- Tu n'es pas sérieux, Trey. Tu n'as pas pu t'unir à ça. Ce n'est même pas ton type de fille. Elle est toute maigre, c'est une grande gueule, et elle est toute petite. Même ses nibards sont minus.
- Mais j'ai de très jolis pieds.
- Tu n'es pas son genre !
- Pourquoi ? Parce que je ne suis pas illettrée ?
Chez elle, tout était faux : ses seins, sa lèvre ultra-lippue, ses cils, ses ongles.
Merde, même ses cheveux c'était du flan : pas besoin d'être extralucide pour voir qu'elle portait des extensions. Cette conne était si peu naturelle qu'elle devait surement avoir le cul estampillé "Made In China".
— Dis, la traînée, tu as participé à la préparation du repas ? demanda Greta.
Elle était installée à la grande table sur laquelle un véritable festin avait été disposé, sur un immense belvédère.
— Je trouve que beaucoup de choses ont un drôle d’arrière-goût, ajouta la vieille.
— C’est à cause de toute la merde qui sort de ta bouche, répliqua Taryn.
Taryn à son père :
- Si je peux me permettre un petit conseil : pour l'incontinence verbale, il y a des solutions. Tu n'es pas condamné à debiter des flots de conneries toute ta vie.
L'amour, c'est donner à quelqu'un le pouvoir de te détruire totalement, en espérant qu'il ne le fera pas.
Taryn brandit l'index.
— Une petite seconde, tu veux ? J'essaie d'avoir quelque chose à foutre de ton avis... J'essaie vraiment... Non, désolée. "Erreur programme", impossible d'établir un semblant d'intérêt.
Je ne te ferais jamais de mal à dessein. Jamais. Je suis un homme, ça veut donc dire que je vais merder régulièrement. Je ne suis pas doué avec les mots, quand je suis en colère je gueule et je dis n’importe quoi, et j’ai à peu près autant de fibre romantique qu’un caillou. Mais… tu vois, quand je te dis que je ne suis pas doué avec les mots ? Je veux simplement te dire que tu comptes pour moi d’une manière que je n’arrive pas à comprendre ou à expliquer. Tu comptes plus que n’importe quoi d’autre au monde.
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- Mais si elle n'avait pas insisté pour aller faire des courses toute seule, rien de tout ça ne serait arrivé, répliqua Greta en glissant un regard venimeux en direction de la jeune femme. Ca, à mon époque, ça ne se serait pas passé comme ça. Oh, non. Les femmes restaient à la maison, et elles savaient prendre soin de leur compagnon. Et si je sortais, c'était toujours avec mon Arthur.
Taryn lui sourit.
- C'est vrai qu'à l'époque, il valait sûrement mieux ne pas s'aventurer dehors toute seule. Avec les tyrannosaures qui rôdaient à tous les coins de rue...
Peut-être aurait-il dû prendre un peu plus au sérieux le message affiché sur le panneau devant sa maison ? « Les intrus seront abattus, les survivants aussi. » Sans oublier celui de son paillasson : « Revenez avec une commission rogatoire. » Ouais, tout cela était bien clair.
— Si j’avais des TOC, expliqua Lucifer à Jolene, cela m’agacerait que les lettres de cet acronyme ne soient pas dans l’ordre, tu ne crois pas ?
— Allez, avoue que cela t’agace, le nargua Jolene.
— La chose qui m’irrite le plus, c’est que les scientifiques trouvent des noms très compliqués pour désigner des syndromes ou des difficultés d’apprentissage, des termes qui ne peuvent qu’irriter les personnes qui en sont justement atteintes. Comme TOC, dont les lettres ne sont pas en ordre alphabétique ou le mot « zézayer », un des seuls mots qui s’orthographient avec deux « z », ou encore « dyslexie », un mot absolument impossible à épeler. C’est cruel, si tu veux mon avis.