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Critiques de Alfred Hitchcock (113)
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Histoires à vous faire dresser les cheveux su..

« Les choses anciennes et sacrées se dissipent comme autant de rêves »





Je suis passée du rire au silence. Des lèvres qui s'entre-ouvrent aux « ha », « ho », d'étonnement. C'est avec un sourire calculé, que je vous recommande ce recueil de nouvelles. Si j'ai vu et possède plusieurs de ses adaptations en dvd, c'est la première fois que je me frotte aux roman d' Hitchcock . Je n'en suis pas mécontente, bien du contraire, et compte désormais poursuivre mes connaissances en la matière.



Dans ce recueil, nous passons à toutes sortes d'histoires appréciables. Si je vous dis « qui est pris qui croyait prendre?». Une petite technique pour tuer votre conjoint(e)s? Désirez-vous un squelette grandeur nature pour vos cours de science? Comment faire croire à une noyade? Votre femme vous épuise? Ho! Une petite envie d'héritage peut-être?



Voila de quoi vous faire cogiter.



Je l'ai lu très rapidement, et sans ressentir de lourdeur. Il y a toujours des nouvelles qu'on apprécie plus que d'autre, mais en terme générale, elles étaient toutes de bons goûts. Il a su terminé ses histoires de façon amusante. Je dis « amusante » mais il faut tenir en compte mon esprit friand de surprise, de retournement de dernière minute, ainsi que de bonne leçon. Un clin d’œil aux titres de ses œuvres, qui commencent toujours de la même manière et qui sont parfois emprunt d'humour.



La Grandeur de ses écrits traverse les générations, car nous savons :



L'aimer comme il le mérite. Et ainsi le lui rendre.

Gourmandise de lecture, voila ce qui en ressort.



J (t) AIME



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Histoires épouvantables

Après Histoires déroutantes et Histoires à suspense, J'achève mon commentaire filé des ces "Histoires....." de Hitchcock, qui sont en fait des recueils de nouvelles policières promus en France par l'Alfred Hitchcock Magazine, dans l'esprit de "l'Alfred Hitchcock présente" de la fin des années 50.



Ce recueil est sans doute celui que j'ai préféré parmi les trois commentés, mêlant plus de fantastique, avec Ambrose Bierce -le génial narrateur de Ce qui se passa sur le pont de Owl Creek-, Roald Dahl, et son bizarre doux-amer, Jack Finney et ses voyages dans le temps, et Richard Matheson, le père de Je suis une Légende, scénariste de certains épisodes de star Trek et de la Quatrième Dimension, aux tonalités proches de Stephen King.



D'autres nouvelles m'ont parfois semblé plus anecdotiques, quoique divertissantes. Une bonne introduction donc au thriller américain issu de la pulp culture, avec une timide ouverture sur la Science-Fiction. Pour autant, à mon goût , des auteurs plus connus de roman psychologique, tesl que Mary Higgins Clark ou Patricia Highsmith, cousinent beaucoup plus avec le cinéma d'Hitchcock que ces auteurs.









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Hitchcock, édition définitive

Ce livre est un classique absolu de la littérature du cinéma. Il réunit deux amoureux du septième art, tous deux passionnés, Truffaut et Hitchcock, le premier étant un inconditionnel du second, qui proposa à celui-ci des entretiens où tous deux analyseraient l’œuvre du maître du suspense. On doit se souvenir qu’à l’époque où débutèrent ces entretiens, fin des années 60, Hitchcock était méprisé des critiques, et son œuvre n’avait pas la reconnaissance qu’elle possède aujourd’hui.

Tout le monde connait au moins un film d’Hitchcock de nos jours, que ce soit « Psychose », « Les oiseaux », « Fenêtre sur cour », « Vertigo », « La mort aux trousses », et le mérite de ce livre, très détaillé et fouillé, est de présenter la genèse de chaque film d’Hitch, mettre en lumière une caractéristique technique d’une scène particulière (la scène de la douche par exemple de « Psychose »), et aussi des tas d’anecdotes piquantes sur les acteurs, le tournage, les difficultés de production, etc…

Nous apprenons beaucoup mais en toute simplicité, accessibilité. Ce n’est pas un livre réservé à des puristes, mais bien à l’amateur de base du cinéma, tel que l’a été Truffaut enfant et adolescent, et c’est bien l’autodidacte en lui qui s’adresse au Maitre admiré.

Le découpage du livre se fait par ordre chronologique. Ainsi, à travers l’œuvre d’Hitchcock, nous apprenons aussi l’évolution du cinéma, du muet, noir et blanc, au parlant, l’apparition de la couleur, l’évolution de la technique, l’élaboration du scénario, le montage, les trucages, etc…, de sa période britannique à la période hollywoodienne, jusqu’à la fin de sa vie. Tout ceci est passionnant, de bout en bout, d’une part à cause de l’intelligence aiguë des deux protagonistes, mais aussi de la passion qui irrigue la totalité de l’ouvrage du début à la fin.

Arrivés à la fin du livre, vous n’aurez qu’une envie : revoir tel ou tel film, ayant en tête les anecdotes le concernant. Vous y prendrez un plaisir encore plus subtil et vous demanderez, par exemple en voyant les erreurs dans certains plans qui pour certaines sont criantes, mais comment n’ai-je pas pu les voir ?

Hitchcock/Truffaut est un régal pour le lecteur : on y apprend en souriant toute une culture du cinéma à travers un choix de photos remarquable, un dialogue de très haut niveau émaillé d’humour, humour français de Truffaut et humour britannique de Hitchcock, qui ont tous deux l’élégance de faire semblant qu’ils n’ont fait que s’amuser en faisant des films alors que l’on sait pertinemment que pour tous deux le cinéma fut leur principale raison de vivre.


Lien : http://parures-de-petitebijo..
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Histoires à suspense

J'enchaîne avec "Histoires à suspense" mon commentaire de ces soi-disants ouvrages de Hichcock. Comme les "Histoires déroutantes" (voir ma critique plus complète de ce livre) , Les Histoires à suspense sont en fait un recueil de nouvelles d'auteurs américains de thrillers promus en France par l'Alfred Hitchcock Magazine.



Ainsi, plus qu'Hitchcock, c'est tout une galaxie de développeurs d'un genre qui peuplent cet ouvrage :



Henri Kane, le père du détective Richard Peter Chambers, Edward D Hoch, spécialiste de la chambre close, Avram Davidson et Talmage Powell, qui figurent parmi les probables auteurs ayant signé sous le nom d'Ellery Queen, Jack Ritchie, Richard Deming, qui a écrit aussi pour des séries télévisées, Henry Slesar, qui écrivait déjà pour Hitchcock des scénarios pour ses séries télévisées, Ed Lacy, affirmant ses convictions pacifistes et antiracistes face aux excès du maccarthysme, Robert Bloch, qui, sous l'influence de Lovecraft, écrira Psychose, l'oeuvre originale rendue mythique par Hitchcock, et d'autres encore...



Un recueil de nouvelles de maîtres es-crimes qui porte bien mal son titre "Hitchcock - Histoires à suspense", mais n'en demeure pas moins assez agréable à lire, et plutôt plus équilibré que Les Histoires déroutantes.
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Histoires déroutantes

Le "maître du suspense" est une narrateur né, mêlant habilement humour et tension. On ne peut que l'admirer tandis qu'il empêtre ses personnages dans des intrigues infernales, suspendant avec drôlerie et perversité le fin de mot de l'histoire. La mise en scène, au service de scénarios très élaborés, est soignée, fixant d'emblée une ambiance de toile d'araignée, sur laquelle les personnages évoluent comme autant de marionnettes.



Ce recueil de nouvelles, comme les intrigues du maître qui les "présente", n'ont rien de romancées ; elles sont des scénarios, proches de piécettes théâtrales. Comme le disait Hitchcock , "'c'est le romancier qui a le meilleur casting, puisqu'il n'a pas à composer avec les acteurs et tout le reste." Ce recueil alterne donc différents univers, où chaque nouvelliste déploie son casting idéal.



Autre lointain rapport entre ce recueil et les créations du maître : le fait de ne pas jouer sur le choc de l'horreur, mais sur un climat d'anxiété qui va crescendo. Les intrigues sont construites autour d'un point d'interrogation qui n'est souvent que prétexte à l'observation de personnages agissant sans savoir. Le lecteur ou spectateur, qui en sait juste un peu plus pour s'identifier au personnage et à ses émotions, regarde les fourmis humaines se débattre sur leur toile.



Hélas ! N'est pas Hitchcock qui veut, et ces nouvelles inégales ne constituent qu'un pâle reflet de l'art du maître dans la création de ce climat d'angoisse. On passe donc à les lire un moment de détente, mais sans plus. Sans doute faut-il y voir d'une part l'importance de cette "patte" reconnaissable quand on lit un auteur majeur, que l'exercice du recueil interdit, et d'autre part le génie visuel d'Hitchcock, qui s'exprime dans la qualité du scénario, mais aussi derrière la caméra.



Ces Histoires déroutantes sélectionnées par l'Alfred Hitchcock's Magazine sans qu'Hitchcock n'ait rien à y voir, si ce n'est un édito de temps à autre, comme la suite de la série, sont à mon sens une quasi escroquerie commerciale !!! Le jeune lecteur français que j'étais s'y est en son temps laissé prendre...



Néanmoins, cette sélection de nouvelles de Mike Brett, William Bunce, Hugh B. Cave, Jonathan Craig, Hall Ellion, Kenneth Gavrell, C B Gilford, Brady J Hannah, Edwad d'Hoch, John Lutz, V. McConnor, Carroll Mayers, Helen Nielsen, al Nussbaum, Patrick O'Keefe, P. Spurlark Parker, Jeffry Scott, F J Smith... auront au moins permis à certains d'entre eux de se faire connaitre hors des USA après les grandes heures de la pulp littérature de la 1ère moitié du XXème siècle.



Pour ma part, n'étant ni spécialiste ni grand amateur du genre, je n'ai pas été très marqué par cette lecture, ayant découvert depuis d'autres créateurs . Il est vrai que le thriller psychologique s'est beaucoup développé et enrichi depuis la publication de ces Histoires Déroutantes à l'orée des années 80, marqué par une belle symbiose du cinéma et de la littérature du genre. Hitchcock ,sur ce point, avait déjà tout compris...
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Histoires piégées

Lu en quelques minutes à l’arrêt de bus… enfin j’ai seulement lu la nouvelle de Poul et Karen Anderson ^_^



J’avais trouvé ce livre sur Amazon où Poul Anderson était crédité avec sa femme mais pas moyen de trouver le titre de la nouvelle (y compris dans les catalogues des bibliothèques qui possèdent l’ouvrage). J’ai donc fait un prêt interbibliothèques car j’ai déjà acheté bien trop de livres cette année.



La nouvelle s’intitule « Duel à mort » et n’a rien à voir avec la SFFF : c’est un recueil de nouvelles policières. Deux hommes : Harry Berund et Jim Horner. Ils sont associés. Un a empoisonné l’autre… et quand le temps est compté la vengeance est un plat qui se mange chaud !



Sommaire :



Fred Allwood – Simple curiosité

Poul et Karen Anderson – Duel à mort

Alex Austin – Passionnément coupable

C.B. Gilford – Quatre amis sûrs

William P. McGivern – Edition spéciale

Donald Martin – La ville fantôme

Jack Ritchie – A la pâle clarté des réverbères

Henry Slesar – Une si gentille serveuse

Jay Street – Garanti sans douleur

Paul Tabori – Interlude pour un meurtre

Miranda Wallace – A travers le mur

Bryce Walton – La peur pour compagne
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Hitchcock, édition définitive

Hitchcock-Truffaut ou quand deux cinéastes de talent se rencontrent, nous assistons à une formidable leçon de cinéma.

De l’évolution du muet aux balbutiements du parlant jusqu’aux productions hollywoodiennes d’Hitchcock, ce livre se lit comme un roman.

Truffé d’anecdotes, de réflexions sur la mise en scène, de trouvailles et de débrouilles pour susciter l’émotion du spectateur, cela donne immédiatement l’envie de revoir ses films sous un autre angle.

«Le suspense est d’abord la dramatisation du matériel narratif ou encore la présentation la plus intense possible des situations dramatique.

Un exemple. Un personnage part de chez lui, monte dans un taxi et file vers la gare pour prendre le train. C’est une scène normale à l’intérieur d’un film moyen.

Maintenant, si, avant de monter dans le taxi, cet homme regarde sa montre et dit : «mon Dieu, c’est épouvantable, je n’attraperai jamais ce train.», son trajet devient une pure scène de suspense car chaque feu rouge, chaque croisement, chaque agent de la circulation, chaque panneau indicateur, chaque coup de frein, chaque manipulation du levier de changement de vitesse vont intensifier la valeur émotionnelle de la scène.»



Richement illustré de photos de tournages, de plans de films, de story-bord, nous suivons le parcours d’Hitch tout au long de son aventure cinématographique où le doute, les déconvenues financières et les succès se succèdent ; et la bonne idée est d’avoir inséré le synopsis de chaque film pour se le remettre en mémoire et mieux comprendre de quoi parlent ces deux passionnés de cinéma.

Un livre indispensable pour les amoureux de cinéma.



Je tiens à remercier Petitebijou qui, par son excellent commentaire, m’a fourni une géniale idée de cadeau pour l'offrir à l’un de mes proches… mais pas avant de l’avoir lu et de refaire discrètement le paquet ;-)
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Hitchcock, édition définitive

Grâce à ce livre j’ai appris ce que c’est un MacGuffin. C’est un prétexte qui fait avancer le scénario. C’est très important, car c’est typique pour Hitchcock. On le découvre en page 112 lorsqu’il est question de Trente-Neuf Marches et il revient pour North by Northwest.

Voici une définition du MacGuffin tirée du blog hitchcock.alienor.fr : « Dans les films d'Hitchcock, le MacGuffin est souvent un élément de l'histoire qui sert à l'initialiser voire à la justifier mais qui s'avère en fait sans grande importance au cours du déroulement du film. »



J’ai appris des choses sur les contraintes que se fabriquait Hitchcock afin de découpler sa propre créativité. Par exemple dans Lifeboat tout est filmé dans une embarcation ; ou dans Rope (La Corde) il s’agissait de filmer uniquement 11 plans (un minimum de montage).Un plan correspondait à une bobine. Cette démarche me fait penser aux contraintes oulipiennes.



Les photos sont un vrai régal : ces somptueuses images en noir et blanc raviront les cinéphiles. La quatrième de couverture : une belle photo, Hitchcock de profil, on dirait un chef d’orchestre, ses mains virevoltent comme des oiseaux ; cela trahit son enthousiasme, il est un train d’expliquer une scène. D’ailleurs tout le livre respire l’enthousiasme, la créativité, la passion.



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Histoires à claquer des dents

Encore une autre anthologie, d'Alfred Hitchcock, de nouvelles à saveur policière ou suspense, avec un soupçon d'humour.



Des nouvelles assez courtes avec de l'humour noir et des chutes inattendues, et écrites, pour la plupart, par des auteurs que je ne connais pas.



C'est le genre de nouvelles qui constituaient la source des épisodes de la série "Alfred Hitchcock présente".



Un très, très petit résumé des nouvelles :



1) Le persécuteur : Chantage et...

2) La terrible journée : Soupçons

3) Le palais des spectres : Un piège ?

4) Ce n'est PAS ma mère : Une fillette ne reconnait plus sa mère

5) Une surprise pour l'astronaute : Séducteur, mais...

6) Dernières dispositions : Une issue ?

7) Ce que femme veut... : Planification

8) Le gros coup : Un bon flic

9) Euthanasie : Des conjoints prévenants

10) Un cadeau pour Lona : de l'argent pour un cadeau

11) Délit mineur : Attirer l'attention

12) Cours : Jalousie

13) Au-delà des grilles : Mauvaise surprise

14) Une panthère dans l'ombre : Alibi un peu faible

15) Meurtre en 2020 : Plan parfait, mais...



J'ai aimé. mais un peu moins que le dernier recueil. Du suspense, du policier et de l'humour...noir ! Des ingrédients pour me plaire.
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Histoires renversantes

Alfred Hitchcock nous présente une anthologie de nouvelles à saveur policière ou suspense, avec un soupçon d'humour.



Moi qui aimes aller à l'essentiel en lecture et qui adore le format nouvelles, me voilà servi. Des nouvelles policières, souvent avec de l'humour noir et des chutes inattendues, et écrites, pour la plupart, par des auteurs que je ne connaissais pas.



On voit assez facilement le genre de nouvelles qui constituaient la source des épisodes de la série "Alfred Hitchcock présente".



J'ai beaucoup aimé. Du suspense et de l'humour...noir !

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Hitchcock démasque... : Un mauvais marché

une dizaine de courtes histoire d,humour noir sur la meilleure façon d,éliminé sont prochain.comme Barbara qui tue son mari avec un coup de gigot congelé et qui le fait fait manger au policier, faisant ainsi disparaitre l,arme du crime.une merveille d, humour décalé entre les monty python et les nuls.

c'est loufoque et débridé.absurde mais les personnages sont tout à fait hilarant.

superbe 👍
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Ferme les yeux et vois !

"Hitchcock bien sûr! Le maître du suspense!" Voilà ce que j'entendais toujours à propos de cet homme lorsque son nom était prononcé. Le cinéma n'étant pas mon art de prédilection, je n'en savais guère plus sur lui jusqu'à présent, tout en étant vaguement consciente qu'il s'agissait là d'une lacune. Aussi lorsque Masse Critique et l'éditeur MAREST me proposèrent le livre "Ferme les yeux et vois!", et je les en remercie, je sautai sur l'occasion d'en savoir un peu plus sur ce fameux réalisateur.

L'ouvrage se présente comme une compilation d'articles de journaux, écrits entre 1931 et 1977, présentés dans un ordre chronologique. Petit à petit, j'ai fait connaissance avec l'homme, dont l'humour "so british" m'a marquée, mais surtout avec le professionnel du cinéma. Et là bien sûr, plus de mystère. Quel talent! Hitchcock nous parle de sa passion pour le 7ème art, des changements fondamentaux auxquels il a pris part, le passage du cinéma muet au parlant, puis l'arrivée de la couleur. Il nous révèle aussi et surtout tous les trucages qu'il a dû mettre en œuvre, bricoler, inventer, pour arriver au résultat qu'il souhaitait. Si une petite partie de son talent résidait dans sa maîtrise du côté artisanal du métier, la plus grande était quand même sa vision du scénario, son "style", sa façon unique de filmer les scènes, puis de les découper et les "monter" à sa guise pour y inclure avec tout son art son fameux suspense. Et ça marche! Après avoir lu le livre, je n'avais qu'une envie, aller voir quelques-uns des films dont je venais de prendre connaissance. J'ai commencé par "Les 39 marches"; ce que je peux en dire, c'est que bien qu'il soit en noir et blanc, bien qu'il soit un peu "surjoué" comme le faisaient les acteurs de l'époque, il est réellement haletant et plein de suspense. La mécanique y est, et c'est incontestablement Hitchcock qui l'a inventée.

J'ai donc fait connaissance avec le "Maître" avec ce livre passionnant, que je recommande vivement à tous les cinéphiles, ainsi qu'aux autres.

Pour ma part, je vais continuer sur ma lancée, et aller voir le film "Psychose", dont j'ai tant entendu parler.

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Hitchcock, édition définitive

Reparlons cinéma après cette parenthèse suite aux terribles évenements de vendredi soir, et pas n'importe quel cinéma, puisque c'est carrément deux génies de la mise en scène avec Hitchcock et Truffaut.



En 1962, il faut savoir qu'Hitchcock et Truffaut se sont enfermés pendant une semaine à Hollywood pour mettre à jour les secrets de la mise en scène au cinéma.



A partir des enregistrements originaux de cette rencontre qui servirent à élaborer le livre mythique "Le Cinéma selon Hitchcock", un film réalisé par Kent Jones en 2015 qui passe sur Arte ce soir, et qui sort en DVD dès demain, met en image la plus grande leçon de cinéma de tous les temps.



En nous plongeant dans l’univers de l’auteur de "Psychose", "Les Oiseaux" et "Sueurs froides" et de cette incroyable rencontre d’un cinéphile français avec un cinéaste anglais installé à Hollywood au coeur du système de production des Studios, cette discussion passionnée et passionnante voit se confronter deux nceptions différentes, voire opposées du cinéma, à la fois comme art et comme industrie.



Et pourtant Truffaut n'aura de cesse d'être obnubilé par les films d’Hitchcock aussi bien sur la thématique que sur la forme et il ne cessera d’élucider à travers toute l'œuvre d'Alfred H les mécanismes de ce «langage d’émotion » qui est le ressort de son style inimitable.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Histoires à donner le frisson

Une autre anthologie, d'Alfred Hitchcock, de nouvelles à saveur policière ou suspense, avec un soupçon d'humour.



Des nouvelles assez courtes avec de l'humour noir et des chutes inattendues, et écrites, pour la plupart, par des auteurs que je ne connaissais pas.



On voit assez facilement le genre de nouvelles qui constituaient la source des épisodes de la série "Alfred Hitchcock présente".



Un très, très petit résumé des nouvelles :



1) La meute silencieuse : Un homme s'aperçoit qu'il est suivi par 3 malfrats

2) Sur la route du Sud : Un piège à touristes

3) Pourquoi nous ? : Soupçons

4) Un inconnu dans la maison : Tout pour maman !

5) le gibier suprême : Une proie ?

6) À pleines dents : Indice ?

7) L'article de la mort : Quand on espère !

8) le fin mot : Un amour déçu !

9) Pas un ennemi au monde : Et pourtant !

10) Témoin candide : Témoin ?

11) le grand jeu : Ça se joue à deux

12) le collier du chien : Un collier...compromettant

13) Preuves en poche : Avocat...et avocat

14) L'esclave : de bons côtés à toute chose

15) La nouvelle victime ; Qui, mais qui !

16) Faveur : le pouvoir...et la vengeance



J'ai beaucoup aimé. du suspense, du policier et de l'humour...noir ! Tout pour me plaire.
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Ferme les yeux et vois !

Un recueil il me semble inédit et interessant de plusieurs écrits de celui qui est considéré unanimement comme un maître du suspense, mais au delà, un maître du cinéma tout court. Il a traversé tellement d'évolutions du cinéma (muet-parlant, noir et blanc-couleur) que sa parole est précieuse sur ces questions mais aussi sur la genèse d'un film, sur la rédaction des scénarios, sur les différents métiers du cinéma. Les anecdotes de tournage permettent également d'assister à l'histoire du cinéma par le petit bout de la lorgnette.

Petit bémol, les répétitions entre certains articles à la même époque, Hitchcock ne pouvant toujours être original.



Mais dans l'ensemble une somme de pensées profondes sur un septième art naissant, joliment introduit par une très courte nouvelle, le genre littéraire qu'Hitchcock estimait le plus proche du cinéma. Étrange que le maître ne s'y soit pas plus a donné.



Merci en tout cas à Babelio et aux éditions Marest pour cette Masse critique qui est tombée à point nommé alors que je m'appretais à aider mon meilleur ami sur le tournage de son premier long métrage !
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Histoires à claquer des dents

Ce recueil contient 15 nouvelles écrites aux USA entre 1958 et 1968. Une littérature (?) de divertissement plongée au coeur de la société américaine de l'époque. Une socIété qui n'est pas encore traversée par les mouvements de contestation et sa remise en cause. Une société dont la plupart des citoyens pense qu'elle leur apporte le bonheur, au moins matériel.

La crise des fusées russes a Cuba a renforcé le sentiment pro americain, la marche pour les droits civiques n'emporte pas une totale adhésion, et la contestation de la guerre du Viet-Nam n'est pas encore une réalité. La conquête spatiale fait encore rêver.

Les personnages de ces nouvelles évoluent dans une société peu anxyogene. La cigarette ne provoque pas encore le cancer, et on est loin d'imaginer que le coca-cola puisse etre un facteur de l'obésité.

On est loin des flics déjantés et névropathes comme Harry Bosch, des héros de Joe R Landsdale ou des mercenaires avides de fric de DOA. On est dans l'Amérique du rêve.

Les peurs qui animent les personnages sont des peurs domestiques ; l'accident de voiture („Il avait vendu la voiture après l'accident. Mais cela n'avait chassé de son esprit ni la voiture ni l'accident. Et Elsie ne l'aurait jamais laissé oublié que c'était lui qui était au volant ce soir pluvieux de novembre”) ; l'adultère („Non, il ne l'humilierait pas en la quittant, elle méritait mieux. Si seulement il n'avait pas rencontré Lettice pendant ce voyage d'affaires à Lexington.”)

Les héros sont anonymes („C'était un petit homme de quarante-six ans court et gros, au teint grisâtre. La plante de ses cheveux était en régression vers le sommet du crâne, ce qui l'affligeait d'un ridicule début de calvitie en croissant de lune.”) ou alors des sur hommes („Mais le capitaine n'était ni un fanfaron ni un drogué. Son beau visage s'éclairait d'un sourire paisible ses mains aux doigts effilés qui tenaient le sandwich et le verre de lait n'étaient agitees d'aucun tremblement et ses jambes fines mais robustes étaient croisées avec une élégante désinvolture.”)

Les flics sont plein d'empathie pour les prévenus et les témoins („Des agents de police circulaient au milieu de la foule, mais leur rôle consistait surtout à dégager le passage, car il n'y avait ni désordre ni bagarre.” ; „Bien dit le sergent. Supposons que vous ayez raison.” )

Ils sont confrontés aux meurtres et aux crimes sans tout le bagage scientifique dont s'entoure aujourd'hui le moindre détective. Ni ADN, ni fichiers centralisés, ni internet… („A cette époque il avait pris l'habitude de compulser les listes de voitures volées – leurs marques, modèles et numéros minéralogiques –chaque matin avant de prendre son service.” )

Dans ces nouvelles, la société n'est pas à l'origine des risques, des peurs, des dysfonctionnememts, pas de risques environnementaux, pas de pollution, pas de terrorisme…seuls des individus décident de s'affranchir des règles de vie et basculent dans un univers qui définit la trame du recit. La transgression individuelle est à la base de ces histoires.

Histoires remarquablement écrites, dans le style des ateliers d'écritures américains, toujours en trois parties : la présentation du contexte et des personnages ; les errements qui les conduisent à la trangression ; la chute oú, parfois, le fait de transgresser se retourne contre le héros, souvent non sans humour.

Nouvelles de références qui interrogent sur nos peurs et l'évolution de nos rapports a la violence.

A lire en dépit de leur côté surranné.






Lien : http://desecrits.blog.lemond..
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Warhol / Hitchcock

L'entretien entre Andy Warhol et Alfred Hitchcock est agréable à lire. Le livre a le mérite de signaler que ce dernier, six ans avant sa mort et deux ans avant la sortie de son dernier film (complot de famille) a, malgré son âge et ses addictions, toute sa tête, son humour et sa mémoire. Outre le jeu intellectuel entre les deux protagonistes quelques souvenirs de tournage ou anecdotes émaillent le compte rendu de l'entretien.

Cependant, nous sommes loin de la richesse et de la profondeur de "Le cinéma selon Hitchcock" de François Truffaut, manière de Bible sur le cinéma en général et sur Hitchcock en particulier.
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Histoires abominables

Très sympa cette anthologie présentée par Hitchcock. Il y en a vraiment pour tous les goûts : des histoires sombres et fantastiques, des nouvelles policières dont le réalisme a de quoi vous hérisser le poil, des thrillers angoissants et sanglants,... Selon vos préférences, certaines histoires vous parleront plus que d'autres.



Pour moi, ce fut le cas avec "Le travail bien fait" : une vieille fille solitaire mais très gentille se prend de passion pour le dessin, son neveu considère cela comme une inoffensive excentricité avant de s'apercevoir qu'elle souffre d'une grave forme de perfectionnisme...



J'ai beaucoup aimé "La dame sur le cheval gris", une sorte de conte assez noir se déroulant en Irlande.



L'histoire que j'ai trouvée la plus abominable, c'est "L'épouse muette". Je me disais bien que ça cachait quelque chose de moche cette femme triste et muette qui essaye en vain de parler aux gens en faisant des gestes désespérés, qui est constamment accompagnée de son mari et que le quartier entier considère comme une malade mentale. La vérité est en effet bien sombre !



Enfin, pour les amateurs de morale, il y a quelques histoires instructives. "Un cavalier accompli" nous montre qu'il vaut mieux y réfléchir à deux fois avant de se plaindre de la médiocrité de l'humain, les êtres mécaniques ne valent vraiment pas mieux. Quant à "Le farceur", je pense que le titre est très parlant : être un mauvais plaisantin peut vous jouer de sales tours.
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Histoires à lire toutes portes closes



Nouvelles policières, comme l’ensemble des livres de la collection nommée sous l’appellation Hitchcock comme si c’était lui qui avait écrit les nouvelles. Peut être que cela fait plus vendeur.

Regrouper des histoires singulières dont souvent les auteurs sont inconnus du grand public sous le nom prestigieux de Alfred Hitchcock, oui c’est du marketing intelligent. Surement ou peut être que le metteur en scène avait donné son accord au monde de l’édition, ou que le réalisateur avait emprunté des histoires pour filmer ses célèbres séries « Alfred Hitchcock présente ». Il y eut pas moins de 268 épisodes télévisés.

Ça fait beaucoup mais il n’a pas réalisé la totalité, seuls 18 en fait. Enfin bref, si on compte tous les livres de poche ‘histoires de …. ‘ avec le nom de Hitchcock écrit sur la jaquette, en gros, en petit, multiplié par une dizaine de nouvelles au sein de chaque livre, on finit allégrement par un millier de nouvelles, bien loin devant les 268 épisodes du septième art. Mais bon , faut dire aussi que chaque nouvelle ne se prête pas à une version cinématographique.



Oui , je m’écarte un peu du sujet. Ce livre ne déroge pas à la règle de ses camarades de promotion, c’est du bon !



De bien bonnes nouvelles, bien ficelées, bien écrites, (ou /et bien traduites), bien policières avec leur retournement, leur trouvaille, leur dynamisme. Le gras d’une nouvelle, c’est que justement c’est une nouvelle, c’est du condensé ! Du pur ! Pas de fioriture, ni de description opaque ou assommante, pas de dialogues inutiles, une nouvelle c’est deux points ouvrez les guillemets « on va à l’essentiel ».

Pas le temps de prendre le chemin le plus long, ou de tergiverser sur un coupable idéal autre que le tueur. Non, il y a la victime, l’assassin, parfois le policier (les puristes me diront à ce moment là qu’il ne s’agit pas d’un roman policier s’il n’y a pas un représentant de la loi - oui, peut être que j’ai mal choisi mes groupes nominaux alors. Je retire les termes « nouvelles policières » par « histoires qui font peur » … BOUH) , une histoire toujours différente, surprenante plus ou moins, et les nouvelles –par définition - sont relativement courtes, l’ennui ne vient jamais.



Vraiment moi je raffole de ces petites histoires saugrenues, qui font peur ou donnent le frisson, rarement angoissantes quand même (je vais quand même pas vous révéler que après la lecture de ce livre, je n’ai trouvé le sommeil que le visage enfoui sous mon doudou) mais toujours efficaces. Les titres des livres genre histoires épouvantables, histoires à ne pas lire la nuit ,… etc , ont un côté désuet, un peu kitch mais non dénués de charme. Et puis, on se prend au jeu. Les histoires pour la plupart sont bonnes, vraiment.

Lisez des Alfred Hitchcock, dans le train, le bus, aux toilettes, dans la voiture, dans un diner où vous vous ennuyez, quitte à passer pour un goujat, dans un amphi d’université, en faisant votre course à pied dans le parc fleuri en évitant si possible l’arbre ou à la réception d’un hôtel, même si le bonhomme en face découvre le pot aux roses -quoi ? Une employée qui lit !! - et vous affiche son mécontentement, souriez lui et montrez votre livre, il comprendra et vous sourira à son tour…

Que le monde est joli….

Ah, j’oubliais ; j’eus la bonne surprise de découvrir au sein du livre une nouvelle de Sturgeon et une de Asimov. Jolie récompense en prime.

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Histoires abominables

Croyez-moi, il n'y a pas tromperie sur la marchandise ! Ces histoires pour certaines sont vraiment abominables.

J'ai adoré "L'amour qui saigne" qui est d'actualité en ce moment avec Pictorius, le coureur sud-africain. Un type tue une femme avec un tisonnier juste parce que celle-ci tente de le séduire en ôtant son déshabillé Je suis restée sidérée par l'ineptie du crime et par la suite du récit dont je ne dirai rien du tout

La "Recette du meurtre" où une veuve noire tue tranquillement ses époux avec de bons petits plats et... la réaction du policier qui est des plus sidérante et inattendue !

Mais la plus horrible selon moi, c'est "Le parfait meurtrier" où le meurtrier nous raconte LE CRIME PARFAIT et comment il a fait tout disparaître... et quand je dis tout... c'est TOUT .

Et celle qui m'a le plus émue, la dernière, "L'épouse muette" où l'on découvre pourquoi cette femme est devenue muette.

Bref, c'est ABOMINABLEMENT bon à lire !!!
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