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Critique de Andromeda06


Voilà un livre de fantasy comme j'aime : un monde imaginaire sombre, des personnages ambigus (pour la plupart) et une intrigue aussi alambiquée que captivante.

La fille du destin, comme nommée dans le titre de cette nouvelle saga, c'est Io, descendante des déesses du destin. Elle vit à Alante, une cité immergée où les humains et les descendants des dieux (les nés-autrement) cohabitent difficilement. Née-moire, elle est capable de voir les fils qui relient les gens aux personnes et choses qu'ils aiment et auxquelles ils sont attachés, ainsi qu'à leur fil de vie. Et c'est ce qui fait d'elle une détective privée hors pair. Exerçant et vivant dans le Marais, l'un des quartiers les plus pauvres et malfamés de la cité, elle assiste un jour au meurtre d'un homme, commis par une femme dont le fil de vie est coupé. Comment une morte peut-elle encore être vivante ? Alors qu'elle n'avait été engagée que pour prouver l'infidélité d'un mari, la voilà mêlée à une enquête pour meurtre dont elle se serait volontiers passé.

Engagée par la Reine de la pègre, qui dirige d'une main ferme le Marais tout entier, et devant faire équipe avec le bras droit de cette dernière, Edei, avec qui elle est reliée à un fil du destin mais qu'elle tente d'ignorer depuis ses 14 ans, Io va devoir mener une enquête qui lui fera petit à petit entrevoir son propre destin...

Politique et complots, mafia et vengeance, écarts riches/pauvres, meurtres et justice divine, le tout saucé d'une grande part de fantastique et d'un peu (ou beaucoup) d'amour, d'amitié et de destinées auxquelles on n'échappe pas, tels sont les thèmes qui nous embarquent dans cette enquête dont les nombreux fils s'entremêlent tout du long.

Je suis de moins en moins fan de romance pure et dure, mais mon côté fleur bleue continue d'apprécier les histoires d'amour quand elles ne sont pas précipitées et qu'elles sont subtilement intriquées dans le reste de l'intrigue, comme c'est le cas ici. le côté romantique de l'histoire a certes son importance mais ne prend pas le dessus sur le principal, à savoir sur la série de meurtres et le mystère qui plane dessus jusqu'au bout. L'intrigue dans son ensemble est justement menée de bout en bout, plutôt retorse d'ailleurs, ou du moins avec un dénouement loin d'être facile à deviner. le suspense perdure car les révélations nous tombent dessus au compte-gouttes et que nos hypothèses sont toutes démenties au fur et à mesure.

Quant aux personnages, je suis ravie d'avoir fait leur connaissance. Aucun d'eux n'est ni bon, ni mauvais, ni gentil, ni méchant. Ils sont un mélange de tout ça, ce qui les rend attractifs, énigmatiques, voire même attachants pour certains. J'ai apprécié Io, notre héroïne, dès le début, tout comme Edei, son partenaire ténébreux, mais aussi Bianca Rossi, reine mafieuse au caractère tranché et aux sombres secrets, ou encore Nico le bavard.

Ajoutez à cela un univers sombre plutôt bien dépeint, à l'atmosphère aussi sombre, humide et parfois pesante, et dans lequel on aime avoir les deux pieds dedans pour mieux accompagner Io dans son enquête.

Mon seul reproche, c'est l'emploi du pronom personnel "iel", pour lequel je ne suis pas habituée car je ne le rencontre que très très rarement. Il "dissone" dans ma tête quand je lis et me coupe un peu dans mon élan (d'autant que le personnage s'appelle Amos et que lui-même s'accorde au masculin dans les dialogues, je ne vois donc pas trop l'intérêt de l'employer ici). Mais il n'est employé que pour un seul personnage, et même pas un personnage secondaire important, on ne le rencontre donc pas souvent heureusement.

Globalement, j'ai aimé ma lecture. Que dis-je, j'ai adoré plutôt ! Et je m'en vais surveiller très attentivement la date de parution du tome 2, dans lequel Io devra faire équipe cette fois-ci avec Bianca, ce qui promet une coopération et une intrigue quelque peu explosives.

Je remercie Nathan de Babelio, ainsi que les éditions La Martinière, grâce à qui j'ai pu découvrir ce livre dans le cadre d'une masse critique privilégiée.
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