat de chacune est sympathique, et des variantes sont proposées pour multiplier les idées de création. Chacune pourra se retrouver dans les modèles proposés et réaliser ses propres créations.



Alors à vos ciseaux, fils, paillettes, perles, peinture textile et masking tape pour vous lancer !
Lien : http://docbird.over-blog.com..

Heidi a bien grandit. Adolescente, Heidi et de retour chez son grand-père dans les Alpes. Cependant, elle s'ennuit...



Une BD qui reprend un personnage emblématique pour illustrer les le passage de l'enfance à l'âge adulte avec ses peurs, ses angoisses et ses envies.



Toute la question de cette BD est "Comment grandit-on ?"



J'ai aimé ma lecture qui a été vraiment très rapide. Le personnage d'Heidi est réaliste, sincère et très à propos. Elle a des envies mais ne sait as comment les concrétiser. De même, le jeune Peter qui a le même âge, lui, n'est pas au même stade de maturité et j'ai aimé que cela soit représenté.

Les peurs d'Heidi son présentés sous forme de scènes oniriques, horrifiantes et très vraies. Je m'y suis retrouvée adolescente. je pense que toutes les jeunes filles peuvent s'identifier à Heidi et ses envie.



Une très bonne lecture !

Merci tout d'abord à babelio et aux éditions Casterman pouyr m'avoir permis de découvrir cette bande dessinée grâce à une Masse Critique. Il m'a fallu un peu de temps de réflexion avant de pouvoir mettre des mots sur cette lecture.

Commençons par l'histoire : Annie, échappe de peu à un naufrage dont on ne sait rien et échoue sur une petite île relativement déserte. La faune et la végétation foisonnante donnent un côté fictif à ce lieu et ajoutent à l'aspect onirique de cette histoire. Seule face à elle-même, Annie se met à parler de façon fictive avec son mari, à s'interroger sur un mal-être déjà ancien et à questionner petit à petit leur relation. Elle s'interroge d'autant plus qu’elle rencontre un jeune homme malicieux, joueur et silencieux, qui semble se plaire parfaitement sur cette île dont il profite de tous les plaisirs qu'elle peut offrir. Plaisirs de tous ordres qu'il va faire découvrir à sa manière douce et silencieuse à Annie. Celle-ci s'abandonne peu à peu à cette relation qui n'est peut-être pas qu'érotique mais qui est source d'in interrogations pour elle. Le fait d'être isolé hors du monde moderne et de ses règles autorise-t-il une telle transgression alors qu'elle est mariée?

Annie se pose énormément de questions, tout le temps, avec beaucoup d'introspection. C'est peut-être ce qui fait qu'on a du mal à s'attacher à ce personnage si cérébral et insatisfait, qui est pourtant fragile et bienveillant. Je l'ai trouvée un peu agaçante, avec en toile de fond cette question : est-elle capable d'effectuer un choix qui lui apporte une vraie satisfaction ? Cette analyse peut sembler un peu sibylline pour qui n'a pas lu ce livre car il offre un rebondissement complètement inattendu et un dénouement qui laisse un goût doux-amer. Je suis restée un peu sur ma faim avec cette histoire qui offre pourtant de beaux moments suspendus en même temps qu'un regard assez désabusé sur les relations amoureuses. La confrontation entre Annie, qui parle beaucoup et évoque constamment son passé, et son compagnon silencieux, toujours dans le moment présent et dans une joie presque enfantine, est intéressante, de même que la différence d'âge entre les deux. Il est à l'évidence à l'opposé du mari d'Annie qui semble tout savoir sur tout, ne s'étonner de rien, tenir sa femme pour parfaitement acquise et même un peu inférieure à lui.

Les illustrations sont un sujet à elles-seules. Elles sont aussi luxuriantes et foisonnantes que la végétation du lieu, avec des couleurs vives et audacieuses, flirtant même avec le rose fluo. J'ai eu plus de difficultés avec le dessin lui-même, le trait parfois inégal. C'est aussi affaire de goût personnel.

Tout ceci conduit à une impression positive, quoique mitigée mais c'est un livre qui ne laisse en tout cas pas indifférent.

Derrière ce titre à la poésie infinie et ces illustrations aux couleurs chatoyantes se cache une Robinson Crusoé féminine partie à la conquête de son plaisir.



Embarquez avec Annie sur l'île déserte où elle a échoué après une croisière avec son mari. Une île hostile, bigarrée, peuplée de singes bizarres, dont le sol est couvert de pierres volcaniques brûlantes... Une île menaçante jusqu'à ce qu'Annie découvre qu'elle n'y est pas seule.



« Il y a longtemps que je t'aime » est une fable sur le désir féminin qui peut se révéler à tout âge puisqu'Annie est sexagénaire. Elle nous invite à réfléchir à ce qui crée et nourrit le sentiment d'amour. Une bande-dessinée d'une extrême sensualité, tout en douceur, dont la protagoniste permet d'ouvrir le dialogue sur la sexualité de toutes les femmes quel que soit leur âge.

Annie est en couple depuis de longues années. La vie semble tranquille… jusqu’à ce qu’Annie échoue sur une île déserte. Il va falloir survivre. Mais cette île est-elle vraiment déserte ?



Je dois dire qu’au départ, les couleurs ne me tentaient pas vraiment. Elles sont un peu trop fluorescentes pour moi. Mais après le post de Laura, je savais qu’il fallait que je découvre ce livre.

Puis, à force de le voir passer devant mes yeux, ça a été un peu hypnotique. Il me fallait cette bd.

L’histoire m’a subjuguée. Peut-être est-ce dû à mes presque 40 ans ? Mais je m’interroge énormément. Je sens mon corps et mon esprit changer, mes goûts évoluent,… Cette femme, son histoire m’a touchée. Cette introspection, cette poésie, cette philosophie m’a séduite. Un énorme coup de cœur (et les couleurs sont tellement en adéquation, que j’ai été stupide d’être rebutée au départ !!! )

Quelle prouesse ! Alors que le récit du Robinson est un genre hyper convenu, Marie Spénale parvient à tout y chambouler dans Il y a longtemps que je t'aime pour ne jamais emprunter les passages obligatoires. Déjà, son héroïne est une femme qui a vécu : le naufrage est plus une seconde chance pour elle, une échappatoire à une routine lassante qu'un drame.
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