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Critiques de Grady Klein (19)
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Psychologix

Que cachent nos comportements ? Quel est le secret de nos émotions ? Comment se construit notre personnalité ? Que savons-nous aujourd’hui du processus de la mémoire ? Comment notre cerveau peut-il nous tromper ? Comment entrons-nous en relation avec les autres, et comment ces derniers nous influencent-ils ?



Ce roman graphique dense et pédagogique est probablement une leçon des plus intéressantes qui soit sur la psychologie, pour nous connaître nous-mêmes, comprendre les autres et le monde dans lequel nous vivons.



Un beau et intéressant condensé pédagogique des grands courants de psycho et des pratiques en résultant;



Par le biais d' ’expériences inédites et de découvertes souvent fascinantes qui ont marqué l’histoire de la psychologie, ce roman graphique nous initie au fonctionnement complexe de notre mental… pour une vie plus équilibrée !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Psychologix

J'ai lu avec beaucoup de plaisir cet ouvrage. D. Oppenheimer, docteur en psychologie de l’université Stanford, est actuellement professeur à l’université Carnegie Mellon. Grady Klein est un extraordinaire dessinateur de bandes dessinées et auteur de films d’animation. Leur ouvrage présente les thèmes classiques de la psychologie scientifique : perception, attention, apprentissage, mémoire, pensée, motivation, émotion, langage, types de personnalité, processus d’influence sociale, catégorisation sociale et stéréotypes, stress, troubles psychologiques. Les questions de psychologie cognitive, qui sont la spécialité de Oppenheimer, sont particulièrement bien développées. Le qualificatif « toute », dans le sous-titre, est bien sûr excessif. Les informations, qui sont de grande qualité, ont été mises en images avec énormément d’imagination et de talent pédagogique. Cet ouvrage passionnant s’adresse avant tout au grand public. Pour des personnes déjà bien informées de la psychologie moderne, il présente une excellente révision, pleine d’humour, d’une série de notions fondamentales.
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Psychologix

" Psychologix " est une bande-dessinée très intéressante. Elle nous ouvre les portes de la psychologie dans ce qu'elle a de plus basique. Chaque chapitre est bien expliqué et bien illustré. C'est dense, un peu lourd à digérer, mais on apprend un tas de trucs très utiles à savoir dans nos rapports aux autres et à nous-mêmes.
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Psychologix

Psychologix est une sorte d'introduction à la psychologie sous la forme d'une bande dessinée. Les dessins signés Grady Klein sont là pour illustrer efficacement le propos. Les concepts de base de la psychologie sont exposés par le professeur Danny Oppenheimer avec clarté et humour.
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Psychologix

« Une initiation intelligente et hilarante au monde merveilleux de la psychologie. »



En 2018, Daniel M. Oppenheimer, professeur de psychologie, s’associe au dessinateur Grady Klein pour vulgariser certains courants de la psychologie auprès du grand public.



Certains courants seulement car les champs de la psychologie sont largement bien plus vastes que ce dont l’auteur rend compte ici. De ce fait, le sous-titre « toute la psychologie expliquée en BD » est aussi prétentieux que trompeur.



Pour sa grande majorité, ce roman graphique puise dans les théories de la psychologie cognitive avant de lorgner un peu vers la psychologie sociale sur la fin, avec une touche de psychologie différentielle. Rien de très surprenant puisque la cognitive est l’orientation théorique et pratique de l’auteur. C’est son domaine et chaque psy tend à se borner à celui-ci.



En cela, le livre explique bien les grandes théories de la psychologie cognitive. L’auteur connaît son sujet, le doute n’était de toute manière pas permis, et les illustrations participent au travail de vulgarisation. C’est donc un bon livre d’initiation à la psychologie cognitive.



Pour le reste, je ne pense pas qu’il faille confondre l’ouvrage avec un manuel. Il s’agit plus d’une porte d’entrée accessible, d’un point de départ pour découvrir quelques notions à travers des mises en scènes dessinées.



Pour l’aspect « hilarant », on repassera. Le dessin est plutôt cartoonesque mais ni les scènettes, ni les propos ne sont drôles. C’est plutôt plat et l’intention comique m’est passée à côté.
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Psychologix

Que cachent nos comportements ? Quel est le secret de nos émotions ? Comment se construit notre personnalité ? Que savons nous aujourd’hui du processus de la mémoire ? Comment notre cerveau peut-il nous tromper ? Comment entrons-nous en relation avec les autres, et comment ces derniers nous influencent-ils ?



Toutes ces questions que l'on peut se poser et qui trouveront une réponse détaillée dans cette bd ludique et pratique.



En proposant une observation détaillée de la perception, des émotions, du stress, de la cognition et plus encore, Psychologix est un moyen idéal, pour les étudiants et les lecteurs curieux, d'en savoir plus sur la psychologie.



C'est une initiation assez instructive pour peu que l'on s'intéresse à la psychologie. Fan de Conan le Barbare, s'abstenir ! Pour autant, j'avais l'impression que certains concepts étaient plutôt compliqués à comprendre. Il faut être un peu initié à la matière de la psychologie. Le sujet est plutôt sérieux mais si c'est abordé de manière presque enfantine.
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Psychologix

Lorsqu’on aime la psychologie, on risque d’attendre beaucoup de ce roman graphique qui explique les concepts clés de la psychologie scientifique. L’espoir qu’il soit à la hauteur de nos espérances induit irrémédiablement un très grand risque de déception. 
Où se situe Psychologix sur cette échelle de la satisfaction ? 
Sans aucun doute sur l’extrémité positive de la courbe gaussienne.



Psychologix relève le défi de la vulgarisation scientifique haut la main !

Toute personne n’ayant jamais étudié la psychologie auparavant peut sûrement comprendre les concepts clés grâce à ce livre. Les explications via les dessins sont à la fois simples, précises, drôle et ludiques. Le cocktail parfait pour retenir lorsqu’on sait que l’émotion joue un rôle dans l’apprentissage et la mémorisation !



D’ailleurs, les grandes notions abordées dans le livre sont celles que l’on étudie durant les deux premières années universitaires. Par conséquent, lire Psychologix peut être un moyen agréable d’effectuer de petites révisions.



Seuls deux petits bémols peuvent être soulignés, mais il s’agit de détails : certaines transitions entre concepts auraient gagné à être plus claires et l’ajout d’une bibliographie qui renverrait vers les expériences scientifiques dont il est question dans le livre aurait été appréciable. Au-delà ce ça, il n’y a rien à ajouter.



Réitérer l’enthousiasme suscité par ce livre de vulgarisation scientifique est donc indispensable. La recommandation, quant à elle, est incontournable : que l’on s’intéresse à la psychologie pour des raisons professionnelles ou personnelles, ce Psychologix mérite d’être lu.



[Challenge ABC 2018-2019]

[Challenge Multi-Défis 2019]

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Le changement climatique en BD !

Il y a encore quelques années, j’étais plutôt du genre sceptique par rapport au changement climatique. J’ai depuis évolué sur l’appréhension de ce problème. En effet, je n’arrivais pas à percevoir le réchauffement par le fait que certaines zones de la planète seront encore plus froides et plus pluvieuses ainsi que par le fait que les scientifiques prévoient une nouvelle période de glaciation étant donné que nous sommes dans une période interglaciaire. Je préfère nettement le terme "changement climatique" lié à l'activité humaine du fait des émissions de gaz à effet de serre.



Il faut dire que le concept n’est pas facile à comprendre. Il y a une tentative de vulgarisation et de simplification grâce à cet ouvrage qui nous explique en détail les différents mécanismes en œuvre pour notre plus grand malheur. J’ai sans doute aimé le fait que celui-ci ne sombre pas dans le catastrophisme et le pessimisme bien qu’il admette qu’un événement improbable puisse se produire quand même.



On apprendra également que c’est grâce à la volonté du président américain Ronald Reagan que le trou dans la couche d’ozone a été résorbé. J’enrage un peu que l’actuel président américain est revenu sur l’accord concernant le climat qui avait mis d’accord la planète entière. L’extrême-droite a également gagné le Brésil qui s’en donne à cœur joie pour détruire la forêt amazonienne. Comme dit, la maison brûle et cela donne 1 milliard d'animaux qui ont malheureusement péri dans les incendies en Australie en janvier 2020 (chiffre à comparer aux 28 êtres humains décédés).



Je retiens surtout le concept d’acidification des océans qui sera source de pas mal de problèmes. Bref, il est urgent de réduire nos émissions de gaz à effet de serre en changeant nos comportements. Personnellement, je me sens concerné puisque je n’utilise l’avion que tous les trois ans environ et que je pratique beaucoup le vélo pour me déplacer. Bref, c’est de la bd qui nous rend coupable de ce qu’on fait à la planète. Les ultra-riches avec les jets privés et autres yachts n’ont aucun souci à se faire puisque c’est encore à nous de nous priver et faire des efforts. J’ai conscience que chacun à sa manière, on peut contribuer à ce changement. Je doute cependant du résultat global.



Je vois également que les auteurs ont réalisé des efforts pour nous donner des solutions à savoir payer la taxe carbone. Oui, les prix de l’essence doivent augmenter selon les auteurs. On a vu les effets de l’augmentation brutale des prix de la pompe à essence dans notre pays. Fort heureusement, il y a d’autres solutions qui seront proposées: éolienne, solaire etc...



Bref, une œuvre utile qui nous amène à prendre conscience du danger car le mal est fait. On perçoit déjà les effets ne serait-ce que cet hiver avec des températures estivales dans certaines régions de notre pays. Les skieurs ont également du souci à se faire mais je ne les plains pas. Il est clair qu'il s'agit de sauver absolument notre planète.
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Psychologix

Excellent ouvrage. Avec beaucoup d'intelligence, les deux auteurs arrivent à nous faire comprendre les bases de la psychologie. Très pédagogique, cette vulgarisation d'une science délicate à appréhender, sujet à beaucoup d'interprétation et de manipulation, permet de mieux nous comprendre et éclaire nos rapports aux autres. L'ouvrage est d'autant plus facile à parcourir que les théories de la psychologie, les termes savants, sont sous-tendus par un humour et un second degré très drôle. Cet humour sert de fil conducteur par les personnages et leur mésaventures. Le dessin est par ailleurs très intéressant et ne vient renchérir en illustrant le discours et les traits d'humour. Une très belle découverte et un ouvrage à lire pour ceux qui veulent aborder la psychologie de manière assez ludique. L'humour ou le dessin permet de garder en mémoire les concepts et théories présentée dans cet album.

Le premier et dernier chapitre illustre parfaitement les objectifs et la teneur de l'ouvrage. En introduction de l'album, le chapitre est intitulé "c'est quoi ce bordel" et l'ouvrage se termine par "On commence pas ma à piger ce qui nous rend si étonnamment sensibles (je te vois), intelligents (je te comprends), et emphatiques (je sens comme toi) et ce dans un monde si chaotique (qu'est ce qu'on fout là, bordel !)"
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Psychologix

Que de concepts, de mécanismes cognitifs -susceptibles d'être trompés par nos sens ou par nos émotions- mis en exergue d'une manière simple et ludique! Ces expériences résumées avec humour donnent ainsi accès au grand public à une belle initiation vulgarisée de la psychologie.

BD très agréable à lire même si j'aurais préféré qu'elle soit en couleurs, ce qui aurait rendu les pages (chargées) plus attractives.
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Psychologix

Une très belle découverte. Ce livre permet de se familiariser avec les notions de base de la psychologie en toute simplicité même si les théories évoquées sont sans doute simplifiées. Le format graphique rend la lecture dynamique et facile. Le livre contient même quelques touches d’humour.

Cela donne envie de découvrir de façon plus approfondie la psychologie.
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Psychologix

J'ai apprécié lire en bande dessinée une introduction à la psychologie, Vous découvrirez la perception et l'attention, comment fonctionne la pensée, les émotions, la motivation comme par exemple, comment j'ai achevé cet ouvrage jusqu'au bout, le stress et la santé qui sont liés, le langage, des expériences par exemple Stanley Milgram avec la soumission. Danny Oppenheimer (pas le physicien) professeur de psychologie concilie avec beaucoup d' humour et le bon coup de crayon de Grady Klein (dessinateur, réalisateur de films d'animation) une initiation au fonctionnement de l'esprit humain si complexe soit-il.
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Psychologix

Je ne m’intéresse que très peu à la psychologie mais je me suis dit que le format BD était un bon moyen de connaître cette matière de façon ludique, accessible et pourquoi pas avec une petite note d’humour.

Le format de BD n’est pas gage de réussite, je l’ai vu sur d’autres thématiques, mais cela aide énormément à aborder une matière un peu rebutante aux premiers abords. Egalement, si on s’amuse avec un peu d’humour bien distillé, comme le fait si bien Marion Montaigne, c’est encore plus intéressant et facile à lire.

Malheureusement, ce « psychologix », dès les premières pages est lourd est fatiguant à lire. La BD n’apporte pas grand chose au sujet et n’est pas franchement d’un humour décapant.

Bref, au fil des pages j’avais l’impression d’être continuellement dans une introduction (ou un résumé) où je me demandais où l’auteur veut nous emmener.
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Les mathématiques en BD

Voilà sans doute la bande dessinée la plus étonnante qui soit, et qui risque d’intégrer les rayons de pas mal de CDI et de bibliothèques spécialisées. Disons aussi que que Les Mathématiques en BD de Grady Klein et Yoram Baumain, livre adaptée en français par Christophe Bontemps (éd. Eyrolles), fait partie de ces ouvrages de vulgarisation ayant choisi de ne pas transiger avec la rigueur scientifique.

Comment traiter des mathématiques en bulles ? Est-il possible de parler d’analyse, de dérivées, d’intégral et de calculs différentiels avec précision, humour et fantaisie ? Un pari impossible ? On pouvait faire confiance à Grady Klein pour relever le défi, lui qui a récemment publié, avec Danny Oppenheimer, Psychologix (Les Arènes, 2018).

C’est d’analyse dont il est question ici : calcul différentiel, calcul intégral, dérivés ou limites sont les personnages principaux d’une bande dessinée qui choisit de mettre en images et en histoires des concepts redoutables, pour ne pas dire abscons.

Certes, pour le commun des mortels, une seule lecture ne sera sans doute pas suffisante pour appréhender les subtilités de l’ouvrage de vulgarisationn : un ouvrage qui maîtrise à merveille la vulgarisation scientifique et avance pas à pas dans un domaine particulièrement retords. À ce sujet, on ne saurait malgré tout que conseiller de commencer la lecture des Mathématiques en BD par la fin, à savoir le glossaire.

Que recouvrent les dérivés et les intégrales ? En quoi sont-elles utiles, par exemple dans le calcul des aires et des vitesses ? Les auteurs utilisent l’image de l’escalade pour entrer doucement dans le sujet ("Le théorème fondamental de l’analyse est une sorte de tyrolienne pour éviter les difficultés") : une image qui fera sans doute hurler les cadors en maths, mais, pour ceux qui collectionnaient des bulles au lycée, l’expression a le mérite d’être autant poétique que parlante.

Grady Klein et Yoram Baumain font intervenir dans leur BD de vulgarisation à la fois des mathématiciens et scientifiques illustres (Newton, Leibniz, Ramanujan) et en même temps des personnages anonymes perdus au milieu de formules, d’équations, de courbes mais aussi d’expressions fonctionnant comme des articulations permettant de ne pas se perdre totalement ("Dérivation et intégration sont des opérations réciproques – tout comme la multiplication et la division").

Les auteurs ont parsemé leur BD de saynètes qui n’ont rien de gratuites puisqu’à chaque fois elles permettent de faire avancer non pas l’intrigue mais la compréhension du sujet : on passe du voyage de Zénon vers l’oracle de Delphes jusqu’aux radars automobiles pour parler des limites, et arriver finalement au cœur des maths : c’est-à-dire à des formules imparables qui ont fait cauchemarder des générations d’étudiants.

Tout cela est mené tambour battant : les courbes se lient et se délient joyeusement, les formules sont amenés avec fantaisie, les auteurs ne dédaignent pas des comparaisons simples mais parlantes et les personnages discutent, s’interrogent, doutent, voire se perdent, comme pour mieux se mettre à la place d’un lecteur peu familier avec l’analyse mathématiques.

Nous ne dirons pas qu’au bout de 200 pages les dérivés ou les intégrales ne soient plus un mystère. Il est même possible que l’on se soit perdu au sommet des extrema du chapitre 8. Pour autant, il paraît impossible de ne pas terminer cet ouvrage particulièrement osé et intelligent que les professeurs de maths au lycée ou en université feraient bien de conseiller à leurs étudiants. Le message est passé.
Lien : http://www.bla-bla-blog.com/..
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Psychologix

Un roman graphique très dense, qui se présente comme un cours de psycho. Du coup, ça se lit effectivement moins facilement qu'une bande dessinée, mais un peu plus aisément qu'un manuel scientifique tout de même !

Les bases de la psychologie sont vulgarisée et (à peu près) accessibles à notre compréhension, même si, pour ma part, j'ai dû relire quelques pages... Et je n'ai pas tout saisi ! Je pense que cet ouvrage nécessitera une relecture. Cela dit, grâce à cette BD, maintenant je comprends pourquoi je n'ai pas tout compris !

En bref, j'ai appris plein de choses, j'ai trouvé cet ouvrage passionnant et presque trop court, tant j'aimerais désormais approfondir encore plus !

A conseiller à toutes les personnes un tant soit peu intéressées par les mécanismes complexes de notre cerveau.
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Le changement climatique en BD !

Avec la démocratisation de la question climatique ces dernières années – ce qui est une très bonne chose – les étagères des libraires ont fleuri de divers opus traitant de la thématique, notamment en BD. Parmi d’autres, celle dont je vais parler n’est plus toute jeune : elle date de 2014. Toutefois, sur le plan des sciences du climat, malgré des progrès certains dans les projections et leurs incertitudes, le consensus n’a pas changé, au contraire il s’est affirmé plus encore : l’ancienneté de l’ouvrage n’est donc pas le problème.



Non. Un des problèmes de cette BD, le principal, est le dogmatisme religieux et le prosélytisme dont elle fait preuve envers le Capitalisme, et ce dès la seconde case : « Le Capitalisme et l’Économie de Marché vont créer de nouvelles richesses… » et « nous propose[nt] une perspective qui n’est rien moins que miraculeuse ». Sitôt cette « Histoire 1 » professée – avec au passage un peu de publicité pour leurs deux précédents ouvrages traitant d’Économie (et aussi pour la « Main Invisible » d’Adam SMITH) – les auteurs annoncent tout de même qu’elle pourrait subir l’influence d’une « Histoire 2 », celle des impacts environnementaux issus de la Croissance. Comme l’indique le titre de l’opus et le confirment Bauman & Klein, seul sera traité ici le changement climatique parmi d’autres effets néfastes comme « la surpêche, la pollution, les espèces menacées, la destruction d’habitats ». Miraculeux le Capitalisme, n’est-il pas ?



Mauvais départ, en ce qui me concerne. Néanmoins, par la suite, la problématique du changement climatique est bien présentée. D’abord, la distinction entre « le temps » qu’il fait et le climat est astucieusement imagée : « Le climat est comme votre personnalité … Le temps comme votre humeur », il s’agit en effet d’une question d’échelle temporelle qui peut s’appréhender comme une moyenne de variables caractéristiques – qui évolue.

Une petite « Histoire de la Terre » développe ensuite succinctement cette évolution, celle de l’atmosphère, de la température moyenne, ainsi que de l’aspect de notre planète : il a existé des phases où la Terre était entièrement couverte de glace, par exemple. Durant ce chapitre, on croise les petits organismes ayant synthétisé le dioxygène que nous respirons, les cycles de Milankovitch ainsi que les différentes ères glaciaires et encore quelques autres évènements importants comme les extinctions de masses – donnant par là même un aperçu des échelles de temps longues auxquelles évoluent « naturellement » le climat. Les boucles de rétroactions, mécanismes inhérents à la dynamique du climat, sont également traitées avec attention et pédagogie.

Le CO2, ainsi que quelques autres gaz à effet de serre (GES), font ensuite leur entrée. Le cycle du carbone est bien exposé tandis qu’on aborde les travaux de Keeling (mesure de la concentration moyenne de CO2 dans l’atmosphère) ce qui permet de présenter la variation saisonnière : comme si la Terre respirait en été et expirait en hiver (pour l’hémisphère nord). Une fois le lien établi entre concentration de CO2 et température moyenne de la Terre sur le temps long, il est temps d’aborder l’Énergie : aussi bien sous la forme de celle qui alimente notre réservoir de chaleur terrestre, nous provenant des rayons du Soleil ; que les combustibles fossiles que nous brûlons pour faire avancer nos véhicules ou lire des trucs sur internet (comme en ce moment), participant à l’effet de serre.

On enchaine sur la « Science du climat », qui traite de la méthode scientifique et expose l’industrie du doute qui s’est rapidement mise en place pour endiguer la démocratisation des connaissances sur le lien entre énergies fossiles et réchauffement climatique, comme cela avait déjà été le cas (d’école) pour le lien entre tabac et cancer du poumon durant des années auparavant, ralentissant de fait toute amélioration dans le domaine concerné. Il semble d’ailleurs pertinent de noter ici que les auteurs ne mentionnent aucunement les défaillances du « Marché » dans ces phénomènes… Mais passons. Le chapitre suivant, sur « Les prévisions », aborde les impacts possibles du changement climatique, qui « selon la trajectoire actuelle » devrait nous mener à + 4°C en 2100 (ce qui est effectivement une estimation convenable compte tenu des incertitudes et pour la date de publication). « L’eau » et « La vie sur Terre » ont leur propre chapitre détaillé via cette approche portée sur les conséquences. Si l’impact sur « les pauvres » est légitimement mentionné comme « injuste » car plus difficile que pour « les riches » alors que ces derniers polluent le plus, le constat est effectué avec une froideur polaire et se conclu par un vœux-pieux suintant la béatitude : « Heureusement, la croissance économique permettra sans doute une augmentation du nombre de riches et une baisse du nombres de pauvres dans les années à venir » ; ce qui semble néanmoins peu probable à en juger par les nombreux travaux sur les inégalités réalisées à partir de séries longues ; un détail, sans doute !

La partie suivante traitant des incertitudes est menée de manière ambigüe : si leurs causes sont bien expliquées (la complexité du système climatique notamment) et que les auteurs mettent en avant les nombreux succès prédictifs des diverses modélisations, ces derniers mettent aussi en exergue la réalité de prévision erronées (ce fut le cas, à priori, de la concentration du méthane) laissant l’impression que – peut-être – nous pourrions avoir d’agréables surprises des suites d’éventuelles bévues. En mettant ainsi sur un même pied d’égalité un scénario dans lequel le réchauffement climatique ne serait potentiellement « pas si mauvais que ça » (« grâce à une croissance économique rapide » évidemment…) et un autre scénario qui, lui, serait « catastrophique » – dépendamment de si « nous » nous trompons respectivement à la hause ou à la baisse dans nos prévisions – les auteurs instillent malgré eux un doute optimiste quant aux risques encourus. Finalement, un laïus un peu étrange vient faire le parallèle entre une assurance et les « Actions » pour le climat, permettant de lancer cette dernière grande thématique (dans la mesure où agir pour limiter le réchauffement climatique, c’est aussi limiter ses impacts pour peu que les actions soient réellement positives).

Toute cette dernière partie de l’ouvrage est découpée entre « La Tragédie des communs » – un concept controversé et démenti empiriquement –, les « Solutions Techniques », la « Taxe Carbone » et « Dans l’ombre des énergies fossiles » avant de conclure sur « Le défi ». Ici encore, le parti-pris utilitariste imprègne chaque page. Ainsi on nous scande que « l’intérêt individuel n’est pas toujours mauvais » (pour la société s’entend) car il est possible d’adapter les comportement par l’incitation, thèse appuyée par une célèbre formule d’Adam SMITH à base de « Ce n’est pas de la bienveillance du boucher […] ». Les auteurs évoquent les résultats positifs du Protocole de Montréal sur la concentration en CFC et la réduction subséquente du trou de la couche d’ozone ; néanmoins, aucun recul critique n’aborde les contraintes très différentes qui s’appliquent aux énergies fossiles et qui n’ont rien à voir dans leur domaines et volumes d’utilisation, immensément plus vastes. Dans le chapitre suivant sur les solutions techniques sont abordées : la géo-ingénierie, l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables – à tort qualifiées de « propres » (aucune énergie n’est « propre » dans l’absolu !) – et bien sûr, le besoin d’argent… On enchaine logiquement sur la « Taxe carbone », dont le mécanisme est décortiquée selon les vues réductrices de l’Économie mainstream – sans bien sûr tenir compte de leurs nombreuses divergences avec le monde réel. On peut même lire, en guise d’ouverture au chapitre, le mantra selon lequel « Nous pouvons utiliser la puissance du Capitalisme et les outils de l’Économie pour protéger l’Environnement ». Enfin, l’avant dernier chapitre traite des autres sources d’émissions de GES, notamment la déforestation, ce qui permet aux auteurs de vanter les mérites de la « compensation » ou, dit autrement : le droit à polluer des « riches ».

En conclusion, Bauman et son dessinateur proposent d’aborder « Le défi » du changement climatique avec une bonne dose de pensée positive mâtinée de techno-solutionisme (ce n’est pas un compliment !). Les actions sont principalement envisagées à échelles individuelles, même si les institutions démocratiques sont furtivement évoquées – fort naïvement d’ailleurs. Pas l’ombre d’une remise en cause du modèle capitaliste de la société occidentale (et pire encore, de sa variante américaine), ou de l’extractivisme imposé par la sacro-sainte Croissance, ou des oligopoles économiques et de leur mécanismes intrinsèques de concentration de richesses … Sans surprise, mais décevant tout de même.



À « nous », donc, d’ « écrire le prochain chapitre », comme nous y enjoignent les auteurs, en prenant les choses en main ; car visiblement la Main Invisible d’Adam SMITH ne suffit pas.



Vous l’aurez compris : ce n’est pas un livre que je recommanderai. Je suis d’ailleurs bien content de l’avoir trouvé d’occasion, son prix d’origine ne me convenant pas du tout, eu égard au traitement particulièrement orienté de la thématique et de l’omniprésence d’un prosélytisme religieux envers le Capitalisme. Si sur le plan scientifique concernant le climat je n’ai rien à redire, sur le reste – soient l’aspect politico-économique et les questions d’adaptation et d’atténuation – ce livre n’est clairement pas à la hauteur pour proposer des outils de lecture et de réflexion pertinents pour l’avenir.

En dépit des nombreux constats effectués par les auteurs sur les causes du réchauffement climatique et de ses potentielles conséquences ; malgré le soin apporté à vulgariser les différents phénomènes physiques en jeu ; et même si le rôle de l’Économie et de sa Croissance dans l’émission de CO2 (et d’autres pollutions) est constaté et illustré noir sur blanc … C’est comme si les auteurs s’étaient arrêtés au premier bar du commerce sur le chemin de leur réflexion, incapables de dépasser leur foi dans le Capitalisme et la Croissance pour déceler et admettre l’intrication inaltérable entre Économie et Énergie, donc CO2. Paradoxalement, même si la BD défend la méthode scientifique, elle traite de l’Économie, de la Politique et de la Technologie avec une légèreté méthodologique éminemment contestable, sans jamais s’appuyer sur des éléments empiriques consensuels ou théoriques robustes : on est systématiquement dans l’incantation. A ce bilan peu reluisant s’ajoute l’absence totale de source, ne permettant pas de vérifier ou d’approfondir le propos.

J’aurai aimé dire qu’au moins les traits et les couleurs m’ont plu : mais la BD (de près de 200 pages) est en noir et blanc ; et je ne suis vraiment pas fan du style de Grady KLEIN au dessin – une affaire de goût.



Très dispensable, dans le sens où il existe bien mieux sur les étagères – et plus récent de surcroît.
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Le changement climatique en BD !

Avec la démocratisation de la question climatique ces dernières années – ce qui est une très bonne chose – les étagères des libraires ont fleuri de divers opus traitant de la thématique, notamment en BD. Parmi d’autres, celle dont je vais parler n’est plus toute jeune : elle date de 2014. Toutefois, sur le plan des sciences du climat, malgré des progrès certains dans les projections et leurs incertitudes, le consensus n’a pas changé, au contraire il s’est affirmé plus encore : l’ancienneté de l’ouvrage n’est donc pas le problème.



Non. Un des problèmes de cette BD, le principal, est le dogmatisme religieux et le prosélytisme dont elle fait preuve envers le Capitalisme, et ce dès la seconde case : « Le Capitalisme et l’Économie de Marché vont créer de nouvelles richesses… » et « nous propose[nt] une perspective qui n’est rien moins que miraculeuse ». Sitôt cette « Histoire 1 » professée – avec au passage un peu de publicité pour leurs deux précédents ouvrages traitant d’Économie (et aussi pour la « Main Invisible » d’Adam SMITH) – les auteurs annoncent tout de même qu’elle pourrait subir l’influence d’une « Histoire 2 », celle des impacts environnementaux issus de la Croissance. Comme l’indique le titre de l’opus et le confirment Bauman & Klein, seul sera traité ici le changement climatique parmi d’autres effets néfastes comme « la surpêche, la pollution, les espèces menacées, la destruction d’habitats ». Miraculeux le Capitalisme, n’est-il pas ?



Mauvais départ, en ce qui me concerne. Néanmoins, par la suite, la problématique du changement climatique est bien présentée. D’abord, la distinction entre « le temps » qu’il fait et le climat est astucieusement imagée : « Le climat est comme votre personnalité … Le temps comme votre humeur », il s’agit en effet d’une question d’échelle temporelle qui peut s’appréhender comme une moyenne de variables caractéristiques – qui évolue.

Une petite « Histoire de la Terre » développe ensuite succinctement cette évolution, celle de l’atmosphère, de la température moyenne, ainsi que de l’aspect de notre planète : il a existé des phases où la Terre était entièrement couverte de glace, par exemple. Durant ce chapitre, on croise les petits organismes ayant synthétisé le dioxygène que nous respirons, les cycles de Milankovitch ainsi que les différentes ères glaciaires et encore quelques autres évènements importants comme les extinctions de masses – donnant par là même un aperçu des échelles de temps longues auxquelles évoluent « naturellement » le climat. Les boucles de rétroactions, mécanismes inhérents à la dynamique du climat, sont également traitées avec attention et pédagogie.

Le CO2, ainsi que quelques autres gaz à effet de serre (GES), font ensuite leur entrée. Le cycle du carbone est bien exposé tandis qu’on aborde les travaux de Keeling (mesure de la concentration moyenne de CO2 dans l’atmosphère) ce qui permet de présenter la variation saisonnière : comme si la Terre respirait en été et expirait en hiver (pour l’hémisphère nord). Une fois le lien établi entre concentration de CO2 et température moyenne de la Terre sur le temps long, il est temps d’aborder l’Énergie : aussi bien sous la forme de celle qui alimente notre réservoir de chaleur terrestre, nous provenant des rayons du Soleil ; que les combustibles fossiles que nous brûlons pour faire avancer nos véhicules ou lire des trucs sur internet (comme en ce moment), participant à l’effet de serre.

On enchaine sur la « Science du climat », qui traite de la méthode scientifique et expose l’industrie du doute qui s’est rapidement mise en place pour endiguer la démocratisation des connaissances sur le lien entre énergies fossiles et réchauffement climatique, comme cela avait déjà été le cas (d’école) pour le lien entre tabac et cancer du poumon durant des années auparavant, ralentissant de fait toute amélioration dans le domaine concerné. Il semble d’ailleurs pertinent de noter ici que les auteurs ne mentionnent aucunement les défaillances du « Marché » dans ces phénomènes… Mais passons. Le chapitre suivant, sur « Les prévisions », aborde les impacts possibles du changement climatique, qui « selon la trajectoire actuelle » devrait nous mener à + 4°C en 2100 (ce qui est effectivement une estimation convenable compte tenu des incertitudes et pour la date de publication). « L’eau » et « La vie sur Terre » ont leur propre chapitre détaillé via cette approche portée sur les conséquences. Si l’impact sur « les pauvres » est légitimement mentionné comme « injuste » car plus difficile que pour « les riches » alors que ces derniers polluent le plus, le constat est effectué avec une froideur polaire et se conclu par un vœux-pieux suintant la béatitude : « Heureusement, la croissance économique permettra sans doute une augmentation du nombre de riches et une baisse du nombres de pauvres dans les années à venir » ; ce qui semble néanmoins peu probable à en juger par les nombreux travaux sur les inégalités réalisées à partir de séries longues ; un détail, sans doute !

La partie suivante traitant des incertitudes est menée de manière ambigüe : si leurs causes sont bien expliquées (la complexité du système climatique notamment) et que les auteurs mettent en avant les nombreux succès prédictifs des diverses modélisations, ces derniers mettent aussi en exergue la réalité de prévision erronées (ce fut le cas, à priori, de la concentration du méthane) laissant l’impression que – peut-être – nous pourrions avoir d’agréables surprises des suites d’éventuelles bévues. En mettant ainsi sur un même pied d’égalité un scénario dans lequel le réchauffement climatique ne serait potentiellement « pas si mauvais que ça » (« grâce à une croissance économique rapide » évidemment…) et un autre scénario qui, lui, serait « catastrophique » – dépendamment de si « nous » nous trompons respectivement à la hause ou à la baisse dans nos prévisions – les auteurs instillent malgré eux un doute optimiste quant aux risques encourus. Finalement, un laïus un peu étrange vient faire le parallèle entre une assurance et les « Actions » pour le climat, permettant de lancer cette dernière grande thématique (dans la mesure où agir pour limiter le réchauffement climatique, c’est aussi limiter ses impacts pour peu que les actions soient réellement positives).

Toute cette dernière partie de l’ouvrage est découpée entre « La Tragédie des communs » – un concept controversé et démenti empiriquement –, les « Solutions Techniques », la « Taxe Carbone » et « Dans l’ombre des énergies fossiles » avant de conclure sur « Le défi ». Ici encore, le parti-pris utilitariste imprègne chaque page. Ainsi on nous scande que « l’intérêt individuel n’est pas toujours mauvais » (pour la société s’entend) car il est possible d’adapter les comportement par l’incitation, thèse appuyée par une célèbre formule d’Adam SMITH à base de « Ce n’est pas de la bienveillance du boucher […] ». Les auteurs évoquent les résultats positifs du Protocole de Montréal sur la concentration en CFC et la réduction subséquente du trou de la couche d’ozone ; néanmoins, aucun recul critique n’aborde les contraintes très différentes qui s’appliquent aux énergies fossiles et qui n’ont rien à voir dans leur domaines et volumes d’utilisation, immensément plus vastes. Dans le chapitre suivant sur les solutions techniques sont abordées : la géo-ingénierie, l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables – à tort qualifiées de « propres » (aucune énergie n’est « propre » dans l’absolu !) – et bien sûr, le besoin d’argent… On enchaine logiquement sur la « Taxe carbone », dont le mécanisme est décortiquée selon les vues réductrices de l’Économie mainstream – sans bien sûr tenir compte de leurs nombreuses divergences avec le monde réel. On peut même lire, en guise d’ouverture au chapitre, le mantra selon lequel « Nous pouvons utiliser la puissance du Capitalisme et les outils de l’Économie pour protéger l’Environnement ». Enfin, l’avant dernier chapitre traite des autres sources d’émissions de GES, notamment la déforestation, ce qui permet aux auteurs de vanter les mérites de la « compensation » ou, dit autrement : le droit à polluer des « riches ».

En conclusion, Bauman et son dessinateur proposent d’aborder « Le défi » du changement climatique avec une bonne dose de pensée positive mâtinée de techno-solutionisme (ce n’est pas un compliment !). Les actions sont principalement envisagées à échelles individuelles, même si les institutions démocratiques sont furtivement évoquées – fort naïvement d’ailleurs. Pas l’ombre d’une remise en cause du modèle capitaliste de la société occidentale (et pire encore, de sa variante américaine), ou de l’extractivisme imposé par la sacro-sainte Croissance, ou des oligopoles économiques et de leur mécanismes intrinsèques de concentration de richesses … Sans surprise, mais décevant tout de même.



À « nous », donc, d’ « écrire le prochain chapitre », comme nous y enjoignent les auteurs, en prenant les choses en main ; car visiblement la Main Invisible d’Adam SMITH ne suffit pas.



Vous l’aurez compris : ce n’est pas un livre que je recommanderai. Je suis d’ailleurs bien content de l’avoir trouvé d’occasion, son prix d’origine ne me convenant pas du tout, eu égard au traitement particulièrement orienté de la thématique et de l’omniprésence d’un prosélytisme religieux envers le Capitalisme. Si sur le plan scientifique concernant le climat je n’ai rien à redire, sur le reste – soient l’aspect politico-économique et les questions d’adaptation et d’atténuation – ce livre n’est clairement pas à la hauteur pour proposer des outils de lecture et de réflexion pertinents pour l’avenir.

En dépit des nombreux constats effectués par les auteurs sur les causes du réchauffement climatique et de ses potentielles conséquences ; malgré le soin apporté à vulgariser les différents phénomènes physiques en jeu ; et même si le rôle de l’Économie et de sa Croissance dans l’émission de CO2 (et d’autres pollutions) est constaté et illustré noir sur blanc … C’est comme si les auteurs s’étaient arrêtés au premier bar du commerce sur le chemin de leur réflexion, incapables de dépasser leur foi dans le Capitalisme et la Croissance pour déceler et admettre l’intrication inaltérable entre Économie et Énergie, donc CO2. Paradoxalement, même si la BD défend la méthode scientifique, elle traite de l’Économie, de la Politique et de la Technologie avec une légèreté méthodologique éminemment contestable, sans jamais s’appuyer sur des éléments empiriques consensuels ou théoriques robustes : on est systématiquement dans l’incantation. A ce bilan peu reluisant s’ajoute l’absence totale de source, ne permettant pas de vérifier ou d’approfondir le propos.

J’aurai aimé dire qu’au moins les traits et les couleurs m’ont plu : mais la BD (de près de 200 pages) est en noir et blanc ; et je ne suis vraiment pas fan du style de Grady KLEIN au dessin – une affaire de goût.



Très dispensable, dans le sens où il existe bien mieux sur les étagères – et plus récent de surcroît.

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Psychologix

La richesse de la bande dessinée tient avant tout à la tension entre un effort pour tenir un discours rationnel et les fugues auxquelles se livrent régulièrement les personnages du dessin pour échapper à une anthropologie, étroite par méthode.
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