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Critiques de Jean-Luc Marcastel (740)
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Le Retour de la Bête

En Aubrac, La Bête n'est jamais loin... Saint Chély, Prinsuéjols, Peyre...autant de villages qui ont vu ses attaques, entretenu sa légende d'effroi et de férocité.



La Bestia.



Celle qui a fait frémir d'angoisse tous les petits pâtres du Gévaudan et mis sens dessus - dessous tout le Gotha de la louvèterie du royaume!  J'ai lu , d'Henri Pourrat,  Histoire fidèle de la Bête,   bien sûr, mais  comme lecture à faire  au coin du feu à mes petits-enfants, c'était un peu ambitieux...



Alors, quand j'ai vu, sous la plume amie de Rabanne,  qu'il y avait un livre  sur la Bête en littérature de jeunesse, qu'il était joliment troussé, bien présenté et se passait non sous la monarchie absolue de droit divin mais dans la France de Vichy, aux heures sombres de l'occupation nazie, j'ai sauté sur l'occasion de faire d'une pierre deux coups: un peu d'histoire et beaucoup de frissons! J'ai donc lu le retour de la Bête avant de réunir mon petit monde au coin du feu.. Bonne pioche!



 La Bête a choisi  de faire son retour  en même temps que d'autres loups autrement plus féroces: les nazis ont franchi la ligne de démarcation, et se sont installés dans les petites villes de la zone ( autrefois ) libre. Oradour, Murat, Tulle s'en souviendront..



Quant à la Bête,  cette fois , ce n'est ni la Lozère ni la Margeride, ni l'Aubrac qu'elle vient hanter par ce terrible hiver 1942, mais un petit village du Cantal.



 Les enfants des fermes dispersées dans les collines enneigées vont à l'école à pied, tout tremblants que les propos terrifiants de l'ivrogne du village ne se vérifient et que ne surgisse tout à coup le mufle dentu et baveux du hideux prédateur dont on aurait repéré les traces dans la neige...



Mais le danger ne vient pas toujours d'où l'on croit.  Et la Bête - la fausse? la vraie?- , est peut-être la seule façon de faire pièce à la bestialité cruelle des hommes.. Quatre petits cantalous dégourdis et courageux vont en faire l'expérience. Quatre petits Justes en puissance, le Chambon-sur-Lignon n'est pas si loin...



Astucieusement relié au temps présent -les petits gars hardis de 1942 sont devenus de sages grands-pères qui racontent leur enfance à leurs petits-enfants- le livre est pourvu de jolies illustrations en noir et blanc,  et accompagné d'un "Pour en savoir plus" clair, simple, et documenté qui peut répondre aux questions des jeunes lecteurs.



À lire un soir d'hiver , quand la neige tombe à gros flocons , étouffant tous les bruits du dehors , que le poêle ronfle,  que le feu crépite, et qu'on se serre frileusement tous ensemble dans le grand canapé rouge!
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Le dernier hiver

Ce livre est un très belle histoire d'amour, dans tous les sens du terme: amour fraternel, amitié et l'amour, le grand qui fait battre le coeur.

Mais ce livre est aussi l'histoire de ce que pourrai devenir notre monde si nous n'en prenons pas soin rapidement. Alors vous me direz que cela reste de la science-fiction, mais depuis que nous sommes enfant comment de romans ou de livres de science fiction avait imaginé des choses dont nous ne sommes pas loin aujourd'hui?



Théo, Johan, Fanie et Khalid, vivent ici une vraie histoire d'amitié et d'amour, qui a commencé bien avant cet hiver infernal. Ils s'aiment tant qu'ils affrontent tous les dangers les uns pour les autres, dans ce monde de 2035, ou tout n'est que terreur et mort.

Très belle leçon de vie, plus de besoin matériel, juste la quête de l'amour sous toutes ses formes.
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Tellucidar, tome 1

Merci Babelio, merci Masse Critique, merci Scrinéo ! (et plutôt deux fois qu’une !!! ^^)

Au dernier masse critique jeunesse, quand j’ai vu le nom « Tellucidar » j’ai immédiatement tilté sur le « Pellucidar » d’Edgar Rice Burroughs, mastodonte des littératures de l’imaginaire qui a les toutes révolutionnées au début du XXe siècle et qui a fait rêver des générations de lecteurs (et d’auteurs aussi !)… Je n’aurais jamais imaginé un seul instant que le sympathique Jean-Luc Marcastel irait aussi loin dans l’hommage / dans le délire !!!



Grâce au tellurium, un métal révolutionnaire exclusivement exploité par Tellcorp la super firme multinationale dont le siège social et le seul et unique site d’extraction sont basés en Auvergne, le monde est entré dans l’âge de l’énergie propre (du moins c’est ce que la propagande corporatiste veut faire croire). Le monde entier est-il dupe ? Non, un jeune adolescent résiste encore et toujours à l’envahisseur capitaliste : élevé par son oncle, il est persuadé que la grande entreprise est responsable de la disparition de son père et de la mort de sa mère.

Mais Lucas est un adolescent comme les autres, mal dans sa peau et geek sur les bords (pas que sur les bords en fait ^^) qui préfère ses loisirs et ses mondes imaginaires au Monde De Merde néolibéral forgé par les thuriféraires/grouillots du TINA… Mais un jour il reçoit sur son PC vintage surnommé le cosmosaure un email lui donnant un rendez-vous imminent ! Seul son père connaissait cette adresse internet… Serait-il encore vivant ?





D’un côté nous avons un super pulp Young Adult, une grande aventure qui mélange "Voyage au centre de la terre", "Pellucidar", "Jurassic Park" et les mythes de l’Atlantide et de l’orichalque avec un ado rebelle qui a trouvé sa Princesse de Mars… et un homme-lézard biclassé chasseur/shaman qui n’arrête pas de répéter « non, je ne suis pas un dinosaure ! » (remember le Capitaine Spock interprété par Leonard Nimoy qui n’était pas un Vulcain ^^) Et le tout est servi à la sauce "Avatar" de James Cameron : que voulez que je dise à part « Oh yeah !!! » ? ^^



D’un autre côté nous avons un super hommage à toutes ces œuvres qui nous ont fait rêver génération après génération bien que conspuées par les petits cercles intellos prout prout et les grandes cercles bobos hispters… Qu’ils aillent tous en enfer : oui on kiffe Dumas, Burroughs, Lovecraft, Van Vogt, Flemming, Tolkien, Moorcook, Warhammer, Star Wars et Star Strek… et nous vous emmerdons cordialement mais royalement !!!

L’auteur se paye même le luxe de faire un parallèle entre l’histoire d’Ulysse, Pénélope et Télémaque et celle de la famille Peistel, avant de se moquer gentiment de la série "Plus Belle la vie", puis de partir en croisade contre le Veau d’Or néolibéral, l’impérialisme et le colonialisme (décidément Karl Marx avait bien raison, et je ne peux que déplorer cela)… Il prend également la défense de la défunte mais très regrettée collection Présence du futur, euthanasiée prétendument pour agrandir son catalogue et son public en se fondant dans la collection Folio... Je n’ai qu’une chose à dire : bande de gros menteurs (oui j’ai des noms, et parmi eux des caïds de cour de récré bien connus des amateurs français de SFFF : suivez mon regard !)





Qui est le mystérieux correspondant du journaliste Simon Aleyrac, quel sombre secret unit les Peistel et les Kirov, quels sont les mystères de la Terre Creuse, de l’orichalque et des psycholitos ? Ce livre est une bouffée d’air frais : je ne crois pas avoir lu une œuvre aussi vite de ma vie de livre-addict ! Mon premier Jean-Luc Marcastel, dont on m’a toujours dit le plus grand bien, et sûrement pas le dernier…

Le livre objet réalisé par le éditions Scrinéo est très plaisant : papier agréable, mise en page aérée, chapitrage rythmé remplit de twists et de cliffhangers, nombreuses illustrations intérieures de qualité réalisées par Jean-Matthias Xavier : on est très proche des light novels japonais, issus d’un véritable pays de culture qui est bien au-dessus de la France qui se targue de l’être alors qu’elle est le pays développé ou la lecture est la moins pratiquée pour les raisons que tout le monde connaît ! Du coup je ne comprends pas trop le montage photoshoppé de couverture correct mais pas terrible de Philippe Jozelon…
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Le Retour de la Bête

Bien écrit, bien construit, illustrations qui renforcent ce roman fort et émouvant. Une petite fille est surprise que son grand-père reste bouche bée devant la bête du Gévaudan empaillée. Il va remonter loin dans ses souvenirs et lui conter comment ils se sont servis de cette bête qui faisait si peur pour faire face aux allemands qui ont séquestré leur instituteur et leur ami après s'être introduits dans la salle de classe. Un roman jeunesse pour aborder l'histoire de la France occupée et la persécution des juifs. Un mélange réussi légende-histoire où la question est Qui est la bête la plus effrayante ?
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Le Retour de la Bête

Sous le regard acéré de la fameuse bête du Gévaudan, Jacques est un jeune garçon qui vit sous l’occupation. Bien que conscient des événements qui se jouent dans son pays, le jeune garçon est insouciant et aime traîner avec ses amis avec qui il aime parler des histoires qui concernent la bête. Bien que l’on soit en territoire « libre », les officiers SS vont se rappeler à son bon souvenir en déboulant dans sa classe pour emmener son meilleur ami Maurice (son vrai nom étant Moshe, un prénom juif) ainsi que son professeur qui le caché. Jacques, sa sœur Françoise et ses amis vont tout faire pour le sauver car, les jeunes enfants en sont conscients, ceux enlevés ne reviennent jamais.



Le Retour de la bête de Jean-Luc Marcastel est un roman à destination des jeunes lecteurs. J’ai énormément aimé cette histoire qui, en gardant la naïveté dû à l’enfance de ses protagonistes et aux publics ciblés, reste très intéressante et extrêmement didactique. En peu de pages et sans prendre ses lecteurs pour des idiots qui n’y connaissent rien, l’auteur arrive à nous planter le décor et à nous faire comprendre la dureté de cette époque. La scène de l’arrivée des allemands dans la salle de classe est assez prenante et choquante, telle qu’elle doit l’être. Les illustrations qui accompagnent le récit sont de grandes qualités et apportent réellement un plus à l’histoire.



En prenant pour appui la légende de la Bête du Gévaudan (dont je vous laisse découvrir le rôle dans cette histoire), Jean-Luc Marcastel nous prouve bien que le mal n’est pas forcément là où on le pense et qu’il n’est pas forcément caché au fin fond de la forêt. Le retour de la bête est un roman très intelligent que l’on peut, sans aucun problème, mettre entre les mains des jeunes lecteurs curieux et/ou qui se posent des questions sur cette période sombre de l’Histoire.
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Les enfants d'Erebus, tome 1



Tout d'abord, je remercie bien évidemment Babelio, pour son opération masse critique et puis les éditions j'ai lu pour l'envoi du livre.



J'etais très impatiente de lire ce roman et aussitôt reçu, aussitôt commencé. Et puis la réception du livre tombée à pic, puisque je devais faire un aller retour en France, donc j'avais du temps pour lire dans l'avion.

Mais avant de commencer à vous parlez de contenu du livre, je voudrais m'arrêter sur la couverture que je trouve vraiment sublime. En papier glacé, et très rétro dans les couleurs, elle est très tentante.



Alors maintenant rentrant dans le vif du sujet. J'ai été conquise par la moitié du roman, et oui après les choses se sont gâtés pour moi. Le début commence avec peu d'action, on fait la connaissance de Jade, notre jeune héroïne et de son père Armand. Ce dernier est explorateur et a toujours de merveilleuses histoires a raconter (pour le plus grand plaisir du lecteur). Il conte à sa fille, le récit d'une exploration qui a mal fini, la je dois dire que j'étais pendue au récit, impossible de décrocher et ayant même quelques frissons car cette histoire est plutôt angoissante et vraiment très bien décrite.



Et puis tout ça est retombé comme un soufflé quand l'action s'est mis en place. Je ne veux pas trop en dire pour ne pas gâcher certains éléments de l'intrigue mais j'ai trouvé que tout ça manqué cruellement de réalisme. On a une jeune fille qui a vécut à l'abri du monde, dans une pension tenue par des religieuse et qui soudainement et capable de combattre tous les poursuivant et de retomber toujours sur ses pattes. Je sais bien que c'est ici l'héroïne et qu'il faut qu'elle s'en sorte sinon l'histoire s'arrête mais trop c'est trop. Et puis j'avais aussi l'impression d'avoir affaire à un récit d'aventure, plus que de science fiction ou fantastique.



C'est un bilan quelque peu mitigé. L'écriture de l'auteur est très bonne et le récit vaut le détour mais je pense que je ne m'attendais pas à ça.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Un pape pour l'Apocalypse

Un flic parisien muté dans le Cantal après avoir été un peu trop violent avec un suspect, un objet archéologique aussi mystérieux que dangereux, un pape que l'Histoire a préféré oublier, un flic à la carrure impressionnante et à l'appétit pantagruélique, des légendes historiques, des meurtres, des plats roboratifs et enfin, une femme très belle mais au caractère impossible, voilà les ingrédients de ce roman ésotérique qui m'a fait passer un excellent moment.

Les personnages sont drôles mais crédibles, l'intrigue est de qualité, il y a du mystère, de l'action mais rien n'est exagéré, ici, on n'est pas dans un roman

de James Rollins où tout va à 100 à l'heure et où le lecteur sature très rapidement à cause de cette surenchère d'action.

J'ai adoré partager quelques jours avec ces deux policiers originaux, j'ai eu l'impression de manger des patates, du saucisson et du fromage pendant toute la durée du roman, le tout arrosé de whisky et de rhum, j'ai bien rigolé en entendant les nombreux dictions dont est friand l'un des personnages, j'ai été passionnée par cette histoire de pape intrigant, j'ai pris plaisir à côtoyer des passionnés d'archéologie et d'Histoire, bref, j'ai trouvé ce roman palpitant.

Et cerise sur le gâteau, j'ai bien ri quand j'ai découvert ce que transporte un des policiers dans son petit sac de voyage durant toute la durée de l'enquête.
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Les enfants d'Erebus, tome 1

Reçu lors du dernier Masse Critique consacré à "L'Imaginaire", je tiens tout d'abord à remercier Babelio ainsi que les éditions J'ai lu pour m'avoir fait parvenir cet ouvrage. Certes, je ne suis pas une grande fan de science-fiction mais là, j'avoue que je me suis laissée envoûtée, du moins jusqu'à la moitié du roman environ.

En effet, pour placer un peu l'intrigue, voilà ce que je peux vous dévoiler sans trop vous en dire. L'histoire se déroule dans un superbe château non loin de Paris, où Jade, une très belle jeune fille de de seize ans, eurasienne, vit seule avec son père, Armand de Carsac. Seule avec lui ? Non, suis-je bête, j'allais oublier le jeune homme qui leur sert de domestique, Ahar. Cependant, celui-ci étant muet, il n'est pas pour Jade un ami auquel elle peut réellement se confier mais peut se révéler être un allié solide, surtout lorsqu'elle tente d'espionner son père lorsque celui-ci reçoit un riche industriel allemand du nom de Schwarzkönig. Mais peu importe les noms, si Jade tient tant à les espionner, c'est parce que son père refuse de l'emmener avec elle lors de sa prochaine expédition (il faut vous dire que son père est un explorateur riche et renommé qui n'en finit pas d'entasser dans son château toutes sortes de reliques) qui doit se dérouler en Antarctique.

Mais que peut-il espérer trouver dans ce lieu désert et inhabité ? Peut-être la vérité sur ce que celui que son ami géologue et que Jade qui connaissait ce dernier depuis sa plus tendre enfance, appelait Oncle William, y a vu et l'a conduit à sa propre mort...



Histoire qui s'annonçait donc passionnante, enrobée de mystères et de magie mais qui au fil des pages, finit par prendre une toute autre tournure et je trouve cela dommage ! Cependant, l'intrigue m'a suffisamment enflammée pour m'avoir donné envie de lire la suite et je ne peux que donc vous recommander cette lecture ! L'écriture est fluide et limpide et j'invite également notre jeune public à venir y fourrer leur nez !



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Praërie, tome 1 : Le Monde des Sinks

Nouvelle lecture jeunesse, à partir de 12 ans.



Ce roman se veut être une immersion dans un monde miniature, se retrouvant coincé en pleine nature. L'idée était plus qu'intéressante et j'étais très enjoué à l'idée de lire ce livre, gracieusement offert par les éditions Scrinéo et l'opération Masse critique de Babelio.



Hélas, j'ai vite déchanté quand j'ai lu le premier chapitre. Pour moi, le premier chapitre, la première page, il faut que ce soit accrocheur. J'estime qu'on ne doit pas se forcer pour une lecture. Si les premières choses que l'on voit nous rebutent, il n'y a pas de plaisir.



Pas de plaisir donc une fois ce livre terminé. C'est long, lent et lourd. Des descriptions interminables pour un brin d'herbe, il ne faut pas exagérer. Alors, oui, on peut être amoureux de la nature, mais la surenchère de descriptions toutes plus idiotes les unes que les autres, alourdis avec des épithètes a chaque mot. Non, c'est indigeste. Un exemple :



« Alors que l'astre du jour dardait enfin un fragment de feu au-dessus d'un chêne vert excentrique... »



En quoi, un chêne peut-il être excentrique ?? Dans la même page, on compte de nombreuses formules pour décrire l'aube qui se lève. Plus tard, pour essayer de nous faire ressentir la détresse du personnage, on use de tous les synonymes pour nous expliquer à quel point le pauvre enfant est triste. On peut broder, rendre la chose plus jolie ou plus dure, mais au bout d'un moment la surenchère destinée à remplir les pages, c'est malheureux, mais ça se remarque.



Mais bon, malgré ces gros défauts tout au long du livre, je me dis, allez, ce n'est pas grave, on continue. Et puis je tombe sur d'autres soucis. Les notes en bas de page, par exemple. L'auteur a introduit de nombreux insectes, et des races d'insectes bien précises. Donc lorsqu'il écrit « se faire épingler par le dard d'un volmort* », il faut se reporter au bas de la page pour voir ce qu'est un volmort. Normal me direz-vous, sauf qu'en bas de page, on trouve ça : « Guêpe. Pour toute précision, se reporter au lexique dans les annexes en fin d'ouvrage. »



Et voilà comment on se retrouve à peu près toutes les trois pages à devoir aller à la fin du livre pour lire les annexes ou le bestiaire. Déjà que le récit n'est pas bien brillant, lourd et lent, si en plus, on doit casser sa lecture toutes les trois pages, c'est pénible.



Mais bon, il a voulu créer un monde, avec son bestiaire etc... Donc malgré tout, on continue à se forcer. Puis, a certains moments dans quelques passages, on se demande si ce livre est vraiment pour les enfants à partie de douze ans. Car lorsque l'on voit dès le chapitre deux, qu'un jeune garçon qui doit partir à sa première chasse et qu'en récompense, il pourra choisir je cite « une jeune vierge en âge d'infanter » J'ajoute même qu'avant que ces petits garçons ne partent à la chasse, les vierges sont présentées par les prêtresses de Douventre (sans commentaire pour le nom...) dénudées, la poitrine, le ventre et les cuisses oint du sang sacrificiel.



Alors les jeunes filles sont un peu gênées, forcément, être exposées ainsi à douze ans, ça gêne un peu. Mais moi, ce qui me dérange le plus, c'est la réaction du petit chasseur. Je cite encore une fois : « Il la voulait, la désirait, il voulait s'enraciner dans ce ventre qu'il devinait déjà chaud et accueillant. »



Moi, personnellement, je trouve que c'est un peu fort pour un gosse de tout juste douze ans, que se soit le héros ou le lecteur.



Un dernier détail et après je stoppe cette critique. Les prénoms des personnages. Il est vrai que ce n'est jamais simple de trouver des prénoms originaux. Soit on fait du classique, soit on en invente. Et bien ici, on se retrouve avec une autre méthode. On enlevé une lettre ou deux a chaque fin d'un prénom, et hop ! Ça fait un style. On se retrouve donc avec : Serg, Clem, Jul. On devine aisément Serge, clément et Jules.



En règle générale, je ne suis pas tatillon, mais là, trop, c'est trop. L'auteur n'avait pas grand chose à raconter comme histoire, car c'est un peu « Chérie j'ai rétréci les gosses », mais là c'est un village entier. Hormis ça, ce livre n'est qu'un prétexte pour nous emmener dans la nature et se manger pendant plus de 400 pages (sans compter le bestiaire et le glossaire) des descriptions interminables.



Une grosse déception de bout en bout.

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Un Monde pour Clara

Qui n'a pas eu envie de léguer à ses enfants un monde meilleur? Léo et Diane sont unis par la perte d'un proche à la suite d'un accident nucléaire. Alors qu'ils manifestent, la jeune fille reçoit en pleine tête un projectile. Elle se réveille du coma dix ans plus tard pour découvrir un monde... très différent. Les extrémistes écologistes ont pris le pouvoir pour retourner à un culte de la terre. Passé le premier moment de surprise, Diane passe rapidement de l'admiration pour cette société "propre" à de fortes interrogations face aux nouvelles règles de la société et notamment celles concernant les femmes...



Un roman qui bouscule parce qu'il met en scène un monde à la fois rêvé et craint. L'auteur nous amène à percevoir les limites d'une société 100% verte qui semble trop souvent ramener l'homme au Moyen-Âge. Mais le récit reste avant tout une dénonciation de toutes les formes d'abus du pouvoir. Il interroge sur la nature profonde de l'homme. On retrouve des thèmes chers à cet auteur : l'histoire, l'environnement, la condition féminine, l'homme animal, le merveilleux, le pouvoir... Loin du rêve d'une société utopique, c'est un véritable cauchemar que nous vivons à travers la lecture, ponctué toutefois par l'espoir qui passe essentiellement par la femme. A découvrir...


Lien : http://cdilumiere.over-blog...
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Thaïr, tome 1 : Renaissance

Dans un futur lointain, Faïria, la ja-castalaïna du thoil d'Orguenoire, se voit rapidement confier des responsabilités avec le retour de la Malepeste. La Thair est en danger, il existe un moyen de la sauver mais pour cela, il faut prendre des décisions difficiles...

Ça faisait longtemps que je voulais lire Jean-Luc Marcastel et j'ai profité de ce titre pour le découvrir. J'ai bien aimé l'alternance des personnages au début, entre Faïria et Jaïn, un harponnaïre qui part à la recherche de sa belle, on découvre deux facettes de ce monde à l'agonie. On reconnait quelques régions françaises : nous sommes en Avernia (Auvergne) mais la faune et la flore ont bien changé depuis. J'ai eu du mal à saisir les contours précis de ce monde futur mais j'ai aimé les descriptions poétiques, parfois un peu comme un conte de cette Thair. J'ai moins aimé quand les chapitres se concentraient sur l'envahisseur mais j'ai bien envie de connaitre la suite.

Il me tarde de lire ce diptyque.

Merci aux éditions Leha et à Masse critique pour cette découverte.
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L'agence Lovecraft, tome 1 : Le mal par le ..

Voici le premier tome d’une série très prometteuse, L’agence Lovecraft. L’auteur, Jean-Luc Marcastel, véritable passionné du génie littéraire H.P. Lovecraft, nous emmène par la main dans cet univers monstrueux où l’on ne voudrait pas se retrouver seul. Déjà amateur de la mythologie Lovecraftienne ou pas, vous serez conquis par ce premier tome et dans l’attente de la suite, vous vous plongerez ou replongerez dans la lecture de textes de Lovecraft.



Ce roman, publié chez Gulf stream éditeur, en tant qu’objet est déjà une très belle réussite, la couverture, le dos, la 4ᵉ de couv’, forme un somptueux tableau, un décor fantastique, où l’on reconnait aisément, l’univers Lovecraftien, le rocher du Diable au large d’Innsmouth, les créatures marines, un vaisseau, le Nautilus (l’auteur rend également hommage à d’autres grands de l’imaginaire, Verne, Doyle,..), un emblème rouge de Cthulhu ainsi que des éléments imprimés à l’encre phosphorescente. Une fois ouvert, deux rabats illustrés dont un intégrant, un marque-page détachable. S’ajoute à cela, un papier de qualité ainsi qu’une mise en page réussie rendant la lecture agréable. La qualité de ce livre avec un prix aussi raisonnable, méritait d’être soulignée.



Le récit quant à lui, ravira les fans de littérature de l’imaginaire, de pop culture, de romans d’aventures,… L’auteur, nous transmet, la nostalgie de son adolescence, ses émotions de lecteurs à la découverte de ces monstres de la littérature. Lisez d’ailleurs « la genèse »(p. 169) avant même d’attaquer Le mal par le mal et de partir à la rencontre de Ryan et Jonathan, Marie, Sergueï, Kali, Cornaline, le docteur Sauvage et les créatures de Lovecraft.



Dans la première moitié de ce premier opus, l’auteur, sans sacrifier l’action, nous présente les protagonistes de L’agence Lovecraft, avant de nous donner dans un deuxième temps, les clés pour comprendre les menaces qui pèsent sur l’humanité.



Aventure, angoisse, rythme, action, frissons, le tout porté par une prose fluide, agréable à lire, permettent de rendre accessible ce roman à de jeunes lecteurs, à partir de 13 ou 14 ans sans bien sûr empêcher les lecteurs moins jeunes de partager le même plaisir.



Un grand merci à Gulf Stream Éditeur pour ce roman et un merci encore plus grand à Jean-Luc Marcastel pour ce voyage Lovecraftien teinté de nostalgie adolescente.
Lien : https://imaginoire.fr/2021/0..
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Thaïr, tome 1 : Renaissance

Un roman de science-fiction pour adultes et sans temps mort : passionnant !



Jean-Luc Marcastel nous avait plutôt habitués à écrire pour la jeunesse de tous âges. C'est donc avec un plaisir immense que j'ai découvert le premier tome de "Thaïr", sa nouvelle saga de science-fiction du genre space-opera, bien plus sombre et adulte que les précédentes.



Le scénario post-apocalyptique nous emmène plusieurs siècles après le quasi anéantissement de l'espèce humaine, du fait d'expérimentations et d'inventions humaines qui se sont retournées contre leurs créateurs.

N'ont survécu sous la terre, à l'époque, que quelques clans composés à présent en cités, et revenus peu à peu à l'air libre.

Mais la leçon n'ayant pas suffi et malgré la survie bancale des quelques humains restants, l'heure est à la guerre entre clans, comme toujours...

Faïria est appelée à régner sur l'une de ces colonies, quand soudain le Mal responsable de la quasi extinction de l'humanité, réapparaît.

Ce sont des créatures mi-machines, mi-humaines qui s'abattent sur la cité pour l'anéantir.

Le compte à rebours est lancé pour la jeune femme qui devra tout apprendre en temps record et tenter d'accéder au plus profond de la cité où la seule arme capable de les sauver serait gardée en lieu sûr...



J'ai vraiment adoré ce décor post-apocalyptique où la nature est belle, mais venimeuse, létale, et où l'Homme est encore dépeint dans toute sa splendeur malfaisante.

Faïria, notre héroïne, est promise à succéder à sa souveraine, qu'elle considère un peu comme sa mère. Mais l'assaut de leur cité va la propulser bien plus vite que prévu sur le trône, et surtout sans avoir forcément toutes les connaissances exactes pour tenir ce rôle.

N'écoutant que son instinct, sa bravoure et en digne combattante durement entraînée, elle va devoir s'enfuir dans les profondeurs de la terre en se fermant à l'horreur qui décime son peuple autour d'elle, leur seul espoir étant cette arme dont elle ne savait rien et qui serait gardée dans un endroit également inconnu d'elle.



Le sang gicle, la violence et la mort sont partout, les créatures terrifiantes qui mènent l'assaut avancent à un rythme infernal. L'une d'elles a une sorte de conscience puisqu'on suit parfois l'histoire de son point de vue.

L'aventure se déroule à tambour battant, au rythme d'un compte à rebours qui ajoute un peu plus à la tension du récit. On tremble à chaque fois que Faïria frôle la mort, et l'on découvre avec elle l'ampleur du carnage...



La découverte de l'arme sera étonnante, dérangeante par certains côtés, mais elle entraînera un rebondissement de l'histoire et surtout, plus d'émotions dans le récit.

Même si j'ai été mal à l'aise à certains passages, à cause d'une relation hors norme qui m'a dérangée, j'ai occulté les faits pour mieux apprécier la seconde partie, une fois l'arme totalement remise en fonction, et finalement j'ai pu apprécier tout autant la seconde partie.

Au fur et à mesure du récit la vérité se dévoile, on en apprend plus sur les origines des créatures, sur celle de l'arme, sur ses commanditaires et ceux responsables du premier désastre terrestre, toujours basés sur la lune.

Faïria est un personnage comme je les aime : une femme forte, une guerrière, mais avec beaucoup d'empathie malgré tout, et en dehors de son apparence, qui est encore une fois eurasienne et donc qui ne diffère pas vraiment des autres héroïnes de l'auteur (c'est dommage car j'aurais aimé plus de changements à ce niveau pour mieux se démarquer des autres romans), elle m'a comblée au niveau de sa personnalité.

Quant aux autres, dont je ne peux pas trop vous parler pour ne pas vous dévoiler l'intrigue, ils vous plairont également, j'en suis persuadée.



Comme d'habitude la plume de l'auteur est de très haut niveau, toujours aussi poétique malgré le thème. J'aurais par contre réduit quelques descriptions trop longues des créatures, à certains passages, afin d'accélérer encore l'action et ajouter plus de rythme à l'histoire.



J'ai vraiment hâte à présent de découvrir la suite car elle s'annonce peut-être encore meilleure que ce premier tome, qui est déjà particulièrement réussi.




Lien : http://cocomilady2.revolublo..
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Tellucidar, tome 2

Dans ce tome, Jean-Luc Marcastel continue de vouloir réconcilier Anciens et Modernes, petits et grands, jeunes et moins jeunes, avec son gros délire mélangeant le "Pellucidar" d'Edgar Rice Burroughs et l'"Avatar" de James Cameron, le tout sur fond de John Carter et de James Bond (avec une pointe d'"Odyssée" d'Homère pour faire bonne mesure ^^)...

Nous découvrons avec Lucas Pesteil et Charles Kirov les démons et les merveilles de la Terre Creuse où gréco-aztèques et descendants bipèdes et intelligents des dinosaures cohabitaient en harmonie avant l'arrivée des Surfaciens de Tellcorp, capitalistes sauvages inféodés au Pognon Roi et brûlants de ressusciter l'Âge d'Or du colonialisme, de l'impérialisme et du suprématisme au mépris des gens et de l'environnement... C'est la guerre entre les indigènes colonisés et les adorateurs du Veau d'Or colonisateurs, et Lucas et Charles doivent participer à l'effort de guerre. On aurait pu jouer sur la rivalité entre l'adolescent qui retrouve son père et qui a le béguin pour la princesse guerrière, et l'adolescent qui a perdu son père et qui aussi le béguin pour la princesse guerrière (sans parler du prince spartiate Léonidas et du prince athénien Xotla : c'est les Feux de l'Amour ! ^^), mais on suit les codes du mythe universel du Héros aux mille et un visages (qualifié d'affreux cliché et de connerie pour teubés par les intellectualistes qui bien planqués au somment de leurs tours d'ivoire se croient au-dessus du commun des mortels), bien que la phase apprentissage soit accélérée par l'auteur qui contrairement ses collègues outre-atlantiques n'est pas adepte des machinlogie à rallonge. C'est ainsi que papa Odysseus et tonton Patrick mènent la révolte des descendants des Athéniens et des Spartiates réunis pour la première fois depuis les Guerres Médiques, sauf que cette fois-ci l'ennemi commun n'est pas oriental, basané et fanatique, mais occidental, WASP et fanatique... Mais c'est aussi la force et la magie, la technologie contre la sorcellerie puisqu'aux drones, aux robots et aux power armors les combattants de la liberté opposent leurs super-héros psioniques !



A la manière de Barsoom l'épilogue clôt le récit du narrateur à Simon Aleyrac, alter ego et/ou Gary Stu de Jean-Luc Marcastel, et tout appelle à une suite mais encore une fois c'est marre que l'éditeur ait la flemme d'indiquer clairement « The End » ou « To Be Continued » ! Soupirs !!!

Cela se lit super vite et super bien, et le cahier des charges du récit d'action et aventure est bien rempli à l'image d'un film jamesbondien et son quota d'exploz (ceux d'avant les psychanalyses friquées et surestimées de Sam Mendes hein ^^). Pour ne rien gâcher les private jokes pour geeks sont toujours aussi rafraîchissantes ("300", "Jurassic Park", "Star Strek", "Star Wars" et tutti quanti ^^). Après cela reste du YA avec un relationship drama de telenovela (voir la critique d'Allison) dont les lecteurs avec exigences littéraires et jugeront les personnages « superficiels » et des dialogues « pauvres » : nous somme dans le divertissement cool et fun et pour ma part j'en ressort plutôt satisfait, surtout comparé à toutes ces oeuvres qui se prennent la tête en lorgnant sur les autofictions nombrilistes qui encombrent voire polluent la littérature moderne... (il faut de tout pour faire un monde et c'est très bien ainsi)

Un dernier mot sur le format light novel qui peut et doit faire des émules dans la SFFF hexagonale car les illustrations intérieures de Jean-Mathias Xavier sont de belles invitations à l'aventure ! (d'ailleurs Scrinéo n'est pas passé par la case montage photoshoppé en lui confiant également l'illustration de couverture de ce tome 2).
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Le Retour de la Bête

Livre audio – Lu par Simon Jeannin : 2h06



C’est un court roman qui ne paye pas de mine au premier abord mais qui s’avère être pédagogique sur un sujet délicat à aborder avec des enfants !



En visite au Muséum national d’Histoire naturelle une fillette s’étonne de voir son grand-père bouche bée devant le corps empaillé de la Bête du Gévaudan ! Cette vision le ramène en enfance pendant la Seconde guerre mondiale, dans son village enneigé où un ivrogne impénitent déclare que la Bête va revenir, il l’a entendu gronder, il a vu ses traces...



Bien qu’en zone libre, les SS n’en vont pas moins investir le village et venir arrêter l’instituteur et son ami Maurice. Avec ses amis il invoque la Bête pour les libérer !



Rien de surnaturel dans ce récit mais la légende, la peur ancestrale de l’hiver et des bricolages vont dénouer la situation, pour le mieux, mais sans laisser de côté l’Histoire et ses atrocités même si elles ne sont pas expressément décrites !



Joliment écrit et avec une grande délicatesse cette histoire raconte l’Occupation à hauteur d’enfant et le sentiment de solidarité qui s’est développé ainsi que le danger encouru par les juifs et les résistants.



J’ai beaucoup aimé le livre audio et la lecture de Simon Jeannin a su rendre le juste ton de ce roman qui a gardé la naïveté de l’enfance avec le sérieux de la situation. Mais il est dommage de ne pas pouvoir profiter des illustrations et je pense que pour les jeunes enfants il est préférable de leur faire la lecture avec le format papier qui leur permettra des retours en arrière, des questions ou des commentaires !



#LeRetourdelabête #NetGalleyFrance



Challenge Gourmand 2023/2024

Challenge 50 Objets 2023/2024

Challenge Multi-Défis 2024
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Le Retour de la Bête

Voici mon retour de lecture sur Le retour de la bête de Jean-Luc Marcastel.

Il l'a entendue. Il dit même qu'il l'a vue, avec ses yeux petits et méchants.

Mais au village tout le monde sait que le père Gustave boit un peu trop.

Alors son histoire à dormir debout, qui ravive le souvenir de la fameuse Bête du Gévaudan, ça ne me fait pas peur, enfin presque pas..

Et puis j'ai un problème plus urgent à traiter : organiser l'évasion de mon meilleur ami Maurice, qui a été arrêté par des SS.

Mais comment moi et ma bande de copains, qu'une simple bête imaginaire effraie, pourrions-nous mettre en déroute les soldats allemands ?

Le retour de la bête est un roman qui mêle les légendes de la bête du Gévaudan avec la seconde guerre mondiale. Et c'est très réussi.

Qui est le plus dangereux entre une bête et la folie des hommes ? Dans ce coin d'Auvergne reculé, le jeune Jacques se pose la question.

Nous sommes dans les années 40, la guerre est là, l'ennemi aussi. A cette époque, les enfants grandissaient plus vite !

L'ambiance est parfois lourde entre cette bête et les allemands.

J'ai été très touchée par le jeune Jacques, par son ressenti, sa façon de traverser cette guerre.

Le retour de la bête est un très joli roman jeunesse qui porte un autre regard sur la seconde guerre mondiale.

J'ai adoré le dénouement final, très touchant.

Il y a un dossier Pour en savoir plus, qui est à faire lire aux enfants car cette partie est très instructive (sans être rébarbative) et facile à comprendre.

Sans oublier de très belles illustrations tout du long de ce roman, qui apportent un réel plus à cet ouvrage.

L'écriture est fluide. Les pages se tournent toutes seules.

Le retour de la bête est une bonne surprise, que je note quatre étoiles et demie :)
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Un jour, une étoile

Avec ce roman de space opéra, Jean-Luc Marcastel nous transporte loin dans la galaxie. Mais, le recul n’est-il pas nécessaire pour mieux observer notre monde ?



M’marte, cité en ruines où survivent des clans en guerre, menacés par des monstres de fer, les maraudeurs. Ces derniers viennent régulièrement enlever les habitants qui ont atteint les 6 570 jours de vie, c’est-à-dire 18 ans. Alors quand ils arrivent, Saru, sait que c’est certainement et malgré leur tentative de fuite, la dernière fois qu’il verra son grand frère Saïh. Et, ce qui doit arriver, arrivera.



Sauf que, cette fois, une étrangeté se produit et alors que le ciel « s’éteint », apparait une capsule dont s’extraient deux êtres étranges aux corps couverts de métal. Une femme et un homme qui, lui, a perdu la vie. Saru, tombera très vite sous le charme de cette fée métallique qui mettra à mal ses croyances, son identité, sa raison d’être.



Électrogène est une collection jeune adulte, comme on le dit aujourd’hui, pour les lecteurs de quinze ans et plus. Une nouvelle fois, Jean-Luc Marcastel, démontre que la littérature accessible aux adolescents est intelligente, pleine d’esprit, aborde des sujets complexes amenant à la réflexion. Il adapte parfaitement son récit, jouant parfaitement l’équilibriste, dosant comme il faut certaines scènes afin de préserver les jeunes lecteurs sans infantiliser son histoire.



Et, quelle histoire !! L’avantage d’aller s’amuser dans l’espace, dans une galaxie lointaine, très lointaine est que l’on peut allégrement, dénoncer les dérives de notre société sans devenir le moralisateur de service. La SF, quand elle est bien faite et ne prend pas le lecteur pour un idiot, permet à ce dernier de se forger sa propre opinion. Ici, usant de métaphore, l’auteur, dresse un tableau des erreurs que nous commettons concernant notre si précieuse planète. La cité M’marte ne vous rappelle rien ? Ces figures de styles assez simples en apparence et l’âge des personnages à la frontière de l’âge adulte, sont les seuls éléments catégorisant d’ailleurs ce roman en +15 ans. Les thématiques, elles, concernent la sauvegarde des (de notre) espèces, la lutte pour le pouvoir, l’acceptation de l’autre, si différent et si proche, la sensualité, l’amour, le retour aux sources, la place de la technologie,…



Un jour une étoile, un space opéra français, très actuel, pour les fans de SF ou pour la faire découvrir. Un sympathique cadeau à faire aux jeunes adultes, futurs électeurs, dans ce climat de précampagne électorale où certains candidats, à leur manière, inventent aussi le monde de demain nous menaçant même de grand remplacement. Reconnaissons, que leur imagination est à même de rivaliser avec nos plus talentueux auteurs de fiction.



Un grand merci à Gulf Stream éditeur pour ce service presse et d’énergiques applaudissements à Jean-Luc Marcastel qui nous couvre d’espoir et nous aide à retrouver foi en l’humanité.
Lien : https://imaginoire.fr/2021/1..
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Le Retour de la Bête

Je n'avais jamais rien lu de Jean-Luc Marcastel, et ce roman est une vraie bonne surprise. Il se déroule en 14 chapitres numérotés et titrés, le premier et le dernier chapitres se situant de nos jours, au pavillon de paléontologie du Museum d'histoire naturelle de Paris que visitent un grand-père et sa petite-fille. Dans les douze autres chapitres, le grand-père raconte à la première personne une émouvante histoire arrivée dans son petit village du Cantal, en pays de Gévaudan, alors qu'il était enfant. Nous sommes en hiver, en 1942, juste après l'annexion de la zone libre par les Allemands. Comme dans plusieurs villages de cette région, un enfant juif est caché parmi les autres enfants, et les SS vont le découvrir en cherchant autre chose. Mais dans cette région d'Auvergne, quand on raconte une histoire, il est bien rare que la Bête n'y joue pas un rôle… Jean-Luc Marcastel présente des personnages attachants : Jacques, courageux, protecteur envers sa petite soeur comme envers son nouvel ami Maurice (Moshe) ; Gaston, un échalas bègue et généreux ; et Dédé, le gourmand plaisantin. L'auteur campe un village à la campagne en montrant ses habitants incontournables : le père Gustave, buveur et tireur déplorable, la Lulu, tenancière du bistrot, etc., et surtout monsieur Antoine, l'instituteur et maire de ce village si tranquille, relativement épargné par la guerre jusqu'à l'arrivée des SS. La légende est tenace : la Bête rôde toujours, des gens l'ont vue… L'auteur va filer la métaphore en assimilant les SS à des animaux féroces, au moins aussi féroces que la bête elle-même, même si…

***

Au cours du récit, Jean-Luc Marcastel réussit avec des explications claires, didactiques sans être pesantes, à présenter des situations complexes et une époque troublée sans mièvrerie ni condescendance. Quelques mots d'occitan sont insérés en italique dans le texte et, quand le contexte ne les rend pas immédiatement compréhensibles, ce qui est rare, ils sont clarifiés dans une note de bas de page. Une dernière partie (hors chapitres) intitulée « Pour en savoir plus » présente brièvement l'histoire de la Bête et les différentes hypothèses retenues pour expliquer les massacres qui ont eu lieu dans la région entre 1764 et 1767, ainsi que le déroulement du début de la Deuxième Guerre mondiale : la drôle de guerre, la France occupée, la zone libre, les enfants cachés, les massacres perpétrés par les SS dans cette région. Les illustrations de Cécile et Lionel Marty rendent bien l'époque et savent traduire les émotions des enfants. La couverture me séduit : elle représente Jacques et Françoise, visiblement inquiets, dans la neige, une énorme trace de patte devant eux : le neige s'étend sur la quatrième de couverture pour former la silhouette de la Bête. Un roman jeunesse intelligent et particulièrement réussi.

***

C'est incontestablement mon coup de coeur pour la sélection du prix des Incorruptibles, niveau CM2/6e !
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Yoko, tome 1

Je me rends compte que j'ai oublié de chroniquer Yoko, de Jean-Luc Marcastel, découvert grâce aux éditions Didier Jeunesse, via net galley.

En 2121, alors que les mégalopoles ultramodernes ne communiquent plus avec les campagnes délaissées, Jal et Lyonh survivent tant bien que mal dans le village malfamé d’Aigues-Mortes.

Un jour, ils découvrent une jeune fille endormie dans un caisson électronique échappé d’un accident. Jal décide de la sauver, contre l’avis de Lyonh.

Ils découvrent que celle qu’ils ont décidé d’appeler Yoko possède d’extraordinaires capacités physiques et mentales.

Et c’est sûrement pour cela que de dangereux mercenaires sont lancés à sa recherche. Ils vont devoir se battre jusque dans l’arène pour aider la jeune fille amnésique et comprendre qui elle est et d’où elle vient.

Yoko est un roman jeunesse d'anticipation.

Nous sommes dans le futur, en 2121, dans un monde qui pourrait être le futur. L'auteur a pris en compte une France qui a traversé la montée des eaux, l'empoisonnement des sols, mais aussi la faiblesse des différents gouvernements au pouvoir. A la tête de ce nouveau monde, il y a maintenant des corporations, qui ne sont rien d'autre que des multinationales ayant leurs propres lois. Les grandes villes sont mises en avant alors que les zones rurales sont oubliées. Cette anticipation de notre monde est très crédible et fait, il faut bien l'avouer, froid dans le dos.

Jal et Lyonh survivent tant bien que mal dans leur village. Heureusement que Mario leur a appris à se débrouiller et à survivre. Ils vont devoir affronter de nombreux dangers quand ils décident d'aider une jeune fille amnésique, qu'ils prénomment Yoko.

J'ai apprécié l'histoire, qui est très bien conçue et fait mouche. Les personnages sont assez attachants.

Yoko est très intrigante. Elle possède d’extraordinaires capacités physiques et mentales, mais qui est t-elle donc ?

C'est un premier tome, il pose bien les bases et la série a l'air prometteuse.

Ce roman montre bien le pouvoir de l'argent, et oui tout se monnaye y compris les vies humaines. C'est violent, même si cela se comprend vu le monde anticipé par l'auteur. Ce qui est dérangeant, c'est d'imaginer que les choses pourraient évoluer ainsi si personne n'y prend garde !

J'ai apprécié ce roman jeunesse.

Ma note : quatre étoiles.
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Trolls et légendes : Anthologie officielle

Le festival « Trolls et Légendes » célébré à Mons (en Belgique) fêtait cette année son dixième anniversaire, et à cette occasion c'est à la créature qui donna son nom à cette manifestation qu'a été consacrée l'anthologie officielle de 2015. Au sommaire, dix nouvelles de neuf auteurs français ainsi que d'une des invitées d'honneur : Robin Hobb/Megan Lindholm. Si je n'ai jamais jusqu'à présent eu l'occasion de découvrir les précédentes anthologies parues dans le cadre de ce festival, je fus bien inspirée de me laisser tenter par celle-ci, car la qualité est sans conteste au rendez-vous. La majorité des textes se lit avec un plaisir d'autant plus accru qu'aucun auteur n'a opté pour la même approche. Adrien Tomas privilégie par exemple l'humour dans « Le troll de sa vie » et nous entraîne dans une enquête au cœur de Paris afin de sauver de l'exploitation des nains de jardin. Estelle Faye fait quant à elle le choix inverse et nous propose avec « La montagne aux trolls » une histoire sombre et oppressante dans laquelle une jeune conservatrice se voit irrésistiblement attirée par un étrange retable exposé dans le musée dont elle est responsable. Certains choisissent le registre de l'émotion, à l'instar de Magali Ségura qui nous conte dans « Une créature extraordinaire » la touchante amitié unissant une petite fille et un troll solitaire. D'autres, enfin, décident de situer l'action dans l'un de leurs précédents univers, comme Cassandra O’Donnell ou encore Patrick Mc Spare, avec ce que cela implique de gêne (voire d'ennui) pour le lecteur qui n'aurait pas lu les précédents romans...



La nouvelle qui m'aura le plus enthousiasmée est sans conteste « Le mythe de la caverne » de Gabriel Katz, un auteur que je n'avais jusqu'à présent pas eu l'occasion de lire mais qui signe ici un texte remarquable. Le lecteur y chemine en compagnie d'un groupe hétéroclite composé en majorité de vétérans des croisades en route pour le repère d'un terrible troll qu'ils espèrent bien vaincre afin d'empocher la prime offerte par les autorités. La nouvelle a beau être très brève, on s'attache immédiatement à chacun des personnages avec lesquels on a l'impression de chevaucher depuis bien plus que quelques pages, ce qui ne fait qu'accentuer le caractère (très) épique du texte. Grande amatrice de Pierre Pevel, j'ai également été sensible à son « Sous les ponts de Paris », nouvelle dans laquelle l'auteur nous replonge dans l'univers des « Enchantements d'Ambremer » (dont les trois volumes feront d'ailleurs l'objet d'une réédition chez Bragelonne à la fin du mois). On retrouve donc le Paris des merveilles du début du XXe siècle et on apprend que les trolls occupent un rôle essentiel au bon fonctionnement de la capitale : la gestion des ponts, dont ils en sont venus à adopter le nom et les caractéristiques. Saluons également les nouvelles d'Adrien Tomas et Estelle Faye dont il a déjà été fait mention plus haut, ainsi que celle de Jean-Luc Marcastel (« Seulement les méchants »). J'ai également comme chaque fois été sensible au texte de Megan Lindholm (« Vieux tacot »), même si le lien avec le thème de cette année s'avère assez ténu...



L'anthologie « Trolls et Légendes » de 2015 est incontestablement un très bon cru et permet de se faire une bonne idée de la qualité de la plume des auteurs français de SFFF. Notons que le troll semble en ce moment être un personnage à la mode puisqu'il a également été choisi en tant que thème de l'anthologie à paraître dans le cadre d'un autre festival, celui des Imaginales d'Epinal (« Trolls et licornes »).
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