Lorsqu’on examine les préoccupations des artistes du Quattrocento, toutes extrêmement présentes chez Verrocchio, et par suite chez Léonard, lorsqu’on considère l’incroyable volonté de progrès qui anime ces "artistes-artisans" - qui ont tout à découvrir, qui, en moins d’un siècle découvrent tout par eux-mêmes (les principes de la perspective, la science de l’anatomie, les lois de lumière...) - on comprend en quoi cette époque se distingue des autres, et ce qui la rend unique : c'est un âge héroïque dont les chefs-d’œuvre sont chacun comme un trophée, la marque d’une conquête.