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Critiques de Carlos Gomez (88)
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Aliénor - La légende noire, tome 1

Simona Mogavino est une représentante des beaux-arts italiens qui s'est prise sur le tard de passion pour l'Histoire après avoir lu sur Aliénor d'Aquitaine la strong independant médiévale… Comme les artistes italiens ont toujours eu la cote en France dans l'univers des bandes dessinées, c'est Delcourt qui réalise son projet de biographie romancée en lui offrant comme collaborateurs Arnaud Delalande au scénario, Carlos Gomez aux dessins et JL Rio aux couleurs. Mieux la série "Aliénor, la Légende Noire" inaugure une nouvelle collection intitulée "Les Reines de Sang"… Autant dégager le négatif d'entrée : le principal défaut de la série et de la collection (et sans doute l'un des seuls) est d'avoir choisi des personnages à fort potentiel romanesque pour toucher le plus vaste public possible, mais comme l'Histoire n'a retenu que les femmes de pouvoirs pour mieux critiquer « les femmes femmelles qui ont troublé l'ordre cosmique en délaissant les tâches maternelles et ménagères » (sic) on retrouve trop facilement les clichés sexistes des légendes noires. Et au-delà de la réalité et de la propagande, de la vérité et du mensonge, les femmes de pouvoir avant d'être des « femmes » sont « de pouvoir » avec toutes les turpitudes et les vicissitudes qui vont avec, donc pour éventuellement faire du féminisme et du women's studies, c'est quand même contre productif !

La grande idée de l'auteure c'est de traiter son personnage historique fétiche comme un anti-héroïne de telenova (donc il ne faut pas prendre cela trop sérieusement ^^), vous savez ces garces qu'on adore détester qui ont fait les beaux jours des séries méditerranéennes (italiennes et espagnoles, mais aussi égyptiennes et turques) avant de faire les beaux jours des séries latino-américaines (Mexique et Brésil en tête), et des sempiternels soap opera yankee ("Dallas", "Dynastie", "Les Feux de l'Amour", "Amour, Gloire et Beauté" ^^). Donc Aliénor est mise en scène comme une pétasse narcissique qui veut que la réalité corresponde à ses caprices d'enfant pourrie gâtée : égotique jusqu'au bout des ongles les autres n'existent que pour la servir, et comme elle est persuadée qu'elle seule détient la vérité ils en font toujours trop ou pas assez ce qui suscite chez elle de grosses colères, et si quelqu'un à la malheur de la contrarier c'est la vendetta et si quelqu'un ose s'opposer à elle c'est la guerre ! (là ce n'est plus une pétasse narcissique, mais une perverse narcissique) Évidemment je ne pas d'accord avec ceux et celles qui ont déclaré trouver cela cliché en plus d'être irréaliste (pour ne pas dire absurde et ridicule) : ces gens-là existent en vrai car la réalité dépasse toujours la fiction (on les appelle même des homines crevarices). Après l'auteure n'y va vraiment pas de main morte donc parfois c'est too much et on selon les sensibilités de chacun on peut parfois dangereusement frôler le « jump the shark », et c'est d'ailleurs pour cela qui ne lâche pas les étoiles (mais je ne lyncherai pas hein !). le côté historique n'est pas falot, au contraire il est bien documenté pour une BD donc c'est avec plaisir qu'on retrouve le game of thrones féodal vu d'en haut avec Louis VII le roi moine, époux de la pétasse narcissique, et vu d'en bas avec Vincent le chevalier errant beau-gosse et badass, amant de la pétasse narcissique : que serait une telenovela sans triangle amoureux, n'est-ce pas ? ^^

Graphiquement c’est au minimum très satisfaisant et personnellement j’ai trouvé l’ensemble très plaisant, mais pour bien connaître le travail du dessinateur ici il n’est pas encore à son meilleur niveau. Je me désolidarise totalement de ceux qui lui ont cassé du sucre sur le dos en lui reprochant de faire des personnages moches qui changent constamment de physionomie : moi qui suis très à cheval sur la question c’est à peine si j’ai remarqué les quelques planches où on hésite entre la jeune fille et la jeune femme sur les trois premiers tomes (et après tout un dessinateur a le droit d’évoluer entre deux tomes), donc on est loin de ces albums où les personnages doublent d’âge et de poids d’une case à l’autre (que voulez-vous c’est comme ça en France comme ailleurs : il y a des artistes qui ont la carte et qui sont applaudis même s’ils chient sur la table, et il y a ceux qui n’ont pas la carte et sur lesquels on peut s’essuyer les pieds en toute impunité)… Il faut toujours finir sur une note positive, donc si vous ne connaissez pas encore "Confessions d’Histoire" je vous renvoie à la vidéo humoristique sur le sujet qui mine de rien prend à contre-pied la version glamour sans en être très éloigné pour autant :

https://www.youtube.com/watch?v=YNCkYrI4CP4





Les tomes 1 & 2 forment un tout qui débute et qui se termine par par le massacre de Vitry-en-Perthois qui a traumatisé Louis VII et empoisonné tout son règne… Évidemment il résulte d'une énième connerie d'Aliénor qui a refusé que la réalité ne plie pas à sa volonté !

Tout commence par le mariage du jeune Roi de France et de la jeune Duchesse d'Aquitaine : sur l'échiquier féodal c'est un joli coup pour la monarchie. Sauf que l'adolescente vamp immédiatement celui que le destin avait promis à la vie monacale, et qu'elle n'aura de cesse de le manipuler pour exaucer ses caprices d'enfant pourrie gâtée. La vieille garde veille au grain, mais la pétasse narcissique s'empresse de dresser l'un contre l'autre Adélaïde la reine-mère et Suger le principal conseiller : on suit donc un game of throne aristocratique qui culmine avec l'Affaire de Poitiers (nous sommes en plein mouvement communal, et Aliénor prend comme un déclaration de guerre les protestation des gilets jaunes médiévaux), et ce à travers l'opposition entre le chevalier errant Vincent qu'Aliénor a mis dans son lit et le ménestrel Marcabru qu'Aliénor a chassé de son lit… C'est le moyen de raconter à travers la petite histoire la Grande Histoire sans tomber dans une chroniques froide et austère : To Be Continued !
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Catherine de Médicis - La Reine maudite, tome 3

Dans ce tome 3, Catherine de Médicis à l’agonie est toujours en train de se confesser hanté par les prédictions de son ami Nostradamus : éviter le chiffre « 13 » pour sauver son peuple et ses enfants, et plus encore éviter « Saint-Germain » qui lui apportera la mort. Et comme dans le film Jeanne d’Arc de Luc Besson, le personnage principal voit Jésus et lui parle avec lui s’interrogeant si sa place est en enfer parce qu’elle a fait le mal ou si elle lui reste une chance d’aller au paradis car elle a essayé de faire le bien…

Les Guerres de Religions sont une période tourmentée de l’Histoire de France et ici Catherine de Médicis est en est notre guide : le pouvoir royal essaye de ménager la chèvre et le chou entre les Catholiques mené par la Maison de Guise et soutenus par l’Espagne, et les Protestants menés par la Maison de Navarre et soutenus par l’Angleterre, la Hollande et la Suisse. Mais ils se forment moult factions, presque autant que de crevards friqués en quête de pouvoir, à commencer par celle des Malcontents qui jette de l’huile sur tous les feux. Les auteurs arrivent à ne pas se perdre avec tous ces noms, ces dates et ses événements où on ne pense qu’à intriguer, à comploter et à trahir pour grimper quelques marches de plus sur l’échelle du pouvoir. Où la religion, où sont les convictions dans tout cela ? Les élites jouent sur la peur et l’ignorance, en agissant avec haine et violence, mépris et indifférence, manipulant le peuple pour agir à leur place avant de se lamenter qu’il n’agit pas exactement comme elles l’avaient escompté : les politiciens appellent cela la théorie du tube de dentifrice (une fois que c’est sorti, c’est difficile à remettre dedans), moi j’appelle cela la Boîte de Pandore (on sait toujours comment cela commence, mais on ne sait jamais comment cela finit).



La première partie de ce dernier tome s’attarde ainsi longuement sur la tragédie de la Saint-Barthélemy, le saint patron des bouchers (ça ne s’invente pas) : le roi, la reine-mère et leurs rares alliés tirent dans un sens, tout le monde tire dans d’autres sens (bien souvent pour des motifs très bas pour gens situés très haut) et par une galerie de POVs on nous montre le terrible enchaînement des événements qui place le pouvoir royal face à un dilemme insoluble : tuer pour sauver ce qui peut encore l’être, au risque de devoir tuer encore et encore jusqu’à n’avoir plus rien à sauver y compris lui-même… Des journalistes intègres auraient pu poser de bonnes questions à ce sujet à macron (je ne mets pas de majuscule, il ne le mérite pas) durant la crise des Gilets Jaunes (là je mets des majuscules, ils le méritent vu tout ce qu’ils ont pris dans la gueule pour pas un rond), mais la postérité souviendra de la première question qui lui fût posée lorsque que Sa Majesté Jupiter Ier / Napoléon IV décida de prendre la parole : « Monsieur le Président ça va, ce n’était pas trop dur à vivre ? »

Les auteurs ont l’excellente idée de déplacer la reine-mère en cuisine, pour la confronter à des hommes et des femmes qui sont ses sujets avant d’être ses serviteurs. Par le droit de quota de flashbacks leurs témoignages s’additionnent et la terrible vérité est révélée : réunis dans le malheurs français et étrangers, catholiques, protestants ou autres, n’ont été que des victimes aux mains de leurs bourreaux. Et comme souvent les victimes ont été qualifiées de faibles par les bourreaux qui se considéraient comme forts grâce à leurs héritages et leurs privilèges : saloperie de suprématisme, et rien n’a changé depuis quand tu écoutes bien les propos des élites autoproclamées dont la macronie est le porte-étendard déclaré…

La deuxième partie de ce dernier tome nous montre une reine-mère qui essaye désespérément de redresser la barre dans une situation où le pouvoir royal est de plus en plus esseulé car les Catholiques lui reprochent de ne pas en faire assez, les Protestants lui reprochent d’en avoir trop fait et les Malcontents lui reprochent ou ou presque parce qu’il est plus aisé de critiquer que de proposer (et de vouloir être calife à la place du calife ou lieu d’être calife et de gouverner). Les complots et les intrigues se multiplient, et Catherine se rend bien compte que son fils Charles n’est pas apte à être roi, et son choix se reporte sur son fils Henri alors que son fils François multiplie les conneries pour obtenir plus d’influence et de pouvoir…



Catherine de Médicis qui a connu les ravages de la guerre civile à Florence aura tout fait pour éviter la guerre civile en France, mais parfois l’Histoire vous dépasse même lorsque que vous la faites. Elle qui a tant œuvré pour la paix passera à la postérité pour celle qui aura déclenché le pire bain de sang de l’Histoire de France, alors que tous les crevards bien planqués mais forts actifs dont on taira les noms pour qu’ils connaissent l’oubli et non la gloire sont passés à travers les mailles du filet. La dynastie valois s’éteint après le 13e roi depuis la malédiction de Jacques de Molay le 23e et dernier maître de l’Ordre du Temple, et quand le confesseur de la reine-mère révèle qu’il s’appelle Julien de Saint-Germain elle comprend que sa vie est finit et que c’est l’enfer qui l’attend à son corps défendant…



Depuis la série consacré à Aliénor d’Aquitaine, que de progrès réalisés par Carlos Gomez (le changement de coloriste ne peut pas explique à lui seul une telle différence de qualité), et que de progrès réalisés par le duo Delalande / Mogavino ! Finies les romances et les coucheries de telenovelas, on une quasi biographie où la boucle est bouclée par de belles valeurs humanistes et de belles réflexions sur l’intolérance si cher aux élites qui veulent diviser pour régner. Quelque part, ; je suis impressionné par le regard apporté par une Italienne sur l’un des épisodes les plus douloureux de l’Histoire de France (mais bon, il y a les gens qui ont des sentiments humains,et ceux qui en n’ont pas, suivez mon regard)….
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Aliénor - La légende noire, tome 4

Dans ce tome 4, Vincent le chevalier servant est pris en étau entre la raison et les sentiments, entre Louis VII et Aliénor, entre les Capétiens et les Plantagênets, et c’est ce qui va finalement causer sa perte, le divorce royale, et le début d’une guerre de cent ans avec l’ambitieuse Mathilde l’Empress, son mari violent Geoffrey et son fils rusé Henri qui usent et abusent de toutes les vicissitudes féodales pour monter leur games of thrones. Malgré les bons dialogues remplis de citations d’Arnaud Delalande et Simona Mogavino, et malgré les bons dessins de Carlos Gomez on reste dans le soap nobiliaire, et moi ça commence sérieusement à me gonfler les Dallas médiévaux qui se prennent trop au sérieux en étalement les états d’âmes de leurs protagoniste qui n’ont pas d’âme... Ces crevards pourris gâtés nés avec une cuillère en argent dans la bouche ne savent pas quoi faire de leur temps et leur argent, ils sont donc prêts à tout et au reste pour grimper quelques marches de plus alors qu’ils sont déjà au sommet parce qu’il leur est insupportable de ne pas être au-dessus de tout le monde. On exploite ses inférieurs, on écrase ses égaux et on jalouse ses supérieurs en attendant le moyen de les trahir et de les remplacer pour exploiter et écraser encore plus de monde : c’est insupportable, l’humanité crève de cette mentalité de merde provenant des élites autoproclamées !

Aliénor que se la pétait grave à la fin du tome 3 alors qu’elle était au bord du précipice fait ici profil bas, en voulant passer d’anti-héroïne tête à claques à héroïne martyre. Après avoir foutu la merde partout par pure orgueil mal placé, la reine se plaint de ne pas être aimée, mais que voulez-vous les gens détestés le sont parce qu’ils sont détestables. Une fois de plus elle veut le beurre et l’argent du beurre, mais comme Louis ne se laisse plus berner et manipuler le divorce est inévitable… Et Vincent lâché par les Capétiens se fait une joie de jouer les entremetteurs pour les Plantagênets. Le 18 mai 1152, Aliénor épouse en seconde noce Henri : l’Hiver vient !!!
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Catherine de Médicis - La Reine maudite, tome 2

Dans ce tome 2 les auteurs semblent changer leur fusil d'épaule car on abandonne la narration directe pour une narration en analepse… Château de Blois 1589 : en fin de vie la reine mère Catherine de Médicis fait un cauchemar qu'elle pense être de mauvais augure, le plus mauvais augure qu'elle ait reçu depuis la funeste la Saint-Barthélémy. Faute de mieux, elle fait mander un jeune prêtre à qui entre astrologie et numérologie elle raconte sa vie. Et c'est ainsi que nous suivons la rivalité avec la favorite Diane de Poitiers, la relation avec Michel de Nostredame dit Nostradamus, le derniers succès français dans l'affrontement contre la Dynastie Habsbourg, le désastre de Saint-Quentin, la catastrophe du tournoi de la rue Saint-Antoine (une pensée pour le pauvre Gabriel de Montmorency, malheureux capitaine de la garde écossaise poursuivi par la haine d'une veuve explorée jusqu'au jour où celle-ci le fit arrêter et écarteler !), le court règne de François II dominé par les Guise et les complots de Condé, le règne moins court de Charles IX et son Tour de France accompagné par l'Escadron Volant… Nous sommes en pleine guerres de religion entre catholiques et protestants inaugurées par le Massacre de Wassy, et la reine a eu un mauvais pressentiment quand au grand mariage qu'elle a organisé entre Henri de Navarre et sa fille Marguerite de France pour réconcilier tout le monde... Non, sans déconner : en route pour les Noces Vermeilles de sinistre mémoire ! (devenu chez le récupérateur GRR Martin les fameuses « Noces Pourpres » ^^)



Une période sombre et complexe bien mise en scène et bien expliqué à ceux qui ne la connaissent pas, et pour ne rien gâcher le duo Carlos Gomez aux dessins et José Luis Rio aux couleurs a beaucoup gagné en expérience donc en maturité, donc c'est vraiment de belles planches qui défilent sous nos yeux !
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Aliénor - La légende noire, tome 5

Dans ce tome 5 nous sommes entre 1152 et 1154, et en épousant Henri Plantagenêt Aliénor a enfin trouvé un époux à la mesure de son ego : plus jeune de 10 ans, beau, intelligent, impétueux et ambitieux… Un peu trop d’ailleurs, le choc des boulards n’étant jamais très loin ! Mais qu’importe l’honneur est sauf puisqu’elle est sur le point de troquer une couronne pour une autre : la guerre civile fait rage en Angleterre mais les choses tournent en faveur de Mathilde l'Emperesse tandis que le jeune Henri fait le ménage parmi les fiefs de l’ouest français. Tout serait pour le meilleur des mondes si le destin ne lui avait pas enlevé sa sœur Pétronille décédée lors d’un assez douteux accident de chasse et si son chevalier servant Vincent n’était pas aux abonnés absents depuis le décès du vieux Suger. Son ex-mari Louis VII étant trop préoccupé comme chaque mari divorcé à essayer de venger à travers l’argent et les enfants, elle n’est pas loin de soupçonner son nouvel époux trop jaloux de ne pas être étranger à la chose. Aliénor ne voit donc pas le coup de poignard venir, et c’est Vincent qui la sauve encore un fois : elle découvre l’horrible vérité et et ce qu’il a enduré… Bon ben on sent qu’on s’approche de la fin de la série vu que plein de personnages disparaissent de la scène par la petite porte (voire comme par enchantement), à commencer par Vincent qui portait tout ce qu’il y a avait d’original et de romantique sur ses épaules. Pour ne rien gâcher tout tourne autour d’un aristocrate crevard (pléonasme ?) petit, gros, laid et stupide qui enrage ne part avoir eu une plus grosse part d’héritage pour pouvoir exploiter et écraser plus de monde qu’il ne le fait déjà (ces gens là déjà en haut de la société tueraient père et mère pour grimper quelques marches de plus vers le pouvoir suprême), et qui ici intrigue dans tous les sens et surtout n’importe comment comme les vilains de cartoon pourris-gâtés qui se tapent des crises de nerfs quand ils n’obtiennent pas ce qu’ils veulent (à savoir du pouvoir et l’argent pour se pavaner et bien faire sentir aux autres qu’ils ne sont rien par rapport à lui).

Les dialogues et les les dessins sont toujours aussi réussis mais cela n’a pas suffit à raviver mon intérêt...
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Aliénor - La légende noire, tome 1

Nouvelle bande dessinée chez Delcourt, nouvelle déception ! Après Isabelle, la Louve de France, voici Aliénor, la légende noire, et ce n’est pas beau à voir !



L’intrigue, qui nous est livrée ici par Simona Mogavino et Arnaud Delalande, est, je trouve, plutôt triturée avec des faits pseudo-historiques. Bon après, il ne faut pas que je m’emballe tout de suite, c’est une fiction après tout, mais je pensais que Delcourt voulait faire quelque chose de construit et de plausible avec cette série des Reines de Sang : après avoir lu (ou subi) les tomes 1 d’Aliénor et d’Isabelle, je déchante ! Certes, dès la deuxième page, on sent bien qu’Aliénor va être l’âme damnée de cette bande dessinée, mais quand même : devait-on pour autant subir une histoire sans aucune variante, nuance ou déclinaison ne visant qu’à faire d’Aliénor d’Aquitaine une jeune femme aigrie par une quête de pouvoir qui n’est jamais expliquée, si ce n’est la lubie d’une fillette piquée au vif. Autant être clair d’ailleurs, il n’y a pas qu’elle qui prend cher ici : il est impossible, en tout cas pour moi, de s’attacher à un quelconque personnage ici, car tous n’ont que des défauts et tentent de profiter des autres par tous les moyens.

De plus, certaines tournures des dialogues sont bizarrement alambiquées : j’ai tellement eu besoin de les relire, parfois, pour bien les comprendre que je pouffe en lisant certaines critiques qui parlent d’une « lecture aussi agréable qu’aisée » (ou alors c’est juste moi… c’est possible aussi) ! En tout cas, personnellement, ça m’a coûté d’aller jusqu’au bout, parce qu’il n’y a pas que les dialogues ! L’atmosphère elle-même est lourde et ennuyante. Enfin, si ça ne suffisait pas, les dessins de Carlos Gomez ne sont pas tellement agréables, particulièrement sombres et pas attirants, et surtout des personnages dont la physionomie évolue d’une page à l’autre : on ne reconnaît même pas Aliénor, car elle n’a pas le même visage une fois sur deux (j’ai compté au moins trois versions différentes rien que dans ce tome !).



Voilà sûrement la vision du Moyen Âge central qu’ont les auteurs de cette bande dessinée, de cette série : une période sombre à souhait, insensible, où tous les coups sont permis et où les gens sont tous mesquins, aigris et arborent un langage hautain inconsidéré pour les situations mises en lumière ici. Je ne sais pas si c’est le jeune homme qui recherche un peu de culture, l’apprenti historien médiéviste ou tout simplement l’amateur de bande dessinée qui est le plus outré chez moi !

En somme, je suis en complet désaccord avec les critiques presse présentes sur le site, et je fustige fortement Delcourt de vouloir capitaliser à moindre frais sur les aspirations actuelles du public qui recherche un peu de fait historique sans trop se casser la tête : tourner cela ainsi est tout bonnement ridicule pour moi. Faire de l’Histoire, avec plaisir ; mettre en avant des personnages féminins, pourquoi pas ; mais pas ainsi, s’il vous plaît… plus ainsi.



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Aliénor - La légende noire, tome 4

Peut-être un peu plus proche de la réalité historique, avec des stratégies politiques effectives, ce quatrième tome ne mérite à mon sens pas plus que la moyenne car le portrait d'Aliénor, bien trop stéréotypé et fortement romancé, ne saurait correspondre à celui de la future reine d'Angleterre. Quelques belles réparties, mais aussi des dialogues qui sonnent plus creux. Restent des dessins réussis, expressifs qui sauvent quelque peu cette bande dessinée.
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Aliénor - La légende noire, tome 1

Moins que moyen ce premier tome légendaire sur Aliénor d'Aquitaine. Les planches m'ont paru très moyennes, avec souvent un fouillis qui empêche de visualiser une situation d'un premier coup d'oeil.



Les entorses à L Histoire sont inévitables dans ce genre de BD grand public qui recherche davantage la sensation que la réalité historique.



Aliénor est présentée comme une jeune fille capricieuse, comploteuse, pas vraiment la grande héroïne du douzième siècle qu'elle fut.



Je lirai néanmoins la suite en espérant plus de finesse lorsqu'elle va s'introduire chez les Plantagenêts.
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Aliénor - La légende noire, tome 1

Chez Belgique Loisirs, il faut acheter un livre de temps en temps et souvent... c'est galère pour trouver quelque chose à mon goût. Ce trimestre j'ai quand même flashé sur un roman de Tomi Adeyemi et puis... je me suis laissée tenter par cette bande dessinée sur Aliénor d'Aquitaine la femme qui fut deux fois reine.



Dans l'ensemble, j'ai bien aimé les dessins et les couleurs qui rendaient bien l'ambiance médiévale. Mais, sans connaître son histoire, j'ai trouvé le portrait d'Aliénor un peu trop caricatural. Cela m'a donné une impression d'invraisemblance.



Cela étant dit, j'ai repéré à la bibliothèque la biographie de Jean Flori "Aliénor d'Aquitaine : la reine insoumise". Je crois que cela me plaira davantage pour satisfaire ma soif d'Histoire.







Challenge BD 2019

Challenge livre historique 2019

Challenge plumes féminines 2019



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Aliénor - La légende noire, tome 5

Encore une très courte période de la vie d'Aliénor développée dans ce tome 5 dans lequel c'est encore la qualité des dessins, qu'il s'agisse des corps, des visages, des châteaux ou de la nature qui prime sur le peu qui reste de la réalité historique.



On finit donc par s'habituer à ce qu'il convient donc d'appeler "romance", on a toujours quelques leçons de vie et de maîtrise de soi. Les dialogues n'ont guère progressé depuis le tome 1. Aliénor s'apprête à devenir reine d'Angleterre, sa personnalité va endosser une nouvelle dimension que cette bande dessinée ne parvient pas à illustrer ainsi qu'elle le mériterait.



Vite, le tome 6 pour quitter cette saga globalement décevante qui ne révèle que des tranches de vie de la grande Aliénor d'Aquitaine.
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Catherine de Médicis - La Reine maudite, tome 3

Cette série BD sur la reine Catherine de Médicis avait fort bien commencé.

Arrive avec ce troisième et dernier tome le temps des regrets pour une Catherine mourante, qui revoit avec frayeur sa part de responsabilité dans les massacres de la Saint-Barthélémy commencés le 24 août 1572.



Elle, qui s’était efforcé de parvenir à un équilibre entre les forces ultra-catholiques (les Guise) et les réformés (l’amiral de Coligny, principal conseiller de son fils, Charles IX) croit pouvoir consolider la fragile paix de Saint-Germain en Laye avec le mariage de sa fille Marguerite de Valois avec le jeune chef protestant Henri de Navarre.

Espoir déçu. Le mariage n’est pas bien perçu par la populace parisienne, acquise aux Guise. L’attentat contre l’amiral de Coligny, dont on ne sait trop qui l'a commandité, va entraîner de lourdes conséquences.

Catherine, qui avait jusqu’alors su faire preuve de sens politique, en faisant tout pour que ses enfants conservent leur couronne, semble dépassée. Son fils ne l’écoute qu’en partie. Les conseillers poussent à l’action. Le massacre est en marche et les cauchemars de la Reine vont commencer...



Les deux premiers tomes montraient un personnage calculateur. Voilà le temps de la vieillesse, des souvenirs amers. L’essentiel de ce tome est lié aux massacres commis. Une suite de corps poignardés, décapités, torturés. De quoi nourrir les cauchemars de Catherine, hantée par le signe XIII qui n’a cessé de la poursuivre.

Du coup, ce tome est bien plus sanglant, moins nourri de faits historiques, et plus ancré dans les rêves de la Reine mère. Les dessins se font chargés ; le rouge prédomine. La fraîcheur des premiers tomes est absente (et pour cause). L’impression d’ensemble s’en ressent...

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Aliénor - La légende noire, tome 1

« Les reines de sang ». Voilà bien un titre accrocheur illustrant une nouvelle initiative de la maison d'édition Delcourt qui a décidé de consacrer plusieurs séries confiées à des équipes différentes à ces grandes souveraines qui marquèrent durablement l'histoire de la France du Moyen Age. Évidemment, il était impossible de passer à côté de l'incontournable Aliénor d'Aquitaine qui exerça le pouvoir, en France dans un premier temps, puis en Angleterre, pendant plus de soixante ans. Mon attente était grande, la déception l'a été d'autant plus. L'histoire, tout d'abord, qui se centre pour ce premier tome sur la révolte des bourgeois de Poitiers, n'est guère parvenue à susciter mon intérêt : les ficelles de l'intrigue sont souvent bien trop grosses, les machinations des personnages manquent de subtilités où sont au contraire incompréhensiblement alambiquées... Et malheureusement les dessins n'aident pas... Outre la fadeur des paysages, c'est le traitement graphique du personnage d'Aliénor qui se révèle le plus choquant car jamais le même d'une case à l'autre (jeune adolescente à un moment, puis femme dans la fleur de l'âge le suivant, harpie puis douce pucelle...) à tel point qu'il est parfois difficile de la reconnaître.



Le plus gros défaut de la bande-dessinée reste toutefois ses personnages qui se révèlent pour leur part caricaturaux à souhait, à commencer par le couple royal. Louis VII est ainsi présenté comme un roi faible, manipulé avec aisance tant par sa mère que sa jeune épouse à laquelle il voue une admiration sans bornes et bien incompréhensible lorsqu'on connaît la dévotion du personnage et sa répugnance pour les plaisirs de la chair. Et que dire d'Aliénor ! Petite peste capricieuse, égoïste, arrogante, cruelle, lubrique..., la pauvre reine n'a elle non plus pas été gâtée et se retrouve dépeinte d'une manière bien sombre, sans aucune nuance (ce qui n'est pas le cas d'Isabelle de France, autre célèbre souveraine à laquelle les éditions Delcourt ont également consacré un album dans cette même collection et qui bénéficie d'un portrait bien plus flatteur, ou au moins plus tempéré). Ici, difficile de ressentir une quelconque empathie pour cette femme avide de pouvoir ne se préoccupant que d'elle-même et manipulant tous ceux qui passent à sa portée.



Moi qui attendais avec impatience la sortie de cet album et louais l'initiative de Delcourt de mettre ainsi en avant ces figures féminines qui jouèrent un rôle de premier plan dans l'histoire de la France, j'ai été extrêmement déçue par cette Aliénor sans saveur qu'on en vient rapidement à détester et je m'arrêterai donc là pour cette série. Il me reste fort heureusement « Isabelle », deuxième série de la collection des « Reines de sang », qui est quant à elle beaucoup plus réussie.
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Catherine de Médicis - La Reine maudite, tome 3

Alors qu'elle est au crépuscule de sa vie, Catherine de Médicis est rattrapée par ses heures noires.

Dévorée par les remords, elle tente d'exorciser les plus grands drames de sa vie entre mort de ses enfants et, bien sur, les tragiques journées de la Saint-Barthélemy.

Je félicite les auteurs qui, en dépit du titre générique de la série, n'ont pas chargé la mère de trois rois des grands clichés de sa légende noir et ont, au contraire, donné une version fort à décharge de l'implication de la reine dans la politique en général et dans les massacres en particulier, allant, de ce fait, dans le sens de la plupart des recherches actuelles.

On peu juste regretter quelques lourdeurs dans les dialogues et dans la narration, mais sans plus.

Une bonne trilogie, au dessus de la moyenne par rapport à la plupart des titres de la série générique.

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Aliénor - La légende noire, tome 5

Aussitôt divorcé du roi de France, voici Aliénor mariée à Henri Plantagenêt. Celui-ci n'est pas encore roi d'Angleterre mais il se bat âprement pour récupérer cette couronne que lui donne droit sa filiation maternelle. Les ambitions d'Henri font écho à la belle Aliénor qui ne vit pas pour autant une conte de fée car autour d'elle tout n'est que intrigues.



Ce nouveau chapitre de l'histoire de France est toujours aussi intéressante car c'est là que sont plantés les graines de la guerre de cent ans. Louis VII ne supporte pas de voir Henri Plantagenet à la tête de la moitié de son royaume grace à la dot de sa nouvelle épouse. Surtout si ce dernier, en plus de lui avoir ravi son ex femme, se voit couronner roi d'Angleterre. C'est les premières rixes entre eux, les premières batailles...

C'est vivant, bien romancée mais bâtie sur des fait rééls qui ont construit la France. Aliénor est toujours une femme aussi passionnée, directe mais plus sage finalement que dans sa jeunesse fougueuse au coté de Louis. Elle essaie de se maintenir à la tête de son domaine et de participer aux décisions mais on sent déjà que son nouveau mari, futur roi d'Angleterre, ne l'entends pas vraiment comme ça.
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Catherine de Médicis - La Reine maudite, tome 2

A la fin de sa vie, les cauchemars hantent les nuits de Catherine de Medicis qui se confie à un jeune prêtre. On voit se dérouler ainsi sa vie de reine de France. Les railleries de la cour du fait de ses origines, ses nombreuses grossesses, sa rivalité avec Diane de Poitiers jusqu'à ce tournoi où le roi perd la vie. Commence alors une époque trouble et difficile pour la France : celle des guerres de religion.

L'époque décrite ici est riche et complexe. Elle enchaîne les complots et les traités pour maintenir un équilibre précaire entre catholiques et protestants. Et si Catherine de Medicis est surtout connue pour la terrible St Barthélemy, on ne peut pas lui reprocher de n'avoir pas essayé de sauver la paix du royaume. On s'en rend bien compte dans ce tome où les événements précédant ce massacre sont bien détaillés.
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Aliénor - La légende noire, tome 5

Aliénor a tourné la page de Louis VII et lié son destin à celui de l’ambitieux Henri Plantagenêt, qui combat partout, y compris en Angleterre pour soutenir les droits à la couronne de sa mère Maude. Un investissement à terme fructueux.

Louis, lui, ne décolère pas. Voilà que par son mariage Henri se retrouve avec un territoire plus grand que le sien. Au Maine, l’Anjou et à la Normandie, il rajoute désormais le Poitou et la Gascogne, fiefs d’Aliénor. Tout l’Ouest de la France (sauf la Bretagne) est sous son contrôle.



Aliénor change grandement dans cet épisode. Elle découvre certes les défauts à son nouveau mari, mais elle entretien sa flamme et son ambition. Là où, hier encore, elle s’emportait et colèrait, elle réussit à voir plus loin. Ses objectifs deviennent supérieurs à son amour propre. La future grande reine se dessine (magnifiquement du reste dans cette série).

Elle ne va pas passer à la trappe de l’Histoire, ce qui aurait pu être le cas si son destin s’était arrêté à la période avec Louis.
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Red Sonja - L'autre Monde, tome 2 : Les che..

Voici le deuxième opus de la série Red Sonja "l'Autre Monde" où celle-ci découvre les USA contemporaines avec tous les clichés possibles.

Ce volume regroupe les épisodes 7 à 11 de la série parue aux Etats-Unis.

Ce second tome est une sorte d'intermède à la façon Road Trip mais toujours bourré d'action.

Le petit plus de ce livre est qu'il nous livre aussi un court antépisode à ce "voyage entre les mondes".



Le scénario de Amy Chu pour "Red Sonja - L'autre monde: les chemins de traverse" :



Le scénario de Amy Chu me semble plutôt basique mais il fait le job.

Red Sonja s'éprend de l'histoire d'une dame patronne de bar.

Notre héroïne se met ainsi en tête de donner une correction aux tortionnaires de cette dame.

Les clichés vont ensuite se succéder :

- Les méchants se trouvent être de grosses brutes machistes de bikers dont les gros flingues sont régulièrement visibles.

- Le girl power est poussé à l'extrême, peut-être trop poussé vers le féminisme.

- la BD donne l'image d'une Amérique aux disparités bien marquées. On passe par exemple d'un simple motel de passage proche d'un bar "oldies" à une résidence classieuse de grand riche entourée de voiture de luxe.

- Etc...

Ceci dit, le rythme est soutenu. Il n'y a pas de trêve dans l'action, et le fait de basculer d'un monde à l'autre (Hyrkanie - USA) permet de mettre en évidence les oppositions culturelles et de modernité.

C'est là une subtile méthode qui apporte beaucoup à l'œuvre.

Les dialogues, quant à eux, passent de balbutiements hésitants de Red Sonja par moment, à une langue totalement maîtrisée par d'autres instants... Cela n’est malheureusement pas très cohérent.

J'ai par contre beaucoup apprécié les quelques références à certains personnages des romans de H.P. Lovecraft.

Le final de ce deuxième tome est selon moi encore un peu alambiqué, mais il a le mérite de nous laisser encore sur un gros "cliffhanger" qui présage évidement d'un tome à suivre.

Bref, ça va vite, très vite mais vous l'aurez compris le scénario de ce second volume m'a tout de même un peu déçu.



AccueilRed SonjaRed Sonja - L'autre Monde tome 2 "Les chemins de traverse" de Carlos Gomez et Amy Chu aux éditions Graph Zeppelin

Red Sonja - L'autre Monde tome 2 "Les chemins de traverse" de Carlos Gomez et Amy Chu aux éditions Graph Zeppelin

YanndallexAoût 28, 2020





Red Sonja - L'autre Monde tome 2 "Les chemins de traverse" aux éditions Graph Zeppelin

Série : Red Sonja - L'autre monde

Tome : 2 - Les chemins de traverses

Scénario : Amy Chu

Dessins : Carlos Gomez

Couleurs : Kim Mohan

Editions : Graph Zeppelin

Année : 2020

Nombre de pages : 100



Résumé de "Red Sonja - L'autre monde: les chemins de traverse" :

Red Sonja toujours « prisonnière » de notre monde cherche la personne qui pourra la renvoyer en Hyrkanie. Pour cela, elle effectue un Road Trip avec ses deux impromptues amies Spike et Holly. La route étant longue, elles décident de faire escale pour dormir.

La divine rousse profitant de son séjour aux USA pour découvrir les us et coutumes et apprendre la langue, et ne trouvant pas le sommeil, se rend dans le bar voisin du motel.

Elle y tombera au bon moment pour se dégourdir les muscles. En effet, une bande de motards s’en prend à la patronne, il n’en faut pas plus à la guerrière pour intervenir et donner une raclée à ces voyous.

A l’issue de cet acte de bravoure, la gérante du pub lui confie sa triste histoire : la perte de son fils due à la drogue vendue par les malabars.

Le récit touchera l’amazone qui décide de poursuivre la correction de la bande de motard jusqu’à la source de la drogue...



Entre temps, le valeureux Max, projeté seul en Hyrkanie, se fait des allié(e)s et redécouvre peu à peu cette contrée étrange mais qui lui semble finalement si familière…



Mon avis sur "Red Sonja - L'autre monde: les chemins de traverse" :



Voici le deuxième opus de la série Red Sonja "l'Autre Monde" où celle-ci découvre les USA contemporaines avec tous les clichés possibles.

Ce volume regroupe les épisodes 7 à 11 de la série parue aux Etats-Unis.

Ce second tome est une sorte d'intermède à la façon Road Trip mais toujours bourré d'action.

Le petit plus de ce livre est qu'il nous livre aussi un court antépisode à ce "voyage entre les mondes".

Red Sonja - L'autre Monde tome 2 "Les chemins de traverse" aux éditions Graph Zeppelin Planche 1

Planche 1 de la BD





Le scénario de Amy Chu pour "Red Sonja - L'autre monde: les chemins de traverse" :



Le scénario de Amy Chu me semble plutôt basique mais il fait le job.

Red Sonja s'éprend de l'histoire d'une dame patronne de bar.

Notre héroïne se met ainsi en tête de donner une correction aux tortionnaires de cette dame.

Les clichés vont ensuite se succéder :

- Les méchants se trouvent être de grosses brutes machistes de bikers dont les gros flingues sont régulièrement visibles.

- Le girl power est poussé à l'extrême, peut-être trop poussé vers le féminisme.

- la BD donne l'image d'une Amérique aux disparités bien marquées. On passe par exemple d'un simple motel de passage proche d'un bar "oldies" à une résidence classieuse de grand riche entourée de voiture de luxe.

- Etc...

Ceci dit, le rythme est soutenu. Il n'y a pas de trêve dans l'action, et le fait de basculer d'un monde à l'autre (Hyrkanie - USA) permet de mettre en évidence les oppositions culturelles et de modernité.

C'est là une subtile méthode qui apporte beaucoup à l'œuvre.

Les dialogues, quant à eux, passent de balbutiements hésitants de Red Sonja par moment, à une langue totalement maîtrisée par d'autres instants... Cela n’est malheureusement pas très cohérent.

J'ai par contre beaucoup apprécié les quelques références à certains personnages des romans de H.P. Lovecraft.

Le final de ce deuxième tome est selon moi encore un peu alambiqué, mais il a le mérite de nous laisser encore sur un gros "cliffhanger" qui présage évidement d'un tome à suivre.

Bref, ça va vite, très vite mais vous l'aurez compris le scénario de ce second volume m'a tout de même un peu déçu.



Red Sonja - L'autre Monde tome 2 "Les chemins de traverse" aux éditions Graph Zeppelin Planche 2

Planche 2 de la BD



Le dessin de Carlos Gomez et les couleurs de Kim Mohan pour "Red Sonja - L'autre monde: les chemins de traverse" :

Les dessins des Carlos Gomez sont toujours aussi dynamiques, expressifs et superbement réalisés.

Le trait reste majoritairement épais mais maîtrisé, mais il s'allège pour les cases aux détails succulents.

Les arrières plans sont toujours divins !

Les personnages paraissent souvent effacés au profit de notre sulfureuse aventurière, parfois trop mise en avant à mon gout. J'aurais bien aimé en voir un peu plus sur le personnage de Max ou bien sur le Professeur Wallace...

Encore une fois, le décalage des univers (Hyrkanie - monde contemporain) est graphiquement saisissant surtout par le travail des couleurs de Kim Mohan.

Le monde contemporain est accompagné de couleurs vives et saisissantes, quant à l'Hyrkanie, elle fait l'objet de choix plus ternes sans grands éclats...

Les couleurs apportent un vrai plus à cette BD. Les dégradés sont magnifiques, les effets d'ombres et lumières donnent de l'intensité.

L'ensemble des couleurs réveille l'esprit et attise notre œil.

Les plans sont variés, les perspectives réussies, des mises en scène originales et vivantes, et les effets graphiques sont multipliés afin de donner une belle cadence infernale et accentuer les scènes d'actions très nombreuses.



Le courte histoire préquelle au tome 1, en bonus dans ce livre, est aussi très appréciable et permet de resituer comment on en est arrivé là...



Bien sûr, comme d'habitude, les dernières pages de l'ouvrage sont consacrées à un catalogue d'illustrations ou de photos cosplay éblouissantes d'artistes extrêmement talentueux !

Graph Zeppelin a donc encore assuré une superbe réalisation graphique.


Lien : https://www.7bd.fr/2020/08/r..
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Catherine de Médicis - La Reine maudite, tome 2

Le premier tome de cette biographie en BD de Catherine de Médicis, consacré à la jeunesse italienne de la future reine de France, était très réussi.

Ce deuxième tome garde les fondamentaux : un magnifique dessin, des couleurs percutantes, un sens du découpage qui donne du rythme. Mais il pâtit un peu de la construction en flash-backs du récit.

Catherine raconte à son confesseur ses débuts à la cour, son amertume face au mépris de sa rivale, la maîtresse du roi, Diane de Poitiers, et le tragique destin de Henri II, tué d’un coup de lance dans un tournoi, que Catherine avait cherché à éviter en raison d’une prédiction de Nostradamus. Elle développe surtout les prémices des guerres de religions, qu’elle a tenté d’éviter lors des quelques mois de règne de son premier fils François II. Guise contre Condé ou Coligny, catholiques contre protestants. Elle a pesé de son influence pour permettre la pratique des deux religions avec l’édit de Saint-Germain en 1562. Mais rien n’y a fait. Les intérêts des grands, les rancœurs accumulées conduisirent à la poursuite des hostilités…

Cet épisode s’arrête à la veille de la saint-Barthélémy, qui sera évoquée dans le tome final.

Les auteurs ont choisi de consacrer plusieurs pleines pages aux cauchemars de Catherine. Un choix discutable, mais qui correspond au goût de la reine pour les astrologues et les prédictions. En intégrant le maximum de données sur le début des guerres de religions, le texte finit par étouffer un peu le dessin, mais ces précisions historiques sont très intéressantes. Pour l’instant, cette biographie de Catherine est passionnante.
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Catherine de Médicis - La Reine maudite, tome 2

Je suis très agréablement surprise par ce tome de la série "Les reines de sang". Je reproche à cette série de souvent jouer le jeu de la légende noire et d'accentuer trop le coté hyper sensuel. Ce n'est pas le cas ici. Certes, le personnage de Catherine de Médicis se prête assez mal à la bagatelle mais il aurait été très simple de faire porter à la reine-mère (de trois rois) le fardeau complet de la Saint-Barthélemy, comme l'histoire le retient si souvent alors qu'il est avéré que Catherine a bataillé pour éviter les guerres de religion.

Or, ici, on sent que les auteurs ont tenu à mettre en avant son côté modérateur. Certes, le sang est présent, et il le sera encore...mais nous avons bien ici une reine de sang, et pas une reine sanglante.
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Catherine de Médicis - La Reine maudite, tome 2



Le principe narratif de ce deuxième tome de la trilogie consacrée à la biographie de Catherine de Médicis diffère largement du premier. Nous avions quitté Catherine au moment où elle devenait reine, nous la retrouvons sur son lit de mort en 1589. Hantée par son passé qui lui impose des cauchemars, elle fait appel à un prêtre pour lui raconter ses années de reine. Le récit n'est donc plus linéaire mais truffé de flashbacks.

La période concernée est celle du début des guerres de religion, jusqu'au mariage de sa fille Marguerite (la future Reine Margot), déclencheur du massacre de la Saint Barthélémy.



Comme ce que l'on lit est le récit que fait Catherine de Médicis âgée, il y plus de bulles explicatives que de dialogues. Vu le contexte politique et historique, c'était bien nécessaire pour que les néophytes tels que moi puissent comprendre tous les tenants et les aboutissants.

Au-delà des superbes dessins, cette BD est particulièrement intéressante sans être rébarbative. Et au-delà de la grande histoire, on découvre ravi toutes ces petites choses que la florentine a apporté à la France et qui subsistent encore aujourd'hui (dissociation du sucré et du salé dans la cuisine, la béchamel, les artichauts, la fourchette pour remplacer les doigts à table...). Un excellent ouvrage !

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