Pour les francs-maçons, la violence des propos constitue une déclaration de guerre. D’autant que la loi de 1905 est à leurs yeux une loi de compromis. En 1904, Émile Combes, président du Conseil et franc-maçon du Grand Orient de France, avait proposé une mesure beaucoup plus radicale, avec la suppression pure et simple de l’Église centrale au profit d’Églises départementales sous contrôle étroit de l’État. Les socialistes s’étaient opposés à cet extrémisme anticlérical, Jaurès bloquant à plusieurs reprises l’adoption du texte en commission à l’Assemblée en prononçant cette phrase définitive : « La France n’est pas schismatique, elle est révolutionnaire. »