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Critiques de Matthieu Bonhomme (451)
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L'homme qui tua Lucky Luke

Lucky Luke, les westerns du mardi soir à la télé, j’ai adoré enfant et adolescent.

Maintenant, comme pour beaucoup d’œuvres classiques des trente glorieuses, le personnage a connu un coup de mou suite à la mort de ses créateurs et surtout de Goscinny qui avait su admirablement tirer parti des potentialités du héros créé par Morris. Goscinny et Morris avaient multipliés les chefs d’œuvre de la veine aventure comico parodique. Matthieu Bonhomme choisit une veine beaucoup plus réaliste avec L'homme qui tua Lucky Luke.

Dès la première planche, Lucky Luke est au sol et une voix off crie de joie. Elle a tué la légende. Lucky Luke n’est plus. Que s’est-il passé ?

Quelques jours plus tôt, un cow-boy solitaire arrive sous une pluie battante dans la petite ville de Froggy Town. Lucky Luke a une réputation et, alors qu’il a maille à partir avec le shérif et sa famille, les habitants influents de la ville lui demande d’éclaircir le vol d’une cargaison d’or par de supposés indiens. En parallèle du shérif, qui ne voit pas ça du tout d’un très bon œil, Luke se lance dans un enquête assez compliquée qui va aller de surprise en surprise.

L’intrigue en elle même est plutôt réussie, même si elle ne révolutionne pas non plus le genre. Mais ce qui fait de cet album une petite perle, c’est l’ambiance et les personnages.

Bonhomme réussit un mélange parfait entre les BD des années 1960 et 1970 (la bagarre dans le saloon, page 35), les films hollywoodiens de l’âge d’or de John Ford surtout (l’homme qui tua Liberty Valence pages 45 à 49) ou d’Howard Hawks (Rio Bravo, pages 54, 55) et bien d’autres mais aussi aux westerns spaghettis de Sergio Léone ou américains de Clint Eastwood (Impitoyable est une énorme référence). Mais tout est digéré et intégré au service de l’histoire.

Les personnages sont beaucoup plus fouillées que dans les BD classiques (ce n’est pas non plus un grand challenge!) Le personnage de Lucky Luke est moins sur de lui, moins maître de lui-même et de ses émotions, plus humains en quelque sorte, même si on n’apprend rien ni sur son passé, ni sur ses amours. Doc Wesneday, complètement inspiré du Doc Holiday du règlement de comptes à OK Corral, est lui aussi parfait d’ambiguïté, de ce mélange entre bravoure, philosophie et perversité.

Pas d’humour dans cet album, ou très peu, un running gag sur le tabac, ou comment Lucky Luke a été obligé d’arrêter de fumer, mais pas plus. On est dans un hommage, mais ni dans un copié collé ni dans une parodie.

Les dessins sont justes magnifiques, totalement éloigné de ceux de Morris, mais en utilisant pourtant certaines de ses techniques (des aplats de couleurs en décors pour se centrer sur les personnages (page 42), par exemple. Des paysages incroyables des montagnes rocheuses, des ambiances de saloon et de villes crasseuses de boue. On s’y croirait.

Une très belle réussite.
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Wanted Lucky Luke

5 ans après le magnifique L'homme qui tua Lucky Luke, Matthieu Bonhomme revient sur l’un des personnages phares de la BD franco-belge des années 1960 et 1970 pour notre plus grand plaisir.

Alors que l’album précédent revisitait le héros en cassant bon nombre de codes, ici, Bonhomme revient dans une veine plus proche de la série classique mais avec toujours autant de réussite tant scénaristique que visuelle.

Pendant que le cow-boy solitaire permet à son cheval de s’abreuver à un ruisseau, il se fait tirer dessus et ne doit sons salut qu’a sa légendaire dextérité au revolver. L’agresseur s’enfuit mais laisse sur place une affiche qui demande la capture de Lucy Luke pour 50 000 $. Il va avoir tous les chasseurs de prime sur le dos.

Luke n’a pas le temps de réfléchir qu’il entend un convoi se faire attaquer par des indiens. Se portant à leur secours, il se retrouve en présence de trois jeunes femmes en détresse mais pas si innocentes que ça et qui doivent se rendre à Liberty. Évidemment, notre héros accepte de les accompagner et se retrouve face à un danger contre lequel il a beaucoup de mal à lutter, la volonté séductrice de chacune de ses protégées. Mais laquelle gagnera le cœur du cow-boy, la blonde, la brune ou la rousse ?

Pendant près des deux tiers de l’album, ce voyage vers Liberty est un vrai moment de fraîcheur, sous des températures pourtant caniculaires du désert ouest américain. Les leçons de séduction, soupçons, les trahisons de la part des filles et entre elles, font de ces personnages féminins, les vrais héroïnes de cette première partie de l’histoire.

Lucky Luke doit affronter aussi nombre de ses anciens ennemis ou leurs fils, ceux issus de l’imagination de Morris et de Goscinny : Phil Defer et Patronimo notamment.

Et puis à partir de la planche 40, on a droit à une deuxième histoire, plus dans l’esprit des anciens Lucky Luke avec les combats dans la ville de Liberty, là encore contre un ancien adversaire du héros, Joss Jamon.

Ces deux histoires en une sont très bien écrites. L’idée de confronter Luke au charmes des jeunes femmes, et de développer un brin d’érotisme (très très léger) est vraiment une excellent trouvaille.

La partie dans la ville est plus classique dans son déroulement mais reste excellemment mis en scène à la manière de Rio Bravo, du Train sifflera trois fois ou des films de Clint Eastwood qui semblent être, encore une fois, une référence de l’auteur (Pale Rider, impitoyable, l’homme des hautes plaines).

Il faut noter aussi le retour de l’humour absent (volontairement) du premier album, qui permet d’atténuer la tension et de sourire voire de rire franchement. Le running gag de Luke arrêtant le tabac et mâchouillant un brin d’herbe à la place nous permet de beaux moments.

Le dessin semi réaliste de Bonhomme est encore une fois un régal. Les scènes d’action pour récupérer le bétail (page 11), pour échapper aux apaches (pages 32 à 34), les scènes intimistes entre Luke et les trois femmes (pages 20, 21 par exemple), les scènes de suspense dans la ville, la nuit (pages 49 à 54, incroyables !) sont toutes dans leur genre des réussites avec des cadrages, des gros plans et de l’humour visuel.

Les couleurs sont aussi au diapason avec cet ocre oranger dans le désert, ce bleu nuit dans la ville. L’atmosphère de la BD est vraiment extraordinaire.

Et puis, cette planche finale, la encore, un hommage à Clint Eastwood, un peu déchirante mais tellement belle !

Un album enchanteur qui fait revivre une légende de l’Ouest pour notre plus grand bonheur.
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L'homme qui tua Lucky Luke

Voici un très, très bel hommage à Morris de la part de Matthieu Bonhomme. En effet, il est allé déterrer le Lucky Luke des origines, celui d'avant Goscinny, le Lucky Luke qui se bagarre, qui est un vrai dur et qui sacre à l'occasion ; le Lucky Luke nerveux qui fronce les sourcils et qui n'a pas un éternel sourire aux lèvres.



Très bel hommage également car Morris, en son nom propre et non dans la façon que René Goscinny a eu de faire évoluer le personnage et la série, avait pour ambition de parodier le cinéma du genre, de détourner ses codes mais pas de faire de la BD d'humour.



Matthieu Bonhomme est donc particulièrement fidèle à Morris, l'homme dans ses convictions, plus qu'à son trait. Il ne cherche pas à copier ni à imiter le dessin de Morris comme peut le faire Achdé. En revanche, le scénario est très soigné, plus basé sur une enquête, sur une ambiance, une atmosphère que sur de l'humour.



Il n'y a pour ainsi dire pas d'humour dans cet album tout comme il n'y en avait pour ainsi dire pas dans un album comme Sous le Ciel de L'Ouest, par exemple, notamment la première histoire. En revanche, les clins d'oeil au cinéma du genre sont nombreux, les éclairages et même une scène de pluie où Lucky Luke, l'homme sans âge enfile un poncho, comme l'homme sans nom incarné par Clint Eastwood dans les films de Sergio Leone.



Le titre est lui aussi, bien évidemment, un clin d'oeil à L'Homme Qui Tua Liberty Valence de John Ford même si le scénario rappelle davantage celui de L'Homme Aux Colts D'Or d'Edward Dmytryk. (Pavlik m'a indiqué également qu'il y a une référence à Impitoyable d'Eastwood auprès de laquelle j'étais passée sans l'apercevoir. Merci Julien.) L'auteur s'est même permis un autre clin d'oeil amusé au cinéma, avec James Bond, sans tomber dans l'épaisse caricature et le trop plein de références. Enfin, je vous laisse lire les noms et les inscriptions marquées sur les croix du cimetière à la fin de l'ouvrage.



Je suis vraiment bluffée par la qualité tant de la BD que de l'hommage au créateur de Lucky Luke. Il se permet même d'expliquer pourquoi il s'est arrêté de fumer. Les mises en couleurs sont magnifiques et dignes du Morris des grands jours.



Le synopsis est le suivant : alors qu'il arrive à Froggy Town — littéralement ville des grenouilles — la bien nommée qui se fait arroser constamment, Lucky Luke a affaire à un drôle d'illuminé qui veut le défier, or, ce drôle d'illuminé n'est autre que James Bone, le shérif de la ville. Cependant, son frère Anton vient le raisonner. Ce dernier semble avoir beaucoup d'ascendant sur le shérif…



Lucky Luke apprend également auprès de Doc Wednesday, un ancien fin tireur désormais ravagé par le tabac et l'alcool, que la diligence transportant tout l'or des mineurs s'est faite attaquer par un mystérieux indien. Les frères Bone ont mené l'enquête mais celle-ci les a mené hors de leur juridiction et elle est désormais au point mort.



Lucky Luke est donc chargé par un comité de citoyen de bien vouloir retrouver l'indien qui a tué le convoyeur ainsi que l'or volé. On lui explique alors que le convoyeur était accompagné d'un certain Steve Bone, le troisième des frères Bone. Ce dernier accepte d'emmener Lucky Luke et Doc Wednesday sur les lieux de l'attaque.



Notre héros ne tarde pas à découvrir le clou d'un fer un cheval et des traces qui le mènent chez un vieux pionnier acariâtre et violent. Tout cela lui paraît bien étrange et c'est ce qu'il confie à Jolly Jumper qui, lui aussi est redevenu muet, comme aux origines.



Je vous laisse découvrir cette très belle bande dessinée qui s'adresse plutôt à des ados ou des adultes qu'à des enfants et qui est esthétiquement très réussie, dont le scénario est excellent, et dont la fidélité à l'esprit du premier créateur de Lucky Luke est irréprochable. Je suis certaine que Morris lui-même aurait adoré cette BD. du moins, c'est mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose. Chapeau Matthieu Bonhomme.



P. S. : Après revisionnage du film Impitoyable de Clint Eastwood sur les bons conseils de Pavlik, il semble que cet album doive finalement beaucoup à ce film : pluie torrentielle, dépôt des armes à l'entrée de la ville, Doc Wednesday de l'album qui ressemble au English Bob du film (joué par Richard Harris) et surnommé " Doc " au lieu de " Duke " par Gene Hackman, fidélité de la parole donnée par Lucky Luke au Doc qui rappelle celle d'Eastwood, etc., etc. Pas de doute, on est bien dans l'esprit de Morris de vouloir détourner des images du cinéma dans ses BD.
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Wanted Lucky Luke

"I am a poor lonesome cow-boy

But it don't bother me

'cause this poor lonesome cow boy

Prefers the.... for company":)



Lucky Luke ( dont la tête est mise à prix: 50 000 dollars ) a aidé 3 jolies jeunes femmes( 3 soeurs ) attaquées par des indiens.



-Beau mec, célibataire , mais mauvais garçon...

- Hey, je l'ai repéré la première, laissez le moi!

- Au jeu de l'amour, c'est chacune pour soi. La première qui l'embrasse...



Angie ( la brune) : "Ce sont mes cheveux que vous regardez? Avec cette chaleur, il fallait que je les attache, vous aimez?"



Bonnie (' la rousse) agrippe le foulard de Luke:" Vous voulez nous escorter parce que vous nous prenez pour de faibles femmes, ou parce que.. vous préférez rester tout près de nous?"



Cherry ( la blonde):se blottit contre Luke :" Oh, j'ai si peur! Votre présence me rassure tellement!" leurs lèvres se rapprochent, ils vont...



Il y aura des pan pan ! ( des coups de feu !)

Des desperados dont le fils de Phil Defer et Jess Jamon, des indiens et la cavalerie... Les 3 soeurs vont lâcher leurs colts et revêtir de jolies robes!



"Purple light in the canyons

That's where I long to be

With my three good companions. Dean Martin.

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Charlotte impératrice, tome 1 : La princesse ..

Une très très belle BD aussi bien dans le scénario que dans les graphismes.

La couverture est déjà toute une promesse à elle seule.



Les graphismes sont un peu retro, vintages, mais donne énormément de cachet à la BD. La colorisation est pétante et donne le ton. Elle correspond pour moi au caractère de Charlotte.

J'ai particulièrement apprécié le regard de Charlotte devant un papillon bleu… d'autant que mis dans une "case ovale". C'est du plus bel effet.



Le scénario est très intéressant également . Il nous en apprend beaucoup sur un côté de l'histoire que l'on oublie souvent… en effet Sisi l'impératrice a volé la vedette a beaucoup de jeune impératrices ou princesses.

Néanmoins Charlotte jeune princesse Belge va s'unir à la famille des Hasbourg et tout son destin en découlera.



Cette Bd nous narre donc l'histoire de cette jeune femme au caractère impétueux et d'une grande intelligence



Je me suis vite prise de sympathie pour la jeune femme et j'ai suivi avec attention ce premier tome. j'ai même regretté de ne pas avoir la suite sous le coude.

On peut même trouver une once (mais alors toute petite !) d'humour.



En ce qui me concerne cette BD est une très belle découverte.



je remercie fortement le service marketing des éditions Dargaud pour cet envoi, ainsi que pour le petit mot manuscrit et personnalisé qui accompagnait cette BD. Je ne redirais jamais assez que je suis toujours touchée par ces petites attentions qui montre tout l'intérêt que porte les maisons d'édition à ses lecteurs.

Je remercie également Babelio (bien évidemment !)
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Charlotte impératrice, tome 1 : La princesse ..

"Charlotte impératrice" est une série historique consacrée à la confrontation de l'Âge des Rois et de l'Âge des Masses, ou plutôt l'histoire romancée des derniers feux de l'Ancien Régime (un peu comme "Le Guépard" de Giuseppe Tomasi di Lampedusa adapté en film par Luchino Visconti). Les auteurs auraient pu s'étendre sur Sissi et François-Joseph les derniers souverains d'Autriche-Hongrie, mais ils n'ont pas choisi la facilité en racontant la vie de Charlotte de Belgique et de Maximilien d'Autriche qui vont se prendre les révolutions italiennes et mexicaines en pleine face…

Fabien Nury est déjà un vieux routard qui a toujours su soigner son travail, donc il fait tourner autour de son couple maudit plusieurs narrateurs et plusieurs narrations. L'histoire a suspecté Maximilien d'homosexualité (il n'aurait ni le premier ni dernier aristocrate d'Ancien Régime à sauver les apparences par un mariage de convenance, mais les auteurs ont choisi l'option « syphilis »). Rêveuse, lunaire, naïve voire maniaco-dépressive, Charlotte s'affirme et fichue pour fichue brûle les ponts avec l'Europe pour devenir l'impératrice Carlotta qui va adopter deux enfants mexicains avant de donner naissance à un fils bâtard qui aurait été Maxime Weygand le général français des Première et Deuxième Guerres mondiales… Pendants la révolution italienne, l'épouse a laissé faire son mari, durant la révolution mexicaine menée par les indigènes indiens ou métisses quelle rôle va-t-elle jouer ?

Les dessins de Matthieu Bonhomme mis en couleur par la superchromate Isabelle Merlet sont à la auteur du scénario : respectant les héritages de la bande-dessinée franco-belge, il associe classicisme et modernité avec beaucoup de fluidité tant dans le découpage des planches que dans les expressions des personnages. J'aurais juré que le dessinateur était passé par la prestigieuse École des Gobelins, mais c'est avec un BTS en arts appliqué qu'il s'est hissé jusqu'au sommet : chapeau l'artiste !
Lien : http://www.portesdumultivers..
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L'homme qui tua Lucky Luke

Naaaaan, quelqu'un vient de flinguer Lucky -beaucoup moins pour le coup- Luke.

Mais si, vous savez, le gars qui tire plus vite que son ombre. Ça devait être un jour sans soleil.

Liberty Valance doit se sentir moins seul...



Sale ambiance à Froggy Town.

Temps de merde.

Sherif Bone de merde avoisinant les 12 de QI en descente.

Et cerise sur le paquebot -p'tit hommage à St Naz', ça fait plaisir- un vil gredin vient de spolier tout l'or destiné aux mineurs.

La fratrie Bone, visiblement peu encline à pourchasser l'immonde scélérat, c'est à Lucky Luke que reviendra l'insigne honneur de lever le voile sur cet épais mystère.



De l'hommage, du beau, du pur, du tatoué, c'est qui qu'en veut ?

Ben moi, du coup, y a pas de mal à se faire du bien.



Toujours délicat de toucher à l'idole.

Alors que certains s'y essayent avec plus ou moins de réussite, cf Astérix, d'autres tapent direct dans le mille, voire le mythe.

Mais qu'il est bon cet album personnel, certifié western pur jus, hommage classieux et respectueux à l'univers originel.

Exit les figures emblématiques qu'étaient les Dalton, Calamity Jane, Billy the Kid, bonjour Doc Wesnedsay, attendrissante légende de l'Ouest au bout du rouleau.



Bonhomme multiplie à l'envi les codes du genre, donnant à son récit une force peu commune.

Le scénar', sans susciter un étonnement de folie, tient la route et ce malgré deux-trois évènements cousus de fil blanc.



Le coup de crayon est sobre, aéré, lumineux.

Il me rappelle un peu celui de Brüno capable de vous transporter avec très peu de détails.

Autre idée de génie, cette quête, systématiquement vouée à l'échec, de tabac vital à l'équilibre de notre poor lonesome cow-boy.

Ou l'art consommé de contourner une loi anti-tabac sans jamais tomber sous son coup.

Car oui, fumer tue. Vivre aussi, alors...



L'exercice s'avérait casse-gueule.

Le résultat claque comme une balle de colt 45.

Merci Bonhomme !
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Wanted Lucky Luke

Mathieu Bonhomme continue de faire un beau travail, dans la revisite des aventures du cow-boy solitaire et loin de chez lui.

La bonne idée, c'est de ramener quelques solides outlaws issues des premiers albums de Morris, avec quelques nouveaux... bien assoiffés de gloire et de vengeance.

Quand trois femmes jolies et aventureuses entrent dans la danse, avec les apaches de Patronimo et la cavalerie qui arrive toujours à temps; le cocktail est complet pour boucler un bon récit.

Mais, comme le lecteur des aventures de Lucky Luke le sait depuis longtemps, Lucky luke a beau être "wanted", il n'appartient à personne.

Le final ressemble beaucoup à celui de certain Pale rider de Clint Eastwood.

Clin d'oeil.

Un bon album, donc, un ton plus grave que la série officielle mais bien captivant.



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Charlotte impératrice, tome 3 : Adios, Carlotta

On retrouve notre chère impératrice Charlotte qui a pris les rênes du Mexique en l'absence de son mari Maximilien. Cependant, quand ce dernier revient, les choses ne vont pas du tout s'arranger du fait de son mépris et de son extrême arrogance. Elle avait compris ce qu'il fallait faire pour éviter la guerre. Lui, il va droit dans le mur.



Par ailleurs, il exige d'avoir des héritiers alors que Charlotte s'est éprise du colonel Alfred van der Smissen. N'oublions pas qu'il a attrapé la syphilis du fait de ses nombreuses coucheries. Il n'hésite pas à l'humilier publiquement, comme si elle était la responsable de cet absence d'héritier. Elle est d'abord une femme de son époque avant d'être impératrice.



Sur le plan politique, les français qui sentent la révolte couver préfèrent prendre le large. On voit que l'étau se resserre progressivement sur le couple impérial. Dans l'histoire, Maximilien a gardé l'image d'être une sorte de pantin de Napoléon III qui l'a utilisé au Mexique avant de le lâcher à une mort certaine. Il voulait égaler son frère François-Joseph mais sans parvenir à son niveau.Ce dernier l'a totalement écarté du pouvoir non sans raison.



Pourtant, on sent bien que Charlotte a de l'ambition pour le Mexique et qu'elle soutient fermement son mari. Elle ne se rendra compte de la situation catastrophique qu'avec la trahison de son prêtre confident qui l'a décrit comme une enfant trop gâtée. Elle va néanmoins se battre pour lui mais il est bien trop tard. Il est désormais question de survie dans ce milieu hostile.



J'ai adoré la lecture de ce tome qui est sans doute le meilleur car il y a de la subtilité dans cette mise en scène qui va en crescendo. La scène finale est d'ailleurs assez émouvante malgré tout ce qui a pu se passer.



Le graphisme de Matthieu Bonhomme est toujours aussi sublime dans ses décors et ses costumes. Le dessinateur parvient réellement à transmettre l'atmosphère historique de cette époque bien chargée. La beauté de son trait ne fait aucune doute.



Au niveau du scénario, c'est l'avant-dernier tome avant le drame final. On sait que l'empereur sera exécuté et que Charlotte terminera sa vie dans la folie jusqu'en 1927. Fabien Nury parvient à maintenir un suspens digne de ce nom pour une très belle reconstitution historique.



Oui, c'est un beau portrait de femme forte qui navigue entre ses désirs, son idéalisme et les dures réalités du pouvoir. En conclusion, une série très recommandable !
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L'homme qui tua Lucky Luke

Proposer un épisode inédit des aventures du poor lonesome cow-boy, tout en se démarquant totalement du style habituel de la série, il fallait oser. Pari risqué, nom d'un p'tit Bonhomme, mais la réussite est bien là, et, sur la tête à Matthieu, elle ne tient pas qu'à un cheveu.



Mattieu Bonhomme s'attaque à un mythe. Car Lucky Luke, ce héros à la brindille innocente coincée au bord des lèvres et au six-coup réputé superluminique, fait depuis toujours partie de notre imaginaire d'enfant au sein de l'inoxydable quatuor de la bédé franco-belge : Tintin-Astérix-Lucky Luke. Oui, je sais, un quatuor en général ça se pratique à quatre, mais j'ai retiré Spirou qui ne m'a jamais paru à la hauteur. Ces bédés de notre enfance, nous les connaissions toutes par cœur, à force de les relire encore et encore, parce que les bédés étaient rares à l'époque, en tout cas, les bédés qui pouvaient passer entre mes mains. Par chance, Lucky Luke a été une bédé plus accessible que les autres, pour une raison toute simple : quelques albums en version souple étaient offerts gratuitement dans certaines stations-services, avec des pleins d'essence. Et voilà comment j'ai pu lire un jour mes premières bédés, en ces temps lointains, où la littérature et la bande dessinée n'entraient pas spontanément dans le budget familial. Merci Total.



Que ce soit pour commémorer la mort de Morris il y a 15 ans ou la naissance de Lucky Luke il y a 70 ans, cet album hommage est le bienvenu. Matthieu Bonhomme adopte une stratégie nouvelle et choisit un chemin résolument différent du prolongement actuel de la série cosigné par Achdé et Laurent Gerra. Ici, pas de pastiche parodiant la plume de Morris (Achdé fait merveille dans ce créneau) et pas de calembour rigolo ou de situation cocasse à la Goscinny (Gerra rempile pour la 4ème fois et, avec les talents d'imitateur qu'on lui connait, parvient à imiter le ton). Matthieu Bonhomme revient à la source de la série, aux premières intentions de Morris, avec une formidable évocation des westerns américains, de l'âge d'or (John Ford) à la période crépusculaire (Clint Eastwood).



Rappelons pour la forme les nombreuses références au cinéma d'Hollywood, déjà évoquées dans de nombreuses critiques : L'homme qui tua Liberty Valence, pour le titre, Impitoyable, pour la ville mise en coupe réglée, mais également, pour la mise en scène du duel, la famille de shérifs, et le personnage de Doc Wednesday, tous les films inspirés de la fusillade d'O.K. Corral.



Le scénario est inspiré, subtil, pas si manichéen que ça (contrairement à la plupart des westerns spaghettis de la bande dessinée). Nous apprenons comment une fratrie parvient à faire la loi dans Froggy Town (librement inspirée de Daisy Town) avec une mauvaise volonté manifeste, et pourquoi Lucky Luke, appelé à la rescousse par les notables de la ville, devient pionnier de la lutte anti-tabac et abandonne la cigarette au profit de sa fameuse brindille (l'absence de tabac, qui échappe invariablement au héros, est le seul gag récurrent de l'album).



Matthieu Bonhomme reste fidèle à son style de dessin où la nature est omniprésente, sauvage, et finement esquissée en quelques traits bien placés qui parviennent à évoquer la majesté des paysages des Rocheuses. le coup de crayon rappelle celui de la série Esteban qui l'a rendu célèbre, avec un petit supplément d'aplats de couleur pétante monochrome et vintage (rose, jaune, orange, mauve, bleu canard), recouvrant l'intégralité d'un décor ou d'un personnage, comme seul Morris osait le faire dans ses albums (et c'est la seule concession de Matthieu Bonhomme au style de Morris).



Ces aplats sont subtilement utilisés et obéissent à des codes symboliques. Par exemple, dès que Laura Legs – le personnage féminin glamour de l'album, dans tout western qui se respecte, il faut un personnage féminin glamour – apparaît, les cases précédentes, les personnages ou les objets du décor (la diligence et son attelage au grand complet page 27, le couple page 43, le fauteuil page 55) deviennent rose bonbon. Laura Legs est une vieille connaissance de Lucky Luke, elle le connaît depuis la tournée du « Grand-Duc » et son rôle a été joué à l'écran par la délicieuse Nancy Morgan, aux côtés de Terence Hill, dans un film sorti en 1991 inspiré de l'album Daisy Town.



Passons sur quelques références au Far West réel (« la main du mort » page 24 est le jeu qu'avait Wild Bill Hickok quand il s'est fait descendre en 1876 par une balle tirée dans le dos, sinistre présage, son enterrement a été payé par son ami Charlie Utter, dont nous découvrons par hasard le nom sur une tombe au premier plan dans un cimetière page 53) et revenons un instant au personnage de Doc Wednesday, l'un des personnages les plus intéressants de cet album.



Doc Wednesday fait bien entendu référence à Doc Holliday, l'ami des frères Earp. Même sonorité du nom, même profession, joueur de poker professionnel, as de la gâchette, une toux à cracher ses poumons (due à une tuberculose). Tous ces points communs apparaissent dans l'album et dans la vraie vie de Doc Holliday. Doc Holliday apparaît dans une bonne dizaine de films mettant en scène le fameux duel à OK Corral à Tombstone, aux côtés du shérif Wyatt Earp. Cet épisode de l'histoire de l'Ouest est également relaté dans plusieurs séries BD dont Blueberry et... Lucky Luke !



Mais l'indice le plus évident reste à venir. Dans la toute dernière page, sur une tombe, deux dates rappellent que Doc Holliday le tuberculeux, né (lui aussi) en aout 1851, mort (lui aussi) en novembre 1887 à 36 ans, avait survécu à tous les duels, avait réussi à échapper à toutes les balles, mais n'avait pas suffisamment pris soin de lui, un comble pour un Doc.



« Tu ne dois pas mourir. Prends soin de toi... Vis longtemps… Fais-le pour moi. » sont les dernières paroles de Doc Wednesday à Lucky Luke. « Oui Doc… Je te le promets. » répond Lucky Luke à Doc Wednesday. « Ouaip. Je vais prendre soin de moi. J'ai promis. » répond Lucky Luke à Laura Legs, à la dernière page de l'album, en abandonnant définitivement l'idée de fumer et en cueillant sa première brindille d'herbe sur la tombe de son ami.



Du grand art.
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Charlotte impératrice, tome 1 : La princesse ..

Ayant perdu très tôt sa maman, Charlotte est élevée par son père, le roi Léopold Ier de Belgique, et ses deux frères. Devenue une très belle jeune femme délicate, les courtisans ne manquent pas, notamment le futur roi Pierre V de Portugal et l'archiduc Maximilien d'Autriche, frère cadet de l'empereur François Joseph de Habsbourg-Lorraine. Ce dernier, pensant n'avoir que peu de chances, n'ose lui faire la cour. Mais lorsqu'il comprend que Charlotte n'a pas fait son choix, il tente de la séduire et de la faire sourire. Et ce, au nez et à la barbe des hommes de main du roi Léopold. Maximilien multipliant les intentions délicates, la jeune femme en tombe amoureuse. Un mariage en grandes pompes est organisé, malgré la désapprobation de sa famille. Bien que des tensions existent entre Maximilien et son frère, ce dernier le nomme gouverneur de Lombardie-Vénitie. C'est alors que le véritable caractère de l'archiduc se dévoile...



Dans une Europe impériale, Fabien Nury dépeint, non sans quelques libertés historiques, le destin hors du commun de Charlotte, princesse de Belgique, duchesse de Saxe, princesse de Saxe-Cobourg-Gotha puis archiduchesse d'Autriche et enfin impératrice du Mexique. Mariée à Ferdinand Maximilien d'Autriche, elle devra faire face non seulement à l'oisiveté, l'indélicatesse et la frivolité de son mari mais aussi aux divers complots des Habsbourg et de Napoléon III. De la jeune fille innocente, protégée par son père et son rang, il n'en restera que peu de choses face aux désillusions et aux épreuves qui l'endurciront, la première étant son mariage avec Maximilien. Ce premier volet se révèle très intéressant, le personnage de Charlotte fouillé et le contexte historique bien relaté. Au crayon, Matthieu Bonhomme nous offre de très belles planches au trait précis et élégant. Les couleurs d'Isabelle Merlet sont de toute beauté.
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Messire Guillaume, Tome 1 : Les contrées loin..

Guillaume supporte mal le joug de son beau-père, Messire Brifaut. Par une nuit sans étoile, veille du remariage de leur mère, sa sœur part secrètement en quête d'un père prétendument mort. Guillaume porté par de troubles et violents événements prend la route à son tour pour la rejoindre. Trois étranges mais bienveillants personnages vont constituer ses premières rencontres. Au premier rang desquels se trouve un drôle de chevalier qui n'est pas sans rappeler le Godefroy de Jean Reno. Sur ces fondations pour le moins classiques le scénariste Gwen de Bonneval, parsème son récit d'indices qui sont autant de pistes vers le surnaturel, de portes entrouvertes sur les univers du rêve et de la magie.



De son côté Matthieu Bonhomme, déjà connu pour les excellentes séries Le Marquis d'Anaon et Le voyage d'Esteban, ajoute pour Messire Guillaume, à son dessin précis et léger, un partis pris esthétique pour le moins surprenant. L'auteur fait se côtoyer un encrage traditionnel au service des contours et le trait épais d'un crayon. Survivance du crayonné préparatoire ou rajout postérieur, celui-ci fait délicatement apparaître ombres et textures, ou bien encore se met au service d'une perspective atmosphérique.



La touche finale est apportée par les couleurs de Walter dont on ne peut douter qu'elles n'aient été pensées par les trois compères. Walter n'use pour donner vie aux planches que d'une gamme restreinte de bruns et d'oranges, ne s'octroyant en contrepoint que quelques touches de couleurs complémentaires. Le coloriste ne s'évade de ce canevas qu'en des circonstances ponctuelles, toujours porteuses de sens, telles ces pointes de rouges naturellement sanglante.



Chacun des trois artistes de se projet contribue à sa manière à imprégner le récit de Guillaume d'une douce poésie, à le porter aux frontières du conte. Sans faire preuve d'un iconoclasme irraisonné, chacun contribue à faire de cette bande dessinée une œuvre réellement originale et intéressante.
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L'homme qui tua Lucky Luke

En pleine nuit, sous une pluie torrentielle, un cowboy solitaire débarque à Froggy Town. Dans la grange attenante à l'hôtel, il demande au vieil homme, un gamin derrière lui, s'il peut s'occuper de son cheval pour la nuit. Le vieil homme est tout étonné de l'entendre prononcer son nom, à savoir Lucky Luke. Aussitôt, le gamin conduit le cowboy vers l'hôtel. Le tavernier lui propose alors sa meilleure table, de quoi manger et une chambre pour la nuit. C'est alors qu'un homme, assez énervé, entre et défie Lucky Luke. Ce dernier ne se laisse pas démonter et, bloquant le chien de l'arme du jeune homme, réussit à le désarmer. Mais le voilà aussitôt menacé d'une carabine. À son bout, le frère aîné du premier, Anton. Ces deux frangins, James et Anton, semblent imposer leur loi dans cette bourgade, James, le simplet, étant devenu shérif l'on se demande bien comment. La loi interdisant les armes, le cowboy n'a d'autre choix que de la leur laisser. Le lendemain, la nouvelle s'est répandue dans tout Froggy Town de la présence de l'homme qui tire plus vite que son ombre. L'on se presse ici et là pour l'entr'apercevoir. Ce dernier reçoit la visite des messieurs du comité des citoyens. Ils l'informent que la diligence qui amenait la récolte d'or des mineurs à Silver Canyon s'est fait dévaliser. La présence de Lucky Luke est une bénédiction mais visiblement pas pour tout le monde...



Nom d'un p'tit Bonhomme! Matthieu reprend haut la main ce personnage renommé et reconnu de tous et rend un bel hommage à Morris.

Dans cette bourgade de Froggy Town, les 3 frères Bone règnent en maître. Aussi voient-ils d'un mauvais œil l'arrivée de Lucky Luke que sa réputation devance. Mis au fait de cette étrange disparition d'or, il sera sollicité pour retrouver le coupable, aidé d'un certain Doc Wednesday, affaibli par l'alcool et le tabac. Voilà un western rondement mené, une enquête somme toute classique mais terriblement efficace. L'on s'amuse de la notoriété de Lucky Luke, personnage devenu mythique, de sa quête de tabac, des facéties de Jolly Jumper. Les personnages sont fouillés et attachants. Matthieu Bonhomme s'approprie parfaitement le personnage et donne un ton particulier à cet album, peut-être moins drôle. Graphiquement, l'auteur respecte les codes couleurs de Morris et nous offre de magnifiques planches. Une réussite. Ouaip.
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Charlotte impératrice, tome 1 : La princesse ..

Charlotte impératrice … quand j’ai eu la chance de participer à cette opération masse critique grâce à Babelio et aux Editions Dargaud, (encore merci à eux), je savais tout de suite à quelle genre d'histoire je devais m’attendre.

En effet, ayant lu dans ma jeunesse plusieurs biographies de Sissi, j’avais quelques connaissances au sujet du destin particulier de Charlotte et Maximilien, souverains éphémères du Mexique. Retrouver cette histoire racontée sous la forme de bande-dessinée avait de quoi m’intriguer, je dois le reconnaitre.

Nous découvrons donc Charlotte, jeune princesse belge, sur le point d’épouser Maximilien, le frère de l’empereur François-Joseph. Le début de l’histoire ressemble presque à un conte de fées…Mais la réalité va vite rattraper le jeune couple. Maximilien, qui est bien conscient de n’être qu’un jouet politique entre les mains de son frère, va se révéler inconstant. Il est facilement manipulable et ce n’est pas son meilleur ami qui s’en plaindra .A force de le côtoyer et de comprendre qu’ils vivent dans une cage dorée, Charlotte va perdre peu à peu ses illusions de jeune fille, et petit à petit, elle va essayer d’influencer son mari pour qu’il accepte la couronne du Mexique.

Même si elle est peu présente dans cette histoire, je trouve que l’impératrice Elisabeth est plutôt bien restituée et bien loin de l’image mièvre véhiculée par les films Sissi. L’anecdote avec les chiens, je la connaissais, il paraitrait même que Elisabeth aurait dit en conclusion« je n’aime pas les petits chiens « …

J’ai beaucoup aimé cette BD. Sa couverture, pour commencer est vraiment très jolie. Le dessin et les couleurs sont magnifiques. L’intérieur vaut l’extérieur, et je trouve que c’est vraiment un bel album. Les couleurs sont parfois un peu désuètes, mais elles mettent merveilleusement bien en valeur la qualité des dessins et de l’histoire.

Affaire à suivre, car j’aimerais vraiment lire la suite dans cette histoire quand elle paraitra…



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L'homme qui tua Lucky Luke

Que celui qui dans cette salle n' a jamais lu un épisode de Lucky Luke lève la main ? Eh bien, je dois avouer que quelques mois plus tôt, je l'aurais moi-même levée cette main. Certes, je connaissais la légende au travers des dessins animés et des adaptations cinématographiques mais si mon mari n'en lisait pas lui-même régulièrement, j'avoue que je ne serais peut-être pas aller le chercher par moi-même et cela aurait été bien dommage ! Encore une fois, je sais qu'ici, c'est un peu particulier puisque le personnage a été repris mais pour en avoir lu des tomes plus anciens, je remarque que le personnage reste fidèle à lui-même. Je ne vais pas m'étendre sur la question puisque cela pourrait faire rire certains d'entre vous, beaucoup plus calés en la matière que moi.



Bref, revenons-en à cet ouvrage. Je l'ai réellement trouvé très émouvant et c'est la raison pour laquelle, malgré mon manque de connaissances sur le sujet et les différentes mains qui ont mis en images les aventures de Lucky Luke, je ne peux que lui attribuer une excellente note. Froggy Town a l'air d'être une petite ville tranquille dans laquelle il s'est récemment déroulé un horrible événement : l'attaque d'une diligence transportant de l'or qui aurait conduit à un assassinat. Alors que les trois frères Bone et leur père sont à la fois réputés et craints par les habitants du village, l'ambiance est plutôt joviale et accueillante. Le Doc Wednesday, dont Luke fait la connaissance ici est un personnage extrêmement attachant. Ancien alcoolique et fumeur invétéré, il a lui aussi connu ses heures de gloire mais...le temps passe si vite et aussi ne manque-t-il pas de faire la leçon à Lucky Luke sur les méfaits du tabac et de l'alcool. D'ailleurs, cela tombe bien puisque toute la ville est en rupture de tabac...Une bonne raison d'arrêter de fumer Luke, non ?

Si je m'attarde sur ces détails, c'est par crainte de vous répéter pour la trentième fois ce que vous avez déjà du lire dans les critiques précédentes. Donc : deux personnages qui vont s'allier dans cette mystérieuse affaire de l'attaque de la diligence qui pour les frères Bone dont l'un est shérif, cela ne fait aucun doute que le coupable est un indien. Cependant, en découvrant cet ouvrage, vous vous apercevrez bien vite que les apparences sont souvent trompeuses, et ce, à bien des égards...même pour un homme que Lucky Luke d'ailleurs ! A découvrir sans plus attendre !
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L'homme qui tua Lucky Luke

Le train a sifflé trois fois !

Et la mort était au rendez-vous.

Depuis l'assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford, depuis la mort tragique de Leland Drum, on n'avait pas connu dans l'Ouest pareille émotion !

Ils ont tué Lucky Luke ...

La rumeur a couru que Luke avait été touché dans un règlement de comptes à O.K. Corral.

Certains ont cru que Pat Garett et Billy le Kid, que Django ou l'homme des hautes plaines étaient dans le coup.

Ils ont tué Lucky Luke !

Ça c'est passé à Froggy Town.

Quelqu'un a détruit la légende ... son nom est personne ! ...

"L'homme qui tua Lucky Luke" est une véritable réussite.

Le cow-boy solitaire n'est peut-être réapparu que pour mourir.

Et dans un bon western, tout l'art est de bien savoir mourir ...

La reprise d'un personnage de BD mythique est une discipline périlleuse.

Mathieu Bonhomme réussit là un coup de maître.

Dessin, scénario et ambiance, tout est parfait.

L'hommage, bien sûr, est rendu mais pourtant le personnage, que l'on pensait immuable, est transformé.

Quelque chose a changé.

La meilleure preuve en est que Luke a voulu se remettre à la clope !

Mais Lucky Luke est mort !

Il y aura du beau monde à ses funérailles ...

Blueberry, doc Silver, Red Dust, Jerry Spring, Durango, le lieutenant Burton, Mac Coy, Trent, Cartland, Ringo, Butch Cassidy, teddy Ted, Jim Cutlass et bien d'autres ...









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Charlotte impératrice, tome 1 : La princesse ..



Bien que n’étant pas fan de BD, il m’est apparu évident de me plonger dans ce livre vu son sujet : la princesse Charlotte de Belgique, archiduchesse d’Autriche et éphémère Impératrice du Mexique.

J’’en connaissais l’histoire, fille unique et chérie de Léopold Ier, épouse de Maximilien d’Autriche, je connaissais son destin tragique...



Ce premier album est agréable à lire, il débute à la mort de sa mère, la reine Louise, fille de Louis-Philippe pour ensuite s’attacher aux fiançailles de Charlotte avec l’archiduc Maximilien de Habsbourg. Ce dernier, frère de l’empereur François-Joseph II, est certes membre de la famille impériale d’Autriche mais, cadet de famille, il ne constitue pas un parti avantageux mais Charlotte l’aime et son père Léopold Ier accepte ce mariage.

Les débuts sont prometteurs mais la suite le sera rapidement moins tant suite à la personnalité de Maximilien que suite aux déboires dans la carrière de celui-ci...



Cet album s’achève avec le discours d’investiture de Maximilien à son arrivée au Mexique comme empereur.



Fabien Nury le précise d’emblée : “bien qu’étant inspirée de faits réels, cette histoire n’en demeure pas moins une fiction”, cela ne m’a pas dérangé car le scénario est crédible.

La psychologie des personnages, Charlotte, Maximilien est bien présentée, les appréhensions de Léopold Ier quant au destin de sa fille également.

Le dessin est de facture classique, sa coloration audacieuse le rend très vivant.

J’ai bien reconnu les lieux, les serres royales du château de Laeken et Miramare que j’ai visité à Trieste.

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L'homme qui tua Lucky Luke

Hein ? Quoi ??? On a tué Lucky Luke ??

Mais c'est pas possible ça ! Dites-moi que je rêve...

Z'êtes bien sûr qu'on parle du même Lucky Luke ? le plus légendaire de tous les cowboys du Far West, le flegmatique justicier qui tire plus vite que son ombre, le poor lonesome cowboy accompagné de son fidèle Jolly Jumper, c'est bien de lui qu'on parle là ??

Déjà qu'on lui avait enlevé sa clope au bec, voilà qu' on lui tire dessus et qu'on l'envoie rouler dans la boue !

Ah non, mais, ça va pas du tout ça !!

Et ça s'passe où d'abord ?? A Froogy Town...Avec un nom pareil, faut pas s'étonner qu'il y fasse un temps de chien ! Euh non pas de chien ..c'est plutôt un temps pour les grenouilles. AAhh mais !! Bande de sales crapauds baveux, pustuleux et affreux ! Mais pourquoi vous avez flingué ce héros ..que dis-je, cette légende , ce mythe !!



Je crois qu'il n' y a qu'un seul moyen de le savoir et c'est tout simple : suffit de lire la BD.

Pour les analyses studieuses et pertinentes, je vous renvoie à celles de deux autres mythes de Babelio : Nastasia et Eric75, à qui je tire mon chapeau.
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Charlotte impératrice, tome 1 : La princesse ..

C’est avant tout le nom de Nury qui m’a donné envie de me pencher sur ce titre. Nury est un très bon scénariste qui a déjà quelques perles à son actif. Le voir s’attaquer à la bio d’un personnage historique fascinant mais méconnu piquait ma curiosité. J’espérais simplement que les auteurs feraient preuve d’audace que ce soit narrativement ou visuellement. Promesses tenues. Ce 1er volet de « Charlotte impératrice » est une véritable réussite.



Le scénario, s’il n’échappe pas à une construction chronologique très classique, est parfaitement construit et mené. Les ellipses sont judicieusement placées et l’auteur a un joli sens de l’économie. Pas besoin de longs discours, l’auteur est capable de dire beaucoup en quelques cases.

Le dessin de Matthieu Bonhomme (à qui je vais m’intéresser plus avant) est en parfaite adéquation avec le scénario et l’accompagne, le met en valeur avec simplicité et élégance. L’impact n’en est que plus grand. Le découpage et la mise en scène sont très efficaces et la colorisation d’Isabelle Merlet est parfaite, intelligente et belle.



Bref, un 1er tome superbe qui mérite tout à fait le consensus dont il semble faire l’objet.



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Wanted Lucky Luke

Comme j'avais trouvé le premier tome intéressant, j'ai décidé de poursuivre la lecture de cette série en quelques sortes revisitée par Matthieu Bonhomme ! Dans ce second volume, Lucky Luke sauve trois sœurs d'une mort certaine...



Alors que sa tête est mise à prix et qu'il est recherché pour meurtre, Lucky Luke se retrouve sur la route avec ces trois mystérieuses femmes...



J'ai moins aimé cette intrigue que la précédente et, comme je le soulignais déjà dans ma chronique à l'époque, je ne suis pas très fan de Lucky Luke, ce qui ne m'a pas aidée à apprécier pleinement l'histoire. En effet, j'ai trouvé qu'il y avait un côté un peu sexiste dans certains passages...



Je ne suis pas certaine de poursuivre cette saga puisque je n'aime pas vraiment le protagoniste mais ce fut malgré tout une chouette lecture, notamment grâce aux illustrations que je trouve très belles et aux couleurs chatoyantes !
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