AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de François-Guillaume Lorrain (225)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Scarlett

"Je jure devant Dieu, je jure devant Dieu que je ne me laisserai pas abattre ! J'aurais le dernier mot et lorsque ce cauchemar sera terminé, je jure devant Dieu que je ne connaitrais jamais plus la faim. Non ! Ni moi-même, ni les miens ! Dussé-je mentir, voler, tricher ou tuer, je jure devant Dieu que je ne connaitrai jamais plus la faim."



Vivien Leigh ( Scarlett ) débuta sur les planches à l'âge de 4 ans, avec "Little Bo-Beep"... "Le tonnerre d'applaudissements qui éclata la foudroya. Elle ne voyait personne, sinon sa mère qui se contorsionnait pour lui montrer qu'elle était là.



Hattie McDaniel ( la servante noire de Scarlett, d'"Autant en emporte le vent") ouvrit le bal au "Five Points Theatre", la salle était comble:

-Whaouhhh! Je ne savais pas qu'il y avait autant de noirs, à Denver.

Ouuhh! Allumez la lumière, c'est un cauchemar, il fait trop...noir."

Les applaudissements et les rires fusèrent.



Margaret Mitchell, après avoir refusé, vient de donner plus de 1000 pages de son roman, à David O Selznick.

"Elle n'a que 16 ans et pourtant, le feu, le vent, le drame. Elle est tout cela à la fois. Elle se jette à la tête d'un homme qui dit l'aimer, mais ne pas pouvoir l'épouser."

"On tourne déjà l'incendie d'Atlanta, et Clark Gable est là. Mais, le réalisateur George Cukor n'a pas encore sa ...Scarlett!



-"Taratata! J'y penserai demain!"

C'est l'histoire d'un film célèbre, avec les comédiennes pressenties, la tournée en Amérique, afin de trouver une inconnue qui deviendra Scarlett...
Commenter  J’apprécie          1213
Le garçon qui courait

Commencer à courir. Pieds nus. Avoir du mal à respirer. Sentir une brûlure dans la gorge. S’arrêter. Souffler, essoufflé. Sentir ses cuisses brûler, cramer. Aussi dures que de la pierre. Ce n’est que l’apprentissage, petit, de la course à pied. Il ne mettra pas longtemps à rattraper son grand frère. Il faisait l'éloge de la lenteur et de la paresse, il découvrit que courir lui procurait de nouvelles sensations. A sentir le sol, cette terre, celle de ses ancêtres, de son peuple, de sa vie, foulée par ses pieds, il fuit, s'enfuit, pour échapper aux représailles de l'envahisseur nippon. Le Japon a annexé la Corée. Le Japon contrôle la Corée. Le Japon maltraite la Corée. De son plus jeune âge, il voit ce virulent opposant qui règne en maître sur son territoire, sur celui de ses parents. Il est l'esclave des japonais.



Depuis, il ne cessera de courir. D'abord pour aller chercher chez le voisin chinois des melons pour les vendre ensuite aux japonais, avant de s'asseoir à la table de son école, les yeux fatigués par cette folle chevauchée matinale – il faut dire qu'étudier le japonais n'est pas dans ses priorités. Il s'entraînera, encore et encore. Jusqu'aux jeux olympiques de Berlin de 1936, organisés par l'ami Hitler. Le Japon voudra faire de ses jeux une fierté nationale, quitte à enrôler des non-japonais dans l'équipe nationale.



Et Kee-chung remportera la première médaille d'or de la Corée au marathon... sous un nom d'emprunt japonais, sous la bannière japonaise... Sur le podium, le regard se mêle de honte et de haine.



Quel roman jeunesse ! De la fougue, de l'Histoire, de la tristesse et des émotions.



2 h 29 mn 19 s. Nouveau record olympique. Kee-chung devient héros national, héros de la résistance coréenne. Sa légende rentrera dans l'histoire. Il connut l'invasion japonaise, il connaîtra la séparation des deux Corées, et son exploit restera à tout jamais dans la légende du marathon et dans l'histoire des grands personnages de la Corée.
Lien : http://memoiresdebison.blogs..
Commenter  J’apprécie          706
Scarlett

Un roman vendu à un million d'exemplaires quelques mois après sa sortie et qui en totalisera plus de 35 millions dans le monde, des traductions en 27 langues, une adaptation cinématographique dont le simple projet soulève l'enthousiasme, un casting scruté par la presse, un film aux centaines de millions de spectateurs qui dure quatre heures, 15 scénaristes, des millions de dollars dépensés, 13 nominations aux Oscar, 8 trophées …. Ces chiffres donnent le tournis, mais sont révélateurs de la stratégie entreprise par le légendaire David O. Selznick pour donner vie aux personnages créés par Margaret Mitchell.

Au téléphone, le très terre à terre Louis B. Meyer résume ainsi l'histoire: « Une femme aime un type qui dit qu'il ne l'aime pas et en épouse une autre. Mais c'est pas très clair entre les deux. Un autre type a tout compris et fait tourner la femme en bourrique. Ils finissent par se marier. En fait, ils s'aimaient, mais quand ils s'en rendent compte, il est trop tard. Tout ça se passe chez les Sudistes, pendant la guerre de Sécession. » Dit comme ça, ça a l'air simple… Raconté par François-Guillaume Lorrain, l'adaptation cinématographique d'Autant en emporte le vent a des airs de roman d'aventures.

Dans ses Mémoires, Somerset Maugham écrit qu'« Il est dangereux d'admettre le public dans les coulisses. Il perd facilement ses illusions, puis il vous en tient grief, car c'est l'illusion qu'il aime. Il ne comprend pas que ce qui vous intéresse, vous, c'est la manière dont vous avez créé l'illusion. ». J'adhère généralement à son analyse, , mais pas en ce qui concerne le roman de Mitchell. Pour tout savoir de la genèse du projet, de la course folle aux meilleurs acteurs, aux petits et grands secrets du tournage, et aux enjeux culturels de cet immense succès encore ancré dans la mémoire collective, il faut se plonger dans Scarlett, qui se lit non pas comme un essai, mais comme une saga dans la saga.

J'avais adoré lire Memo from David O. Selznick, qui accordé une large place à son chef d'oeuvre, Scarlett en est un bon complément.

Commenter  J’apprécie          6022
Louis XIV l'enfant roi

Les années passent, Louis XIII et Anne d’Autriche n’arrive pas à avoir d’enfants, ce qui excite la gourmandise de Monsieur le frère du ROI, et d’autres princes. Un jour, à la suite d’un orage, sorte de bénédiction, le Roi retrouve la porte de la chambre de la Reine qu’il avait délaissé.



Miracle, le Dauphin pointe le bout de son nez en 1638, suivi deux ans après par Philippe, dit le petit Monsieur, au grand dam de certains.



On va suivre ainsi l’enfance de Louis, qui a peur de son père, un homme distant et froid, sa mère n’est guère plus chaleureuse avec lui car c’est un futur roi, donc, il faut l’élever selon le protocole, ne pas en faire une mauviette.



A la mort de Louis XIII, Anne d’Autriche devient régente et tient d’une ferme les rênes du pouvoir avec le cardinal Mazarin. L’enfant est trop protégé par sa dame de compagnie, Madame de Lansac, qui lui passe tous ses caprices car elle a perdu un fils, et elle donne au petit roi l’affection dont elle déborde. Qu’à cela ne tienne, on la renvoie dans explication, Louis n’a même pas l’occasion de lui dire au revoir.



C’est un enfant solitaire, il joue avec Marie, une petite fille de son âge, dont la mère est domestique auprès de la reine. Ils sont très complices tous les deux, imitent les « manières » des courtisans avec les dames de la cour. Scandale, il se courbe devant la fillette et fait semblant de tenir sa traîne, un roi ne doit pas s’abaisser ainsi. Exit la fillette, comme la nounou…



Il est temps de lui trouver des garçons de son âge et dignes de lui, et de l’entourer de professeurs, qui se disputent les compétences mutuelles, devant Louis qu’ils ont complètement oublié au passage.



Plus il grandit, plus la situation devient compliquée, les guerres avec l’Espagne, la révolte du parlement, la fronde. Tout cela est très lourd pour Louis, qui devient très vite un enfant trop sage, malgré des accès de colère, il devient adulte trop tôt, apprend à se méfier de son entourage, car certains rêvent d’être calife à la place du Calife. Mais Mazarin veille, et lui apprend les ficelles du pouvoir.



François-Guillaume Lorrain nous entraîne dans les pas du futur roi soleil et son enfance peu enviable. Les relations avec Philippe, le Petit Monsieur, sont assez harmonieuses pendant ses années-là. Il évoque les stratagèmes politiques de Mazarin, son lien avec la Reine, ses promesses non tenues, qui vont provoquer la haine du peuple, les railleries, avec les fameuses mazarinades.



Un épisode savoureux : la Grande Mademoiselle, qui veut à tout prix se marier, et qui va le poursuivre de ses assiduités, très tôt, car Anne d’Autriche avait suggéré qu’elle pourrait devenir la femme du roi plus tard. Elle n’hésitera pas à faire n’importe quoi pour tenter de le séduire…



J’ai passé un bon moment avec ce livre, mais j’ai une frustration quand même car cette période de la vie de Louis XIV me semble relever un peu trop de la romance, j’aurais aimé que l’auteur creuse davantage et j’avais encore des souvenirs d’une autre lecture, concernant l’enfance de Louis, il y a très longtemps : « Petit Louis dit XIV, l’enfance d’un roi » de Claude Duneton qui était beaucoup plus détaillé. Ici, on survole un peu trop à mon goût.



Ce roman serait intéressant pour les collégiens, lycéens pour leur faire aborder de manière moins austère cette partie de la vie du Roi.



Un grand merci à NetGalley et aux éditions XO qui m’ont permis de découvrir ce livre et son auteur



#LouisXIVLENFANTROI #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
Commenter  J’apprécie          594
L'année des volcans

Pour les amateurs de cinéma, « L’année du volcan » est incontournable.

Voyez plutôt l’affiche : Anna Magnani, Ingrid Bergman, Roberto Rossellini. Trois monstres sacrés. Tandis que la volcanique Magnani assiste impuissante à la perte de son amour, Ingrid Bergman tombe à son tour sous le charme du réalisateur italien.

Le roman de François-Guillaume Lorrain est un pur bonheur tant l’histoire romanesque à souhait est incroyable. Une immersion dans le monde du cinéma , et dans une époque ou la morale bien pensante et l’anti communisme pointaient leur nez. Deux tournages épiques, Stromboli pour Bergman et Roberto, Vulcano pour La Magnani réalisé par l’allemand Dieterle. Bourrés d’anecdotes, la chronologie de cette « guerre » à distance suffisait à elle seule. Mais Lorrain y ajoute deux magnifiques portraits de femmes prête à tout par amour pour un homme manipulateur et charismatique. Bien loin du quand dira-t-on et de tout carriérisme, leur duel à distance n’en n’est que plus émouvant.

Un grand merci à Babelio, aux Editions Flammarion et à François-Guillaume Lorrain pour ce très beau roman.

Commenter  J’apprécie          593
Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

Tout juste un mois après les terribles événements qui ont changé la France et ont insufflé un élan citoyen incroyable, Le livre de poche sort ce recueil de textes. 60 écrivains unis avec la même volonté de défendre la liberté d’expression.



L’ensemble des acteurs du livre a donné de son temps et de son argent pour que vive cette belle initiative dont les bénéfices seront reversés à Charlie Hebdo. 5 euros, ce n’est rien pour un tel recueil.



Dans un délai incroyablement court, l’éditeur a réussi à rassembler cette meute d’auteurs, regroupés sous une même bannière et brandissant leurs stylos comme arme. Leur intelligence et leur liberté de penser aussi.



60 textes forcément inégaux, certains se contentant d’une ou deux maigres lignes, d’autres de plusieurs pages. De l’analyse au cri de ralliement, du souvenir au texte très personnel… il y a de tout dans ce recueil.



L’éditeur a eu la bonne idée d’entrecouper les textes des auteurs actuels, d’extraits de Voltaire, Diderot ou encore Hugo. Pour prouver que le sujet de la liberté d’expression n’est pas neuf et qu’il faut défendre cette liberté jour après jour contre l’obscurantisme.



Sans vouloir détailler tous les textes proposés, j’ai une pensée plus particulière pour les mots de Maxime Chattam qui résonnent cruellement par rapport à son roman en cours d’écriture, pour Ian Manook et son texte si touchant, pour Frédérique Deghelt qui pense à la mère de ces terroristes, pour Dominique Fernandez et Marc Lambron qui nous font prendre conscience à quel point cet événement a touché le monde entier, pour Fabrice Humbert et Romain Puértolas avec leur belle idée de parler du sujet à travers une fiction (grave ou drôle), pour Katherine Pancol et son poème enjoué, pour BHL et son texte très juste, pour Eric-Emmanuel Schmitt et son mordant manuel du fanatique…



Quoi que vous cherchiez, et même si vous ne cherchez rien, vous en trouverez un bout dans ce livre. Une lumière contre l’obscurité qui tente de nous éteindre. Voilà ce qu’est ce recueil. Continuons à allumer de telles lumières.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
Commenter  J’apprécie          570
Nous sommes Charlie : 60 écrivains unis pour ..

J'ai enfin lu Nous sommes Charlie, après (déjà!) Toutes ces années.

Je me souviens...

Ces soixante textes, certains brefs et d'autres plus longs, me ramènent encore à ce jour funeste, cette matinée maudite du 07 janvier 2015. Matinée de mort, cauchemar éveillé, et ce chagrin, ce chagrin!

Philippe Lançon, Chloé Verlhac, Riss et Patrick Pelloux sont passé avant.

J'avais laissé ce poche collectif noir sur l'étagère huit années entières avant d'enfin, tout de même, de l'ouvrir et de l'enfin lire.

Toute la sidération, l'incompréhension, la colère et la réaction me sont revenues intactes car à peines enfouies et toujours prêtes à ressurgir.

Ces soixante-là ont unis leurs voix, leurs mots, leurs cœurs pour parler et dire... Dire NON à la peur et à l'indicible. Tous.

Soixante voix qui, au final, n'en font qu'une riche et variée dans une cantate à la Liberté.

Horusfonck est Charlie, encore et toujours, à jamais.
Commenter  J’apprécie          400
Scarlett

Le journaliste et romancier François-Guillaume Lorrain nous avait déjà ravis avec son passionnant essai "Les enfants du cinéma" mais aussi quelques années plus tard « L'Année des volcans », où il racontait l'histoire d'amour entre Roberto Rossellini et Ingrid Bergman.



Dans son nouveau roman « Scarlett » François-Guillaume Lorrain fait revivre les coulisses d’un long métrage qui passionna l’Amérique et marqua l’âge d’or d’Hollywood, "Autant en emporte le vent".



Il nous plonge avec délectation dans les affres du du « royaume merveilleux de Hollywood où les coups bas n'empêchaient pas les grands seigneurs de s'embrasser aux avant-premières ».



David O. Selznick, le producteur mégalomane, la très acharnée Vivien Leigh, le flegmatique Clark Gable, et Hattie McDaniel, la première interprète noire oscarisée : tous les acteurs principaux de cette film majeur de l'histoire du cinéma s'appuie sur beaucoup d'archives.



Le livre, trépidant à souhait, raconte comment un seul homme, perdu d'un désir mégalomaniaque d'adapter un roman impossible à adapter, a fait défiler et lanterner pendant près de trois ans toutes les grandes actrices américaines, pour au final choisir une Anglaise inconnue



On devine mieux à quel point l'Hollywood de l'âge d'or fut un cocktail de strass, d'embrassades et de couteaux dans le dos. Tout cela conduit à un récit d’une grande densité romanesque où l'obsession côtoyait la manipulation et l'humiliation. Revivre cette histoire c'était tenter de renouer les innombrables fils d'un feuilleton qui a passionné l'Amérique plus encore que la guerre qui menaçait..



On se rend compte à quel point la Scarlett de Margaret Mitchell fut en quelque sorte la première figure féminine moderne de la littérature américaine : elle brise toutes les conventions sociales, hormis celles du système esclavagiste, elle ne fait pas mystère de ses mauvaises pensées, est prête à tout pour faire revivre son domaine sudiste.



Le style, très romanesque et flamboyant permet ainsi de faire revivre avec une grande fluidité une époque révolue et de souligner la nécessité de certains combats qui traversent encore l'actualité…



Un livre enivrant et passionnant.




Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          380
Le garçon qui courait

Tout le monde connaît mon mauvais esprit. Je n’ai pas pu m’empêcher d’ironiser en évoquant Le garçon qui courait, roman qui m’avait été vivement conseillé, et dont la plupart des critiques sont élogieuses.



« Il était une fois, loin d’ici, très loin du côté du soleil levant, un gentil peuple dont le pays avait été envahi puis annexé par un méchant peuple voisin. Les Gentils (aucune connotation religieuse dans le nom de « Gentil », que j’utilise juste par opposition à « Méchant ».), les Gentils, donc, vivaient dans la misère et dans la crainte, car les Méchants, non contents de les asservir économiquement, faisaient régner un climat de terreur, réprimant impitoyablement toute velléité de rébellion : emprisonnement, déportation, torture, exécution sommaire…



Dans ce contexte terrifiant, des circonstances amenèrent un jeune Gentil nommé Kee-chung à prendre conscience de ses qualités exceptionnelles de coureur à pied. Coaché dans un premier temps par un Gentil professeur de sport, il fut ensuite remarqué par les autorités sportives occupantes, qui encouragèrent son perfectionnement d’athlète de haut niveau, dans l’idée d’en faire un champion à la gloire de leur nation de Méchants. Ils lui imposèrent d’abandonner son nom de Kee-chong, au profit d’un patronyme à consonance Méchante... »



Vous trouvez ma raillerie déplacée ? Je précise qu’elle ne porte que sur la tonalité du récit – et j’y reviendrai ! –, car le fond de l’histoire est authentique et ne prête pas à sourire.



En 1910, la Corée avait été envahie par l’Empire du Japon, qui s’était efforcé de l’effacer complètement en tant que nation. En ces temps-là, les Japonais avaient pris l’habitude de considérer leurs voisins comme des peuples de sous-hommes, juste bons à leur servir d’esclaves. Ils se comportèrent de façon infecte avec les Coréens, puis avec les Chinois, auxquels ils déclarèrent la guerre dans les années trente. C’est en toute logique qu’ils se trouvèrent des affinités avec les Nazis, lorsque la seconde guerre mondiale se profila.



Kee-chong, le garçon qui courait, a réellement existé. Affublé d’un patronyme japonisant, il fut, en 1936, vainqueur du marathon des Jeux Olympiques de Berlin, sous les couleurs du Japon. Autant les quatre médailles d’or de Jesse Owens constituèrent un camouflet pour Hitler, l’amenant même à quitter son siège dans la tribune, autant celle de Kee-chong en fit malgré lui un héros national japonais. Aujourd’hui, son vrai nom a été rétabli sur les tablettes du palmarès olympique, mais le Japon reste officiellement détenteur du titre, en dépit des efforts répétés de l’actuelle Corée du Sud pour obtenir le rétablissement de la vérité.



Après sa victoire, bien qu’étroitement surveillé par la police secrète japonaise, Kee-chong avait réussi à entrer en contact avec la résistance clandestine coréenne. Après la guerre et l’anéantissement de l’Empire du Japon, il est devenu le symbole de la résistance, du courage et de la persévérance des Coréens.



Revenons à la forme du récit. Peut-être l’auteur s’est-il heurté à la difficulté d’écrire un ouvrage de deux cents pages sur cette histoire. Sinon, pourquoi lui avoir donner la tonalité d’un conte pour enfants ? En lisant Le garçon qui courait, j’ai eu l’impression de voir défiler les images d’un manga, ou plutôt d’un manhwa, car c’est ainsi qu’en Corée, l’on nomme les dessins animés de la tradition extrême-orientale.



Quelques passages émouvants dans ce livre sympathique, où la syntaxe est parfaite et le vocabulaire accessible à tous. La poésie ?... Ce n’est pas parce que le style est enfantin qu’il est poétique. N’est-pas Saint-Exupéry qui veut. Et lui-même n’a d’ailleurs pas écrit que Le petit Prince.


Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
Commenter  J’apprécie          383
L'année des volcans

Ingrid Bergman étouffe à Hollywood et son couple bat de l’aile, jusqu’au jour où elle voit Rome, ville ouverte avec Anna Magnani, sublime à l’écran. Subjuguée, elle écrit immédiatement à Roberto Rossellini qu’elle souhaite travailler avec lui et tant pis si elle « ne sait dire que ti amo » en italien.

« Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous » écrivait Paul Eluard.

Rossellini est roublard, égoïste, il avait promis un rôle à sa maitresse, Anna Magnani, dans Stromboli mais il tourne finalement le film dans des conditions épiques avec la belle suédoise. Leur idylle fait scandale, Ingrid Bergman quitte son mari et sa petite fille pour vivre sa nouvelle passion. Folle de rage, La Magnani tourne au même moment Vulcano, avec l'allemand Dieterle sur une île volcanique voisine. La guerre est ouverte. C’est un triangle amoureux hors norme avec pour toile de fond le cinéma des années cinquante et des anecdotes savoureuses.

Anna Magnani et Ingrid Bergman, deux femmes amoureuses, actrices et mères tiraillées entre leurs passions et leurs contradictions autour de Rossellini, un voleur d’âmes…mais l’un des cinéastes les plus importants du cinéma néo-réaliste italien.

La plume de François-Guillaume Lorrain est alerte, les chapitres sont courts, teintés d’humour et d’ironie, il dresse des portraits sans concessions, on est touché, enchanté.

Ils se sont si mal aimés, il y a des rendez-vous manqués mais l’année des volcans restera gravée à tout jamais sur la pellicule et dans les cœurs.



Commenter  J’apprécie          360
Scarlett

"Taratata !"



En grande passionnée du roman "Autant en emporte le vent", je n'ai pu résister à la tentation d'acquérir ce livre et le dévorer !

J'ai eu la chance, en plus, de rencontrer l'auteur dans ma librairie favorite !

François-Guillaume Lorrain, brillant journaliste et écrivain, nous a narré sa passion pour le cinéma et les conditions de réalisation de ce film gigantesque.

J'ai pu lui raconter que ce livre a été une révélation pour moi : à 16 ans, j'ai commencé à écrire !

Passionné d'histoire, nous avons parlé du XVIIIe siècle également et de la Virée de Galerne, qu'il a effectué dans son ouvrage "Ces autres lieux qui ont fait la France".

Je le remercie beaucoup pour sa très gentille dédicace.



Ce roman raconte l'histoire du livre "Gone With The Wind", le roman de Margaret Mitchell, un livre publié en 1936 : il raconte la guerre de sécession avec passion et réalisme et conquiert des millions de lecteurs. Il fut primé de très nombreuses fois.

Mais surtout, le roman de François-Guillaume Lorrain décrit le processus de création du film du même nom.



Une véritable épopée dans le Hollywood des années 1930 où règne alcool, drogue, agressions sexuelles, ségrégation et coups bas !



C'est David O. Selznick qui s'attaque à cette tâche ! Trouver les acteurs, il lança même une grande audition nationale, une première ! (la veille du premier jour de tournage, il n'avait pas trouver sa Scarlett ! ainsi que la difficulté de trouver l'actrice idéale pour jouer le rôle de la nounou noire !), réaliser les milliers de costumes, les décors et donc trouver un budget pharaonique !



Il fallait une sacrée volonté, une passion pour réaliser ce défi !

Il y réussit, pour notre plus grand plaisir !



Vous saurez, en lisant ce roman, pourquoi et comment les acteurs, comme Vivien Leigh, Clark Gable ou Hattie McDaniel ont réussi à obtenir leurs différents rôles ; leurs relations, leurs amitiés ou leurs frictions !



Tout est passion dans ce livre: les réalisateurs, les acteurs… Comme dans le livre !



J'ai adoré !



Le style, parfait, fluide, addictif ;



Les travaux de recherche de l'auteur sont impressionnants : il est très humble et les dissimule dans un roman…



Un roman à lire par tous les passionnés de cinéma et d'Autant en Emporte le Vent !.
Commenter  J’apprécie          352
L'année des volcans

« Cher M. Rossellini,

J'ai vu vos films Rome, ville ouverte et Païsa, et les ai beaucoup aimés. Si vous avez besoin d'une actrice suédoise qui parle très bien anglais, qui n'a pas oublié son allemand, qui n'est pas très compréhensible en français et qui, en italien, ne sait dire que « ti amo », je suis prête à venir faire un film avec vous. »



Admirative de son talent, c’est par ces mots qu’Ingrid Bergman déclara à Roberto Rossellini son envie de travailler avec lui. Si elle espérait incontestablement tourner avec lui, elle ne se doutait sans doute pas que cette lettre allait changer son destin à tout jamais.



Rossellini sait à peine qui elle est et encore moins à quoi elle ressemble mais ce n’est pas le genre de chose susceptible d’arrêter ce séducteur impénitent. Paradoxalement, Bergman la suédoise représente l’Amérique et l’idée de lui ravir sa star n’est pas pour lui déplaire.



Il va donc offrir à Bergman, le premier rôle de son film en préparation, Stromboli. Il a déjà promis ce rôle Anna Magnani, qui partage sa vie mais peu importe, il va trouver une solution, il n’est plus à un mensonge prêt. Petits arrangements avec la vérité.



Mais la Magnani ne va pas s’en laisser compter. La volcanique star italienne, facile je sais mais tellement vrai, va trouver une vengeance à la mesure de colère et de son chagrin. On ne vole pas impunément son homme et son rôle à la Magnani. Le volcan gronde.



C’est avec des capitaux américains et le soutien de quelques hommes influents dont David O’Selznic, qui a un contentieux envers Rossellini, qu’elle va réussir à monter un projet analogue, Vulcano, qui sera tourné dans l’île à côté d’où Rossellini tourne son film. La brune contre la blonde, que la meilleure gagne !



La très croyante Bergman a abandonné son mari et sa fille, pour se jeter dans les bras et devant la caméra de Rossellini. « Une grande aventure l’attendait. « Voilà à quoi je ne me résigne pas, ne pas vivre. » Ces mots feraient l’effet d’une bombe sur leur maison, elle le savait, mais pour s’en aller, il fallait parfois tout détruire. » Son image de sainte, amplifiée par son interprétation mémorable de Jeanne d’Arc ou de nonne au grand cœur dans Les Cloches de Sainte-Marie, va en prendre un sacré coup.



L’Amérique puritaine ne pardonne pas à l’étrangère qu’elle a accueillie sur sa terre. On l’exhorte à retrouver la raison. Les ligues de vertu s’en mêlent, le pape déplore. La star est conspuée, montrée du doigt, le scandale est mondial.



Éprise de liberté, Bergman a tout quitté pour mener une vie différente, faire un cinéma différent, loin du star system et du carton-pâte hollywoodien. Le choc sera rude, l’adaptation difficile, la pression énorme. Mais quand l’amour est là…



L’Année des volcans raconte tout ça, un pan de l’histoire du Hollywood de la grande époque, des studios tout puissants, le cinéma italien, les deux tournages en parallèle et un triangle amoureux infernal. Les protagonistes reprennent vie sous la plume romanesque de François-Guillaume Lorrain pour notre plus grand plaisir.



Bien que très déterminée, Ingrid Bergman apparait douce, calme, un peu naïve même et blessée par le déferlement médiatique dont elle est victime. Roberto Rossellini en ressort manipulateur, menteur, parfois même un peu lâche mais toujours séducteur. La Magnani elle, explose dans toute sa démesure, dans toute sa fureur, dans toute sa douleur, meurtrie, le cœur à jamais endolori.



L’année des volcans, un hymne à la passion à l’ombre du Stromboli…





Merci à Babelio et Flammarion pour cette belle découverte.


Lien : http://bouquins-de-poches-en..
Commenter  J’apprécie          302
Vends maison de famille

Je remercie Babelio et les éditions Flammarion pour la lecture de « Vends maison de famille » de François-Guillaume Lorrain.

Famille je t’aime. Famille je te hais. On connaît tous cette rengaine.

Dans ce jeu des 7 familles, il y a le père, dur, froid, intransigeant, avec une seule passion le jardinage, les plantes et leur culture, au point d’obliger les membres de sa famille à l’aider dans son activité virant à l’obsession. Il y a la mère qui suit, sans trop rien dire. Et enfin, il y a les deux enfants, Estelle et Guillaume qui, à l’âge adulte, quitteront vite le « cocon » ( ?) familial pour fuir à l’étranger. Elle, très loin, en Chine ; lui dans des pays européens en tant que professeur de français, ayant la bougeotte, forcément. Ce fils, le narrateur, se réfugiera dans les livres, choisira un métier plus intellectuel, à l’opposé des travaux manuels, loin des mains vertes. Parce qu’il faut fuir ce jardin, cette maison de campagne en Normandie qui ressemble plus à une caserne militaire qu’à une belle ferme pour des week-ends au vert.

Fuir la famille ou ce semblant de famille. Pour ne pas reproduire, pour oublier, pour ne plus vivre ces heures passées dans le jardin, forcés à cercler, bêcher, cultiver jusqu’à épuisement, forcés à manger jusqu’à l’écœurement le fruit de leur récolte, sous les ordres du père tyrannique. Aveuglé par sa passion de plus en plus monomaniaque, ce père est bien incapable de parler d’autres choses, incapable de créer du lien autrement avec ses enfants. (Bref, il est loin de ressembler à Nicolas le jardinier). D’ailleurs, à force, il finit par désunir, faire éclater la cellule familiale.

Le jardin était beau, grandiose, prolifique, mais à côté, les enfants manquaient de soleil, d’oxygène et de liberté. Et peut-être aussi d’amour, de cette attention que le père ne savait donner qu’à son jardin.

A la mort du père, c’est comme une délivrance, la possibilité d’oublier un peu plus cette maison de campagne aux si mauvaises photos souvenir. Mais quelques années plus tard, par la chute accidentelle de la mère âgée (celle qui étonnamment a repris la suite horticole, mais avec plus de délicatesse), la question de la vente de la maison ressurgit pour le fils comme un acte nécessaire. Mais avec, tous les souvenirs remontent à la surface. On ne peut pas toujours fuir le passé, ou faire comme s’il n’avait jamais existé.

Avec une écriture agréable, agrémentée d’humour et d’émotions, ce jeune auteur nous décrit (au point où on cherche le vrai du romancé), une famille comme on en connaît beaucoup. Comme au poker, c’est fonction des cartes qu’on tire et on tombe sur une famille avec des problèmes à degrés divers : les manques de communication, les silences, les rancœurs, les rancunes, et j’en passe...

On pense à la nôtre forcément. Comparable à l’arrosage, l’engrais plus ou moins de bonne qualité et tous les soins prodigués qui ont fait pousser ces arbres et ces légumes du potager, on pense à ce que l’éducation familiale a fait de nous, comment on grandit comme ces plantes vertes, pas forcément bien droit, comment on avance cahin-caha dans la vie, traînant avec nous les blessures de l’enfance, les souffrances du passé, tels des boulets parfois trop lourds à tirer. Malgré l’envie d’oublier certaines périodes, on en garde les traces, les cicatrices, plus ou moins consciemment, dans le sang ou à même la peau.

Forcément, Guillaume ne peut oublier comme ça toute son éducation ni toute la connaissance qu’on lui a inculquée sur les plantes et la botanique, ça fait partie de lui. C’est dans son ADN familial. Même s’il le rejette, même si ça le rend amer, tout n’est pas à jeter au compost ou à brûler comme un tas de feuilles mortes en automne et on est, d’ailleurs, bien incapable de le faire dans sa totalité. Il n’est guère si facile de savoir séparer le bon grain de l’ivraie. Et c’est bien là la complexité des sentiments et des liens.

Famille je vous hais. Famille je t’aime.

Ça me rappelle que moi, il faudrait que j’appelle ce week-end pour prendre de ses nouvelles.

Commenter  J’apprécie          290
L'année des volcans

Elle, c’est Ingrid Bergman, la belle Suédoise qui illumine Casablanca. Elle est mariée à Petter Lindström et le trompe avec Robert Capa. Lui, c’est Roberto Rossellini, l’Italien de génie que tout le monde acclame depuis Rome, ville ouverte et Païsa. Lui aussi est marié et trompe sa femme avec Anna Magnani, tyrannique actrice italienne qui le brutalise.



« Une actrice, a fortiori de son rang, ne quémandait pas un rôle. Une vague allusion, à la rigueur, lors d’un cocktail, une boutade, un clin d’œil provocateur, jamais une lettre. » (p. 27) C’est pourtant ce que fait Ingrid Bergman. En une lettre très équivoque, elle se jette à la tête du réalisateur qu’elle n’a jamais rencontré. Elle en est persuadée, lui seul saura la comprendre et la libérer du carcan hollywoodien. Rossellini est immédiatement séduit par cette blonde Suédoise à l’air angélique. « Quelques lignes, une photo lui avaient suffi pour deviner ce qu’il fallait à Bergman. Non pas un film, mais une purge, une cure d’austérité, un vœu de pauvreté, une guerre de libération et un couvent où se faire fouetter pour expier ses péchés de star hollywoodienne. » (p. 67) Pour elle, en 1949, Rossellini invente Stromboli, film financé par Howard Hughes et dont le tournage a tout d’une apocalypse. « Avec moi, ce n’est pas du cinéma, on joue sa peau. » (p. 133)



Mais Anna Magnani ne l’entend pas de cette oreille. Jalouse de la blonde actrice qui lui a ravi son réalisateur, elle veut rendre coup pour coup. Sur une île italienne voisine de celle où se tourne Stromboli, elle joue dans Vulcano, film dont le scénario est étonnamment proche de celui de Rossellini. D’une île à l’autre, la guerre de volcans est déclarée. C’est à qui achèvera le film en premier et à qui sera, sans se renier, la plus sublime au milieu des fumerolles.



Dans ce roman aux allures de documentaire de tournage, François-Guillaume Lorrain ressuscite le cinéma d’après-guerre, ce septième glamour qui faisait tant rêver. Derrière les caméras, le drame amoureux qui se noue est digne des plus grandes passions cinématographiques. Attention, ce livre n’est pas pour les tièdes ou les timorés : ici, la passion éclate comme un volcan et gare à celui qui joue avec le feu. L’auteur dresse un superbe portrait de l’industrie cinématographique. Si des noms comme Hitchcock, Fellini ou Metro Goldwyn Mayer traversent la page, c’est pour mieux rappeler que le cinéma est avant tout une économie et que l’art de la bobine est soumis, comme tant d’autres, aux mécènes et aux financeurs.



L’année des volcans revient avec brio sur le scandale provoqué par la tumultueuse liaison entre Ingrid Bergman et Roberto Rossellini et offre, le temps de très beaux chapitres, une parenthèse en noir et blanc digne des meilleures salles obscures.

Commenter  J’apprécie          270
Louis XIV l'enfant roi

Sans pouvoir l’expliquer , j’ai toujours adoré lire des romans historiques sur la vie de Louis XIV , je connais donc bien le sujet .

Je dois dire que j’ai été ravie de cette lecture , j’ai adoré le style très vivant de l’auteur, j’ai eu l’impression de passer quelques heures avec le jeune Louis XIV .

Dès les premières pages , je me suis rendu compte que ce roman allait me plaire , ah cet orage qui allait rapprocher Louis XIII et Anne d’Autriche âgés de presque 37 ans , alors que la France entière se désespérait de voir venir l’héritier , ou c’est selon , priait comme le frère du roi pour que son royal frère n’ait pas d’enfant .

Louis XIV qui sera roi à 5 ans, qui connaîtra la révolte contre sa mère et le cardinal de Mazarin , cette fameuse fronde qu’il n’oubliera jamais et qui forgera son caractère .

Je vous recommande chaleureusement cette lecture , merci à l’auteur pour ce bon moment passé à ses côtés , merci aux Éditions XO ainsi qu’à NetGalley.

Commenter  J’apprécie          260
Le garçon qui courait

Le sport a marqué l’Histoire mondiale. Difficile de ne pas penser à la Coupe du monde de rugby en Afrique du Sud en 1995 ou encore aux Jeux Olympiques de Berlin en 1936. Le roman François-Guillaume Lorrain se penche sur un des participants de ces JO et nous prouve encore cela en se penchant sur l’histoire du coureur coréen Son Ki-chong.



Kee-Chung est un jeune Coréen qui voit son pays ployer de plus en plus sous le joug japonais. Le jeune garçon grandit en mettant sa fierté et son patriotisme de côté pour pouvoir aider sa famille à survivre. Il est le dernier enfant capable d’aider ses parents après la disparition brutale de son grand frère, emmener par les Japonais on ne sait où. Le jeune garçon se découvre rapidement un talent pour la course, talent que les Japonais sauront également percevoir. Alors renommé Kiteï, le jeune Kee-Chung, se voit obligé de participer aux Jeux Olympique de Berlin avec le drapeau japonais sur le dos.



Le garçon qui courait est un roman passionnant. On découvre un enfant et ensuite un homme, rempli de courage et de détermination. Il fera ce qu’il peut pour aider son pays à retrouver une fierté, pas facile quand notre famille est menacée. L’histoire de la Corée est très complexe (elle l’est toujours d’ailleurs) et on apprend énormément de choses en lisant ce roman. A lire, quel que soit notre âge !
Commenter  J’apprécie          250
L'homme de Lyon

Qui est cet homme de Lyon ?

Le père du narrateur, qui reçoit de la part de sa mère, huit ans après la mort de celui-ci, un mystérieux paquet contenant six photos et quelques lettres.

Troublé, le fils, journaliste de profession, entreprend une enquête qui le mènera de Lyon, à Berlin, à Menton, sur les pistes du passé de son père.

Commencé avec une impression de déjà lu, je me suis embarquée avec l'auteur dans un passé douloureux, découvrant des facettes inconnues de ce père qu'il avait tenu à distance, l'apprivoisant grâce à des rencontres, des témoignages, découvrant un secret de famille qui explique l'attitude du père, le comportement de la sœur.

Plus je lisais et plus je trouvais de force et de vérité dans ce roman me disant, pour en finir convaincue, qu'il ne pouvait que s'agir d'un roman à grande part autobiographique.

Quelques jours déjà que je l'ai terminé et il ne m'a pas encore quittée.

Commenter  J’apprécie          240
Vends maison de famille

Babélio et les éditions Flammarion m'ont fait ce plaisir de découvrir un auteur , François Guillaume Lorrain, dont l'écriture m'a beaucoup séduite.

Le thème de son dernier roman "Maison à vendre" est assez banal (évocation d'une enfance mal vécue) mais la manière de le traiter est très originale . La mise en scène, les décors et les descriptions ont comme un souffle cinématographique. L'écrivain manie le stylo, si je puis dire, à la manière d'une caméra qui effectuerait des travelings entre le présent et le passé. L'écriture à la fois fluide et précise suit les méandres des souvenirs, fouille le passé douloureux en se focalisant sur le despotisme du père et la soumission de ceux qui étaient alors sous son autorité. L'enfance étouffée, désenchantée se trouve incarnée dans cette maison de famille où transpire encore la toute puissance du père. La mort de ce dernier puis la chute accidentelle de la mère précipitent la donne . Vendre la maison hantée par le tyran de jadis parait une évidence. Mais qui y a t'il derrière cette évidence ? Il y a l'amour d'une mère et quelques photos qu'elle fait resurgir du passé pour tenter de convaincre que tout n'a pas été si mal ......... et que peut-être ..... mais je ne vous dis pas tout.

A vous de lire ce roman plein d'amertume mais aussi de douceur.



Commenter  J’apprécie          240
Le garçon qui courait

Kee-Chung vit en Corée occupée par le Japon. Lorsque son grand frère se révolte, ses parents et lui sont très fiers. Mais il est très vite envoyé dans un camp dont il risque fort de ne jamais revenir.



Alors le jeune garçon décide d'aller le délivrer. Pour cela il devra bien se préparer parce qu'il lui faudra courir 50 km aller. Heureusement, il va trouver de l'aide et briller en endurance, jusqu'à se faire remarquer...



Un roman historique qui raconte une destinée exceptionnelle qui lie l'histoire d'un homme à celle de son pays. La Corée brimée et humiliée utilise chaque opportunité pour conserver son identité et renaître.



C'est par le sport que le jeune héros va se révéler. Sa quête au départ personnelle va très vite résonner avec celle de son peuple.



Mais il lui faudra s'adapter et souvent ruser pour survivre et ne pas mettre sa famille et les gens qu'il aime en danger.



L'auteur nous offre une fiction à partir d'une histoire vraie qui si elle semble incroyable n'en est pas moins forte et émouvante. Nous nous laissons emporter dans cette course folle qui va nous emmener jusqu'au jeux olympiques de Berlin.



A partager !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
Commenter  J’apprécie          230
L'année des volcans

Un homme se précipite sous son lit pour échapper à toutes sortes de projectiles lancés par sa maîtresse. Inimaginable, cet homme c'est Roberto Rossellini qui se protège d'Anna Magnani toujours entre douceur et furie.

"Une madone aux yeux bleus, à la chevelure blonde et au sourire chaste" vient de voir le film Open City de Robert Rossellini projeté à New York. Cette madone, c'est Ingrid Bergman, une des plus grandes actrices d'Hollywood qui ce 12 décembre 1946 après avoir vu Rome ville ouverte et Païsa, décide de faire changer de direction à sa carrière. Avec beaucoup de cran , sans connaître Roberto Rossellini, elle lui écrit une lettre en 1948 où elle lui propose de venir faire un film avec lui.



Ils se rencontrent à Londres, à New-York, et Rossellini lui proposera de tourner Stromboli avec lui, ce sera pour elle comme pour lui un nouveau départ.

On suivra le tournage de ce film près du Stromboli et en parallèle celui de Vulcano avec Anna Magnani, la maîtresse abandonnée . Comme un défi , un face à face entre ces deux femmes qui passeront des mois sur ces îles proches l'une de l'autre.



La vie des vedettes de cinéma n'est pas toujours ce que l'on croit. Dans ce livre passionnant, on découvre ce qu'un réalisateur est capable d'exiger de son actrice principale qui est aussi la mère de son enfant à naître.



Ce livre fait revivre avec passion le cinéma de l'après-guerre.



C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai découvert la vie de ces trois monstres sacrés, dont bien sûr j'avais entendu parlé mais dont je n'aurais jamais imaginé la vie.

L'Année de Volcans m'a emportée et me donne envie de voir et revoir les films de Roberto Rossellini et ceux avec Ingrid Bergman et Anna Magnani avec un grand respect pour ces gens un peu fous qui vont au bout d'eux-mêmes pour nous donner le meilleur.



Je remercie Babélio et les Editions Flammarion pour cette très belle découverte dans le cadre de la Masse Critique.
Commenter  J’apprécie          230




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de François-Guillaume Lorrain (725)Voir plus

Quiz Voir plus

L'Épreuve : Le Labyrinthe, La Terre Brulée, Le Remède Mortel

Comment s'appelle le personnage principal de cette histoire ?

Newt
Minho
Thomas
Teresa

10 questions
11 lecteurs ont répondu
Thème : L'épreuve - Intégrale de James DashnerCréer un quiz sur cet auteur

{* *}