Une énorme claque reçue à 18 ans lors de la découverte de cet auteur et de cette pièce qui était alors au programme de l'option théâtre des terminales.
Une pièce que je connaissais déjà sous d'autre formes mais dont la lecture m'a emporté et ému aux larmes... Il y avait aussi "La Mouette" et "Le Procès" tout de même.
Il fallait bien que je mette Harry Potter dans ce top pour être tout à fait honnête avec moi-même et le tome final semblait l'occasion idéale, même si les dernières pages m'ont déçu. Une année très riche en lecture avec 33 oeuvres dont les magnifiques "Chroniques Martiennes" de Bradbury...
"L'Écume des jours" m'a sauvé du manque de poésie que mes autres lectures de l'époque n'arrivaient pas à combler. Une source d'eau fraîche dans le désert.
Un très beau roman d'aventure que l'on compare souvent avec raison à ceux de Dumas, mais qui est peut être plus poétique et plus profond que la majorité d'entre eux. La même année, "Oedipe sur la route" d'Henry Bauchau.
La truculence de la langue québecoise au service du récit d'une errance sentimentale, homosexuelle et urbaine. L'autre coup de coeur fut "Le baron perché" de Calvino.
Toujours l'un de mes romans préférés, surprenant et différent de ce qu'attendent la plupart des lecteurs de fantasy, ce qui est la seule raison que je vois pour expliquer une renommée qui ne soit pas plus grande.
Ayant moi-même vécu à Rome, j'ai été particulièrement sensible à ce roman, dont chaque chapitre est précédé d'une citation d'un autre auteur en hommage à la cité éternelle. Un véritable chef-d'oeuvre et une déclaration d'amour à la beauté.
"Homo Faber" fait partie des romans qui m'ont bouleversé sans que je ne m'y sois attendu. Une reprise contemporaine du mythe d'Oedipe bercée par le regard profondément désabusé du protagoniste. Lecture terminée un mois avant celle tout aussi sublime de "La ballade du café triste".
Avoir interprété au théâtre le rôle principal dans cette pièce méconnue d'Anouilh, m'a aidé à percevoir qu'il s'agissait d'un petit bijou dont l'apparente légèreté n'enlève rien à ses autres qualités.
Découvert grâce à Babelio ! J'ai été surpris d'apprendre qu'on écrivait encore des chef-d'oeuvres aujourd'hui et encore plus qu'il s'agissait de fantasy dans la langue de Molière. Préféré aux Karamazov, c'est dire !
Les heures d'été passées à lire à l'ombre des arbres l'histoire de cette famille sur plusieurs générations, font partie de mes plus beaux souvenirs de lecture.
Le style est peu évident mais une fois passé cette difficulté, on peut découvrir l'un des esprits les plus indépendants de son temps. Autre lecture marquante la même année "La science du Disque-Monde".