En politique il faut guérir les maux, jamais les venger.
La liberté est comme un fleuve : pour qu'elle apporte l'abondance et non la dévastation, il faut qu'on lui creuse un lit large et profond.
L'idée napoléonienne consiste à reconstituer la société française bouleversée par cinquante années de révolution, à concilier l'ordre et la liberté, les droits du peuple et le principe d'autorité. Au milieu de deux partis acharnés, dont l'un ne voit que le passé et l'autre que l'avenir, elle prend les anciennes formes et les nouveaux principes.
Du rocher de Sainte-Hélène, un regard du soleil mourant a passé sur mon âme : je saurai garder ce feu sacré ; je saurai mourir pour la cause des peuples.
La tâche est difficile, la mission immense, je le sais ! Mais je ne désespérerais pas de l’accomplir en conviant à l’œuvre, sans distinction de partis, les hommes que recommandent à l’opinion publique leur haute intelligence et leur probité. D’ailleurs quand on a l’honneur d’être à la tête du peuple français, il y a un moyen infaillible de faire le bien, c’est de le vouloir.
Fier de mon origine populaire, fort de quatre millions de votes qui me destinaient au trône, je m’avance devant vous comme un représentant de la souveraineté du peuple […], le testament de l’Empereur Napoléon d’une main, l’épée d’Austerlitz de l’autre […]. J’ai voué mon existence à l’accomplissement d’une grande mission. Du rocher de Sainte-Hélène, un regard du soleil mourant a passé sur mon âme : je saurai garder ce feu sacré ; je saurai mourir pour la cause des peuples. Hommes de 1789, hommes de 1815, hommes de 1830, levez-vous ! Voyez qui vous gouverne. Voyez l’aigle, emblème de gloire, symbole de liberté et choisissez.
Pour entreprendre un travail de si longue haleine, il me fallait un puissant mobile : ce mobile, c'est l'amour de l'étude et de la vérité historique.
Après trente-trois années d’exil et de persécution, je croyais avoir acquis le droit de retrouver un foyer sur le sol de la patrie. Vous pensez que ma présence à Paris est maintenant un sujet d’embarras, je m’éloigne donc momentanément. Vous verrez dans ce sacrifice la pureté de mes intentions et de mon patriotisme.
Ce ne sont pas seulement les cendres mais les idées de l’Empereur qu’il faut ramener.
De cet empire immense qui embrassait le monde, […] il reste un tombeau et une prison. Un tombeau pour prouver la mort du grand homme, une prison pour faire mourir sa cause.