J'avais bien sûr entendu parler des agents de la Gestapo, on murmurait qu'elle comptait des criminels dans ses rangs, on avait évoqué les séances de tortures, elles duraient des heures, mais j'avais l'impression que tout cela était exagéré, qu'il s'agissait de chimères pour effrayer l'ennemi, que jamais nous n'y serions confrontés. Quand on ne voulait pas savoir, il suffisait d'ignorer, de balayer les images d'un revers de manche, aujourd'hui, j'affrontai une réalité, l'horreur dans toute sa puissance.