Tout a toujours été simple avec Benjamin. Il m'a aimée en une seconde et depuis, il fait en sorte qu'il ne m'arrive rien. Cette pensée me fait sourire au moins autant qu'elle me serre le cœur: elle est l'amour et son contraire. Depuis trois ans, il ne m'est pas arrivé grand-chose. Je sais que je l'ai aimé pour ça. Pour la stabilité. Pour sa veste sur mes épaules, mes verres jamais vides et mon cœur toujours plein.
Un jour, Astrid m'a dit: « Benjamin, c'est l'amour en chaussons. » Devant mon air vexé, elle s'était empressée d'ajouter : « Non mais attends, c'est génial les chaussons. On en a ras le cul de marcher en talons aiguilles ! »