Un second tome à mon sens bien meilleur que le premier.
Et pourtant, bien meilleur n'est, je pense, pas le bon terme car je crois que cette étrange sensation de "pas fini" donnée par "la servante écarlate" était un coup de maitre de l'auteure.
En effet, "La servante écarlate" permet de poser le décor. On a bien compris que la société dans laquelle vivait les femmes était assez glauque. Pas de liberté, pas de possibilités de choix.
On se demande donc comment les évènements vont évoluer.
Et la réponse est amenée dans "Les Testaments".
Ce roman (dystopique pour celles et ceux qui ne le sauraient pas) dépeint une société "nouvelle" aux USA, au lendemain d'un attentat qui a permis la prise du pouvoir par des citoyens influents. Ils établissent un mode de fonctionnement essentiellement basé sur une société patriarcale dirigée par la religion.
Comme dans tous régimes politiques, il y a toujours des corrompus et un point de rupture. Dans "Les Testaments", on est à ce point de rupture.
Je pense que les deux tomes sont indissociables pour apprécier cette histoire.
Lire le tome 2 sans le tome 1 n'en permettrait pas une bonne compréhension. Lire le Tome 1 sans le Tome 2 condamne le lecteur à la frustration.
Autant le Tome 1 m'a semblé "Trash", notamment lorsque l'auteure explique les relations sexuelles au sein de cette société futuriste, autant le Tome 2 m'a parfois paru "un livre pour adolescent".
Je déconseille néanmoins de mettre dans des mains d'ados ce genre de roman.
Margaret Atwood est, pour moi, la Reine du roman dystopique.
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D'emblée, ce roman m'a mise mal à l'aise. Au point que je me suis posée la question à plusieurs reprises :" est ce que je comprends bien de quoi il est question", et il est difficile de ne pas faire certains parallèles avec la société dans laquelle nous vivons.
On n'en est pas au monde décrit par l'auteur bien évidemment mais certains points peuvent effrayer.
On a bien compris que la société décrite est une société hyper patriarcale, avec, quand même, certaines femmes dont le rôle est très particulier.
Si je devais résumer en un mot, c'est cette sensation de malaise qui perdure que je veux mettre en avant.
Au terme du roman, une "conférence" de spécialistes semble expliquer qui et comment.
Ce n'est pas un roman traditionnel, léger. Je crois que la servante écarlate, comme 1984 par exemple, est le genre de roman qui dérange et tend à faire réfléchir.
Ce que j'ai particulièrement aimé : la capacité de l'auteure a relever des éléments existants dans notre société et de les interpréter comme "responsables" du déclin.
Margaret Atwood est une écrivaine tout à fait particulière.
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D'habitude je n'aime pas trop la science fiction, et encore moins les dystopies... Mais j'ai vu la série "La servante écarlate" il y a quelques années et j'ai eu envie de lire le livre. Bien m'en a pris ! J'ai adoré !
L'histoire est effrayante, car c'est à peine de la fiction ; on se dit que ça pourrait très bien arriver aujourd'hui : l'instauration d'une dictature, l'infertilité des femmes, l'asservissement...
Et l'écriture est très belle, poétique, sensible.
Ce livre a le succès qu'il mérite !
#Challenge Plumes féminines
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Livre culte, livre choc. Les femmes sont privées de toute liberté et ont un rôle clairement défini : les épouses, les Martha, les servantes, les tantes ...On suit ici la vie et les pensées de Defred, servante mise à la disposition d'un commandant pour ses qualités de reproductrice !
Il est intéressant de suivre son quotidien, ses pensées, révoltes, le climat est vraiment oppressant. En revanche, il m'a manqué des éléments pour comprendre la société de Gilead et pourquoi/comment on en est arrivé là.
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"Les Testaments" est la suite (longuement attendue) de la Servante écarlate. On ne suit plus Defred mais trois autres femmes en parallèle. Tante Lydia, une des membres fondatrices de Galaad, Agnès Jemina, une jeune fille en formation dans une école d'élite des filles de Commandants, et Daisy, une jeune canadienne.
L'alternance des différents points de vue permet d'appréhender et de comprendre le fonctionnement et l'horreur de Galaad. Les passages de tante Lydia sont les plus intéressants, car ils expliquent la mise en place de la dictature et les rouages du pouvoir.
Un livre fascinant, impossible à lâcher, mais qui termine par une fin un peu facile, presque bâclée. Honnêtement, un peu trop "happy ending" : les 2 filles s'échappent, retrouvent leur mère, Galaad s'effondre et tout le monde est content... Youpi ! Mais après la Servante écarlate qui nous laissait dans l'incertitude avec de nombreuses zones d'ombre, c'est une lecture parfaitement complémentaire et bien plus accessible.
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L'histoire de gilead retracé par Tante Lydia, Une jeune fille qui a grandi à Gilead et une autre qui a grandi au Canada
2 versions de cette réalité horrible qui considère les femmes comme des êtres inférieur.
C'est un roman bouleversant et tellement proche de ce qui se passe dans le monde en ce moment.
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