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Critique de mh17


Le vicomte pourfendu (1951) est le premier conte de la trilogie « Nos ancêtres ».
Me voilà un brin partagée, j'ai aimé sans être éblouie.
J'ai beaucoup souri aux exploits parodiques de Messire Calvino sans me fendre les côtes toutefois. Ce mélange de burlesque et de cynisme ne me plaît qu'à moitié. Et je me suis parfois défendue contre l'envie de laisser choir le vicomte à l'heure de ma sieste digestive. Ce que j'ai préféré, c'est le début. Quand le vicomte est sur le champ de bataille encore entier et tout candide et qu'il interroge son écuyer Kurt sur les signaux de mauvais augure. Il n'a pas inventé l'eau chaude le vicomte Médard de Terralba et il n'a aucune épaisseur. Un boulet lancé par des canonniers à moitié astronomes le fait sauter en l'air. Il redescend fendu en deux. Heureusement, les médecins qui sévissent sur les champs de bataille, sont là pour récupérer les morceaux. La moitié droite recousue fera le mal avec cruauté. Animé d'une ténébreuse fièvre le Cruel pourfendra indistinctement champignons, animaux, humains avec grande adresse. Et il sera tout content de lui. La moitié gauche (la sinistra) jetée au rebut réapparaîtra plus tard et fera le bien sans être populaire. Encore faut-il savoir les distinguer les deux moitiés. le Cruel et le Bon se ressemblent tant que les braves gens avec des problèmes de latéralisation comme moi en auront le tournis ! Plus intéressants je trouve que les deux moitiés du vicomte, ce sont les personnages secondaires. le charpentier construit d'ingénieuses machines bien tranchantes sans se soucier de leur sinistre finalité. le Dr Trelawney un médecin douteux semble avoir échoué là par hasard et ne pense qu'à se tirer de cette histoire pour regagner son bateau. Les lépreux et les Huguenots ont été choisis paradoxalement pour incarner les excès humains et sont de loin les plus humains. Les lépreux sont des hédonistes aux penchants lubriques qui prennent en grippe le bon vicomte. En effet, en fieffé père la morale, il les empêche de faire la fête. Et les Huguenots me direz-vous ? Ce sont de tristes égoïstes irresponsables qui ne se soucient guère des malheurs du prochain. Enfin, j'ai beaucoup apprécié la bergère Pamela, une Chimène un tantinet rustique : elle s'épouille avec un gratte-cul et doit faire face à un terrrrrible dilemme...

J'ai bien aimé finalement mais j'attendrai un peu avant de me lancer dans la lecture du Baron perché (1957) et du Chevalier inexistant (1959).
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