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Critiques de Delilah S. Dawson (17)
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Délivrées



Bonjour Booksta,

Voici « Délivrées » de Delilah S. Dawson. Nous suivons une mère de famille américaine à la vie en apparence parfaite mais ce n’est qu’une apparence. Chelsea Martin est en réalité sous l’emprise d’un mari pervers et monstrueux. L’apparition d’une terrible épidémie lui permettra-t-elle d’avoir le courage de fuir avec ses filles ? J’ai adoré ce thriller engagé et corrosif qui

dénonce les violences psychologiques, physiques et sexuelles. Harcèlement, maltraitance, isolement, manipulation et violences se sont données rendez vous dans un scénario terriblement d’actualité, addictif et brillant. Les trois générations de femmes sont hautes en couleurs et leur psychologie finement analysée. L’auteure m’a séduite grâce à une plume percutante, incisive, grinçante et non dénuée d’humour . Un excellent thriller à découvrir au plus vite !

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Délivrées

La violence, omniprésente. C’est d’ailleurs le titre original du roman de Delilah S. Dawson racontant le parcours de femmes Délivrées dans un monde qui vacille.



Encore une histoire de pandémie, me direz-vous. Oui, sauf qu’elle est très singulière et que le récit se focalise surtout sur ses personnages féminins, le contexte ne servant qu’à accentuer le message.



Une famille, plusieurs générations. Une mère tout d’abord, vivant sous le joug d’un mari tyrannique et brutal, l’archétype du pervers narcissique. Ses deux filles ensuite, une adolescente déjà fortement confrontée à cette violence dans le cercle familial et dans sa vie personnelle, et une gamine lumineuse de cinq ans pas encore gâtée par l’ambiance délétère. Et se rajoute une grand-mère « de la haute » qui va devoir remettre les pieds sur terre.



Un contexte qui offre les ingrédients pour un thriller psychologique, sauf que l’autrice a voulu sortir des schémas habituels, son cursus passé d’écrivaine de romans fantastiques n’y est pas étranger.



L’épidémie qui s’abat sur le monde va rebattre les cartes. Et, d’une certaine manière, traiter le mal par le mal. Son nom : la Violence, justement. Les infectés se mettent à avoir des crises qui les poussent aux pires extrémités, en réaction à une agression ou juste un stress.



Chelsea, cette mère, va subir comme user de ce virus. Le reste de la famille et elle vont voir leurs vies chamboulées, d’une manière que le lecteur n’imaginera pas.



À part les excès de cette épidémie qui parsèment le récit, lui insufflant une aura étrange, le reste de l’histoire de ces femmes est très crédible. À tel point que les scènes de violence conjugale sont difficilement soutenables tellement elles sont fortes et expressives. Terribles moments qui font prendre conscience de tous les détails de ce genre de relations.



Delilah S. Dawson dénonce, mais ne le fait pas dans le vide, sa postface où elle parle de son propre parcours ne peut que renforcer la puissance de ces passages. À travers cette fiction, on sent qu’elle a puisé dans son parcours personnel, et qu’elle a voulu l’exorciser.



C’est donc une histoire de femmes, un seul personnage masculin surnage dans un éventail de salauds, mais c’est bien pour ouvrir les yeux de tous. La parole s’émancipe, mais ces horreurs du quotidien sont toujours aussi présentes. Une accumulation de scènes uppercuts dans un texte qui met la violence au centre, au premier degré comme de manière plus figurée.



Le roman n’en reste pas moins une fiction, où ces personnages vont avoir la possibilité de s’émanciper, grâce aux rencontres surprenantes sur leurs chemins de vie bouleversés. Une aventure humaine au propos puissant, même si l’idée de répondre à la violence par la violence est parfois limite. Le propos se veut volontairement provocant pour faire bouger les lignes.



On s’attache fortement à ces personnages, même à la grand-mère atrabilaire, le cœur du lecteur palpite à leurs côtés, à vivre des émotions fortes.



Delilah S. Dawson propose un récit plein de rage, mais où la résilience est possible. Les femmes qu’elle met en scène sont Délivrées de l’oppression de la violence quotidienne. Parce que le monde change, et qu’il doit changer encore davantage.
Lien : https://gruznamur.com/2024/0..
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Wellington

Ce tome contient une histoire complète indépendante de toute autre, ou plutôt l'épisode pilote de ce qui pourrait devenir une série régulière. Il regroupe les 5 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2020, avec une histoire conçue par Aaron Mahnke, écrite par Delilah S. Dawson, dessinée et encrée par Piotr Kowalksi, avec une mise en couleurs réalisée par Brad Simpson. Il contient les couvertures de Kowalski, ainsi que les 5 couvertures variantes de Robert Hack.



Le journaliste Joseph Drew se présente à Apsley House, à Londres, un soir de 1848. Il frappe à la porte : personne ne lui répond, mais elle s'ouvre d'elle-même. Il pénètre avec prudence à l'intérieur et s'avance dans le grand hall enténébré, en jetant un coup d'œil sur les nombreux trophées accrochés au mur. Il gravit les marches du grand escalier, tout en regardant les peintures décorant les murs. Il arrive enfin à une pièce dont s'échappe de la lumière. Il se présente et indique qu'il est venu en réponse à la demande de son hôte. Arthur Wellesley, duc de Wellington, est assis dans un fauteuil confortable, tourné vers l'âtre, tenant un cigare d'une main, et un verre de brandy de l'autre, dans un salon avec une grande hauteur sous plafond, et des peintures au mur. Il explique au journaliste qu'il l'a invité pour lui raconter la vérité sur son histoire personnelle, sur son ennemi réel, le Mal. Il prie le journaliste de s'assoir et de prendre en note ce qu'il va lui raconter. Il s'agit d'une histoire datant de 1828, alors qu'il n'avait encore que 58 ans. Il avait reçu un courrier d'Olivia Sparrow lui demandant son aide car la ville de Grassingtown dans le Yorkshire été accablée de trois mystères : un enfant disparu, un chien noir spectral, un homme assassiné dans des circonstances occultes. Elle l'invitait à séjourner dans son manoir proche de Grassingtown pour résoudre ces mystères.



Arthur Wellesley se rend sur place à cheval, calquant son allure sur celle de la voiture à cheval transportant son épouse Kitty Wellesley et son fidèle serviteur Fitz. Ils sont accueillis à bras ouvert par Olivia Sparrow. Le soir venu, dans son salon, elle donne des détails sur les trois mystères. Thomas Barton, un enfant de fermier, a été porté disparu alors qu'il faisait sortir les vaches. Il n'est jamais revenu. Un chien noir rôde autour des mines, il présente la particularité d'avoir des yeux rouges luisants. Enfin, elle invite Arthur à la suivre dans la grange attenante pour voir le cadavre de John Lambert, un meunier de Grassingtown. Wellesley soulève le drap qui le recouvre et découvre un home dont le torse a été lacéré par des griffes et dont les bras et les jambes sont recouverts par une écriture indéchiffrable. Comme il reste encore quelques heures avant le coucher du soleil, il décide de partir à cheval pour aller jeter un coup d'œil aux alentours de la mine.



L'éditeur IDW met en avant que cette série a été créée par Aaron Mahnke, le créateur de la série podcast Lore. Il est possible que le lecteur vienne à la fois pour une chasse aux monstres juste avant l'époque victorienne, et pour le dessinateur, un feuilletage rapide de l'ouvrage évoquant fortement une autre histoire qu'il a illustrée The Steam man (2015/2016) de Joe R. Lansdale & Mark Alan Miller. Dès la première page, le lecteur peut admirer la façade de Apsley House, conforme à son architecture réelle, représentée dans un dessin en pleine page, avec une contreplongée prononcée. L'artiste s'est appliqué pour que sa représentation soit fidèle à la réalité, et détaillée. Le plaisir visuel continue pendant les deux pages durant lesquelles Joseph Drew s'avance dans les couloirs et l'escalier, avec un niveau de détails remarquable, et une ambiance très particulière, un peu macabre du fait de tous ces trophées d'animaux. La représentation du manoir de lady Sparrow et de ses dépendances est tout aussi soignée, que ce soit dans les plans en extérieur, ou pour les aménagements intérieurs. Le lecteur prend bien volontiers le temps d'observer les meubles, les murs, les accessoires, et prolonge son plaisir en détaillant les costumes d'époque. Il y a effectivement des pages avec moins de détails quand l'histoire se déroule dans la lande ou à l'intérieur d'une caverne, mais Kowalksi prend tout autant soin de bien retranscrire le volume et la profondeur de ces lieux naturels.



Il n'est pas si simple de trouver le juste équilibre dans la représentation du surnaturel dans ce genre de récit, entre tout en suggestion sans jamais rien montrer, ou au contraire se lancer pour donner vie à des monstres spectaculaires et horrifiants. Le scénario navigue entre deux eaux, montrant des éléments fantastiques, sans se lancer dans une surenchère. Le dessinateur sait tout aussi bien doser ses effets. Les peintures accrochées au mur de Apsley House suggèrent la possibilité du surnaturel. La découverte du cadavre confirme la pratique de rites magiques. Mais ce n'est que dans l'épisode 2 que le lecteur a la confirmation de l'existence du surnaturel, avec l'arrivée de Minerva, la filleule Wellesley. Kowalski sait convaincre le lecteur de la possibilité de ce cadavre sans tête, de ce chien noir possédé par une force maléfique, sans en faire de trop. Il reste dans un registre descriptif, sans en rajouter dans les effets spéciaux ou dans le gore. En faisant preuve de mesure, il donne plus de plausibilité aux actions d'Arthur Wellesley, à sa façon de se battre avec des armes normales, aux précautions à prendre pour protéger les individus qui ne sont pas des combattants, comme son épouse, son hôtesse ou encore une vieille femme avec un don de médium. La menace est bien réelle, sans que le héros ne doive lutter contre une horde de créatures avec la bave aux dents, et réaliser des prouesses dignes d'un superhéros pourfendeur de monstres au kilomètre. Les pages montrent bien que la créature surnaturelle n'est pas omnipotente et n'a pas pour ambition de conquérir le monde du jour au lendemain, et que les êtres humains peuvent espérer être de taille à lutter.



Dans un premier temps, le lecteur ressent l'influence d'Arthur Conan Doyle avec ce dispositif d'un journaliste qui vient pour prendre en note les souvenirs d'un individu anglais tranquillement installé dans son fauteuil, mais vraisemblablement hanté par des souvenirs indicibles. Il perçoit à nouveau l'influence du créateur de Sherlock Holmes avec ce chien qui erre sur la lande. Mais il s'agit plus d'une influence affichée que d'un décalque ou d'un ersatz. En particulier, Mahnke & Dawson assument l'existence du surnaturel, et le chien est en fait issu d'une légende du nord de l'Angleterre, celle du Barghest. L'intrigue se déroule de manière posée et linéaire : Arthur Wellesley mène son enquête une étape après l'autre. La linéarité n'est pas pesante car il progresse simultanément sur les trois mystères, et un rêve vient s'y entremêler, ainsi que l'arrivée de deux nouveaux personnages. Arthur Wellesley est un individu strict et habité par une vision claire de son devoir, sans beaucoup d'autre trait de personnalité. Le lecteur s'attend un peu à ce que l'auteur développe la relation du duc de Wellington avec Fitz son homme de main, mais en fait c'est un autre personnage qui fait office de second rôle.



Est-ce l'influence de la coscénariste, toujours est-il que cette histoire met en avant quatre rôles féminins. D'un côté, les auteurs ne sont pas tendres avec l'épouse de Wellesley, décrite comme une petite nature sensible, même pas une potiche décorative, plutôt une victime en puissance, de nature à entraver la liberté d'action de son époux. Il en va tout différemment des trois autres. L'hôtesse du duc est une femme qui visiblement mène sa maisonnée par elle-même, ne s'estimant pas inférieure aux hommes, et prévenant même Wellesley que le cadavre n'est pas beau à voir, indiquant par là que c'est elle qui s'en occupé. La sexagénaire Auld Sela ne s'en laisse pas conter et finit par convaincre le duc à l'usure. Enfin Minerva ne se laisse pas impressionner par l'assurance du duc et le remet à sa place régulièrement. Ces remises à l'heure ne font pas office de dispositif comique, mais le lecteur sourit quand même en voyant comment le héros mâle ne domine ne rien la gente féminine et que seule leur aide lui permet d'aller de l'avant. L'intrigue en elle-même suit un déroulement très classique, de la prise de contact très progressive avec les phénomènes surnaturels, jusqu'à la battue organisée par les villageois. Les coscénaristes maîtrisent les conventions du genre et y apportent assez de détails originaux pour combler l'horizon d'attente du lecteur venu pour un récit de genre, et pour une histoire avec un minimum d'originalité.



La couverture promet une reconstitution historique soignée et une horreur surnaturelle avec des revenants, peut-être de type lovecraftienne. La narration visuelle de Piotr Kowalski tient les promesses de la couverture avec une reconstitution historique soignée, et une représentation du surnaturel, mesurée et cohérente avec les lieux et forces humaines qui s'y opposent. Le récit constitue l'équivalent d'un épisode pilote, avec la présentation du héros récurrent et de seconds rôles consistants. Le lecteur en ressort satisfait, avec un petit goût de trop peu, et l'intention d'y revenir si une suite voit le jour.
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Délivrées

On suit dans ce roman trois générations de femmes (la grand-mère, la mère et les deux petites filles) victimes de violences physiques, sexuelles, psychologiques et économiques chacune à leur manière. Jusque là, rien de très original à l’heure actuelle… Mais l’autrice a ajouté à son histoire une épidémie ( la Violence ) qui déchaîne chez les malades des crises de rage telles qu’ils massacrent les gens autour d’eux avant d’oublier le déroulement de la crise…



Cette situation hors du commun va permettre à nos héroïnes de changer leurs vies. Les péripéties s’enchaînent sans temps mort ; l’autrice évoque également l’inégalité du système de santé américain, en plus des violences faites aux femmes. J’ai découvert grâce à ce livre le monde du catch professionnel : je n’aurais pas imaginé m’intéresser un jour à cet univers… et pourtant !



En bref, l’autrice nous offre une description précise de la psychologie des victimes de violence et de leurs auteurs, tout en rendant son intrigue efficace et très agréable à suivre. La postface nous apprend qu’elle s’est largement inspirée de sa vie et de celle de sa mère pour construire son roman. Attention cependant : certaines scènes sont très violentes et peuvent heurter les lectrices et lecteurs sensibles.



Je remercie vivement les éditions Sonatine et NetGalley pour cette découverte.



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The X-Files : Case Files

Pour fêter les 25 ans de la série télévisée, IDW Publishing a décidé de lancer une nouvelle série après avoir mis un terme aux saisons complémentaires. Cette fois, plus d'intrigues développant la mythologie de "The X-Files", c'est-à-dire le fil rouge conspirationniste, mais des "monsters of the week" en deux parties. En d'autres termes, des épisodes indépendants les uns des autres se focalisant sur une enquête spécifique, sur un X-File, sur un phénomène ou une créature surnaturelle.



Ce premier tome rassemble donc deux histoires : "Florida Man" et "Hoot Goes There?". La première prend place en Floride où une petite ville connaît une augmentation d'incidents étranges potentiellement liée à un culte d'inspiration égyptienne. La seconde se déroule également dans une petite ville où une femme est enlevée par une chouette géante…



Habituellement, les comics sur The X-Files me satisfont peu bien que j'aime à prolonger un univers que j'affectionne. "The X-Files: Case Files" est une agréable surprise voire une très bonne surprise. Tout d'abord, les enquêtes ne sont ni trop longues, ni trop courtes. Ensuite, elles renouent avec un humour plus prononcé. Enfin, le renouvellement des scénaristes permet de varier les plaisirs (comme c'était le cas à l'époque de la série télévisée). Le seul hic, c'est qu'aucune nouvelle publication n'est pour le moment prévue... juste quand ça devenait enfin bon !



Challenge MULTI-DÉFIS 2019 : Un LIVRE qui n'a pas encore reçu de critique sur Babelio
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Délivrées

« Délivrées » traite de violences physiques, émotionnelles et sexuelles. De l’aveu de Delilah S.Dawson dans la postface, placé initialement en préface dans la version originale titrée « The Violence », ce roman tire sa genèse de son expérience personnelle de maltraitance familiale : « J’entretenais une relation compliquée avec mon père. Lorsqu’il était sobre, j’étais une source de déception constante pour lui. Lorsqu’il avait bu, il était violent, psychologiquement et physiquement. Les soirées de Chelsea dans la cuisine s’inspirent de ce que ma mère et moi avons vécu auprès de lui. Mais, parce qu’il était respecté et apprécié dans notre ville, personne ne nous croyait. De l’extérieur, notre vie semblait parfaite. »



« Délivrées » est dédicacé aux survivantes et aux survivants, ceux qui vivaient dans la terreur des portes closes, de la parfaite connaissance des signes avant-coureurs avant l’explosion des mots et des coups. Cela pouvait être un souffle, un simple geste ou simplement le fait de se trouver dans la même pièce et d’oser respirer le même air, à l’image de Chelsea Martin, mère de famille et femme a priori comblée. Chelsea a épousé David, son amour de jeunesse. Parents de deux filles, tout semble parfaitement lisse dans cette famille vivant dans un beau pavillon, rangé, propre et entretenu à la perfection. Sauf que… David est un époux tyrannique, despote et violent qui contrôle aussi bien sa tribu, que les comptes du foyer, et la façon dont il est organisé. Pour le dire autrement, Chelsea rase les murs. Elle fait tout ce qui est humainement possible pour éviter les crises de son mari, sans jamais y parvenir. Quand le foyer supposé être l’endroit le plus sûr du monde devient celui où la peur prend le dessus, l’existence quotidienne oscille entre suffocations, apnées et strangulations. Comment sortir de cette spirale infernale ?



Un mystérieux virus, totalement incontrôlable, commence à sévir sur tout le territoire. Ses symptômes ? De la fièvre, un excès de salive et d’irrépressibles accès de violence.



Et si ce virus incontrôlable appelé La Violence par les autorités permettait de rebattre les cartes et de changer les règles de manière significative pour obtenir un impact immédiat et se débarrasser ainsi de tous les hommes violents qui pourrissent l’existence des femmes ? Et si la violence permettait d’infliger aux hommes, ce qu’ils infligent aux femmes depuis des millénaires ? Delilah S.Dawson a justement choisi trois femmes issues de trois générations différentes pour décortiquer la spirale de violence dans laquelle elles tombent toutes les trois. Patricia Lane, la grand-mère a fait un mariage de convenance avec un homme riche et puissant, qui, à sa manière, la contrôle totalement. Chelsea, sa fille a épousé un homme du même acabit, mais qui se sert en plus de ces poings pour régler ses comptes. Ella, la fille de Chelsea, âgée seulement de 17 ans, fréquente un garçon du même âge, qui possède déjà en lui, toutes les caractéristiques d’un homme susceptible de faire des femmes, ses victimes privilégiées. Elles ont toutes besoin d’être « Délivrées » de cette forme d’emprise du sexe masculin sur le sexe féminin. Si le roman est un thriller domestique à tendance horrifique, il est avant tout un roman féministe qui met en lumière des situations de violence domestiques qui frappent de nombreuses femmes dans notre société.



Ce qui rend « Délivrées » totalement passionnant, sont les choix narratifs faits par l’auteure. En effet, les personnages suivis qui contractent le virus sont ceux qui habituellement ne sont pas violents ( même si tout le monde peut l’attraper sans condition de sexe). Ils prennent à la fois la mesure de la mécanique de l’abus de pouvoir tout en se mettant à rêver d’un futur différent. « Délivrées » démontre à quel point ces femmes avaient à peine conscience de l’horreur de leur condition et surtout parviennent à analyser le cercle vicieux de la montée en puissance de la violence masculine tout en décryptant les phénomènes d’isolement, de ressources coupées, et d’emprise.



Plusieurs choses m’ont interpellée dans « Délivrées ». D’abord, la façon dont Delilah S.Dawson utilise son expérience personnelle pour créer une œuvre de fiction où, sans raconter sa situation personnelle, elle tacle les comportements masculins, la société américaine post-covid, le système politique à l’arrêt, le système médical toujours plus discriminatoire, tout en divertissant le lecteur. À aucun moment du roman, je n’ai su avec certitude où elle m’emmenait et je dois dire que loin de m’agacer, cela a suscité un délicieux lâcher-prise. Ensuite, j’ai aimé le fait qu’elle utilise ce virus de la violence pour écarter les hommes de la vie des femmes sans que cela ne me choque vraiment (et que je jubile un peu…) : ils récoltent la monnaie de leur pièce, avec ou sans virus, ils sont mis à l’isolement et ainsi ne peuvent plus nuire. Jouissif ! Elle a travaillé ses personnages féminins avec grand soin, les faisant évoluer d’un état de victime et celui de guerrière. (je rappelle que le choix narratif de l’écrivaine est bien de faire contracter le virus à des gens qui ne sont pas violents habituellement) Les voir prendre conscience des choses, réagir et prendre leur envol font partie des moments les plus savoureux de « Délivrées ». Enfin, le virus La Violence pourrait n’être qu’une possible métaphore pour combattre un phénomène de société, sortir d’un cercle vicieux et encourager les femmes à rendre les coups. Il nous faudrait un virus de cette nature pour éliminer définitivement cette relation de pouvoir que les hommes entretiennent sur les femmes afin de redéfinir l’équilibre.



Si « Délivrées » comporte à raison des scènes relativement violentes, on y rit autant que l’on y est ému. Ces trois générations de femmes se rapprochent, finissent par se comprendre et par s’apprécier lorsqu’elles sont enfin débarrassées de la présence masculine qui sans relâche les empêchait d’être elles-mêmes. Leur évolution, Patricia qui devient une vraie grand-mère, Chelsea qui prend son destin en main, Ella qui comprend comment ne pas se laisser enfermer dans le cercle vicieux est le sel du roman.



« How people treat you is their karma; how you react is yours. » – Wayne Dyer (La façon dont les gens vous traitent est leur karma ; la façon dont vous réagissez est le vôtre)



« The Violence », titre américain s’axe sur les causes alors que « Délivrées », choix du titre français focalise sur les conséquences. « Une chose est sûre, c’est que la peur nourrit les monstres, explique Patricia, se demandant machinalement quelle part d’elle s’exprime, Patty n’est jamais très loin, en ce moment. Les monstres ont besoin de savoir que tu as peur d’eux, qu’ils sont plus grands et plus importants que toi. Si tu t’enfuis, si tu pleures, ils sont satisfaits. Mais si tu les affrontes, ou, mieux encore, si tu les ignores, alors ils vacillent. » Le vent tourne…



Traduction : Karine Lalechère
Lien : https://aude-bouquine.com/20..
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Délivrées

Un thriller psychologique atypique !

Une pandémie responsable d’une violence inouïe, une mère de famille sous l’emprise d’un mari violent qui pourrait alors y voir une échappatoire, voilà les bases de ce roman que j’ai trouvé passionnant.

On entre vite dans l’histoire, les rebondissements s’enchaînent, rien ne se passe comme prévu pour Chelsea et ses filles et on s’attache tellement à elles qu’on dévore les chapitres, la peur au ventre, pour connaître la suite.

Les personnages sont intelligemment construits, leur psychologie, leur rage de se reconstruire et de survivre sont d’une justesse incroyable.

Trois générations de femmes maltraitées qui vous embarquent dans une histoire déchirante, inattendue, qui dénonce les violences domestiques et montre la capacité de résilience des victimes.

Je remercie les éditions Sonatine pour la découverte de ce roman original et tristement d’actualité qui paraîtra le 6 juin prochain !

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Rick & Morty présentent : Histoires de famille

Lu pour un challenge, BD de Rick and Morty tirée d'une série d'animation américaine pour adultes.

Rick est un vieil homme déséquilibré, il réalise avec son petit-fils Morty des expériences extraordinaires mais dangereuses.

Ça se lit mais sans plus pour ma part.

A découvrir pour ceux qui aiment la série.
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Star Wars - Les Derniers Jedi : Phasma

Attention ! il se pourrait que ma critique spoile un peu.



J'ai bien aimé ce livre tournant autour d'un des nouveaux personnages star wars, même si pour un livre portant son nom, je trouve que l'on en apprend pas assez sur la/le capitaine Phasma. Perso j'ai bien plus apprécié le traitement qu'il a été fait de Siv, la jeune guerrière/chamane et de Cardinal, le capitaine à l'armure écarlate.



L'histoire est découpée en deux parties, une écrite au présent et dans la quelle nous suivons l’interrogatoire de l’espionne rebelle Vi par Cardinal et même un peu plus, mais je ne peux pas tout raconter non plus. Et une autre au passé où nous suivons Phasma, Siv et quelques autres membres de leur clan, accompagné d'un général de l'empire et quelques stormtroopers dans la traversé d'une partie de la planète d'origine de ces premiers.



J'ai autant apprécié les deux parties même si j'ai regretté qu'elles ne s'entrecoupent pas plus. Par contre y a trop de passages où ça ressasse et qui lassent. Et on y trouve des animaux et expressions qui n'ont rien à faire dans l'univers de Star Wars comme des chèvres, des loups, des sangliers, et même un agneaux sacrificiel, sans parler de notre cher Cardinal, qui a se surnom à cause de sa personnalité proche des cardinaux et son armure rouge justement à cause de ce surnom. Que viennent faire des représentations d'une religion terrienne dans cette univers pourtant si lointain ???



J'ai trouvé la planète, Parnassos, Intéressante à visiter. Cet endroit post-apocalyptique où survivre est un combat de chaque instant et aux environnements aussi variés que les gens qui les habitent, c'est tout ce que j'aime, et, sachant que l'on en a vu qu'une petite partie, je pense qu'il y a encore de quoi pouvoir l'exploiter, l'explorer.

Comme je l'ai dit au début, j'ai beaucoup aimé les deux personnages Cardinal et Siv, mais j'ai aussi bien apprécié Vi, et, comme pour Parnassos, je pense qu'il y a encore pas mal de chose à en faire. Il faut dire qu'il reste beaucoup de points d'ombre autour de ce personnage. J’espère donc la retrouver ainsi que Cardinal dans un futur roman. Siv, par contre j'en suis moins sûr, car je pense que tout l’intérêt de ce personnage se trouve liè à cette histoire et la naïveté avec laquelle elle l'aborde et de la façon où elle la perd au fur et à mesure de l'avancé périlleuse de leur quête.



En conclusion un roman qui détonne un peu dans l'univers Star Wars, mais que perso j'ai bien apprécié et que j’espère donc tout naturellement retrouver lors d'une suite.



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Wicked as They Come

Qu'on se le dise, je n'ai peut-être pas mis 5/5 mais j'ai adoré ce roman ! Vraiment, je me suis retrouvée absorbée par ce roman, je ne pouvais pas le lâcher. J'ai aimé l'écriture de l'auteur, les faits, le monde inventé et sa mythologie. J'ai passé un très bon moment, et je dois avouer que je suis un peu frustrée de devoir attendre 2013 pour lire la suite !

Le côté steampunk est bien intégré avec les animaux mécaniques (l'auteur soulève un point intéressant : vous vous voyez nourrir un éléphant de plusieurs tonnes qui boit du sang ? mieux faut la mécanique). Les vampires sont originaux, et tous les détails sont pensés (bah oui, si les lapins boivent du sang, combien de temps les lapins normaux peuvent tenir ?).



La romance vient lentement et n'est pas la meilleure, mais j'ai bien aimé l'interraction entre Criminy et Tish. Ils sont de deux mondes différents, de deux natures différentes et n'aspirent pas aux mêmes buts. Mais l'évolution de l'histoire les rapprochent et les protagonistes se révèlent réellement complexes.

L'intrigue est également bien construite et l'auteur s'amuse à balader les lecteurs. L'idée derrière est assez simple, mais c'est suffisament bien amené pour être crédible et on accroche bien. Les personnages secondaires ne sont pas assez présents, puisque je pense qu'ils peuvent réellement apporté quelque chose pour l'univers.



Je vous conseille sincèrement ce roman, mais il n'est disponible qu'en VO et je ne sais pas si les droits ont été racheté.
Lien : http://nyx-shadow.blogspot.f..
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Wicked as She Wants

J'avais adoré le premier tome, tant par sa couverture, son monde mystérieux que ses personnages.

J'étais un peu craintive en commençant le tome 2 parce qu'on changeait de "style" : ce n'était plus les même héros ni la même "région" du monde ou les même attitudes.

Mais qu'on se rassure : c'est différent mais toujours aussi bon !



Un petit côté Anastasia (il suffit de voir le nom de l'héroïne) : Ahnastasia est une princesse avec tous les défauts "clichés" qui vont avec. C'est principalement du à son éducation, mais pour autant elle a un petit côté attachant. Renforcé par le fait qu'on voit beaucoup son point de vue.

Une trahison : elle va devoir faire confiance à un inconnu qui peut la faire tuer à tout instant pour regagner son pays et le libérer du joug de l'usurpatrice.

Un voyage dangereux où la princesse devra apprendre à grandir.

Casper est un homme perdu et déchiré par son passé et son addiction. La musique le sauvegarde néanmoins ainsi que les remords et un sens de l'honneur toujours là.

Accompagné de Keen, ils escorteront Ahna jusque chez elle et la soutiendront sans l'épargner.

Personnage intéressant bien que peut être trop effacé au début.

Keen est en revanche très intéressante et je me demande si elle aura droit à un focus un peu plus important par la suite.



Vraiment plaisant, intriguant, j'ai adoré ce second tome et je continuerai à lire la série sans aucun doute !
Lien : http://nyx-shadow.blogspot.f..
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Diablo : Contes de la bibliothèque horadrique

Diablo : Contes et Bibliothèques Horadriques est un recueil de nouvelles et d'histoires courtes qui explore l'univers sombre et torturé de la franchise de jeux vidéos Diablo. En tant que livre, il est bien plus qu'un simple regroupement de contes effrayants, puisqu’il est également un livre de collection à part entière avec sa superbe couverture.



Dans mes souvenirs, j’ai toujours voulu lire des histoires de l’univers de Diablo, mais il me semble que soit les livres étaient introuvables soit ils n’étaient tout simplement pas traduits en français. En voyant donc ce livre sur les étagères et sortant des différentes beta de diablo IV, je me suis dis que c’était le moment. Ma première surprise a été de me rendre compte que ce livre est plutôt bien écrit, avec un style d'écriture évocateur qui arrive à procurer certaines émotions, ce qui est plutôt important dans des récits d’horreurs-épouvantes.



Ce livre comprend 8 nouvelles, écrites par plusieurs auteurs différents, mais toutes centrées autour de l'univers de Diablo. Les histoires explorent différents aspects de cet univers, allant de la mythologie Diablo avec les premiers-nés et la naissance de Sanctuaire, à des histoires plus précises centrées sur des créatures spécifiques.



Je ne vais pas forcément vous faire un résumé de toutes les nouvelles mais plutôt vous parler très très brièvement de mes trois favorites :

- “Derrière cette porte, il n’y a pas de lumière” : Cette histoire est écrite par Catherynne M.Valente et illustrée par Kelli Hoover . Je ne vais pas essayer de vous expliquer de quoi parle cette histoire de peur de la rendre moins intéressante qu’elle ne l’est. Pour moi, c’est certainement l’histoire qui m’a le plus marqué et je vous laisse la découvrir. Cette histoire aborde les thèmes de la vie et de la mort, de Peine et Chagrin : deux “corbeaux” qui ont vivent et ont vécu durant le “Long Festin”.



- “La rose de Khanduras” : Cette histoire écrite par Tamsyn Muir et illustrée par Josh Tallman nous conte l’histoire de “la plus jolie créature que quiconque eût jamais vue” à travers le point de vue de sa servante. Elle nous raconte l’influence qu’aura le passage de “la comtesse” sur cette jeune femme qui avait déjà conscience de sa beauté et qui avait dès le départ un rapport spécial avec le sang et notamment le sien qui ne pouvait être que spécial compte tenu de sa beauté. Ce centre d’intérêt deviendra rapidement une obsession au départ de “la comtesse”.



- “La caravane” : Cette histoire écrite par Adam Foshko et illustrée par Zoltan Boros nous conte le passage à Port-Royal de Zoranther, Gardien de l’équilibre, prophète et protecteur du cycle. Cette histoire aborde les thèmes de la vie et de la mort, de la nécromancie, de la vie éternelle et de la magie du sang, avec une pointe de solitude.



En bref, Diablo : Contes et Bibliothèques Horadriques est un livre qui offre une plongée fascinante et immersive dans l'univers riche et complexe de Diablo, avec des histoires captivantes et bien écrites, ainsi que des dessins et peintures qui permettent une réelle immersion dans les différentes nouvelles. Je pense que ce livre a de grandes chances de plaire à tous les fans de la franchise de jeux vidéo, ainsi qu'à ceux qui aiment les récits sombres.

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À moi

à moi est un jeunesse horrifique comme je les aimes.



Ici, nous allons suivre Lily, une jeune adolescente de 12 ans, qui emménage dans une maison glauque et rempli de détritus. Venir dans ce lieu ne l'enchante pas plus que ça, il faut dire qu'elle quitte ses amis, son école qui possède des cours d'art et l'état montagneux de Californie pour le désert et marécage de la Floride.



Grande Diva dans l'âme, Lily en fait des tonnes sur son mécontentement, à l'énervement de ses parents, principalement de son père, qui n'en peu plus de ce tempérament. Ce qui portera préjudice à Lily, car dans la maison un danger rôde et il en est après elle. Comment Lily va t-elle s'en sortir alors que ses parents croient qu'elle joue un rôle pour quitter cette maison?



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C'est le premier jeunesse horrifique qui m'a autant captivée et surtout, réussi à me faire frissonné. Lily subit les assauts d'une entité qui ne veux pas d'elle dans cette maison et lui fait comprendre par les pires façon possible. Elle navigue entre rêve et réalité tout en essayant d'apprivoiser sa nouvelle vie.



L'autrice, à une plume fluide, légère et très immersif. Elle nous transporte dans son univers avec facilité et nous donne l'impression de vivre la même chose que Lily.



Un roman parfais pour les 10/14 ans fan du genre horrifique.

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Star Wars - Les Derniers Jedi : Phasma

Un roman assez déroutant que ce Phasma. Il ne plaira clairement pas à tous de par son personnage principal assez clivant qui se rapproche trop souvent de la caricature d'elle-même. Néanmoins, le reste est plutôt convaincant comme une double temporalité, des personnages attachants et une aventure façon post-apocalyptique bien rythmée quand bien même elle s'avère parfois assez poussive.
Lien : https://www.scifi-universe.c..
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À moi

J’ai lu ce roman horrifique et fantastique dans un cadre parfait pour trembler : vieille maison et vent qui souffle très fort dehors. Mais même sans ça, je pense que j’aurais quand même bien frissonné.

Lily arrive avec ses parents en Floride dans une étrange maison, remplie de vieux déchets et où elle sent une présence. Quand elle commence à se réveiller les pieds plein de boue, elle se pose beaucoup de questions : est-ce qu’elle devient folle ou y a-t-il vraiment des fantômes qui habitent ici ? Et qui est cette mystérieuse Britney qui ne cesse de rappeler que ce lieu est « à moi » ?

C’est un parfait roman pour les ados qui aiment se faire peur (et les profs de lettres de 4e devraient le recommander à leurs élèves pour la thématique fantastique).
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À moi

J’ai bien aimé comment on navigue entre la réalité, le monde des rêves et le paranormal dans cette histoire qui regorge de descriptions efficaces, sombres, glauques à souhait. Lily est un personnage parfait pour ce genre littéraire parce que ses frasques dramatiques (on en découvre quelques-unes au fil du récit) la placent dans une situation difficile : personne ne la croit, elle doit se débrouiller seule (et déterminer elle-même si elle hallucine… ou pas).
Lien : https://sophielit.ca/critiqu..
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Star Wars - Les Derniers Jedi : Phasma

Je pense que vous connaissez maintenant ma passion pour Star Wars, et s'il y a un personnage de la nouvelle trilogie dont j'avais envie d'en savoir plus c'est bien Phasma. La stormtrooper chromée n'apparaît que très peu dans les deux premiers films, et pourtant c'est un personnage qui marque.



Vi, la rebelle que nous suivons au début de l'histoire, va nous dévoiler le sombre passé de ce personnage qu'elle a apprit d'un membre du clan de Phasma sur Parnassos, sa planète natale. Capturée par le Premier Ordre, elle va devoir tout raconter au capitaine Cardinal qui ne souhaite qu'une chose : faire tomber Phasma, sa grande rivale !



On oscille ainsi entre le présent avec l’interrogation de Vi (qui se déroule un peu avant l'épisode VII) et le passé de Phasma sur Parnassos, une planète dévastée où elle va tout faire pour survivre. Les deux récits sont assez équilibrés au début, mais le passé de Phasma finit par prendre le dessus et lorsque l'on finit par revenir au présent le récit s’essouffle malheureusement un peu.



Il faut dire que ce qu'a vécu Phasma avant de rejoindre le Premier Ordre est intense. J'ai adoré découvrir Parnassos, cette planète post-apocalyptique redevenue primitive où une petite morsure d'insecte peut vous tuer et où différents clans se livrent des guerres de territoires alors que toute la surface de la planète est inhospitalière au possible. Phasma est déjà très ambitieuse à cette époque et une guerrière redoutable.



C'est à travers les yeux d'un autre membre de son clan, Siv, que nous découvrons Phasma. Comme elle, on ne peut qu'admirer la guerrière au début, avant de petit à petit réaliser toute l’ampleur de sa cruauté et de son égoïsme. L'arrivée du Premier Ordre avec le crash du vaisseau de Brendol Hux va en effet tout changer... ou plutôt tout révéler.



Phasma est quelqu'un de très fermé, elle se cache toujours derrière son masque, et pourtant la psychologie de chaque personnage est vraiment fouillée. On arriverait presque à comprendre ses choix, aussi cruels soient-ils ! La culture des différents clans et survivants de Parnassos est elle aussi très riche et le voyage à la recherche du vaisseau perdu de Brendol Hux va nous permettre d'en découvrir de nombreuses différentes.



Mais c'est surtout son rythme et son action omniprésente qui rend ce livre génial. On ne s'ennuie vraiment pas, et j'ai adoré le côté Mad Max avec les courses poursuites dans le sable, les combats dans l'arène et l'environnement hostile. C'est un livre à la fois divertissant et intéressant, ce que l'auteure a créé sur Parnassos est vraiment précis et approfondi.



Au final, on sent que Phasma est très importante et qu'elle ne peut pas avoir réellement été tuée dans l'épisode VIII, du moins je l'espère ! Car après avoir lu un livre pareil, on en attend tellement plus du personnage !
Lien : https://bookshowl.blogspot.c..
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