AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Didier Van Cauwelaert (2369)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Jules

Moi aussi je veux un Jules !

Sabine, Viou, PTY, let’s go, allons le chercher ce brave toutou !



Entre les chats et les chiens, mon cœur balance mais pour Jules, je dis oh oui, viens à moi Jules !

Ce n’est pas de chance car Jules, il préfère les femmes aveugles ou les enfants épileptiques. Et moi je ne suis qu’une femme. Zut alors.

Cela devient compliqué pour notre ami labrador lorsque sa maîtresse Alice retrouve la vue. Jules est trop habitué à rendre service, à être le dominant d’une personne en difficulté. Alice est bien obligée de s’en séparer et de le confier à une personne dans le besoin. Jules ne l’entend pas de cette oreille, surtout quand son nouveau maître se montre violent avec lui. Ni une ni deux, Jules part retrouver son Alice.



À côté d’Alice il y a aussi Zibal, un peu coloré, un peu au chômage, très certainement ingénieur et surtout vendeur de macarons à l’aéroport d’Orly. Un ingénieur qui vend des macarons, c’est bien connu, ça adore les animaux et encore plus les femmes qui n’y voient plus grand chose.



Un petit monde truculent où l’on apprend pas mal de choses sur les chiens, et qui nous donne encore plus envie de les aimer. Jules, tu m’as fait fondre. Bravo à l’auteur de s’investir autant dans la cause animale. On ressent son amour pour les chiens et son intérêt pour leur univers.
Commenter  J’apprécie          10413
Les émotions cachées des plantes

Je ne cacherai rien des émotions que j'ai ressenties à la lecture de ce livre. Je suis ravie que Babelio me l'ait proposé en Masse critique ainsi que les éditions J'ai lu, car c'est un privilège que de lire un tel ouvrage, la découverte d'un monde insoupçonné et qui pourtant nous entoure depuis notre naissance !



Une fois de plus la nature m'étonne et me surprend. Ce texte est grandement documenté, et malgré des révélations déroutantes pour le néophyte, il incite à revoir notre manière d'appréhender la nature, celle-là même que nous avons détruite peu à peu et qui pourtant fait la magnificence et la richesse de notre planète. Je veux parler des plantes : des arbres millénaires aux plus petites herbes. D'ailleurs j'ai découvert des données surprenantes sur le pissenlit, mon ennemi juré du jardin !



Enfant unique, j'avais la chance d'avoir un jardin fleuri dans lequel j'inventais mille jeux. Je parlais aux fleurs, puisque je n'avais pas d'autres compagnons de jeu. Plus tard, c'est à mes plantes d'intérieur, puis d'extérieur que j'ai poursuivi ces dialogues mystérieux. Je parlais à mes lobelias et mes roses qui semblaient se faire encore plus belles pour moi. On disait que j'avais la main verte. À la lecture de ce livre, je saisis mieux la signification de cet adage issu de l'observation populaire et aujourd'hui quelque peu démystifié. Des spécialistes se prononcent de plus en plus, sans crainte de passer pour des originaux, et des écrivains relayent des informations passionnantes, à l'instar de Didier van Cauwelaert, et je suis chaque fois fascinée par ce que je peux lire sur le sujet.



Méfiez-vous de ce que vous dites aux plantes, elles pourraient vous en vouloir !

Commenter  J’apprécie          8314
Le Pouvoir des animaux

Je savais qu’en lisant de nouveau un roman de Didier Van Cauwelaert, je ne serais pas déçue, car sous une apparence légère se cachent toujours des découvertes scientifiques ou biologiques. C’était le cas avec Jules, les Jules, même, et les capacités incroyables de certains chiens, mais d’autres livres aussi recèlent des trésors d’informations ! Et là, nous voilà face à nos contradictions. La planète se réchauffe, se déforeste, se pollue et se surpeuple et s’affame sans que visiblement tout ne soit absolument pas mis en œuvre pour éviter le pire.



Sous prétexte d’une rencontre entre deux chercheurs, nous allons à la découverte d’un Mammouth en rêve de résurrection (le clonage n’est pas si simple !) et d’un truc dont seuls les initiés ont entendu parler, ou presque ; un petit être dodu mesurant moins d’un millimètre, mais aux capacités de résistance et de survie extraordinaires dans le temps, l’espace et les températures extrêmes. Il pourrait soigner bien des maux grâce à une protéine pleine de promesses. Cela semble presque relever de la sorcellerie ! J’exagère, mais enfin, certains transhumanistes ne jouent-ils pas aux apprentis sorciers ? Si rêver d’éternité est une coquecigrue, sauver l’humanité est un bel objectif !



Nous avons eu la puce et l’éléphant (il y a fort longtemps, merci, Léon Raiter !) nous avons maintenant le tardigrade et le mammouth, mais nous ne sommes plus au cirque, quoi que !



La planète se dégrade,

Appelons vite le tardigrade

Pour le mammouth

J’ai plus de doutes !



Lisez ce roman rafraîchissant et surfez sur internet pour en découvrir plus, vous serez surpris !

Commenter  J’apprécie          814
L'Evangile de Jimmy

C’est un sentiment étrange de lire ce livre, car aussi bizarre que cela puisse paraître, L’Évangile de Jimmy faisait partie des livres que je comptais lire depuis particulièrement longtemps. Et ce n’est pas une image, car il me semble que je comptais me l’acheter depuis que j’ai une quinzaine d’années, ni plus ni moins (dès sa sortie donc, en 2004) : quelques réflexions pertinentes d’une professeure d’anglais en classe de seconde, ça tient à peu, me direz-vous ! Et donc, après dix ans d’attente, j’ai finalement piqué l’exemplaire de mon cher beau-papa pour débuter ma découverte de ce qui semble être le violon d’Ingres de Didier van Cauwelaert : la fameuse question du clonage du Christ !



Partant de cette idée folle mais pas irréalisable pour autant, l’auteur prend un malin plaisir à dévoiler le véritable but de son roman : analyser notre société gangrenée par les religions, le scientisme, les politiques et autres entités globalisantes et abrutissantes. Pour cela, l’intrigue se lance vers une anticipation peu joyeuse de ces prochaines décennies où le mégaphone est aussi interdit que toute arme à feu et où le poids maximum toléré est régi par la loi. En-dehors de ces quelques désagréments, la religion, elle, se porte mieux que jamais, puisque les grandes religions actuelles se sont multipliées en des dizaines de sectes, toutes plus influentes les unes que les autres, à grand renfort de politiques et de show télévisés. Cette histoire de clone du Christ est d’ailleurs avant tout l’occasion de refaire l’histoire des trois religions du Livre en accéléré, d’autant plus qu’elles ont toujours été plus complémentaires que ce leurs représentants respectifs ne voudront bien jamais l’avouer.

Toutefois, plus qu’un pamphlet contre l’hypocrisie religieuse ambiante, l’ambiance de ce roman est en tout point prenante. Non seulement, par l’ironie et le cynisme, Didier Van Cauwelaert nous fait passer d’un humour franc et désintéressé à une tristesse inimaginable, mais en plus, au fur et à mesure de chapitres de plus en plus courts, on quitte la vision très subjective de Jimmy Wood pour celle beaucoup trop détachée de spectateurs de son calvaire : ce recul progressif, pris inconsciemment, m’a lentement fait réfléchir à la condition humaine en général et ce que nous pouvons garder des siècles passés (les réflexions sur l’héritage de Laurent Gaudé porteraient-elles leurs fruits ?). C’est pourquoi, je ne mets pas la note maximale en raison d’une histoire plus énorme que les autres ou en raison d’un style plus fabuleux qu’aucun autre. Non, je mets cette note maximale, car l’ensemble est à la fois complet et habilement dosé, entre des faits plausibles dans notre société sclérosée, un style percutant qui oscille d’un extrême à l’autre, et surtout une réflexion qui, je l’avoue, m’a bouleversée.



Un récit d’une tristesse maladive donc, dont la première partie et l’épilogue tiennent lieu de bouffées d’air frais nécessaires pour accepter notre si frêle réalité. C’est peu de dire que cette lecture est loin de m’avoir déçu entre horrible ironie et besoin de rire de thèmes aussi sérieux et complexes. La patte de Didier Van Cauwelaert donne vraiment envie de se pencher sur ses écrits…



Commenter  J’apprécie          7817
Une vraie mère... ou presque

Un roman loufoque agréable et plein d'humour.

Moi qui aime le cynisme j'ai été servie. J'aime cet humour décalé pas toujours politiquement correct.



Mais comme souvent dans ce style de roman on retrouve un fond plus profond : la relation mère, fils, bru.



J'ai apprécié la plume fluide et agréable de l'auteur.

Les personnages sont complètement frappa dingues, mais en complète adéquation avec le scénario.



Un beau moment de lecture récréatif.

Commenter  J’apprécie          744
Le journal intime d'un arbre

L'arbre est vivant. On le dit, on le sait, on le répète les arbres ont été parmi les premières victimes du développement urbain. La conférence de Bonn sur les changements climatiques prévue en Novembre 2017 va mettre en évidence, entre autres sujet de préoccupation, la déforestation. La dynamique politique engagée au niveau national depuis quelques années, politique de restauration des forêts, de reboisement ne fait qu'accentuer cette prise de conscience collective. Les dirigeants des douze multinationales les plus influentes au monde ont exprimé leur intention de développer des mesures afin de mettre un terme à la dégradation des forêts dans la chaîne d'approvisionnement du cacao afin de contribuer efficacement à la lutte contre le changement climatique. La forêt amazonienne est bien sûr essentielle puisque sa réduction de 40% pourrait déclencher un basculement irréversible du climat de cette région vers des conditions arides.



Il existe aussi des particuliers qui s'insurgent contre ce phénomène. Une femme des environs d'Angers gare sa voiture sous un érable destiné à être abattu par une décision municipale. Erri de Luca, écrivain napolitain , a été accusé d'incitation au sabotage de la future ligne ferroviaire Lyon-Turin parce qu'il est carrément dingue des arbres et qu'il ne supporte pas que l'on détruise la nature.



Mutualiser nos efforts pour que les arbres, formidables réservoirs de biodiversité et de carbone, restent vivants. Lutter pour que les terribles conséquences écologiques et économiques soient évitées voilà ce que l'on entend ici ou là.



Parmi ces informations denses, détaillées, alarmistes mais terriblement ardues dans leur présentation, j'ai trouvé une petite voix sereine précise et efficace qui m'a raconté une belle histoire. L'histoire écrite par Didier van Cauwelaert. Cet auteur s'est frayé un chemin au milieu de tous les politiques influents aux discours ampoulés, de tous ces scientifiques dont les connaissances sont indiscutables, vérifiées et argumentées de savantes théories L'histoire que je viens de lire contribue très agréablement à la réhabilitation de l'arbre dans son acception la plus noble. Si si, vraiment.



J'ai lu des critiques ici ou là, d'amis « babelio » ou de journalistes qui n'étaient pas toujours très convaincus ni convaincants, forcément. D'autres très élogieuses. Mais cette pierre à l'édifice de la conservation de notre planète m'a semblé bien précieuse car accessible par tous les lecteurs petits et grands. C'est, je trouve, une très jolie contribution.

L'auteur fait de l'arbre non seulement un être vivant mais il en fait son personnage principal. Ce poirier parle, se souvient, fait part de ses émotions et tremble quand sa vie est en danger. Il nous confie ses secrets les plus intimes, ses rencontres les plus marquantes, ses craintes les plus tenaces et légitimes. Nous suivons donc Tristan, ce poirier de trois cents ans, et nous comprenons ses doutes sur son utilité trop souvent piétinée, saccagée par l'homme dont il était si fier et qu'il croyait être son ami. Dans l'entourage de Tristan il y a en particulier une jeune fille au physique ingrat qui trouvait près de Tristan, le poirier une compensation à sa solitude. C'est la période la plus faste de l'arbre. Cette période où il se sentait indispensable ou son rôle était majeur, où il protégeait cette jeune fille qui, sans lui, n'aurait pas vécu dans les mêmes conditions, sans lui ne se serait pas révélée. Elle a commencé à tester son inspiration en sculptant son écorce puis de sculpture en sculpture, à force de progrès elle s'est redressée, plus sûre d'elle, plus lumineuse a fini par devenir belle et talentueuse.

Tristan, après avoir supporté les guerres de religion, la révolution française et l'affaire Dreyfus sans broncher, semble ému dès que l'on évoque la relation qui le lie à celle qui s'est révélée grâce à lui. Son intérêt est décuplé. Sa raison d'être bien définie. Une véritable histoire d'amour aux multiples rebondissements. L'âme du bois nous offre une nouvelle définition. Ses rencontres ne sont pas seulement historiques. Il y a les rencontres d'un jour, tout aussi marquantes, tout aussi importantes. Tristan l'évoque ainsi : « Je tente de remettre en scène l'Anglais tombé du ciel qui m'initia à moi-même, la cantatrice épurée qui me donna un nom d'opéra, le médecin qui m'aima comme un fils et tailla des stylos dans mes branches…..tous ceux qui firent de moi, pour quelques minutes ou durant des années, leur compagnon d'infortune ».



Malgré quelques longueurs çà et là (difficile de faire parler un arbre pendant 250 pages) j'ai trouvé cette histoire originale, attendrissante, drôle parfois et au risque de me répéter tout-à-fait utile pour redire encore et toujours combien les arbres sont indissociables de notre destinée. Eléments indispensables à l'environnement depuis des millénaires, agréables et esthétiques, incontournables rencontres dans le jardin d'Eden, n'entendrez-vous pas chanter Brassens dès ce roman terminé ? « auprès de mon arbre, je vivais heureux, j'aurai jamais dû m'séparer d'mon arbre……….. » Moi je parie que si !

Commenter  J’apprécie          7335
Jules

Un petit roman très agréable à lire, et qui sous des airs un peu simples cache au contraire bien des sujets complexes.

En premier lieu, un chien très attachant et plein d'empathie, qui s'occupe d'une non-voyante, Alice. L'auteur connait son sujet depuis tant d'années que les infos sont vraies sur ces chiens, leurs capacités, leur sélection, leur dressage, et puis leur reclassement.

Par ailleurs, il aborde ensuite un sujet moins connu en France, je n'en avais moi-même jamais entendu parler, les chiens pour prévenir les crises d'épilepsie. D'éminents spécialistes à l'étranger ont déjà démontré qu'ils avaient fait leurs preuves, en France, la reconnaissance de leurs capacités commence à peine à poindre, et Didier van Cauwelaert est à l'heure actuelle en train de monter un projet d'école de dressage de ces chiens, en collaboration avec un médecin en particulier, dont le nom m'échappe.

Il aborde le sujet de la tolérance, Zibal étant étranger et basané ! Jules, va jouer les entremetteurs entre sa maitresse et ce vendeur de macarons. Au fil des pages on retrouve aussi bien abordés l'homosexualité, le viol et ses conséquences chez la victime, la maltraitance animale, les pouvoirs extra-sensoriels des chiens, les découvertes scientifiques dans certains domaines biologiques pointus, et bien sûr, l'amour, toujours l'Amour !

La fin étant ouverte, le tome deux est arrivé deux ans après, je vais donc le lire en suivant.

Commenter  J’apprécie          733
Et si tu étais une abeille ?

Un superbe ouvrage pour expliquer les abeilles. Le lecteur se retrouve dans la peau de ce petit insecte et découvre sa vie, ses pouvoirs, ses faiblesses... L'auteur rend accessible ce monde merveilleux de l'abeille à tous les lecteurs. Les photos sont, de plus, superbes. Un bel ouvrage pour les jeunes de 7 à 77 ans !!!!
Commenter  J’apprécie          692
Un aller simple

Aziz Kemal, élevé par des gens du voyage, se fait arrêter par la police le jour de son mariage, ces faux papiers le disant citoyen marocain, il est expulsé vers son pays sous la responsabilité de Jean-Pierre Schneider fonctionnaire idéaliste. Le périple emmènera les deux hommes bien au delà de la mission initiale. Sur un sujet très actuel et conflictuel, les dernières élections l'ont montrées, Van Cauwelaert manie humour et dérision avec un certain bonheur. Aziz est à la fois naif, débrouillard , pas méchant pour deux sous alors que l'attaché culturel veut rester dans son rôle procédurier, mais petit à petit les lignes se déplacent, les deux hommes forcément sur la défensive, laissent de côté leurs préjugés initiaux pour s'ouvrir l'un à l'autre. On est séduit par l'écriture de Van Cauwelaert qui par sa légèreté et sa poésie nous touche. Une belle histoire d'amitié et de tolérance. Son roman écrit en 1994, reçu le prix Goncourt. A noter l'adaptation ciné de Laurent Heynemann avec le regretté et grand Jacques Villeret, Lorant Deutsch et Barbara Schulz.
Commenter  J’apprécie          682
J'ai perdu Albert



Comme souvent, les romans originaux de Didier VAN CAUWELAERT ou catalogués de « légers » sont en réalité des prétextes pour défendre des causes honorables ! Ici, il s’agit de s’intéresser au phénomène très préoccupant de la disparition des abeilles, sans lesquelles l’agriculture n’existerait plus. Qui prendrait le relais pour polliniser les plantes ? Elles ont un rôle capital dans la biodiversité, et ne sont parfois connues que pour leur miel. Albert EINSTEIN avait anticipé la réalité en écrivant ceci : « Le jour où les abeilles disparaîtront, l’homme n’aura plus que quatre ans à vivre ». C’est une question de santé publique, et les pesticides sont encore en cause dans la perturbation de leur communication. Des solutions commenceraient à émerger pour qu’elles cessent de s’autodétruire en ne se reconnaissant pas entre elles. (Robot abeille, etc.)

 

   L’auteur s’est beaucoup documenté, sur Albert EINSTEIN, certes, et ce depuis des années, mais sur tous les sujets de ce livre, éclairé par des physiciens émérites.

 

   J’avais lu « Au-delà de l’impossible », où il était déjà question de médiumnité, et du fantôme d’Albert Einstein. Je me disais bien qu’un deuxième livre sur le sujet suivrait, avec transmissions plus ou moins réelles de messages dudit physicien. Ces messages sont des plaidoyers pour la paix dans le monde (sans bombe atomique), la préservation de la planète, et autres causes nobles, dont l’indispensable sauvegarde des fameuses abeilles.

 

   Quant à répondre aux questions sur la médiumnité et ses liens avec la physique quantique, attendons de retrouver Albert !
Commenter  J’apprécie          6712
Le retour de Jules

Inattendue

Une suite inattendue, je ne voyais pas une suite comme celle-là. Cette histoire est très bien avec plein de suspense de rebondissements, qui vous fait voyager dans toute la France. Mais elle manque beaucoup de sentiments comme dans le premier. Je voyais une autre vie pour Alice et Jules avec un autre amour handicapé pour Alice que Jules se serait occupé. Sa peut donner une idée à Monsieur Didier Van Cauwelaert pour écrire un troisième tome.

Commenter  J’apprécie          670
La Vie absolue

Deux familles de commerçants aixois ne trouvent rien de mieux que de multiplier mesquineries et manigances pour s'assurer une descendance digne de leur esprit bassement comptable, qu'il s'agisse d'argent comme de sentiments. Mais il se pourrait bien que leurs misérables manoeuvres n'aboutissent pas, car de l'au delà, celui qu'on a exhumé pour une recherche en paternité est bien décidé à leur mettre des bâtons dans les roues. Ne serait-ce que pour sauver celle qui souhaite tant être sa fille. Mais le peut-il encore ?

C'est avec légèreté, humour et malice (parfois aussi un récit dédaléen) que Didier van Cauwelaert, brocardant la petite bourgeoisie commerçante de province, nous présente une vie absolue qui, sans se prendre au sérieux, aborde le beau, inépuisable et universel thème de réflexion qui est celui de savoir ce qu'il advient de nous après la mort.
Commenter  J’apprécie          630
Les émotions cachées des plantes

♣Révélations végétales♣

*

Avec un plaisir anticipé, j'ai demandé ce petit recueil de 180 pages lors d'une masse critique. Je l'avais zappé lors de sa sortie en GF.

Quelle petite merveille! Etant phytothérapeute de formation, je lis régulièrement les dernières avancées en matière de découvertes botaniques. Alors quand on me "vend" de l'émotion végétale, je dis "banco" !



Je n'ai jamais rien lu de cet auteur, je l'avoue. Ici , il compile sous forme de thématiques/chapitres les dernières actualités autour de la botanique. Des révélations troublantes. Parfois mystérieuses aussi. Mais est-ce possible?

Pour avoir "pratiqué" un peu, je puis vous dire que ce qu'il a écrit est certes de la "vulgarisation scientifique", mais factuelle et validée.

*

La nature ne cesse de nous parler, de vouloir partager à bon escient. L'auteur le conclut : La plante sera l'avenir de l'homme. Et je rajouterais: pour peu qu'on veuille bien la respecter et la choyer.

La plante nous fascinera encore longtemps, elle n'a pas encore dévoilé tout ce qu'elle sait faire.

*

Le texte est érudit, clair, neutre mais bienveillant, précis (à chaque fois, le lien est inséré sous la page), parfois aussi sous forme d'anecdotes personnelles qui montre que l'auteur est un amoureux de la nature.

Je connaissais déjà certaines particularités étonnantes (la réaction au stress, l'interconnexion et solidarité, la symbiose avec l'insecte pollinisateur) mais j'ai surtout appris d'autres facettes. J'en suis ravie !

*

Je garderais ce petit guide auprès de moi et j'achèterais d'autres exemplaires pour offrir .

Mon grand souhait est que le plus grand nombre lise cette ode à la nature.
Commenter  J’apprécie          637
Attirances

Première partie : écrivain célèbre, Alexis Kern est harcelé par Mathilde Renois, un étudiante qui a fait de lui l'objet de sa thèse.

Deuxième partie : Delphine Kern, juge d'instruction, cherche à comprendre le cas de Jef Hélias, qui s'accuse de meurtres en série sans qu'on ait retrouvé le moindre cadavre, et qui a transformé les murs de sa prison en gigantesques fresques.

Troisième partie : lassée de sa vie de famille, Étienne emmène la sienne en vacances dans un lieu insolite : un futur terrain militaire au bord de la mer. Mais un terrain qui abrite une vieille demeure qui paraît hantée.



Dit comme cela, le livre ressemble à un recueil de trois nouvelles. Il en a la forme et l'odeur. Et même le goût, quand on croque la première bouchée.

Il faut déguster les dernières miettes pour comprendre qu'il s'agit bien d'un roman en trois parties. Ou de trois nouvelles qui s'imbriquent pour former un roman. Peu importe, l'essentiel étant qu'on y trouve du plaisir, non ?

Des personnages aux caractères bien marqués, des situations extraordinaires (au sens propre du qualificatif), le tout épicé d'une pincée d'irréel. Ajoutons un liant qui ne se dévoile que dans les dernières pages. Voilà les ingrédients majeurs utilisés par l'auteur pour retenir l'attention.

L'écriture est celle, fluide, de Didier Van Cauwelaert. C'est net et sans bavure, et se lit avec plaisir.

Sans doute pas le meilleur bouquin de l'auteur, mais il y a dans celui-ci un côté épicé qui titille l'appétit et retient l'attention.
Lien : http://michelgiraud.fr/2024/..
Commenter  J’apprécie          610
Le journal intime d'un arbre

Je ne classerais pas "Le journal intime d'un arbre " au patrimoine mondial de Babelio, mais je reconnais qu'il m'a pas mal branchée ! Enfin, certaines de ses feuilles, plus développées que d 'autres. Il est bien enraciné dans l'esprit Van Cauwelaert, ardent défenseur de la nature qui n'hésite jamais à mêler esprit critique et esprit frappeur !

L'originalité réside dans le fait de jouer d'anthropomorphisme avec cet arbre tricentenaire, pour nous émouvoir. Il nous confie ses pensées.



En dehors d'être un plaidoyer pour les forêts, les arbres de toutes sortes et la nature en général, ce livre montre tout l'humour dont l'auteur fait preuve en rejouant Tristan et Isolde à sa manière. Wagnérien averti, il se joue de nous et rappelle à qui veut bien le lire que cet opéra orgasmique a fait tomber bien des dames en pâmoison ! En effet, un brin coquin, lui -même avait confié un jour séduire quelque adolescente lors de ses années lycée en lui faisant écouter du Wagner à la recré, au moyen d' un bon vieux Walkman ! Là, il va plus loin en rendant hommage, sans la nommer, à la grande cantatrice

d'avant- guerre Germaine Lubin. Sur scène elle avait interprété pour la nième fois La mort d'Isolde, et aurait vécu une expérience aux frontières de la mort originale : une NDE artistique sublime, au point de devenir addict à "cette petite mort "et d'accepter de jouer aussi souvent que possible, y compris devant Hitler. .ce qui lui valut un sacré retour de bâton. Pour ma part, je n'écoute pas trop Wagner!!!



Alors ces deux arbres aux destins mêlés, surnommés Tristan et Isolde, sont émouvants finalement.



Ce poirier nous fait part de ses souvenirs et les métaphores sont nombreuses. Quelques périodes clés de l'Histoire sont à cueillir comme autant de fruits savoureux : il imagine par exemple, un dialogue entre Dreyfus et Mercier, mais je ne vous dis pas tout ; juste qu'un jardinier novice peut y trouver le mode d'emploi pour enter ses arbres, le tout étant d'avoir l'oeil ! À moins que l'arbre ne soit déjà hanté !



Un peu de chamanisme, du terreau bio, quelques graines de folie, et voilà semées en nous les idées pour bâtir le monde de demain.

Commenter  J’apprécie          6124
L'éducation d'une fée

Horreur ! Suis-je devenue cynique et désabusée ?

Je viens de relire un roman que j’avais adoré il y a 15 ans, et je le trouve niais et tarabiscoté alors qu’il parle d’amour et de reconquête.



En deux mots, l’histoire : un homme et une femme tombent amoureux l’un de l’autre ; la femme a un tout petit garçon que l’homme va chérir ; mais au bout de 4 ans, la femme dit à l’homme qu’ils doivent se quitter, sous prétexte que son corps change et qu’elle vieillit (elle a 45 ans), que leur amour est trop beau pour rester intact. Elle lui donne l’échéance de quelques semaines pour la rupture finale. Et l’homme se languit, dépérit, va au supermarché et rencontre une caissière kurde croyant avoir émigré dans une France des Arts et de la Pensée...

Mais la femme lui a-t-elle dit la vérité ?



Et la fée, là-dedans ? La fée sort de l’imagination débordante de l’homme, très spirituel, il est vrai. Cela concerne les passages où il raconte l’enfant, qui sont pleins de fraîcheur. N’oublions pas que c’est Van Cauwelaert, l’auteur ! Et qu’il n’a pas son pareil pour envelopper une histoire « tordue » en phrases pleines d’humour et très bien tournées, ma foi !



Mais non. Malgré ces dernières caractéristiques, j’ai été déçue, et je me rends compte combien on peut changer en quelques années. J’avais l’esprit romantique, et les peines de cœur me rendaient toute chose.

Maintenant, il me faut autre chose pour titiller mon attention. Je m’ennuie vite quand il ne se passe rien, et surtout quand le narrateur (ici il y en a 2 : l’homme et la caissière) se répète continuellement sur un ton larmoyant. Que d’atermoiements ! Que de complications !

La vie n’est-elle pas plus facile quand on se la simplifie ?

Commenter  J’apprécie          6022
Le journal intime d'un arbre

Un livre dont le narrateur est un arbre ? Farfelue comme idée direz-vous. Didier Van Cauwelaert l'a fait. Et il l'a même très bien fait. Un récit tendre, émouvant, écologique aussi.



L'auteur nous présente Tristan, un poirier tricentenaire qui vient de tomber suite à un mauvais coup de vent. Tristan ne sait plus où il en est, ses repères sont perturbés. Tombé ne veut pas dire mort. Ses sensations ne s'interrompent pas, elles changent. Il est un peu déçu de ne plus être debout car Yannis, un jeune "critique d'arbres", devait le faire entrer dans le cercle fermé des Arbres remarquables.



L'auteur, en faisant parler un végétal, nous fait admettre qu'il existe une conscience de la nature. Une conscience qui permet aux mondes végétal et animal de communiquer. Selon Tristan, les hommes auraient perdu cette faculté de comprendre le langage des arbres. Comment cela se déroule ? Au travers des phéromones, du pollen ; mais aussi de l'alliance entre végétaux et animaux pour combattre un "ennemi" (exemple : des sapins d'Amérique qui ont sécrété une hormone visant à stériliser les punaises dont la surpopulation leur nuisait). Etonnant, véridique et peu connu. Le roman a donc, dans un premier temps, le grand intérêt d'instruire le lecteur sur un sujet rarement traité.



A travers Tristan, nous allons également suivre Yannis et Manon. Manon, jeune adolescente, vit dans la maison mitoyenne à celle du poirier. Le choc de le voir à terre l'émeut, tant et si bien qu'elle se met à sculpter une petite partie de son tronc. Tristan est émerveillé, car tout ce qui compte maintenant pour lui, c'est de vivre autrement : "Je veux vivre encore. Je veux qu'on ait besoin de moi" (p. 71).

Sa conscience va dès lors se ballader entre les bûches à conbustible, les sculptures de Manon et le livre de Yannis. Les personnages qu'il suit vont vivre leur vie, bon gré mal gré, subir joies et désillusions, sans se douter que Tristan est là. Sans se douter que lorsqu'il était vivant, il recevait leurs malheurs.

L'histoire des personnages est vraiment touchante. Quelques frissons, un peu de larmes aux yeux, et le sentiment d'avoir lu un livre extraordinaire au sens premier, qui sort de l'ordinaire.



Par son arbre, Didier Van Cauwelaert va sonder la nature humaine. Il met en avant les relations égoïstes des hommes face à l'environnement, en disant que cela ne saurait durer car, comme pour le sapin qui régule la population de punaises, pourquoi les arbres ne trouveraient-ils pas un moyen de réguler la population humaine ?

Tout cela est exprimé de façon très tendre, sans jugement : un simple constat.



Petit dans son nombre de pages, ce livre n'en reste pas moins un grand livre pour moi. D'une part par le message qu'il transmet, d'autre part par la façon dont l'histoire est contée. C'est beau, c'est simple, c'est agréable. L'affection que l'on éprouve pour Tristan, c'est aussi une manière de nous faire comprendre qu'un arbre n'est pas seulement décoratif : il est essentiel.
Commenter  J’apprécie          601
Jules

Je veux un Jules !



Un Jules qui m'aime, me protège, s'occupe de moi, qui me tienne chaud aux pieds la nuit, qui m'empêche de tomber dans les escaliers ou dans les trous, qui me dégage une place assise dans le tram, qui soit intelligent, fidèle, loyal, sincère, dévoué, attentif, prévenant, énergique et charismatique, qui me vénère, m'obéisse au doigt et à l'oeil et même à la pensée et sans rouspéter, qui mange tous les jours ses croquettes de bon coeur, qui... Quoi ? Ses croquettes ? Oups, euh oui, bon, faut que je vous précise que je ne suis pas en train d'écrire ma lettre au Père Noël, mais – de manière plus réaliste (enfin, si on veut...) – ma chronique sur « Jules ». Jules, le labrador chien-guide d'Alice, pétillante jeune femme. Laquelle Alice, aveugle depuis un « accident » survenu quelques années auparavant, recouvre la vue après une intervention chirurgicale, ce qui perturbe totalement le pauvre Jules, désormais en chômage technique. D'abord déprimé, il a tôt fait de se trouver une nouvelle raison de vivre : jouer les agents matrimoniaux pour Alice, en remettant la patte sur celui qui l'a sauvé d'un voyage en soute à bagages à Orly quelques semaines plus tôt. Zibal, le jeune homme en question, est un scientifique de génie, sur-diplômé mais incompris, en conséquence de quoi il est employé comme vendeur de macarons dans l'aéroport précité. Mais plus pour longtemps, Jules se chargeant de bouleverser son stand, son emploi, son logement, sa vie. Et celle d'Alice.

Comédie romantique, bluette feel-good, histoire loufoque et improbable, en tout cas j'ai passé un bon moment de lecture. Après, je ne sais pas

- si le comportement de Jules est réaliste

- pourquoi on a mis un braque de Weimar sur la couverture de l'édition de poche alors que Jules est un labrador

- s'il est opportun de laisser croire que le chocolat est inoffensif pour les chiens.

Quoi qu'il en soit, ce petit roman a au moins le mérite d'attirer l'attention sur le travail des chiens-guides pour les aveugles, mais aussi pour les épileptiques (ce que j'ignorais totalement). Pour le reste, c'est un livre pour le plaisir, une fable, un conte... de Noël.



Joyeuses fêtes à toutes et tous !
Lien : https://voyagesaufildespages..
Commenter  J’apprécie          588
Hors de moi

Je sais que je suis moi mais toi tu dis que tu es moi alors qui de toi ou de moi est vraiment toi ?

Avec Didier Van Cauwelaert...

On est toujours un peu en alerte...

Il cache plus d'un truc dans sa veste....

Et le paranormal n'est jamais en reste.

Ici ...coma dépassé...

Comment ça s'est passé ?

Expérience de mort imminente ?

Télépathie entre arbres et plantes?

Botanique inconnue pour moi quand je découvre une orchidée rare et ingénue, qui ne pouvant se reproduire comme les autres , se pare des atours d'un bel insecte. Imitation de ses phéromones. Étreinte subtile mais le pauvre berné n'en répandra pas moins le pollen chez les copines et le tour est joué. Très très subtil Mademoiselle !

Entre romance et infos réelles, il en profite pour assainer un coup de griffe aux Lobbies. Monsanto…mon sang tourne...OGM:

Organisme

Grandement

Maléfique.

Pour la suite...l'avenir nous le dira.
Commenter  J’apprécie          5817
Le journal intime d'un arbre

J'aime bien ces romans, où l'on voit le monde, notre monde, à travers le regard, d'un animal, d'un objet ou en l’occurrence d'un végétal.

C'est donc un arbre qu'a choisit Didier Van Cauwelaert pour nous raconter un peu d'histoire de notre monde. (la petite et la grande histoire..)

Pas n'importe quel arbre, puisqu'il s'agit d'un poirier tricentenaire... Diantre, c'est qu'il en a vécu des choses, il en a à nous raconter.

C'est une plume experte dans l'art de faire parler les esprits, souvenons nous de "La vie interdite" qui nous narre avec talent le vécu, passé et présent, de ce vieil arbre.

Une idée originale, donc, qui mêle humour et mélancolie, les scènes joyeuses et les drames.

Justement, c'est là que le bât blesse pour moi, j'aurais aimé plus de folie et de loufoquerie, dans cette observation des humains par cet esprit végétal.

Il y a presque trop de sérieux et de dramatique dans ce récit, surtout dans la deuxième moitié du livre.

Une lecture agréable malgré tout.

Commenter  J’apprécie          581




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Didier Van Cauwelaert Voir plus


{* *}