Une décennie s'achève et "Télérama" demande à celles et ceux qui ont fait les années 2010-2020 de regarder dans le rétro et de nous proposer un bilan, chaque jour jusqu'à la fin de l'année. En Arts, Musique, Cinéma, Littérature... Que retiendra-t-on de ces dix ans qui viennent de s'écouler? Aujourd'hui pour décrypter une décennie d'éducation, nous avons interrogé Laurence de Cock, historienne et enseignante. Auteure de "école", elle nous parle de la crise identitaire et institutionnelle que traverse le corps enseignant depuis 10 ans.
Un jour peut-être, Marie Claire, vous donnerez la parole à des jeunes femmes de 25 ans qui diront à quel point elles sont fatiguées d'alimenter les fantasmes des mecs de 50 ans boursouflés d'ego dont la visibilité ne repose que sur le spectacle médiatique que vous nourrissez.
>> https://twitter.com/laurencedecock1 - 07/01/2019
• réaction à ces propos de Yann Moix, interviewé par le magazine 'Marie Claire' : 'Je suis incapable d'aimer une femme de 50 ans, je trouve ça trop vieux.'
À trop vouloir réduire l’école à son rôle de transmission des savoirs, on obère son rôle comme espace de socialisation politique ; mais à trop surinvestir l’école comme une antichambre de la société, on oublie la puissance émancipatrice des savoirs. Comme souvent, c’est sur une ligne de crête que se trouve la piste idoine.
Nous dresserons un monument à la gloire de la vie et de l'effort joyeux, donnant une idée par la même de ce que pourra réaliser un jour le peuple délivré de l’abrutissement, de l'intoxication chronique née de l'asservissement au mercantilisme contemporain.
La note est la monnaie de l’école et sa valeur n’est fonction que de l’organisation de l’économie scolaire. La note est donc la valeur attribuée à un travail fourni en contexte concurrentiel.
Soustraire un enfant à l’école publique sans autre raison que nos propres frustrations sur la lenteur de ses progrès, c’est contribuer – même à son corps défendant – à la démanteler toujours un peu plus en occultant l’intérêt du plus grand nombre.
Si le racisme français est d’origine coloniale, alors la connaissance de ce passé peut contribuer à le supprimer. Si le racisme est en outre une production républicaine, alors l’intégration n’est qu’un vain mot et il faut repenser intégralement les modalités de coexistence sociale entre races. Telles sont les formes les plus abouties et radicales des mobilisations politiques qui empruntent leurs schèmes aux postcolonial studies.
Le lien entre l’immigration, le racisme et le passé colonialiste existe dans les conscience et dans les discours.
Dans leur esprit, le naturisme n'est pas qu'un inventaire de bonnes conduites. Il est aussi lié à la critique du dogmatisme scientifique, complice de la civilisation capitaliste. Plutôt que d'un retour naïf à la prime de nature, il s'agit d'encourager la construction d'une société plus juste, échappant aux excès du capitalisme et offrant aux êtres humains les conditions de leur désaliénation.
Le fait colonial peut véhiculer une forme de violence symbolique, non pas seulement parce qu’il participe de la reproduction d’une distance sociale, mais surtout parce que, intrinsèquement, son principe d’intelligibilité soulève le voile de la relation nécessairement problématique avec le pays d’accueil.
Quels que soient ses rejets ou acceptions, l’idée d’une continuité entre le passé colonial et les discriminations subies par les immigrés, même si elle n’est pas nouvelle, s’impose désormais comme une grille de lecture et un passage obligé (même pour s’y opposer) tant dans le champ politique, médiatique, qu’intellectuel ou savant.