Le guide du confinement joyeux.
Pour apaiser ma tristesse de ne jamais pouvoir partir en vacances, je décide de lire Vacances d'Enfer de Claude Gaillard, le Guide Ciné touristique qui donne envie de rester chez soi.
Avec une palette de références cinématographiques en Avion, en train, en bateau, à l'étranger, avec des animaux, etc… J'ai tout en poche pour me dire que finalement mon balcon avec mes plantes noyées par une pluie constante et sinistre, avec vue sur les goélands qui fouillent dans les poubelles (ou qui bouffent des pigeons décapités) n'est pas si pourri. En plus mon thym, seul survivant du cataclysme, est encore assez parfumé pour accompagner mes tisanes et mon bouquin de la semaine.
Alors pour commencer, Claude nous met en garde sur les cabines UV qui préparent le teint pour les vacances. Effectivement, j'ai encore en tête, les bimbos cramées dans Destination Finale 3. Bon, j'ai une longueur d'avance sur le sujet car je n'aime pas m'enfermer dans des boîtes (incinérez-moi et jetez mes cendres sur la barbe de Jeff Bridges) et en fait je m'en fous un peu de mon apparence (être moche, c'est un état d'esprit).
Nous passons ensuite, sur les différents modes de transport. « L'Avion c'est non », « le train tu ne vas pas loin », « le bateau pas trop ». Il manque peut-être la voiture (Destination Finale 2, où à chaque fois je dis à mon époux de ne pas laisser trainer ses bouteilles d'eau, car elles peuvent se glisser sous les freins…)
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Aux pages 28-29, Claude vous présente un planisphère avec tous les endroits qu'il faut absolument éviter entre les virus, les animaux chelous, les peuples cannibales, les tueurs en série et les rednecks psychopathes (entre Délivrance et Massacre à la tronçonneuse, mon coeur balance). Il faut également éviter les icebergs noyeurs de bateau et le triangle des Bermudes.
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Le chapitre suivant, concernera les baignades.
Ah les baignades !
Un gros chapitre sur les requins (Claude Gaillard consacrera d'ailleurs tout un livre sur la sharkploitation car il y a matière à écrire un essai. D'ailleurs, je vous invite à regarder ça : https://www.youtube.com/watch?v=JOSNObkSCKI&t=788s ).
Mais également les Piranhas, les poulpes, les plages (il n'oubliera pas Old de Shyamalan) en ce qui concerne la mer.
Les alligators, les hommes poissons et autres horribles choses bizarres concernant les Lacs, les rivières, etc…
Mon plus gros traumatisme d'enfance: le truc gluant dans Creepshow 2 qui se balade dans le lac. Les lacs, je n'y vais pas.
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Après la baignade interdite, on fait un petit tour du monde.
A noter, lorsque vous arrivez dans une ville d'un pays que vous ne connaissez pas, je vous garantis que si les autochtones vous disent « faut pas y aller » et bien « faut pas y aller » !!!!
Les ours affamés, les champignons tueurs, les virus bizarres, les psychopathes (beaucoup de psychopathes aiment les touristes), les Yetis bouffeurs d'humains, les camps de vacances avec des barbares revanchards, les cannibales, les insectes gros comme des poules, les égarements en forêt, les gars qui te kidnappent pour que tu te fasses torturer par des riches (mention spéciale pour cette page consacrée à Hostel, je n'avais pas vu le film avec cette approche, en même temps le film était en fait difficile à regarder, donc merci Claude pour ses éclaircissements sociaux-politiques), les safaris qui partent en gonades (jamais compris les gens qui veulent voir des animaux sauvages, foutez la paix aux animaux), les sectes (beaucoup de sectes aussi, merci Midsommar), le vaudou, la tourista, les hôtels avec des propriétaires douteux, les plantes carnivores, les cabanes dans les bois et les coutumes chelous…
Les excursions aventurières ? La spéléologie (The Descend), tu oublies la spéléologie. L'escalade punchy (Fall, Vertige), tu oublies l'escalade. La randonnée en harmonie avec la nature (Geri, Wolf Creek) tu oublies la randonnée. Et si je rajoute aux choix de Claude, les passeurs qui t'enfoncent de la drogue dans l'estomac et qui viennent le récupérer après, les copines traitresses qui t'envoient en prison (sérieux Claire Danes, juste parce que le mec est canon ? -Bangkok aller simple-), l'Ebola, la Malaria, les voleurs d'identités, les trafiquants d'organes, les trafiquants d'êtres humains (tout le monde n'a pas un père Agent Secret qui ressemble à Liam Neeson), les gens qui se perdent sur la route des vacances ou qui n'ont plus d'essence (ding dong, bonjour, ça tombe bien j'ai une expérience scientifique à faire pour coudre vos fesses à une bouche), les auto-stoppeurs avec bite et couteau, les escapades amoureuses (Eden Lake), les volcans, les tsunamis, les tremblements de terre (ah si il a parlé d'Aftershock), les résidences secondaires (Funny Games, La Dernière maison sur la gauche), … Bref !!
Bref,
Vous avez compris.
Reste quoi ? Un petit voyage dans l'espace ? Alien, Life, Even Horizon, vous êtes fous, restez chez vous.
Mais voilà, quand on aime le cinéma, on sait aussi que rester chez soi est une très mauvaise idée ( Knock Knock, le récent Vermines, Halloween, Scream et sept ans de Réflexions -oui c'est horrible de devoir résister à Marilyn Monroe).
En conclusion, nous sommes bien nulle part.
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Ecrit avec beaucoup de soins (mêlant la réalité, les statistiques et la fiction), avec intelligence et réflexions, passions et humours, j'ai pris plaisir à lire ce guide touristique. J'avais adoré Zombie. Claude Gaillard est donc pour moi, une valeur sûre.
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Autre mention spéciale : la carte des USA avec toutes les mises en garde, le guide état par état. Les conseils pour survivre. Le horrorbnb avec les adresses des villas à éviter.
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Et voilà, je pense avoir entre les mains (plutôt posée sur la table car c’est un très grand livre), LA bible du cinéma Zombie. Beaucoup beaucoup beaucoup plus riches en texte que celui de Ozzy Inguanzo, et plus actuelle que le Jovanka Vuckovic (que j’ai déjà signalé, mériterait un coup de neuf, notamment concernant la littérature). Donc, si vous souhaitez tout savoir sur le cinéma de Zombie, c’est ce livre qu’il vous faut. Partager en chapitres époques et en pays, avec quelques réflexions bien senties, (dont une interview très intéressante d’une psychopracticienne, sur le mythe du zombie et sa corrélation avec la fascination éprouvée envers le mythe), beaucoup de belles photos, des morceaux choisies et une écriture fluide et soignée. L’auteur aura à peu près les mêmes goûts que moi, (merci pour Pontypool et Little Monsters !) ce qui m’offrira d’autant plus d’intérêts sur les films que je ne connais pas et qu’il a encensé. Un dernier chapitre sur les séries, dont un très (trop) long sur The Walking Dead mais probablement car c’est elle qui a ouvert la voie. Evidemment, comme je ne suis pas comme tout le monde, je vais préféré Z Nation et je suis ravie de l’éloge surprise que l’auteur en fera (Ouf tout va bien, il n’a pas dénigré ma série).
In Warren we trust !
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Fini le traumatisme du bourbier vietnamien. Dans les années 80, enfin Rambo vint, et vengea l'honneur perdu des Américains. On refait la guerre, et on la gagne, parce que les vendus de l'arrière et les pacifistes chevelus ne sont plus là pour mettre des bâtons dans les roues des vrais bonhommes qui en veulent .
Les films « à la Rambo " - héros solitaire qui tire dans le tas sans se poser de questions, et parfois sans recharger ses armes, apologie de la violence, et vitrine publicitaire pour la NRA- fleurissent. Aux Etats-Unis, Stallone a des « cousins germains », Chuck Norris dans la série Portés Disparus ( « Je mets les pieds où je veux… Et c'est souvent dans la gueule! »), Schwarzenegger dans Commando (« J't'aime bien… C'est pour ça que je te tuerai le dernier ».), Dolph Lungrun le Russe qui se retourne contre les Soviétiques dans Le Scorpion Rouge…
Mais ce qui étonne à la lecture de Dans l'enfer vert de la Rambosploitation de Claude Gaillard, c'est le nombre de nanars que le genre enfanta dans le monde entier. En Turquie, en Indonésie, en Italie, les films à la Rambo pullulent, sortent souvent directement en VHS. Le héros est toujours le même: un homme bodybuildé, avec bandeau de circonstance pour éponger la sueur du combattant, arpentant une jungle de pacotille avec de gros calibres. Les mêmes affiches sont déclinées à l'infini. Et les titres parlent d'eux-même: « Slash le Découpeur » (Philippines), « Double Target, Cibles à abattre » (Italie), « Condors Commando » (Hong-Kong), "Cocaïne Wars" (Argentine), ..
Le genre finit par s'essouffler dans les années 90. Il reste de cette période qui fit les beaux jours des vidéos-club et des amateurs de nanars une bonne centaine de films courageusement visionnés par l'auteur (qui a inclus dans son livre le DVD de « Ultime Combat »), dont on peut admirer les jaquettes, et de magnifiques répliques: « Votre réputation n'est plus à faire, Hogan.. Alors faites vos preuves ».
Dans l'enfer vert de la Rambosploitation est une lecture très agréable, même si ce n'était pas ma guerre, qui en dit long sur l'image véhiculée par Hollywood de l'Amérique triomphante des années Reagan .
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Vous étiez sain d'esprit, le cinéma vous a rendu coulrophobe (Ça), dentophobe (Marathon Man), cynophobe (Cujo) ? En 1975, le monde entier est devenu squalophobe à cause de Spielberg et de ses Dents de la mer , premier blockbuster de l'histoire.
Alexis Prevost, Claude Gaillard et Fred Pizzoferrato vous disent tout sur la « Sharksploitation » qui suivit ce succès mondial.
« Des chefs-d'oeuvre aux nanars, il n'y a qu'un pas et vous venez enfin de le franchir… »
Des requins à toutes les sauces, en 3D (avec Dennis Quaid à ses débuts!), en suite n°4 avec l'oscarisé Michael Caine qui voulait se payer une villa, en version mexicaine, italienne (« Il cacciatore di squale avec un acteur qui ressemble à Bjorn Borg bandeau inclus), turque ("Çöl /turkish jaws"), …il y en a pour tous les goûts.
Bicéphales, génétiquement modifiés, requins de sable, dans les lagunes de Venise, ou à la montagne, mon préféré « Ice Jaws », qui dévore des skieuses , contre des crocosaurus, zombifiés, rendus atomiques par armement prohibé, ou diaboliques, comme nous le montre la magnifique affiche de Shark Exorcist , « Satan has Jaws »… Et bien sûr, les cultissimes squales de Sharknado s'abattant sur la ville de Los Angeles à cause d'une tornade, avec Steeve de Beverly Hills qui cachetonne.
Les affiches sont un véritable festival de couleur et de poncifs, mais heureusement pour nous et pour notre santé oculaire, les auteurs reproduisent quelques affiches de films des années 50 comme La créature du lac noir, ou Titans of the deep.
Mais quand il y en a plus, il y en a encore, puisque la sharksploitation se décline avec des piranhas, des barracudas, des orques, des épaulards…Et les séries télé ne sont pas en reste, puisque Fonzie de Happy Days, Steeve Austin, L'homme qui valait trois milliards, ou Mitch Buchannon d'Alerte à Malibu auront maille à partir avec des requins.
Entrevues, analyses des effets spéciaux , produits dérivés, dessins animés, complètent l'ouvrage. Quelques bonnes séries B sont mentionnées, comme Darktide avec Halle Berry, Instinct de survie avec Blake Lively, 47 Meters Down, The Reef...
Bref, Bad Requins est un bouquin fort sympathique sur une majorité de mauvais films tout aussi sympathiques qui vous rendront encore plus fan de votre piscine municipale. L'ouvrage est accompagné du DVD de Sharkenstein signé Mark Polonia, nanar dans lequel une station balnéaire est attaquée par une créature hybride créée pendant la Seconde Guerre mondiale par des nazis à partir de vrais morceaux de prédateurs marins. Enjoy!
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Avec beaucoup d’humour et de sublimes illustrations de qualité, Claude Gaillard nous plonge dans les méandres des plagiats cinématographiques. Cette anthologie de la contrefaçon au cinéma est réservée à un public averti qui voue un plaisir coupable au cinéma d’exploitation de série B voir de série Z.
L’auteur nous donne envie de voir des films que la bienséance rejette.
Un livre qui trouvera toute sa place dans ma bibliothèque entre le dictionnaire de Laurent Aknin et les bouquins de Nanarland.
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Un livre qui vaut surtout pour ses illustrations, notamment les différentes affiches des films cités qui sont souvent bien plus sympathiques que les films eux-mêmes. Pour un passionné de cinéma de genre et de terreur aquatique en particulier, ce recueil offre un beau panorama de tout ce qui s'est fait dans le domaine même si le contenu écrit n'est pas toujours aussi riche qu'on aurait pu le désirer. D'un autre côté, comment faire une analyse très développée d'un film comme Shark Attack 3 : Megalodon, c'est vrai que la question peut se poser...
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Ce recueil consacré à la sharksploitation, est un must have pour tous les amateurs de requins au cinéma (et pas que!).
Très bien documenté, des images illustrent les pages, notamment des affiches de films, dont un pan entier du livre leur est consacré.
L'histoire des requins au cinéma, sous un angle plutôt technique en fait un guide parfait, pour se retrouver au milieu de ce bazar. Car il y a eu bien des pillages, des copies et autres joyeusetés pour produire la masse filmique propre à ces charmantes bestioles.
Les animatroniques, les effets spéciaux y sont décrits, avec moult interviews. Pour finir, il est accompagné du dvd Sharkenstein, pur produit nanardesque.
Un beau livre, facile d'accès, pour tous les amoureux des grandes dents dans l'eau.
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Au cinéma comme partout, les plagiats sont légions. Légitimes ou pas, il est parfois difficile de faire la part des choses. CLaude Gaillard nous offre ici un petit tour d'horizon des films qui ont donnés lieu à ces reprises, mais aussi des reprises elles mêmes. Alors forcément ça cause Mockbuster, ça cause Asylum, pais pas seulement, on parle aussi de cinéma Turc, Indien, de bis et de Z, de films souvent fauchés, rarement tournés avec le coeur mais avec les yeux pleins de dollars qui n'arriveront que rarement.
C'est souvent pathétiquement drôle et Claude Gaillard en dresse un portait par le biais d'un livre joliment illustré, parfaitement écrit avec un humour bien placé. De quoi redécouvrir un pan oublié du cinéma...
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Avec ce livre, Claude Gaillard décide de revenir sur le cinéma Post Apocalyptique des années 70-80 à la fin des années 1990. Suffisamment de temps pour parler d'un cinéma qui ne s'est jamais mieux exprimés, par ses séries B, voir Z qu'à cette époque. Quelques mutants, beaucoup de voitures, de déserts, de femmes courtement vêtues, d'hommes à l'hygiéne douteuse, voilàc e qui compose un bouquin qui en fait un sacrée tour, de Mad Max à Cherry 2000 en passant par Les guerriers du Bronx, le film fera même quelques écarts et se réservera une partie pour résumer les passages obligés ou la partie X d'un genre qui se décline autant en post apo qu'en Post-Nuke et qui aura largement senti la patte des cinéastes Italiens !
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On doit à Claude Gaillard un paquet de livre sur le cinéma. Des pires parodies X à la Sharksploitation en passant par le slasher, le bonhomme connait son sujet. Ici, il nous parle de films de ouf ? Ou de films ouf ?
Quand on traite de cinéma, un art qui passe en premier par l’image, il est bon de pouvoir proposer à son lecteur des repéres visuels. Ainsi, devoir se taper un livre composé uniquement de texte serait chiant. Films de ouf bénéficie, lui, d’une maquette particuliérement bien foutus. Affiches, photos de films, le tout en couleur. Et tout au long de la dizaine de chapitres, il va liste un bon nombres de films improbables, souvent méconnus, passant du nanar complet à des films plus mainstream, ou auteurisant. De President Evil, on passera ainsi à Isn’t it romantic ou encore Rubber. Il y en a pour tout les ublics, de l’amateur de gorerie à celui préférant une tranche de rire. Les textes accompagnant les images sont souvent assez court, proposer un pitch, un avis succinct et quelues anecdotes. Simple, accessible à tous, ne se blindant pas de références au oint de faire fuir les non érudits, le livre est à la hauteur de son sujet et fait sacrément plaisir à parcourir !
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Un livre qui revient sur un genre cinématographique né au début des années 70? avec ses codes : une école, une banlieue proprette ou un camp de vacances. Glissez-y quelques adolescents ou jeunes adultes insouciants. Ajoutez-y un tueur masqué, muni d’une arme de contact, et si possible mû par des failles psychologiques béantes. Associer le sexe ou l’alcool à la mort. Prenez une fille légèrement marginale, sur le point de s’éveiller au sexe et faites-en votre héroïne, votre survivante, votre final girl. Vous tenez la recette, quasi immuable, du slasher ! Jubilatoire !
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Un livre qui fait une rétrospective et une petite analyse des films qui mettent en scène des cyborgs ou des androïdes. L'auteur fait d'ailleurs la distinction entre les deux (les films ne faisant, pour la plupart du temps, pas de nuances entre les deux).
Comme on peut le voir sur la couverture, Terminator est bien représenté dans ce livre (les 5 films + la série y sont analysés). On constate d'ailleurs que le Terminator est plus un androïde qu'un cyborg si on s'en réfère à la définition exacte. L'analyse est plutôt intéressante même si l'auteur s'arrête plus sur la conception du film que sur une véritable analyse de l'œuvre.
On croisera aussi dans cet ouvrage : Robocop, Ex-machina, le cow-boy robot de Mondwest... mais surtout beaucoup de nanards et même... un film porno en fin d'ouvrage !! Bref, c'est une rétrospective assez étonnante.
Il manque tout de même énormément de films cultes ou de films plus confidentiels qui mériteraient leur présence dans un tel ouvrage.
Je suis donc globalement déçu par l'analyse mais surtout par le choix des œuvres critiquées.
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