Voici déjà environ deux semaines que j’ai terminé ce livre, et le manque de temps (dû à un « pic » de travail au bureau) n’est pas la seule explication pour laquelle j’ai tant tardé à écrire enfin un commentaire. Pourtant, je l’attendais, ce livre ! C’est que je suis fan de Bernard Minier depuis ma découverte de « Glacé », à une époque où je lisais quelques rares livres au compte-gouttes... à tel point qu’il a fallu « Sœurs » (mon préféré de la série à ce jour), pour que je renoue avec l’auteur et, dans la foulée, m’enfile toutes les aventures de Martin Servaz. J’avais même repris à partir de « Glacé », inclus, eh oui ! alors que ceux qui me suivent le savent : c’est très rare que je relise un livre !

Ainsi donc, quand l’auteur est arrivé en 2022 avec sa nouvelle héroïne, j’étais plutôt enthousiaste… et puis « Lucia » ne m’avait pas plu outre mesure. Je vois que je lui avais mis 4 étoiles (et je n’ai pas l’intention d’y toucher), alors que mon souvenir me dit plutôt que j’avais eu beaucoup de mal à m’attacher à une héroïne tant attendue, et finalement très décevante car beaucoup, beaucoup trop stéréotypée.



Qu’en est-il de ce nouvel opus ? C’est un avis général positif-mitigé.

Positif, car le portrait que l’auteur dresse de Lucia a évolué. Elle a certes encore bien des côtés sombres, mais au moins on a fini de s’appesantir sans fin là-dessus, tandis que d’autres personnages récurrents intéressants émergent un peu plus (en bons ou en mauvais, mais chut, je n’en dirai pas davantage). Ainsi, notre héroïne a perdu ce côté ultra-stéréotypé de la flic rebelle mal dans sa peau, au profit d’une image plus professionnelle, empreinte d’acharnement à découvrir la vérité coûte que coûte et qui ne marche certes pas toujours dans les clous, mais elle paraît plus posée, plus mûre, je ne sais trop comment le dire, mais en tout cas j’ai apprécié.

Mitigé, car je me rends compte au bout de ces 15 jours depuis que j’ai fini le livre, que je ne me rappelle absolument pas de la résolution d’une des deux enquêtes ! car oui, on a deux enquêtes, pas vraiment parallèles, car elles ont lieu dans deux villes différentes, ont des causes et des victimes différentes, et les deux sont rondement menées sans qu’on s’ennuie jamais. Cependant, je ne parviens même pas à me rappeler si elles vont finir par se croiser, ni comment l’une des deux se résout finalement (je vais devoir replonger brièvement dans le livre pour activer mon souvenir). Or, tout cela n’est pas « bon signe » : je ne doute pas que, si ce livre avait été passionnant / transcendant, je ne souffrirais pas de ce black-out au sujet d’une des deux enquêtes, dans un polar lu quand même très récemment – 15 jours, ce n’est presque rien, quand je pense que, pour un certain nombres d’autres policiers lus bien avant, je pourrais encore vous relater l’intrigue et la résolution dans les grandes lignes !



Il n’en reste pas moins que j’ai passé un bon moment de lecture, toujours séduite par la plume de l’auteur qui dose toujours aussi habilement la description d’un quotidien presque banal, le suspense, les ambiances parfois un peu glauques et qui sonnent étrangement juste ; le fait, aussi, qu’il met parfois le lecteur dans le secret de l’une ou l’autre révélation alors que ses personnages policiers pataugent : ça a quelque chose de « satisfaisant », comme diraient mes ados !

Avec ça, il aborde un certain nombre de sujets de société, qui sont ici peut-être un peu « bateau », quoique… On notera par exemple que, son action se passant en Espagne, il émet ici ou là une comparaison avec des faits similaires qui ont pu survenir en France, en soulignant comme les populations respectives de ces deux pays ont réagi parfois très différemment ! – comme je ne suis ni française ni espagnole, je ne suis que moyennement touchée, mais j’ai quand même souri à ces clins d’œil : la Belgique est suffisamment proche de la France pour que ces passages soient quelque peu évocateurs, même pour moi.

Ou bien, il touche ici l’air de rien à un sujet potentiellement grave et relativement peu abordé (en littérature ou dans la presse), me semble-t-il : c’est ce contre-pied extrême ultra-machiste que prennent certains hommes, à travers réunions secrètes ou harcèlement sur les réseaux sociaux etc., face à un féminisme qui se veut triomphant mais qui aurait tendance à exagérer dans bien des situations. Sujet sensible s’il en est, qu’il aborde avec une indéniable conviction mais tout en subtilité, ouvrant en même temps la porte à un cliffhanger final : je dis chapeau !

J'ai toujours autant de plaisir à lire les livres de Bernard Minier. Il nous fait voyager ici en Espagne, où les crimes perpétrés sont souvent malheureusement identiques dans tous les pays.

Atroces. Très élaborés. Diaboliques.

La lecture est fluide, l'histoire prenante qu'on n'a qu'une hâte de connaitre la fin.

Ici, j'avoue que la fin ne m'a pas trop surprise, car des éléments m'ont fait douter, à un moment de ma lecture.

Alice Taurand qui est l'interprète de cette version audio de "Les effacées" de Bernard Minier est excellente. Depuis plusieurs romans je n'accroche plus aux romans de l'auteur, mais j'ai voulu faire une dernière tentative, avant de laisser tomber totalement, et c'est sous ce format que je me suis laissé tenté. Si je suis à nouveau très mitigé sur l'histoire, c'était très agréable malgré tout, grâce au travail excellent de la lectrice.



Merci NetGalley et Lizzie pour cette écoute



#leseffacéesluciaTome2 #NetGalleyFrance

Voilà un nouveau style d'écriture de la part de Bernard Minier qui m'a bien plu.



J'ai découvert Les Effacées en lecture commune avec Nicolas (Nick1905), mon frère de plume, et nous avons tous les deux eu les mêmes ressentis.



Dans cette suite de Lucia, ce qui prime semble être le message de fond, les enquêtes passent en secondaire. Lucia me plaît beaucoup, et un de ses amis m'a aussi beaucoup intéressée, de par ses réflexions, sa philosophie.



Ce roman me fait davantage penser à un cri du coeur qu'à un thriller. L'auteur dénonce à de nombreuses reprises les inégalités sociales, les injustices, le ras-le-bol général, à tel point que j'en suis même venue à me demander si l'action de ses livres, toujours située en France auparavant (excepté pour "Une putain d'histoire"), n'est pas volontairement située hors de nos frontières, pour prendre un peu de distance.



En ce qui concerne les enquêtes en elles-mêmes j'ai été stupéfaite et un peu déçue par les dénouements rapides, mais j'ai plutôt l'impression, comme dit plus haut, qu'elles étaient en plan secondaire. Et puis la fin laisse présager une suite qui devrait être passionnante.



En résumé, ce n'est pas un coup de coeur, mais, comme toujours avec Bernard Minier, un grand plaisir de lecture, et je suis impatiente de lire la suite....



Bonnes lectures à vous !

Un livre très bien écrit, plein de suspens avec un scénario pour le moins original : coller des cadavres pour les mettre en scène d après des tableaux des métamorphoses d Ovide ; un programme universitaire qui recoupe des informations, plus efficace que guardia civil et policia réunies ; un groupe de criminologues en herbe passionnés pour le décrypter ; un malade poursuivant des jeunes étudiantes dans les rues de Salamanque la nuit pour leur faire subir des attouchements, tous les ingrédients sont là pour nous angoisser.



Bien que le coupable soit pressenti assez rapidement malgré les circonvolutions des fausses pistes, ses motivations finales sans beaucoup d' intérêt, je recommande cet auteur qui vaut largement un Stephen King et surtout est français 😉

On suit les aventures de la lieutenante Lucia Guerrero dans ce deuxième tome (premier tome : Lucia - chaque tome peut se lire de manière indépendante sans aucun problème de compréhension). Il s'agit de deux enquêtes, l'une en Galice, l'autre à Madrid. J'ai bien aimé cette suite.

Passionnant ! Un chapitre appele l'autre !

Autant le premier tome ne m'avait pas emballé et je pensais ne pas lire cette série...

Et pourtant, de mémoire, je pense que c'est l'un des meilleurs romans de Bernard Minier.

Je me suis littéralement laissé embarquer dans l'enquête.

Lucia doit abandonné l'enquête sur laquelle elle travaille en Galice pour revenir à Madrid pour une enquête de haute priorité sous l'ordre de ses supérieurs. Ce qui nous permet de suivre l'avancée de ses deux enquêtes en parallèle.

Une écriture fluide, des enquêtes bien menées, des rebondissements et une ouverture sur une 3ème opus fascinante!

Tous les ingrédients d'un excellent roman sont réunis et pour les fans de Millenium, comme moi, une critique intrigante : "du jamais lu depuis Millenium" Anne Grignon, L'Obs.

Vivement la suite ❤

On l’attendait, on l’a eu.



Nouveau thriller de Bernard Minier.



La suite de Lucia.



Je vous le dis tout de suite : je préfère Lucia que Martin Servaz, le personnage phare de son autre saga.



Oui, vous avez bien entendu. Je la préfère parce qu’elle me touche davantage, parce qu’elle me secoue, parce qu’elle brise tous les codes.



En outre, je ne suis jamais déçue de ses enquêtes, qui dénoncent toujours des faits de sociétés, qui portent tout haut des revendications que je partage.



Ici, on dénonce à la fois l’inégalité entre les hommes et les femmes, mais également celle qui subsiste entre les plus pauvres et les plus riches. En effet, personne n’ignore que les plus aisés détiennent le pouvoir parce que leur richesse leur garantisse davantage de droits que ceux qui n’ont rien. J’ai donc apprécié que Bernier Minier parvienne à le souligner à travers l’affaire de meurtres qu’il décortique au long de cet opus.



Cependant, je suis déçue de la longueur de ce roman. On peut penser que 400 pages est suffisant pour un roman de cette envergure, mais j’ai plus d’une fois regretté le manque de développement de certaines scènes.



Autrement dit, je suis restée sur ma faim.



Comme (trop) souvent, l’enquête policière occulte le protagoniste. Ce roman n’y fait pas exception. En fait, on n’apprend pas grand-chose de plus sur Lucia, alors que le tome un laissait clairement sous-entendre qu’elle traîne de lourds bagages, qu’il nous tardait de découvrir.



Ce n’est pas dans ce tome deux que des révélations ou des informations cruciales seront dévoilées.



Hélas.



Mais pour les amateurs d’enquêtes, ce roman est parfait pour vous ! Et même si je l’ai trouvé trop court et succinct, il reste un roman haletant, qui se lit d’une traite. Il ne manque pas de mystère et de dynamisme : les chapitres courts nous poussent à tourner frénétiquement les pages pour connaître le dénouement.



Tenté.e.s ?