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Critique de Zadgio


C'est ma dernière claque SF en date. Je rejoins le club des grands fans d'Alastair Reynolds (je me suis pris un autre de ses titres « Eversion ») pour la peine. Dans le même univers que « La Millième nuit » (collection UHL), ce roman de 500 pages se situe à posteriori de la novella et s'ancre beaucoup plus dans l'action. Une petite perle de cet ancien astrophysicien et désormais écrivain qui donne une nouvelle fois le vertige.

Ce qui ressort de mon côté, c'est la manière dont est organisé le roman, la plume et l'univers de l'auteur. Tout simplement à tomber ! Huit parties toutes introduites par un chapitre dédiée à Abigail Gentiane, vous savez celle qui est à l'origine de la fameuse Lignée qui fait tant parler d'elle. Pour la suite, de l'alternance entre chaque chapitre avec les points de vue successifs de Campion et de Purslane, nos deux amoureux de la même Lignée. J'ai adoré la manière dont l'intrigue montait en puissance, car tout est lié… En résumé, pas de bras, pas de chocolat, donc si vous n'avancez pas, vous n'avez pas tous les ingrédients pour résoudre l'intrigue. L'univers est quant à lui tout simplement faramineux, somptueux et à couper le souffle. On retrouve la touche de l'astrophysicien qui donne le tournis, comme si l'on prenait du recul toutes les pages pour terminer à l'échelle de l'univers entier. Ce sentiment est clairement une marque de fabrique de l'auteur que j'espère retrouver dans mes prochaines lectures.

L'histoire… Eh bien écoutez, nos deux tourtereaux Campion et Purslane se rendaient à la trente deuxième édition de la Millième Nuit, une gigantesque fiesta tous les deux cent mille durant laquelle les mille clones de la Maison des Fleurs (le Lignée Gentiane) se réunissent pour papoter de leur découverte. Oui parce qu'ils ont déjà six millions d'années nos acolytes. Notre couple (vous apprendrez que c'est tabou d'être en couple au sein de cette Lignée) est un tout petit peu en retard car ils ont récupérer un mystérieux robot sur leur route. Et vous verrez que bien leur en a pris… Je ne dirai rien de plus si ce n'est que l'on alterne entre les périodes lentes plutôt consacrées à l'avance des intrigues, à donner de l'information au lecteur et des moments fastes où vous ne savez pas ce qui vous tombe sur le coin du museau. Un seul conseil, lisez ce roman sur une courte période afin d'être complètement immergé dans le récit.

Cette dernière partie se recoupe un peu avec l'univers. Il s'agit de l'ensemble des protagonistes peuplant cette lecture. Comment peut on imaginer autant de théorie sur l'évolution de l'humanité ? La Lignée Gentiane représente finalement tout ce qu'il y a de plus basique dans l'univers, de simples humains. Oui mais ils sont mille et vivent quasi éternellement (ils ne sont pas immortels pour autant). Vous découvrirez également l'existence de robots doués de conscience, d'êtres humains ayant accédé à une forme d'omniscience en se délivrant des contraintes organiques. Vous aurez également votre quota de civilisations extra-terrestres avec des êtres vouant leur vie à certaines parties de l'univers et n'ayant pour but que l'accumulation de connaissances. Cela peut paraître difficile d'accès au premier abord, mais je vous assure que l'on s'éclate à extrapoler ce que pourrait être notre futur, tout cela à travers des regards des simples humains que sont Campion et Purslane.

Une simple question désormais. On repart quand dans le même univers ? Alastair Reynolds, ou comment faire de la Hard SF accessible et donner le vertige au plus grand monde ?
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