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Critiques de Richard Petitsigne (55)
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La cité des squelettes

Voici le premier tome des aventures de Jacinthe et de Ventouse, aventures qui, à ce jour, en comportent trois. Oui, je m'intéresse davantage à Ventouse qu'aux parents de Jacinthe. Oui, ils font des métiers très originaux, qui les amènent à déménager fréquemment, mais je n'ai pas été très intéressée ni par le personnage du père, ni par celui de la mère, québécoise de son état (avec quelques clichés) et danseuse de flamenco.

Ventouse, lui, c'est quelque chose. Il est du surnaturel dans cette bête, et je me demande si, au cours d'un des volumes, on ne découvrira pas qu'il est un extraterrestre ! Or, voici que toute la famille a aménagé dans la cité des squelettes, et ce n'est pas qu'un nom, ce sont véritablement des squelettes qui y vivent !!! Quand des os disparaissent (oui, des os qui appartiennent à des squelettes vivants, si j'ose dire), il est le premier à être soupçonné ! Jacinthe enquête, elle n'a pas le choix !

Que découvrira-t-elle ? Non, je ne le révèlerai pas, je dirai simplement que l'histoire est bien conçue, surprenante, et utilise toutes les possibilités nées de ce cadre et de ces personnages atypiques, dont le gentil Casper Cubitus, ou Joris, le meilleur ami de Jacinthe qui a beau être un humain "normal", se retrouve être tout de même très différent des héros traditionnels de littérature jeunesse.
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Place des sorcières

Dans le premier tome, Jacinthe a fait connaissance avec des squelettes. Dans le second, elle découvre que les sorcières existent bel et bien. La preuve : elle en rencontrera.

Mais n’anticipons pas : les professions de ses parents entraînent de nombreux déménagements, et si Jacinthe a gardé des liens amicaux très fort avec le jeune garçon qu’elle a rencontré lors de sa précédente aventure, il lui faut néanmoins à chaque fois découvrir un nouvel environnement, une nouvelle école, et de nouveaux camarades de classe. De plus, la mère de Jacinthe a un poste de professeure de flamenco dans l’école de danse locale. Tout va donc bien ? Non. L’école de danse est en effet très classique, trop classique, et les autres danses ne sont pas très bien vues. Puis, un événement surnaturel survient : les parents de Jacinthe, et même son chien sont ensorcelés. Que faire ?

Heureusement, la grand-mère haute en couleur de Jacinthe arrive ! Ce devait être une surprise, c’est véritablement inespéré eu égard à la situation. MamiMo s’avèrera d’une aide précieuse. Si l’histoire est drôle, elle nous rappelle aussi que les préjugés sont là, et bien là, et qu’ils peuvent véritablement gâcher la vie des uns et des autres. L’ouverture d’esprit ne fait pas de mal, ni aux uns, ni aux autres, encore faut-il le vouloir.

Je terminerai par parler de celui dont j’ai à peine parlé, et qui fait pourtant, comme pour le précédent ouvrage, la couverture : Ventouse. Ce chien atypique, au système digestif très particulier, se sentira pousser des ailes dans ce tome, pour le plus grand bonheur des lecteurs.
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La pirate la plus terrible du monde

Après Le Pirate le plus terrible du monde et L’Équipage le plus terrible du monde, une nouvelle aventure d’Eusèbe, le perroquet à la patte de bois !

Pour le pirate Otto-Manque-Trois-Doigts, une femme pirate, ça ne peux pas exister ! Malgré les célèbres aventures de Janet-la-Frousse, d’Olga-Reine-des-Éléphants et de Fatima-Botte-Secrète la reine, il n’est toujours pas convaincu jusqu’au moment où il rencontre Mama Paloma. Dans cet ouvrage, l’illustratrice Mélanie Allag s’amuse à démonter les clichés selon lesquels une femme ne peut être supérieure -ou à minima égale- à un homme dans tous les domaines, y compris celui très masculin de la piraterie. Une véritable histoire pour enfants qui cherche à déplacer les stéréotypes et les a priori liés au genre. Cette trilogie est en train de nous préparer une jolie série sur les pirates avec son personnage fétiche, perroquet Eusèbe. En tout cas c’est à espérer car aussitôt la dernière page tournée, le lecteur s’interroge sur cette extraordinaire pirate la plus terrible au monde.
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La cité des squelettes

La collection Étincelles de Gulfstream continue à me surprendre avec ses petits romans illustrés de moins de 200 pages. Pour ma 2nde immersion dans cette collection, je craque sur cette couverture mystérieuse et déjà attachante grâce à cette petite fille souriante et son chien bien moelleux.



Avec un pitch halloweenien, je me voyais dans une ambiance plus spooky enfantin mais pas du tout. C'est très adapté aux 10-12 ans, plein d'humour et de jeux de mots avec un soupçon de vie canadienne par la maman de Jacinthe. Une mini-enquête sans prise de tête et se dévorant facilement avec une jeune héroïne attachante et pleine de vivacité. Les illustrations sont chouettes et ce type de roman illustré convient parfaitement aux jeunes voulant débuter dans la lecture. J'ai juste un point que j'ai souvent relevé : pourquoi Jacinthe appelle son père par son prénom tout au long du roman ? C'est perturbant car j'ai vraiment tiqué à chaque passage.

Qui est donc à l'origine de ces vols d'os à répétition ? Sûrement pas Ventouse, cet énorme chien dormeur. A quoi servent donc ces butins ?
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L'Etang des sirènes

Voici le troisième tome des aventures de Jacinte Matagot-Pantoute, qui clôt ainsi son année scolaire de Cm2. Après les squelettes, les sorcières, Jacinthe s’attend à rencontrer des sirènes. Y parviendra-t-elle ? Non, je ne vous le révèlerai pas, je dirai simplement qu’elle l’espère très fort, et qu’elle ne serait pas du tout étonnée si cela survenait.

Pour une fois, le petit village de Merluche semble presque calme. Tous les habitants ont l’air de s’entendre bien, enfin, presque tous – il faut toujours que quelqu’un s’oppose au projet, même si le projet est intéressant, culturel. Le mot « culturel » dérange beaucoup, surtout que la culture et le profit ne sont pas synonymes. Ce projet offre en tout cas plusieurs mois de travail au père de Jacinthe. Cela lui permet aussi de revoir son ami Joris, qui vient passer les vacances avec elle, et ils iront de découverte en découverte, avec toujours, beaucoup d’humour.

Il en est un, en tout cas, qui fera une belle rencontre : Ventouse. Si vous regardez attentivement la couverture, vous découvrirez Georgette, la dame de ses pensées, celle qui fait battre son coeur, l’amènera à se surpasser. L’amitié canine est vraiment une chose étonnante.

Je crains qu’avec ce troisième tome, et son entrée en 6e, Jacinthe ne nous ait dit au revoir – c’est en tout cas ce que suggère l’illustration finale.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Aldrik, le viking pacifique

Pour honorer les Vikings et gagner sa place au Valhalla, il faut combattre. Seulement voilà, Aldrik n’aime pas la guerre. Il lui préfère la musique, les contes, la peinture…



Sa famille tente de lui faire entendre raison : a-t-on jamais vu un Viking préférer les arts au combat ? Mais Aldrik mène un combat bien à lui : devenir le premier Viking pacifique ! Va-t-il réussir à suivre sa propre voie ? On aime le nouvel album de Richard Petitsigne et Mélanie Allag, « Aldrik Le Viking pacifique », paru ette semaine chez Glénat Jeunesse.



Dans "Aldrik, le viking pacifique" Richard Petitsigne livre un joli conte sur la tolérance et la différence quand on est d'une fibre plus artistique que le reste de son entourage !



Et si l'art et la culture était une arme plus redoutable et efficace que la violence physique? Voilà une idée qui nous séduit bien!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le Pirate le plus terrible du monde

Une sympathique histoire sur le schéma du conte "qui est le plus fort ?" comme par exemple "La plus mignonne des petites souris".

Les dessins sont très drôles pour représenter chacun des terribles pirates qui vantent leur cruauté... et la vérité sur leurs faiblesses.
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Les enquêtes de l'inspecteur 0-0, tome 1 : Qu..

Dernièrement, j'avoue avoir un petit faible pour la collection "Premiers romans" chez Gulfstream éditeur ! Le concept est simple : proposer des romans courts, à la police confortable, accompagnés de jolies illustrations en couleurs. le résultat est très souvent de qualité avec des textes soignés et de jolies illustrations. Qui plus est, cette collection permet aux enfants de tester des genres différents (fantastique, policier, humour). Avec "Les enquêtes de l'inspecteur 0-0", c'est le genre policier qui est à l'honneur. Richard Petitsigne met en scène une galerie de personnages loufoques des plus convaincantes ! L'intrigue est classique dans son déroulement (un vol, une enquête, des indices, des déductions) mais efficace. Le tout est saupoudré d'une bonne dose d'humour. J'ai beaucoup aimé les citations de la directrice du SEIC, absurdement drôles ! Un roman policier accessible dès 8 ans.
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L'épopée de Pépé

Je suis dans ma période Pipi-Caca, et j’espère que ça ne te dérange pas trop, lecteur, parce que le rituel du coucher va vite prendre des allures amusantes, si l’on en croit le sujet de cet album fraîchement sorti de la malle à surprise des éditions Des Ronds Dans l’O.



C’est le retour du Slow Flow, lecteur, et personne n’est mieux placé que Pépé le Paresseux pour nous le faire savoir. Alors entoure tes bras à la branche d’un arbre solide et prends le temps d’observer la vie : elle est aussi belle à l’envers qu’à l’endroit, affirme-t-il.



Après le Lama caca d’oie, Richard Petitsigne et Olivier Supiot remettent le couvert et nous proposent ce magnifique album dans lequel la faune, la flore et les éléments naturels prennent une place prépondérante. Et c’est, encore une fois, une explosion de couleurs et de nuances toutes plus chatoyantes les unes que les autres qui t’attend à chaque page. Ouvre bien les mirettes, tu vas faire des rencontres inattendues !



Un grand merci aux éditions Des Ronds dans l'O et pour cette découverte tendre et poétique.

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Pour d'autres univers livresques, on se retrouve aussi sur Instagram :
Lien : http://www.instagram.com/les..
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La cité des squelettes

Voici un roman jeunesse que j'ai trouvé absolument génial.



Tout d'abord, les personnages sont très attachants. Jacinthe est une petite fille intelligente et adorable. Ses amis le sont tout autant et leur groupe fonctionne à merveille. Il y a une belle cohésion entre eux et ils se soutiennent envers et contre tout. J'ai trouvé cela génial.



Ensuite, j'ai beaucoup aimé l'histoire que j'ai trouvée originale. L'idée de faire cohabiter des humains et des squelettes dans la même cité est super chouette. J'ai aimé suivre leurs échanges et surtout en apprendre plus sur les squelettes. L'origine de leurs noms, la façon dont ils se nourrissent, etc... Tout cela est super intéressant et très bien imaginé.



Enfin, la plume de l'auteur est plaisante à lire. C'est vraiment le livre idéal pour les enfants. Il y a un bon rythme de lecture. Les personnages sont bien décrits et l'histoire est pleine de rebondissements. C'est parfait.



En résumé, c'est un livre que je conseille vivement.



Un grand merci à Gulf Stream éditions pour cette découverte.

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La cité des squelettes

J'ai déjà lu de cet auteur l'album jeunesse "la plus terrible pirate" et j'avais beaucoup aimé ce contre-stérotype.



Je vois bien que la parution de son nouveau roman en France a bien fait rire les lecteurs et personne n'a relaté ce que je m'apprête à mettre en lumière. Car voyez-vous, ce roman est sur nos tablettes de librairie québecoises depuis peu, mais s'il est en soit original, les stéréotypes sur le Québec sont très nombreux et je doute qu'il soit vendu pour cette raison.





Je tiens à souligner que je suis ravi de voir une représentante du Québec en la personne de Mirabelle Pantoute dans le roman, mais c'est un peu frustrant de constater que pratiquement tout ce qu'il lui ait associé est soit stéréotypé soit erroné. Je m'explique.(Sinon, passez à la fin).





Bon ça va plomber l'ambiance de commencer par cet élément, mais je dois vous signaler une chose importante: le mot "TABARNAC" ( en fait, ça s'écrit "tabarnak" monsieur Petitsigne) est un JURON TRÈS GROSSIER. Il s'agit en fait d'un "sacre" québecois, le pire du lot. Pour vous donner un comparatif, "tabarnak" est au français québecois ce que "fuck" est à l'anglais américain. Et tellement plus grave que votre mignon "putain", qu'on trouve vraiment pas méchant ( voir drôle) comparé au cinglant et cassant "tabarnak", souverain incontesté des sacres. Ouch. Alors quand je lis "ça veut dire un truc du genre "zut" ou "flûte", iiiiish, alors là, mes amis européens, pas du tout! "Baptême", "schnoute", "mautadine", ou même les versions édulcorées de "tabarnak", à savoir "tabarnan" ou "tabarnouche" auraient été de circonstance. Mais LÀ, vous avez un énorme juron à la page 17 d'un livre jeunesse pour un lectorat de 8-9 ans. Si l'adulte que je suis trouve ça drôle ( c'est ça qui arrive quand un Français ne connait pas le québecois!), le libraire que je suis se pose des questions: "Est-ce que ça va passer au conseil, ici au Québec?" Après tout, AUCUN roman jeunesse québecois ne serait publié avec le sacre ultime qu'est "Tabarnak"( même avec un "c" en fin de mot) ou alors, il serait censuré avec des *** . Ah, et OUI, sacrer à l'oral comme à l'écrit, c'est très très peu distingué et mal vu. On utilise les sacres pour marquer un excès de colère, de frustration ou de surprise, mais c'est perçu comme "mal élevé" comme langage, même par les québecois. Voilà, je crois avoir fait le tour. Je sais que pour vous, les français, les sacres québecois sont soit exotiques soit incompréhensibles ( ils sont fous ces québecois!), mais quand vous les utilisez en roman, je crois que vous devriez au moins en saisir la portée. Qu'en pensez-vous? Des commentaires? Des questions? Des crises d'angoisse? "Non, mais de quoi qu'y s'mêle c'te libraire?!"





Autre problème: "Ce soir j'ai juste envie de cogner des clous"(p,17) est un non-sens. "Cogner des clous" est une expression qui marque un état, celui de grande fatigue, visuellement représenté par un marteau qui cogne sur le clou, avec le même ballant que la tête qui tombe de fatigue vers l'avant quand on lutte contre le sommeil ( après une longue journée à la librairie, par exemple). Alors concrètement ça donne "Ce soir, j'ai juste envie d'être très fatiguée". On ne peut pas avoir "envie" de cogner des clous, ç'aurait plutôt du être: "Ce soir, j'ai juste envie de dormir, je cogne des clous".





Ensuite, la poutine ( p.28) est composée de frites, de fromage en grain de type gouda ( dit "scoui-scouic") et de sauce brune. Alors d'où sort l'idée que c'est de la sauce à la viande? C'est pas un spaghetti! Et ce n'est pas un plat canadien, mais bien "québecois" ( ils s'approprie éhontément nos éléments culturels parfois les anglais canadiens).





Puis, les "pancakes" sont faits par les anglais ( c'est-à-dire tout sauf le québec ou presque). Les québecois font des "crêpes", bien minces et bien larges, comme vous, les français. On a gardé un peu de votre culture, vous savez?





Par ailleurs, un "chum"( dit "tchom" à l'oral) (p.59) , c'est un concept typique du Québec, mais qui dans le roman s'applique mal. On dit "son chum" en parlant de son copain/conjoint/amoureux, "son mec" comme disent les parisiens. Entre amis gars très proches, on peut aussi dire "mon chum" comme on peut dire "mon bro". Entre amies filles très proches, on dit "chum de filles" ou "ma chum". Mais entre un gars et une fille, si c'est un ami dans le strict sens platonique, comme ici dans le roman, il faut spécifier que c'est un chum "de gars", autrement on renvoie au "chum"-mon-amoureux, ce qui est inexact dans le contexte. J'ajoute que c'est plutôt les adultes et les jeunes adultes, limite vieux ados, qui emploient ces termes, très rarement les enfants de 10 ans. Ah, les joies du français!





Comparer un slam de concert à une danse autochtone sioux, c'est très très moyen. C'est anodin pour les européens, mais ça va mal passer en Amérique du Nord. Eux aussi aimeraient bien qu'on cesse les stéréotypes qui les concernent. Non seulement slam et danse ne se ressemblent pas, mais je vous signale qu'il n'y a pas de Sioux au Québec et très peu même au Canada. La Nation Sioux peuple le centre et le sud-est états-unien. Pour notre part, nous avons quelque nations algonquines, iroquoises, innus et inuit.





Ensuite, pouvez-vous m'expliquer en quoi notre "boue canadienne" est différente de la votre? Je n'ai pas comprit...surtout que la "bouette", vous savez, généralement, c'est dans la forêt ou dans les endroits terreux...donc très peu souvent en ville. Bref, expliquez-moi.





Ensuite, l'allusion aux trappeurs. Les trappeurs sont aux québecois ce que les chevaliers-templiers sont aux français: un peu - BEAUCOUP- datés. Je sais que les bons vieux stéréotypes du bucheron attardé barbu et du trappeur en peaux de raton laveur semblent encore exister dans le pays des amateurs de baguettes de pain, mais on en a tous marre d'être associés à l'époque coloniale du 17e siècle. Y a pu de trappeurs aujourd'hui. Et même nos abris-bus sont chauffées, alors nous ramener le fait qu'on doit manger gras pour combattre les hivers, c'est juste une preuve de la désuétude des stéréotypes dont on est la cible. Je ne vous apprend pas que même les villages les plus nordiques, incluant les réserves autochtones, ont l'électricité depuis des décennies, n'est-ce pas? Ah, et le Far West et le massacre des cheyennes aussi est terminé, soit-dit en passant, alors pourquoi cette allusion ? ( p.118)





La recette de pancakes ( des "crêpes" vous dis-je!) - qui m'a donne mal au coeur juste à la lire avec toutes ces composantes animales - aurait été plus drôle si ça ne revenait pas ENCORE à cette idée de trappeur et de colons qui abusent du gras. Y a même pas de mention à nos sublimissimes bleuets du Saguenay, franchement! Ils sont même sur le dessin!



Voilà pour mes observations - exhaustives - sur les stéréotypes. Je mentionne au passage que je ne suis pas favorable aux stéréotypes quels qu'ils soient, cela inclut ceux sur nos cousins français dans les romans québecois. Mais de manière générale, on ne les prend pas pour des attardés du siècle dernier, plutôt comme des amateurs fanatiques de baguettes, de béret et de chandails blanc à rayures, au tempérament snob et qui articule chaque consonne( je sais, je sais, c'est surfait).





Dans une otique plus positive, je trouve cet univers de squelettes très amusant et je trouve que c'est un bonne idée de faire "pousser les bébés" sur les os des pères. Néanmoins, n'importe quel anthropologue ou médecin vous certifiera qu'on peut distinguer un squelette adulte selon son genre, c'est donc faux de dire qu'ils sont totalement identiques (p.51). Oui, je suis maniaque sur les détails, je m'assume.





Les dessins sont super sympa, vraiment, beau travail de la part de l'illustratrice. Idem pour la couverture.



Sinon, c'est un roman plutôt court, aéré, qui allie humour, aventure et un peu d'investigation rapidement résolue. Les noms associés aux os sont amusants également. On se serait cru dans nos publicités laitières qui font des blagues entre squelette et lait au chocolat. ^^



La fin pourrait ouvrir une suite, dans un village de sorcières. Mais si l'auteur s'empare du projet, j'espère qu'il fera ses devoirs cette fois pour madame Pantoute et voudra bien traiter le Québec comme une province du 21e siècle cette fois.



Pour un lectorat du second cycle primaire, 8-9 ans.

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L'équipage le plus terrible du monde

Richard PETITSIGNE et Mélanie ALLAG. L’équipage le plus terrible du monde.



C’est dans la taverne de Robbie Cheveux-Sales que le vieux pirate Gus-aux-Yeux-Rouges va recruter Eusèbe, le super perroquet du tavernier. En effet, notre corsaire veut récupérer le trésor de Maurice la Fouine. Il y a un petit problème qu’Eusèbe doit résoudre : il faut retrouver les matelots de notre flibustier. Et il dispose de quatre jours pour les rattraper et recomposer le terrible équipage. Parviendra-t-il à les réunir ? Engageons les paris !



Que de surprises attendent notre volatile ! Muni des coordonnées des marins recherchés et de la carte, Eusèbe part exécuter la requête de Gus. De Seven Bouffe-Poudre, ne reste plus que la tête suspendue à un arbre dans le marais de la Puanteur odorante. Dans le désert de la Sécheresse assoiffée, domaine d’Ernesto le Flamant-Rose, Eusèbe ne trouve que quelques plumes…,Et sur la banquise de la Froidure fraîche, domicile du forban chinois, Dents-Noires, un énorme cube de glace où nous apercevons l’individu, nu, gelé, congelé…. Il ne lui reste plus qu’à atteindre, le grand et courageux Bonaventure Roi-des-Chocottes…. qui est sur la montagne de la Solitude vide et là il se heurte au squelette de notre marin….



Mais Eusèbe a plus d’une idée. Il va donc trouver des remplaçants pour armer le navire de Gus et partir saisir le trésor convoité. Mais quel bel équipage ? Je vous laisse le découvrir et nous embarquons.



Richard PETITSIGNE, auteur et Mélanie ALLAG, dessinatrice nous offre une belle histoire de piraterie. N’oubliez pas, la semaine dernière, je vous ai déjà présenter de grand pirates, avec Richard, Pierric et Olaf, héros de « Les trois pires histoires de la piraterie ». Ici aussi nous rencontrons des hommes courageux, exceptionnels et nous allons vivre une grande aventure. Le texte est très évocateur. Les illustrations et la carte nous permettent de suivre avec précision la route, suivie par Eusèbe pour retrouver les compagnons de Gus. Cet album est destiné à des enfants de six-huit ans. Il y a des jeux de mots, des expressions que de jeunes lecteurs ne peuvent assimiler mais nous pouvons lire pour eux et leur dévoiler les subtilités du langage.
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Les contes barrés du supermarché

Venez chers clients, chères clientes, grande promo de rire, des prix fous sur l'humour, des soldes démesurée sur tous les produits loufoques !

Une seule adresse pour profiter des ces occasions en or le supermarché Soloprix !

Tout y est dans le supermarché : le directeur avide, le vigile nonchalant et un peu feignant, les caissières pipelettes, la vieille dame réglée comme un coucou suisse et le stagiaire sur la lune !

Vous rirez de ces clichés tournés avec humour et réalisme, le tout illustré avec soin !

Lecture idéale pour nos plus jeunes, mais les grands se régaleront également des clins d'oeil parsemés dans ce recueil de contes farfelus...

Vous aurez un autre regard sur votre supermarché après cette lecture...
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L'épopée de Pépé

... On s’attache très vite à cette lenteur si inhabituelle dans nos vies vécues à toute vitesse ! On apprend à ses côtés à profiter du moment présent et de son bien-être. Il s’agit d’un album jeunesse super original, au thème étonnant qui nous laisse songeur et rêveur. Et si tout le monde prenait son temps, comme Pépé ? Il est rempli de belles couleurs chaudes, de grands dessins magnifiquement exécutés qui m’ont immergé dans toute cette histoire. Bref, je ne peux que vous conseiller ce nouvel album super chouette qui va vous apprendre à lâcher prise pour se contenter de l’instant présent…
Lien : https://booksetboom.blogspot..
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Le Pirate le plus terrible du monde

Cette histoire de pirates est pleine d'humour car elle détourne les portraits des pirates habituels : ils ne sont ni sanguinaires, ni adroits, ni même terrifiants. On le comprend assez vite, rien qu'en lisant leurs noms : Max le Lard (gros comme un bœuf obèse), Johnny-Mains-Rouges (à la barbe si fournit qu'on ne voyait jamais sa bouche), Mendoza-au-Rubis (un espagnol très coquet) et Chien-Jaune (il a le teint jaune).

Très loin de Jack Sparrow ou du Capitaine Crochet, ces pirates feront mourir de rire les enfants (sans mauvais jeu de mots). Et c'est sans compter sur le perroquet Eusèbe, aux remarques acerbes, qui officie tel un maître de cérémonie et remet ces messieurs à leur place en rétablissant la vérité. D'ailleurs, son caractère nous vaudra une chute de l'histoire inattendue, et terriblement drôle.

Cet album coloré saura séduire les enfants (et leurs parents) par ses touches d'humour et son univers coloré, qui reprend malgré tout tous les codes de la piraterie dans ses illustrations.

Il est conseillé dès 5 ans.
Lien : http://www.lapinoufamily.fr
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Les Mésaventures de M. Gonzague et la fabuleu..

« Les MESAVENTURES DE M. Gonzague ET DE LA FABULEUSE COMPAGNIE DES ANIMAUX » est la version inversée du film « le règne animal » de Thomas Cailley. L'auteur, Richard Petitsigne, a imaginé que les animaux ont intégré la voix, le raisonnement… humains. Comédien, conteur, auteur de livres de jeunesse, il développe une histoire propre au vagabondage de l'imagination. Deux enfants intègrent, pour un stage, le cirque « Débile » où s'exercent un hippopotame, un caïman, un chimpanzé, une vache … capables d'exploits (acrobatiques, divinatoires…) et qui montrent le don de parole. Voilà qui demande des explications. Une mystérieuse société suédoise, «Myosotis », expérimente de curieux procédés et cherche à récupérer le personnel du cirque Débile qui a réussi à s'enfuir. Le livre se clôt sur une ouverture, sous forme de questionnement, vers une deuxième partie (à paraître fin 2024). Le livre est destiné aux jeunes de 9 à 12 ans. Le champ lexical est large, il paraît approprié à un enrichissement du vocabulaire. Mégane Lepage présente une attrayante illustration de couverture. Fort de quelque 170 pages, « Les MESAVENTURES DE M. Gonzague ET DE LA FABULEUSE COMPAGNIE DES ANIMAUX » convient à de jeunes lecteurs tournés vers l'imagination et qui apprécient les livres. Merci à Babelio ( à l'Opération Masse Critique) et à Gulf stream éditeur pour cette découverte.
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Le lama caca d'oie

Pedro est un lama fier de sa couleur verte, car elle est rare pour un lama. Mais un jour, il apprend que les gens autour de lui ne le voient pas vert. Certains le trouvent jaune verdâtre, d'autres vert jaunâtre... Pedro ne sait plus ce qu'il est ! Il va chercher des réponses auprès du plus sage de tous : le grand condor. La sentence tombe, il est caca d'oie ! Pas ravi, ravi de cette nouvelle Pedro. Ce n'est pas un très joli nom pour une couleur... et pas de quoi être fier !

Pedro va devoir comprendre que le nom de sa couleur importe peu, du moment que lui s'aime vraiment tel qu'il est. C'est bien cela l'essentiel. Et quand en plus une jolie femelle lama le trouve beau... que demander de plus ?



Un album amusant sur la différence, l'acceptation de soi et aussi un peu la tolérance.



Les jeunes enfants s'amusent à entendre parler de couleur "caca d'oie". Ca change un peu de Simon et son "caca-boudin", pour les connaisseurs !



Un sympathique moment de lecture. Un conseil, pensez-bien à faire les voix pendant votre lecture, ce sera encore plus agréables !
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Place des sorcières

C'est une nouvelle aventure de l'héroïne de "La cité des squelettes" qui peut se lire indépendamment, même si je vous conseille de lire les deux. Dans ce tome, on découvre la grand-mère de Jacinthe : MamiMo. Cette québécoise pure souche nous apprend de nombreuses expressions de là-bas. La lecture avec mon fils étant morcelée puisqu'en garde alternée, un lexique en fin d'ouvrage nous aurait bien aidé.



Mais ce n'est pas le plus important. Ce livre est bourré d'humour. Cette petite enquête par la courageuse Jacinthe est entrainante. Il y a beaucoup de personnages hauts en couleurs. J'ai beaucoup aimé MamiMo très dynamique et malicieuse. Son arrivée est d'un grande aide pour Jacinthe.



C'est un roman jeunesse bien écrit. Le style est agréable et le vocabulaire soutenu. Les jeux de mots sont drôles et bien pensés. C'est vraiment un texte de qualité accessible à de bons lecteurs. Les illustrations qui ponctuent le livre sont chouettes et un bon accompagnement de l'histoire.



Un très bon moment avec mon fils qui, lui aussi, a beaucoup aimé ce roman. Je l'ai même préféré au premier.
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Le Pirate le plus terrible du monde

Voici une belle histoire de pirates pas banals. En effet, quatre pirates renommés, tout aussi terrifiants les uns que les autres se retrouvent à la taverne de Robbie Cheveux-Sales pour participer à un concours annuel. C'est le perroquet de Robbie qui devra les départager. Vous vous dites sûrement que ça va chauffer. C'est vrai et faux à la fois car la vérité n'est pas toujours là où l'on croit. Sous des airs loufoques et comiques, ce conte prend aussi une dimension philosophique, comme une fable à la morale implicite. Les amateurs de réflexions se poseront forcément des questions autour du mensonge et de la vérité, autour des apparences et autour de la force et du pouvoir, après la lecture.

Enfin, les fins observateurs savoureront la gouaille des noms des personnages comme Johnny Mains-Rouges, Mendoza-au- Rubis, Max-le-Lard et Chien-Jaune; noms des quatre acolytes aventuriers aux physiques inimitables. Ajoutons que les illustrations sont belles et drôles. Cet album mériterait d'être adapté sous la forme théâtrale car les décors et les personnages sont hauts en couleur et s'y prêtent aisément.

Amis enseignants et passeurs d'histoires et de mots, lisez ce qui suit:

Piste d'atelier d'écriture :

1-Donner la trame de l'histoire sans la fin

2-Faire imaginer quatre pirates différents : physiques vêtements caractéristiques noms

3- Faire imaginer une blessure différente pour chacun

4- Faire écrire , d'une part, la fausse origine de la blessure, d'autre part, la vraie.

5 A vous de décider quand introduire ce qui fait la chute de l'histoire !
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La cité des squelettes

Ce petit roman m’a agréablement surprise. Pourtant, la couverture m’avait laissé imaginer une histoire un peu plus inquiétante. Malgré la présence de la fillette au sourire immense combinée à celle de ce gros chien plutôt sympathique, il n’en restait pas moins que nous allions faire un tour dans la Cité des Squelettes…



Finalement, là-bas, j’ai fait la connaissance de personnages très amusants et très attachants à commencer par Jacinthe et son chien, Ventouse. Très vite, je me suis pris d’affection pour la petite fille et son imposant animal de compagnie un peu paresseux.



Autour d'eux, gravitent des personnalités étonnantes comme les parents de Jacinthe aux métiers passionnants (plumassier et danseuse) mais un peu contraignants (ils déménagent tout le temps !) ou encore Joris, le meilleur ami de notre héroïne, un garçon lunaire et gaffeur et enfin Casper Cubitus, squelette de son état et heureux de l'être.



Dans cette histoire, les semblables de Casper n’ont rien de bien méchant, au contraire ! Et Jacinthe va découvrir tout un monde dont elle n’avait pas idée, tout comme nous. L’auteur s’est amusé à inventer tout un tas de mœurs pour les squelettes ainsi que des noms truffés de jeux de mots. C’est assez drôle, vous verrez.



En tout cas, si Jacinthe était un peu inquiète de ce nouveau déménagement mais aussi triste de quitter Joris, elle va vite s’adapter, grâce à Casper qui devient son nouveau compagnon de jeux.

Mais le roman ne s’arrête pas à cette histoire de déménagement. Il y a aussi une enquête…

En effet, dans la cité, des os disparaissent. Comment ça des os disparaissent? Eh bien oui ! Casper, par exemple, s’est fait voler son radius. Par qui? Des rumeurs circulent et visent Ventouse. Mais c’est bien mal connaître le chien. Il est bien trop gentil (et un peu fainéant) pour ça. Jacinthe et Casper vont mener les investigations. Mais ce ne sera pas sans mal.



Ce petit roman policier original et bourré de détails amusants sur le monde des squelettes m’a vraiment convaincue. Les thèmes abordés - amitié, déménagement, intégration, accusation à tort, différence - sont traités avec humour. Le courage et la tolérance sont aussi de mise. Et puis, Jacinthe est pleine de vie et d'optimisme. Ça fait du bien ! Le ton est léger et le style de l'auteur très plaisant.



Il y a aussi les illustrations de Romane Poch. Si elles ne sont pas nombreuses, elles donnent vie en noir et blanc aux squelettes et aux humains de ce récit. J’ai craqué (dès la couverture) sur les dessins de l’illustratrice et cela a grandement joué dans mon attachement aux petits héros de cette histoire.



J’ai vraiment passé un bon moment avec Jacinthe et ses amis. Et si j'ai bien compris, il pourrait bien y avoir une suite. C’est une très bonne nouvelle !
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