Fabio Mitchelli - Le loup dans la bergerie | Booktrailer
On ne fait pas tomber le diable,Mac Callaugh. On l'évite ou on le subit , Mais on ne le fait pas tomber. Il est Bien Trop perfide et intelligent pour être démasqué , livré à la justice, jugé et condamné ...
L'enfance est une plaie, c'est le miroir de notre passé derrière lequel il faudrait rester caché, c'est une putain de blessure qui s'infecte à mesure que l'on devient adulte.
Luka avait été élevé au sein d'une horde de loups, mais à cet instant précis, à l'heure même où il voyait toutes les serrures se refermer une à une, il venait d'être banni de la meute...(p306)
A présent il ne pouvait plus contenir le poison qui lui infectait le sang, ce venin qui incendiait et ravageait ses chairs, ses entrailles. Il lui fallait s'ouvrir en deux et se dégorger de ce pus immonde qui coulait en lui, vomir de trop-plein de rage et de honte qu'il aurait tant aimé cracher à la gueule du monde avant de sombrer. (p95)
A mesure que l'escalier mécanique le menait à l'étage, il ressentait une sorte de malaise l'envahir. La sensation de dévaler une pente à une vitesse folle, le vertige avant de sauter dans le vie ou d'être embarqué dans un manège filant à plus de cent à l'heure. Cela le mena sur la brèche, à l'orée d'une jouissance étrange, sur le front de cette rupture entre la physique et la métaphysique. Et si tout cela avait un seul et unique sens ? Se pouvait-il qu'il ait enfin accédé aux portes de la connaissance suprême, à cette science qui renfermait les premiers fondements de ce que pouvait saisir le savoir humain, comme le décrivait le brillantissime Emmanuel Kant ? Ou, au contraire, cela pouvait-il n'être que le symptôme de la peur ? Le signal d'une fin annoncée, la dernière page d'un livre qui se refermait ?
S’il y a vraiment une lumière qui nous apparaît au bout du tunnel lorsque nous mourrons, c’est qu’il s’agit probablement de la lumière qui pénètre le vagin de notre mère, celle qui nous met au monde dans notre vie suivante....
À présent, arrêtons de vivre dans la pénombre, dans le déni, la suspicion, arrêtons de nous faire les gardiens du temple censés protéger tous ces putains de secrets. Il est temps de renaître au grand jour...
Il était un prédateur cosmopolite au sommet de la chaîne alimentaire, un fauve urbain qui cherchait constamment à rassasier sa faim de gloire, à étancher sa soif de célébrité dans un monde édifié par les diktats, un monde qui avait décidé de l'ignorer, de faire de lui un individu quelconque, insipide et sans intérêt. Une pièce parmi les pièces du grand système de l'humanité, un rouage de plus limité à sa propre circonvolution. (p35)
Vous savez, ici on dort pas, on subit cet ostie de criss de soleil qui ne se couche jamais , je suis fatiguée, je suis coton...
Entre vivre et crever, il n'y avait qu'un pas. Entre le présent et l'éternité: la mort.