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Critiques de Christophe Triollet (14)
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Homosexualité, censure & cinéma

Tout d’abord, je tiens à remercier Babelio et Lettmotif Editions pour ce partenariat, et pour le soin apporté à leur envoi.

J’avais coché ce livre lors d’une précédente Masse critique pour retourner à mes toutes premières amours : le cinéma et les critiques de cinéma. Vu le mal que j’ai eu à chroniquer ce livre, je crois qu’il faut désormais que je me cantonne à la littérature, et à rien de plus. Non, parce que je n’ai pas eu de mal à lire ce livre, j’ai simplement du mal à le chroniquer !

Je commencerai bêtement par le point qui m’a dérangé : aucune femme parmi les rédacteurs (au sens neutre du terme) de ces articles. Je pense cependant qu’il doit exister des journalistes, des chercheuses qui se sont intéressées à la manière dont l’homosexualité était traité au cinéma, à la télévision. Une fois ce point évacué, force est de constater que chacun des articles qui compose ce recueil est absolument passionnant.



L’homosexualité, c’est ce que l’on veut cacher, ce qui ne doit surtout pas être montré. Je pense plus particulièrement à l’article « Homosexualité et censure. Une petite traversée du cinéma français » d’Alain Brassart, entre censure et auto-censure, la pire à mon sens, parce qu’elle traduit la peur de déplaire – et parce que les financements, pour une histoire d’amour entre personnes du même sexe, peuvent être encore plus durs à trouver. J’ai l’habitude d’écrire argument et contre-argument : ce n’est pas parce qu’un réalisateur est homosexuel qu’il doit forcément parler d’homosexualité dans ses films. Certes. Mais pourquoi, systématiquement, ne pas le faire, ou le faire de façon tellement implicite qu’il faut vraiment être attentif (ve) pour saisir les allusions ? En contre exemple, je parlerai de « Modern Family : un couple gay dans une sitcom et après ? Quand le personnage homosexuel cesse de brandir sa différence en étendard » de Benjamin Campion, une sitcom américaine qui montre une famille « comme les autres » avec deux papas et une petite fille. Cette représentation de l’homosexualité a ses détracteurs, qui voudrait quelque chose de plus « naturaliste ». Montrer un couple gay heureux, parents, avec maintes relations amicales dans une série familiale est un énorme pas en avant. Surtout quand je pense au représentation caricaturale de certains films français (voir à ce sujet la préface de Christophe Triollet).



Oui, s’il est un fait qui domine, c’est la censure – n’oublions pas le code Hays, qui sévit aux États-Unis durant des décennies, et entraîna de véritables contorsions pour transcrire à l’écran les œuvres de Tennessee Williams (Un tramway nommé désir, par exemple) ou encore Rebecca de Daphné du Maurier. (« Un cinéma travesti » de Didier Roth-Bettoni). Je fus une cinéphile (ce n’est plus le cas), ce qui ne m’empêche pas de noter que ce recueil s’intéresse à tous les genres, le péplum(« Des tiges et des toges ou l’homosexualité dans le péplum » d’Albert Montagne), le film historique (« L’amour qui n’ose dire son nom; L’homosexualité masculine dans les films sur le Moyen Age » de Yohann Chanoir) mais aussi le cinéma pornographique.

Homosexualité, censure et cinéma est un recueil passionnant, mais qui m’a montré un fait que je pressentais déjà : le cinéma m’intéresse nettement moins qu’il y a dix ans.
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Darkness, censure et cinéma, tome 1 : Gore & ..

Yeux arrachés, bras coupés, tripes à l'air... Délirants, provocateurs, outranciers, les films gore éclaboussent les écrans du monde entier et présentent, à grand renfort de gros plans et de trucages, le corps qui s'ouvre, se vide de son sang et de ses organes. Ce livre propose un survol historique et ludique du gore, désosse sa construction dramatique, aborde ses thèmes et ses personnages principaux, recense ses auteurs, ses maquilleurs qui sont les stars du genre, et analyse enfin son influence sur le cinéma en général...
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Homosexualité, censure & cinéma

Merci à Babelio et aux éditions Lettmotif pour cet envoi dans le cadre d’une opération Masse Critique. Je découvre par la même occasion cette maison d’édition spécialisée dans le cinéma et m’aperçois que c’est déjà le cinquième volume de leur collection « Darkness » à traiter de la censure au cinéma et, dans ce numéro, il est question d’homosexualité. En bon cinéphile, passionné par toutes les formes de cinéma, y compris le cinéma de genre, comment avais-je pu passer à côté ?



Cet ouvrage est à mi-chemin entre essai et revue scientifique. Les auteurs sont d’ailleurs, pour la plupart, des chercheurs ou des spécialistes de la question. Les articles sont largement documentés et argumentés. Chaque auteur cite abondamment ses sources et des bibliographies sont mêmes proposées à la fin de certains articles. Seul point qui m’a fait tiquer… aucune femme dans les contributeurs… Vous êtes sérieux les gars ? Il n’y a donc aucune spécialiste du sujet en France ?



Chaque article aborde une thématique ou une période donnée et permet d’avoir au final un panorama assez complet de la question. La partie sur le funeste code Hays et le cinéma américain des années 30-50 est passionnante et m’a donné envie de me replonger dans le formidable documentaire The Celluloïd Closet, vu il y a déjà quelques années. D’ailleurs c’est le problème de ce genre d’ouvrage, une fois refermé on a qu’une envie, se rendre à la médiathèque ou au vidéoclub du coin (si, si, il en existe encore quelques-uns) pour voir ou revoir les nombreux films cités !



Disons-le clairement, la qualité scientifique et érudite du contenu est là et devrait satisfaire les passionnés, cinéphiles et spécialistes de la question. J’ai découvert ou redécouvert avec intérêt ces éléments sur la représentation des homosexuels au cinéma. Les autres lecteurs risquent peut-être de se sentir un peu perdu face à la multiplicité des références. Car, oui c’est une lecture assez exigeante sur la longueur. Mais l’avantage des entrées par article est que chacun peut picorer des éléments au gré de ses recherches.



Le sérieux de l’approche permet de couper court à toute accusation de lobbying et montrer qu’une certaine forme de censure, plus pernicieuse, reste de mise lorsqu’il s’agit de traiter de l’homosexualité sur les écrans. Le constat est édifiant lorsqu’il s’agit de permettre la distribution d’un film à l’international. Mais pire que cela, la censure reste de mise lorsqu’il s’agit d’empêcher les mineurs d’accéder à certains films pourtant grand public (interdiction d’âge ou de diffusion scolaire). A ce titre, l’article « Homosexualité, droit et cinéma » est passionnant.



Ensuite, les articles s’enchaînent abordant plus précisément le travail de certains artistes (Soukas, Paolini, Salva…) ou des thématiques plus précises. Selon les époques et les lieux, on voit que la censure se déplace, prend diverses formes (juridique, institutionnelle, économique…) et il est assez amusant de voir comment les artistes d’abord contraints de s’y plier, vont peu à peu la contourner pour mieux en réduire la portée. L’ouvrage se termine par quelques brèves permettant de faire un point d’actualité sur les dernières censures d’œuvres LGBT dans les années 2010.



L’ensemble des articles parvient à une réelle cohérence de réflexion et j’ai pris beaucoup de plaisir à lire cet ouvrage très instructif. En bon cinéphile, je m’aperçois que je connais au moins de nom (à défaut de toutes les avoir vues) une grande partie des œuvres citées par les auteurs, même l’oublié Boys in the Sand, mais je n’ai pas de mérite j’ai vu la série The Deuce… Au final, j’en retiens une lecture très complète, passionnante et érudite qui donne envie de voir ou revoir nombre de films.
Lien : https://lionelfour.wordpress..
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Censure & cinéma en Italie

La censure cinématographique en Italie a une histoire complexe et variée, marquée par des périodes de restrictions strictes ainsi que par des moments de plus grande liberté artistique. Ce livre s'intéresse particulièrement aux années 60 à 90. L'occasion de revenir sur plusieurs classiques et certains de ses praticiens.

Années 1960 et 1970 : Cette période a été marquée par un relâchement progressif de la censure. Le mouvement néoréaliste des années d'après-guerre avait déjà ouvert la voie à des approches plus réalistes du cinéma, et dans les années 1960 et 1970, de nombreux cinéastes italiens ont exploré des thèmes sociaux et politiques sans les restrictions sévères imposées auparavant.

Années 1980 à nos jours : La censure directe a continué de diminuer au fil du temps. Cependant, des controverses occasionnelles ont émergé, notamment en lien avec des films traitant de sujets sensibles tels que la religion, la politique ou la sexualité. La législation italienne en matière de censure cinématographique a évolué pour tenir compte des changements sociaux et culturels.
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Censure & cinéma en Italie

La censure cinématographique a fait l’objet d’une évolution juridique, considérant qu’il peut y avoir une atteinte aux bonnes mœurs ou que le film est susceptible de heurter la sensibilité du spectateur. Avec la VHS, de nombreux films sont entrés dans les foyers, offrant des réalisations qui n’avaient pas ou peu cours en salle. L’occasion de découvrir des longs métrages impudiques, osés ou carrément frondeurs et de les faire apprécier par un panel de spectateurs qui s’en sont donné à cœur joie, activant le bouche à oreille pour faire de certains des œuvres culte
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Censure & cinéma en Italie

Le cinéma italien des années 70 et 80 est souvent associé à un certain degré de violence qui a marqué cette période. Cette violence était le reflet des changements sociaux, politiques et culturels de l'époque. De nombreux réalisateurs italiens ont abordé la violence de différentes manières dans leurs films, qu'elle soit sociale, politique ou personnelle. L'un des films les plus emblématiques de cette période est "Salò ou les 120 journées de Sodome" (1975) réalisé par Pier Paolo Pasolini. Ce film est notoire pour sa représentation extrêmement brutale de la violence, tant physique que psychologique. Il se déroule pendant la période de la République de Salò, un régime fasciste, et explore les thèmes de l'autoritarisme, de la déshumanisation et de l'abus de pouvoir. Pasolini utilise la violence pour critiquer la société italienne contemporaine et pour dénoncer les horreurs du fascisme. Un autre film majeur de cette époque est « Cannibale Holocaust » de Ruggero Deodato, censé dénoncer le voyeurisme des médias dans un style ultra réaliste qui a mené l’équipe de tournage devant les juges. Le film est marqué par des scènes de violence extrême et une esthétique expérimentale, ce qui en fait un exemple de l'approche provocatrice du cinéma italien des années 70 et 80. La violence est utilisée pour choquer et susciter la réflexion sur la société contemporaine.
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Homosexualité, censure & cinéma

Un livre très intéressant sur la censure de l'homosexualité (et des représentations queer en général) dans le monde du cinéma. Vous pensiez que la censure de nos jours, c'est fini ? Lisez ce documentaire et vous serez aussi surpris et désabusé que moi. De nos jours la censure est malheureusement toujours d'actualité. Par exemple : saviez-vous qu'une scène du film Jurrassic World 2 à été coupée au moment où la vétérinaire avoue être lesbienne ? Ou qu'en 2015, le producteur Harvey Weinstein n'a pas hésité à couper des scènes à '' connotation sexuelle '' du film ''About Ray''? La culture sexuelle hétérosexuelle reste largement privilégiée dans le cinéma, même aujourd'hui.

C'est un livre très bien documenté qui nous en apprend beaucoup (et qui agrandit notre liste de films à voir), c'est un livre très intéressant pour ceux qui s'intéressent au cinéma ou, comme moi, les amateurs en terme de connaissances cinématographiques. Je pense surtout aux étudiants qui peuvent avoir un projet en rapport avec ce thème : le livre est très complet. Un point original est que le livre évoque les films pornographiques, car oui c'est aussi du cinéma et malheureusement '' le cinéma pornographique est rarement considere avec sérieux par les historiens du cinéma '' [p. 215.], et pourtant la pornographie fait partie pleinement de la vie courante et reflète une partie de l'histoire societale.

Outre l'histoire du cinéma relatée dans le livre, nous revoyons également toute l'histoire et l'évolution de la législation pour ou contre les personnes LGBTQ+, j'ai beaucoup aimé ce point. En bref les auteurs arrivent bien à nous renseigner sur les trois sujets indiqués dans le titre : la culture LGBTQ+, le cinéma et la censure.
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Censure & cinéma en Italie

Le cinéma italien est souvent loué pour sa richesse culturelle et son audace artistique. Cependant, derrière la façade de la créativité et de l'expression artistique se cache une histoire complexe de censure et de contrôle. Ce livre se penche sur l'impact de la censure sur le cinéma italien, en se concentrant par exemples sur les œuvres de Pier Paolo Pasolini, Joe D'Amato et les films de cannibales. Au fil des pages, nous explorons les défis auxquels ces cinéastes ont été confrontés, ainsi que les réponses qu'ils ont apportées à la censure, tout en examinant en profondeur leurs films les plus controversés. Aujourd’hui toujours, Pier Paolo Pasolini reste l'une des figures les plus controversées du cinéma italien. Le chapitre qui lui est consacré explore son œuvre cinématographique, en mettant en lumière sa capacité à défier les normes sociales et à susciter des débats passionnés. Il examine en détail "Salò ou les 120 journées de Sodome"tout en analysant les réactions de la censure et du public. Les films de cannibales ont suscité un vif débat en Italie et à l'étranger. Une quarantaine de pages explorent l'émergence de ce sous-genre controversé, en mettant en lumière des films tels que "Cannibal Holocaust" et "Cannibal Ferox". Quant à Joe D'Amato, il reste associé au cinéma érotique et pornographique italien avec une analyse qui revient sur son approche unique du genre, en mettant en lumière des films qui défient les attentes et repoussent les limites de la décence. Evidemment pour comprendre le pourquoi de ces films, il importe de les remettre dans leur contexte et de ne pas oublier que les mœurs constituent un curseur qui évolue non-stop, jugeant ce qui est bon ou mal.
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Censure & cinéma en Italie

Dans les années 1970 en Italie, plusieurs films ont été censurés en raison de diverses raisons. Les années 1970 étaient une période de changements sociaux et politiques importants en Italie, marquée par des mouvements sociaux, des protestations étudiantes et des tensions politiques. La censure cinématographique de cette époque était souvent liée à des préoccupations politiques, sociales, religieuses ou morales. De nombreux réalisateurs en ont fait les frais. Notamment Ruggero Deodato, Bernardo Bertollucci et Piers Paolo Pasolini à quelques pas de se retrouver incarcérés pour outrages aux moeurs, motif de pornographie ou de blasphèmes.
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Censure & cinéma en Italie

Dans les années 60 et 70, l'Italie a connu une période de censure cinématographique en raison de divers facteurs politiques, sociaux et culturels. La censure était principalement influencée par le contexte politique de l'époque, marqué par la Guerre froide et la montée des mouvements sociaux. Pendant la Guerre froide, l'Italie était le théâtre d'une intense lutte idéologique entre les forces communistes et les forces anti-communistes. Le gouvernement italien, avec le soutien des États-Unis, cherchait à prévenir la propagation de l'idéologie communiste. Cette atmosphère politique a conduit à une surveillance stricte des contenus culturels, y compris du cinéma. En plus des préoccupations politiques, il y avait également une censure morale qui visait à protéger les valeurs traditionnelles de la société italienne. Certains films étaient jugés offensants sur le plan moral, religieux ou social et étaient donc soumis à la censure. Enfin, les autorités italiennes étaient particulièrement préoccupées par les films considérés comme subversifs ou critiques envers le gouvernement en place. Les œuvres qui remettaient en question l'autorité ou critiquaient ouvertement le système pouvaient être censurées pour éviter tout trouble social. La censure a été levée progressivement au fil du temps, principalement en raison des changements politiques et sociaux dans le pays. La fin des années 70 a été marquée par un climat politique plus libéral, avec l'émergence de mouvements sociaux et culturels qui ont appelé à la fin de la censure. La société italienne évoluait, devenant plus tolérante envers la diversité d'opinions et de représentations artistiques.
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Censure & cinéma en Italie

De nombreux films ont été visés par la censure au cours de plus d’un siècle d’existence en Italie, au premier rang desquels quasiment tous les films de l’écrivain-poète-réalisateur Pier Paolo Pasolini avec le fameux ‘Salo’ (auquel tout un chapitre est consacré dans ce livre) ou encore le sulfureux ‘Dernier tango à Paris’ de Bernardo Bertolucci avec Marlon Brando et Maria Schneider, dont les exemplaires furent détruits, à l’exception de trois, conservés à la Cinémathèque nationale. Autre exemple célèbre de film censuré, ’Cannibal holocaust ‘ chef-d’œuvre de Ruggero Deadota. Selon un recensement réalisé par Cinecensura, une exposition virtuelle en ligne promue par le ministère de la Culture, au total 274 films italiens, 130 films américains et 321 venant d’autres pays ont été censurés depuis 1944. Plus de 10 000 longs métrages ont été autorisés de diffusion en salle après des coupes et modifications. Paradoxalement, cela rendait aussi les films plus attrayants, en suscitant la curiosité du public, surtout dans le domaine érotique.
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Censure & cinéma en Italie

Voilà une contribution importante à la compréhension de l'histoire du cinéma italien, en mettant en lumière les défis et les restrictions auxquels les cinéastes italiens ont pu être confrontés en raison de la censure. Ce livre collectif écrit par des spécialistes offre une variété de perspectives et d'analyses approfondies sur ce sujet particulier. L’occasion de revenir sur le scandale qu’a suscité la sortie de La grande bouffe de Marco Ferreri, Salo ou les 120 jours de Sodome inspiré du marquis de Sade et transposé par Pasolini dans l’Italie fasciste d’avant-guerre, ainsi que les films de cannibales qui ont fait vomer les spectateurs en se servant de trucages hyper réalistes. Bien sûr un ouvrage qu’on réservera aux amateurs.
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Censure & cinéma en Italie

J’adore ce livre. Un chapitre des films de cannibales qui ont émergé en Italie dans les années 1970 et 1980 en tant que sous-genre du cinéma d'horreur, souvent caractérisés par des scènes graphiques de cannibalisme, d'exploitation et d'aventures sauvages en milieu tropical. Bien que ces films aient suscité la controverse en raison de leur violence explicite, ils ont également été salués pour leur impact sur le cinéma d'exploitation et leur capacité à repousser les limites du genre. Un exemple emblématique de ce genre est le film "Cannibal Holocaust" réalisé par Ruggero Deodato en 1980. Ce long métrage est particulièrement célèbre, ou plutôt infâme, pour son réalisme choquant et son utilisation controversée d'effets spéciaux. Le film suit une équipe de documentaristes qui disparaissent dans la jungle amazonienne alors qu'ils tentent de réaliser un documentaire sur une tribu cannibale. L'histoire se déroule comme un faux documentaire, utilisant une narration fragmentée pour créer un effet de réalisme troublant. Un autre film notoire est "Cannibal Ferox" (aussi connu sous le nom "Make Them Die Slowly") réalisé par Umberto Lenzi en 1981. Le film suit un groupe d'explorateurs qui se retrouvent piégés dans la jungle amazonienne et font face à des tribus cannibales hostiles. Comme c'est souvent le cas avec les films de cannibales italiens, "Cannibal Ferox" est également critiqué pour sa violence extrême et ses scènes explicites de torture et de cannibalisme. Ces films de cannibales italiens sont souvent associés à la sous-culture du cinéma d'exploitation, où l'objectif principal est de choquer et de repousser les limites du bon goût. Malgré leur nature controversée, ces films ont laissé une marque indélébile sur l'histoire du cinéma d'horreur et continuent à fasciner les amateurs du genre en raison de leur esthétique extrême et de leur capacité à susciter des réactions émotionnelles fortes. Cependant, il est important de noter que ces films soulèvent également des questions éthiques et morales sur la représentation de la violence à l'écran et sur l'exploitation des cultures indigènes à des fins de divertissement.
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Censure & cinéma en Italie

Voilà le menu de cet ouvrage :



De la censure étatique à l’auto-régulation responsable - Christophe Triollet

Une histoire juridique du contrôle des films en Italie - Nicoletta Perlo

Fellini s’amuse de la censure - Jean-Max Méjean

Les jardins secrets de Silvano Agosti - Étienne Looze

Théorème (1968) de Pasolini ou La trinité du religieux, du sexe et du politique - Albert Montagne

Obsédé malgré lui : la comédie sulfureuse de Lucio Fulci - Lionel Grenier

Sens dessus dessous sans faim ou La Grande Bouffe de Marco Ferreri

- Albert Montagne

Salò, facho, sadomaso… - Jean-Max Méjean

Les films de cannibales ou Au-delà des tabous ! - Daniel Bastié

Joe D’Amato : le pornographe de l’extrême

Fabien Demangeot

Les Video Nasties italiennes ointerdites ou censurées au Royaume-Uni -Christophe Triollet

Il vaut mieux b****r sa cousine que sa sœur ou les aberrantes et hypocrites transformations d’un porno américain en Italie - Éric Peretti

Gomorra, entre réalité et fiction ou Roberto Saviano face à la mafia napolitaine - Benjamin Campion
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