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Critiques de Etienne Lécroart (61)
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Vanité

♫La photo sur le mot fin

Peut faire sourire ou pleurer

Mais je connais le destin♫

-Eddy Mitchell - 1977 -

---♪---♫---🎥---🦆---🎥---♫---♪---

Je dois vous parler

Ou je devrais dormir

Je te le dis en vérité

Tout est vanité

Un jour arrivera, sans prévenir

Que tu le veuilles ou pas

Emmène moi, revoir une Dernière Fois

La poussière de mes sentiers

et mes pensées périmées

Et si ce jour-là tu as de la peine

À trouver où tous ces chemins mènent

Va, Rien de nouveau sous le soleil

Sinon l'OUvroir de LIttérature POtentielle

Des choses futiles, des propos vains

J'ai une envie de bailler

Je relève mon strapontin

Bye bye rendez-vous à jamais...🥱
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Pourquoi les riches sont-ils de plus en plu..

Voici un livre à mettre entre toutes les mains à partir de 10 ans. Le sous-titre nous précise : " Mon premier manuel de pensée critique. " sous-titre auquel je ne souscris pas totalement car d'une part, vu que le coeur de cible sont les enfants et jeunes ados de 10 à 15 ans, j'espère pour eux qu'ils ont eu l'occasion de déjà exercer leur pensée critique avant cet âge.



D'autre part, la pensée critique, ce n'est pas exactement cela. J'ai eu l'occasion de parler récemment du livre de Henri Broch intitulé Les Secrets Des Sorciers qui lui est un vrai manuel de pensée critique destiné aux enfants et qui, lui, mériterait réellement ce sous-titre. Ici, il s'agit d'un manuel d'édification destiné aux jeunes bien plus que de pensée critique. L'un et l'autre sont nécessaires, mais, autant être précis dans les termes lorsque l'on aborde des thématiques aussi importantes voire cruciales pour préparer la génération qui arrive à savoir ce qu'est la " vraie " vie, sitôt qu'ils auront quitté l'école et le refuge de la protection parentale.



En ce sens, je trouve ce livre vraiment admirable. Il énonce des états de faits pas forcément décelables lorsqu'on est jeune avec un cerveau rempli d'idéaux et d'idées toutes faites, véhiculées justement par l'école et les médias et que, malheureusement, trop d'adultes eux-mêmes ne questionnent pas suffisamment.



Bon, c'est vrai que j'ai été un peu agacée par le côté très manichéen du propos, les riches d'un côté, les pauvres de l'autre, pas trop de nuances. Ceci étant, si l'on se place du point de vue du public visé, il est peut-être bon de faire simple afin de poser clairement les lignes directrices du propos.



Ce bémol étant posé, le reste, c'est-à-dire le fond du propos est malheureusement très vrai, trop vrai : les fortunés qui sont l'aristocratie moderne, qui ne vivent qu'entre eux comme pouvait vivre la noblesse de l'Ancien Régime, qui assurent à leurs enfants toutes les conditions d'une pérennisation dynastique de leur fortune, la collusion avec le pouvoir et les médias, les mille et un moyens de ne pas payer d'impôts, le chantage à l'emploi, l'inégalité des chances, etc., etc., etc.



La conclusion de l'ouvrage pour les 99,99 % de l'humanité pourrait être : « Voici dans quel monde tu arrives mon petit, voici ce que tu ne seras jamais, voici comment tu vas te faire rouler. Soit tu te tires une balle tout de suite, soit tu acceptes les règles et tu fais contre mauvaise fortune bon coeur. »



Ceci dit, même si notre monde est à beaucoup d'égards absolument pourri et déprimant, il n'est que le reflet des individus qui le constituent et je dirais même que, effet de neutralisation oblige, le système, pris dans son ensemble, est très loin de l'idéal vers lequel on aimerait le voir tendre, mais aussi franchement moins pourri et détestable que lorsque l'on sonde le fond de la pensée des individus (dans leur majorité). Combien de dictateurs sanguinaires parmi le peuple si le hasard les conduisaient au pouvoir et aux responsabilités ? Combien de tyrans de PME qui jubilent à voir ramper leur personnel et à exercer des fonctions régaliennes ?



Le comportement des riches décrit sans doute avec une certaine exactitude n'est probablement pas si différent de celui de toutes les autres classes sociales si elles avaient les mêmes prérogatives. La pourriture des riches n'est autre, selon moi, que la pourriture de l'humain lui-même, qui est viscéralement inscrite dans le patrimoine génétique de chacun. Ne vous défendez pas si vite, regardez le triste palmarès de nos ancêtres, tout ce qu'ils ont été obligés de faire pour s'en sortir, sur quels critères ils ont été sélectionnés par la nature et ne vous étonnez plus que le système soit ce qu'il est, sauf à vous étonner qu'il puisse être encore relativement correct même pour les plus démunis tellement on sait l'humain capable de pire.



J'en terminerai avec cette citation de Céline qui me paraît assez bien coller à ce propos : « le malheur en tout ceci, c'est qu'il n'y a pas de peuple, au sens touchant où vous l'entendez, il n'y a que des exploiteurs et des exploités, et chaque exploité ne demande qu'à devenir exploiteur. le prolétariat héroïque, égalitaire, n'existe pas. C'est un songe-creux, une faribole, d'où l'inutilité, la niaiserie écoeurante de toutes ces imageries imbéciles, le prolétaire en cotte bleue, le héros de demain et le méchant capitaliste repu à chaîne d'or. Ils sont aussi fumiers l'un que l'autre. le prolétaire est un bourgeois qui n'a pas réussi. Rien de plus, rien de moins. »



Mais ce n'est bien évidemment qu'un avis, qui lui aussi, s'avère parfois de plus en plus pauvre, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Pourquoi les riches sont-ils de plus en plu..

'Panique dans le 16e' de ces trois auteurs (deux sociologues et un illustrateur) m'a bien plu. Ils y observent et analysent l'hostilité déclenchée chez les 'très-riches' du 16e par le projet d'un centre d'hébergement pour SDF à la lisière du Bois de Boulogne, en 2016.

Ils expliquent sans excuser, évidemment, mettant en exergue la volonté des nantis de « protéger l'entre-soi indispensable au maintien de leur position de classe ».



Mêmes idées dans cet ouvrage, mais celui-ci, contrairement à l'autre, se destine aux enfants, ou jeunes ados, pour développer 'leur pensée critique' (sic).

Est-ce la volonté de simplicité des auteurs qui rend le propos simpliste et réducteur ? Ils raisonnent à l'échelle de la France, par exemple, alors que la répartition des richesses (et donc l'existence d'inégalités) devrait être pensée à un niveau mondial, et que nous-mêmes, classes moyennes des pays occidentaux, vivons dans une relative opulence grâce à des mécanismes bien rodés qui reposent notamment sur l'exploitation d'individus d'autres pays. Cela, les auteurs l'occultent, et c'est fort dommage.

Il me semble plus important de rappeler à nos jeunes que nous faisons partie des privilégiés, tout en leur montrant bien, en effet, que les pouvoirs en place entretiennent les inégalités et qu'il serait temps que ça change :



--- extrait : « Pourquoi le président de la République ne fait-il rien contre les inégalités ? Les hommes et les femmes politiques qui nous gouvernent ne viennent presque jamais du monde des ouvriers et des employés. Ils sont tous issus de la classe dominante. Ils sont nés dans des milieux aisés, et même fortunés, ils ont fait les mêmes études dans les mêmes grandes écoles, et cumulent tous les avantages de la classe dominante. [...] Ils se fréquentent, dînent ensemble, se marient ensemble, participent aux mêmes soirées mondaine et vivent de la même façon, dans les mêmes quartiers...

C'est donc sans surprise qu'ils élaborent des lois qui sont favorables à leur classe et au seul monde qu'ils connaissent, celui des riches. »

---

Le problème, c'est qu'une fois arrivés 'en haut', peu restent intègres (c'est humain, la soif de richesse et de pouvoir), alors le changement, c'est pas vraiment pour maintenant...



Un ouvrage utile, certes, mais qui mérite des compléments...

---

Le petit moment Meurice en phase avec le propos :

https://www.youtube.com/watch?v=b1DGAyiRFiY
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Pourquoi les riches sont-ils de plus en plu..

Voici un livre s'adressant à un jeune public , parce qu'il n'est jamais trop tôt pour intégrer certaines vérités . Certains vous diront qu'il vaut mieux le censurer que de le classer en rayon jeunesse . Devinez de quel coté ils se trouvent ?
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Pervenche et Victor

Après le produit qui lave et désinfecte (met à mort la bactérie après l'avoir nettoyée), la lessive qui lave le linge et l'eau (avant l'intelligence artificielle, il y eut la lessive intelligente qui comprit que l'eau propre devenait sale à cause du linge sale), bref, après la mode du 2 en 1, voilà la bande dessinée 2 en 1.



Dans un format minuscule (collection pattes de mouche) , la très prout-prout Association édita cet inestimable album euh… mini-carnet qui cumule les avantages suivants:

1. ne pas fouler le moindre neurone

2. ne pas déformer la poche dans laquelle on le fourre

3. ne pas encombrer les étagères

4. permettre un entraînement avant de s'attaquer à la réalisation d'origami (la cocotte en papier japonaise)

5. appliquer le bon précepte philosophique: un esprit sain dans un corps sain (on lit, on plie, on lit. Le doigt devient souple, l'esprit s'éclaircit)

6. Commettre l'acte subversif par excellence: saccager les pages d'un bouquin



Lorsque Victor rentre du travail, il retrouve sa Dulcinée. C'est dégoulinant, collant, sirupeux. Ils bavochent leur amour sans se lasser. Mais SURPRISE. On passe au travail manuel. On plie et on rabat. Avec minutie. L'habileté manuelle est de rigueur. Un pliage raté? Faut recommencer. Après avoir tiré la langue, tempêté contre ce fichu papier rétif, Pervenche et Victor se métamorphosent enfin en Perverse et Vicieux! Le couple idyllique se déteste. A présent, ça s'insulte, ça s'agonit d'injures.

Et?



Et c'est tout. Passé cette originalité (révolutionnaire?), on se retrouve avec un truc tout moche.

Et dire que mon libraire m'avait convaincue... Il y a des jours avec et des jours sans.

Ma seule consolation est de me dire que les lecteurs sur liseuse passeront à côté de ce chef d'oeuvre (désormais plié dans tous les sens).

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Les riches au tribunal

A lire absolument si on est fan des ouvrages des Pinçon-Charlot et aussi du dessinateur, Etienne Lécroart, avec lequel ils ont déjà travaillé.

Ou comment nous faire comprendre clairement à coups de croquis comment autant de politiciens peuvent cacher aussi longtemps des malversations, des coups financiers, des millions planqués dans les paradis fiscaux (avec l'exemple magistral de Cahuzac).

Et comment la justice peut se montrer aussi lente, aussi compréhensive, aussi déconnectée des réalités.



Les dessins sont hilarants, les petites réflexions qui les accompagnent aussi.

Ce serait parfait si ce rire ne virait pas au jaune car la conclusion est désolante.

La justice est forte avec les faibles et faible avec les forts, voilà la conclusion imparable de cette BD à lire à l'heure où les gilets jaunes sont en pleine revendication....

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Urgence climatique

Au feu ! Au feu !

Sur la première de couverture de ce livre graphique très instructif, une image angoissante : notre planète, la Terre brûle !

Comment en est-on arrivé là ? Avons-nous les moyens suffisants pour combattre le danger qui nous menace tous ? Est-il encore temps d'agir efficacement ?



L'auteur, Etienne Lécroart, et son ami, Ivar Ekeland, mathématicien et économiste nous alertent sur l'urgence de la situation. Dérèglement climatique, multiplication des catastrophes naturelles et des incendies gigantesques, destruction de la biodiversité, pandémies.... Les générations futures sont en danger ! Les moyens d'action sont là , il est urgent de les mettre en oeuvre.



Voici un ouvrage remarquable, dense mais très bien conçu. Il traite de façon simple et pédagogique parfois amusante, de problèmes extrêmement graves et de prime abord très complexes. Il nous livre une foule d'informations techniques, historiques, politiques s'aidant de moyens graphiques élaborés ; tableaux, courbes, histogrammes, mais présentés de manière attractive. Il considère le problème dans son ensemble, dénonce les choix politiques et tente de démasquer les impostures.



Cet album documentaire ne se lit pas comme une simple "bande dessinée". Elle est riche d'informations à murir et à assimiler. On en apprend beaucoup !



En 2002, un de nos anciens Présidents de la République, prononçait cette phrase choc restée dans les mémoires. "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs." Vingt ans plus tard, rien n'a changé et la situation est de plus en plus alarmante. Urgence climatique... Oui, il est encore temps !



#Challenge Riquiqui 2023

















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Pourquoi les riches sont-ils de plus en plu..

C’est avec beaucoup de rage en moi que j’écris l’article du jour. J’ai longtemps hésité avant de le faire d’ailleurs. Je suis tellement remontée que j’ai un peu peur d’y aller trop fort. J’ai même attendu un certain temps avant de l’écrire, pour laisser les émotions retomber. Rien n’y fait, ce livre me hérisse toujours autant le poil, et c’est aussi pour ça que je dois vous en parler. Et après tout je suis maintenant professeure documentaliste, c’est donc aussi normal que je ne veuille pas que certains livres tombent entre les mains des élèves qui me font confiance pour leurs lectures, d’autant qu’une de nos missions est d’éveiller leur esprit critique.



Pourquoi les riches sont-ils de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres ? est à la base un livre qui paraît tout à fait sympathique, qui révèle une promesse de vouloir faire comprendre pourquoi il y a tant d’inégalités sociales et comment on pourrait y remédier. En voici la quatrième de couverture : « Pour tout savoir sur les riches et l’origine de leur fortune, pour comprendre que la richesse et la pauvreté n’ont rien de naturel, pour voir le monde tel qu’il est et avoir envie de le changer… Un premier manuel de pensée critique clair et engagé à mettre entre toutes les mains, de 9 à 99 ans ! »



Un résumé enthousiasmant avec lequel on se dit « chouette, moi qui n’y connais rien en politique, je vais m’éclairer un peu l’esprit ». Sauf que c’est un résumé quelque peu mensonger. ABSOLUMENT EN RIEN ce n’est un manuel de pensée critique. Les auteurs ne sont ABSOLUMENT PAS objectifs et déversent leur bile et leur mépris vis-à-vis de la classe de ceux qu’ils appellent « les supers-riches » (millionnaires et milliardaires). Entendons-nous bien, sur le fond de ce qu’ils disent, je suis d’accord. Certaines pages sont d’ailleurs tout à fait bien construites et nous permettent de comprendre comme il faut et à juste dose ce qu’est l’évasion fiscale, comment se construisent les classes sociales ou encore de voir la vraie différence des richesses entre les pauvres et les riches.



Mais la forme du livre est quant à elle abjecte. Est souvent critiqué dans notre société le fait que l’on dit de la classe populaire qu’elle vit au crochet de la société, alors que dans la majorité des cas on a juste affaire à des gens qui cumulent plusieurs boulots, qui font tout ce qu’ils peuvent pour s’en sortir, mais n’y arrivent pas et ne sont pas en train de détourner les fonds de la CAF. Ces critiques sont injustes (ayant eu plusieurs années difficiles, je sais ce qu’il en est). Mais si on n’accepte pas une telle stigmatisation sur cette classe sociale populaire, comment peut-on accepter une stigmatisation tout aussi humiliante sur la classe sociale la plus haute ? Voici le passage le plus honteux de tout le livre, à mes yeux ; à la question « A quoi reconnait-on les riches ? » les auteurs répondent :



« La richesse saute aux yeux. Les riches sont toujours bien habillés : leurs vêtements sont bien coupés, avec des tissus confortables. Leur élégance paraît naturelle, cela leur donne confiance en eux et beaucoup d’assurance. Leurs cheveux sont soyeux, bien coupés et parfaitement coiffés. Ils sont souriants et leurs dents sont blanches et régulières »



Ce paragraphe est d’un mépris sans nom ! S’il peut faire rire au premier abord, j’ai même carrément fait des recherches sur internet pour savoir si finalement cet ouvrage n’est pas satirique, parodique. Mais pas du tout, les auteurs croient dur comme fer à leurs propos. Pour ma défense, même si vous l’aurez déjà compris, je ne viens pas du tout de la classe sociale des super-riches et ne les défends donc pas. En revanche je suis outrée par les propos discriminants, envers qui que ce soit. Et ce passage en fait partie. Que font les auteurs des gens qui ne sont pas des super-riches mais qui s’habillent bien ? Même si les professeurs travaillent avec leurs élèves sur la pensée critique, comment voulez-vous qu’un élève de 9 ans (car le livre est bien préconisé à partir de cet âge) fasse la différence entre un costume à 900€ et un à 100€ ? Est-ce que tous les porteurs de mocassins à glands sont à rejeter ? (puisqu’on est dans le cliché autant y aller à fond). Parce que ce n’est pas loin de ce que disent les auteurs ! Est-ce que parce que les parents d’un élève se sont saignés pour lui payer des cours d’équitation ou de tennis, il doit tout de suite être catégorisé et vu comme un gosse de riche ? En gros, je pourrais critiquer quasiment chaque propos qui est tenu dans ce documentaire, mais je ne le ferai pas sinon on va se retrouver avec un manifeste de 50 pages.



Ce « manuel » n’est absolument pas là pour développer la pensée critique. Il est à la limite du prosélistisme pour apprendre aux jeunes à détester tous les gens bien coiffés (et si vous avez une génétique qui vous permet d’avoir de superbes dents blanches, gare à vous). Mis entre les mains d’ados en construction, qui n’ont pas encore toutes les ficelles pour prendre du recul par rapport à ce genre de propos, cet ouvrage peut faire des ravages. Il est bien plus honteux que les quelques livres que le Ministère de l’Education Nationale a voulu faire retirer de la vente parce qu’on y voyait un bout de fesse ou de sein.



Pour bien vous montrer à quel point les propos sont totalement orientés, subjectifs, et pas du tout formateurs d’une pensée critique, la dernière image du livre est parlante.



Pour voir cette image et en savoir plus sur ce documentaire, rendez-vous sur notre site !
Lien : http://lebazarlitteraire.fr/..
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Machins trucs

L'humour d'Etienne Lecroart est toujours déroutant, absurde, rarement gratuit. Ce livre de dessins humoristiques est plutôt réussi, il trace une galerie de portraits dans des situations totalement farfelues !

L'être humain est bête et moche, les animaux qui prennent souvent leur place sont encore plus laids !

On sourit souvent et on profite des détails de chaque dessin eux mêmes matiere à rire !
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Pourquoi les riches sont-ils de plus en plu..

Les Pinçon-Charlot, deux sociologues qui ont beaucoup travaillé sur la classe dominante qu'ils nomment les "supers riches", font ici travail de vulgarisation aidé des dessins carricaturaux d'Etienne Lécroart, à destination des jeunes, écoliers et collégiens.

Ils reprennent l'essentiel des conclusions des études qu'ils ont menées au contact de cette classe dominante, après avoir présenté un constat: les riches deviennent de plus en plus riches et les pauvres sont de plus en plus nombreux. Ainsi sont rappelées pourquoi la classe dominante est dominante, avec la place des différents capitaux, comment elle le reste, avec l'héritage et la reproduction sociale ou encore comment elle existe au sein de la société.

Si certains concepts mériteraient peut-être plus d'explications pour de jeunes lecteurs, les auteurs utilisent du vocabulaire spécialisé et expliqué par des chapitres, des encarts ou des points de vocabulaire. La division de la société en classes antagonistes par exemple fait l'objet d'un chapitre entier, qui permet de comprendre la suite de l'ouvrage. Les constatations avancées sont toujours accompagnées d'exemples simples, pris dans le quotidien des élèves de l'âge des lecteurs, et des carricatures qui permettent de saisir avec humour certaines situations.

Le langage clair et les chapitres courts achèvent de rendre cet ouvrage accessible aux enfants et aux adultes.

Une lecture éclairante par les temps qui courent qui permet de prendre de la distance sur l'actualité et d'avoir un regard critique.
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Urgence climatique: Il est encore temps !-N..

Urgence Climatique est construit sous forme de dialogues entre Étienne Lécroart, Ivar Ekeland (mathématicien, économiste et philosophe) et divers intervenants. Le tout est entrecoupé par presque toutes les questions que l'on peut se poser sur le climat.

C'est sérieux, pertinent, très pédagogue et le tout est agrémenté d'un excellent humour pour alléger notre lecture. C’est un album intelligent qui ne sombre pas dans l'écolo-bobo. C'est constructif et bien présenté graphiquement pour que cela ne soit pas lourd à digérer et le tout est agrémenté d’une touche d'humour. 

Un livre à présenter dans toutes les écoles car il est encore temps d'agir pour les générations futures… 
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Urgence climatique

Dans une BD très claire, avec un graphisme agréable mais assez clair pour servir le propos simplement, au lieu d'attirer l'oeil, les auteurs nous expliquent comment diable on en est arrivé là. Là, à l'effondrement de la biodiversité, l'érosion génétique des céréales, le réchauffement climatique,et j'en passe parce qu'il y a un certain paquet de catastrophes à l'horizon.... C'est intéressant, clair, et forcément déprimant, même s'ils ont fait un effort, méritoire, pour présenter quelques projets qui donnent de l'espoir....même s'ils semblent tous David contre Goliath, vu ce qu'ils ont à affronter dans notre société, sans parler de l'ampleur de la crise!

Très réussi.
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Les riches au tribunal

Un ouvrage "pédagogique" sur l'une des plus gros failles de notre démocratie. Une lecture facile, même si les questions financières et fiscales vous rebutent et vous paraissent bien tortueuses voire hermétiques ! A lire absolument !
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Les riches au tribunal

Quoi de mieux qu'un beau dessin pour décortiquer un montage financier? La mise en graphique rend ce sujet tellement plus clair. Le cas de fraude fiscale décortiqué ici est emblématique et mérite d'être regardé en ce qu'il illustre parfaitement une pratique très répandue chez les possesseurs de grandes fortunes.

Les Pinçon-Charlots maîtrisent parfaitement le sujet et le dessin de Lécroard rend tout ça très vivant. Au delà de la fraude , on voit aussi les entrelacs serrés entre le monde politique et celui de l'argent en grande quantité.

Ce procédé montre aussi que le droit et la morale on souvent peu en commun. La délinquance en col blanc est finalement peu poursuivie et ne risque quasiment jamais la prison, bénéficiant de peines qui permettent toujours un aménagement.
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Liberté d'expression : a-t-on le droit de tou..

Spécialiste de l'analyse des médias et créateur de l'émission Arrêt sur Images, le journaliste Daniel Schneidermann répond aux questions des ados (et des plus grands) et fait part de ses propres interrogations sur la liberté d'expression. A travers 20 chapitres, il en retrace l'histoire en France, en explique le principe tout en montrant ses limites et subtilités, aborde le pouvoir des médias et la liberté de la presse, le tout, en illustrant ses propos, parfois engagés, d'exemples précis et en rappelant les définitions de certains termes à connaître.



C'est exactement le genre de réponses dont j'aurais eu besoin en janvier dernier, suite aux attentats, quand je me suis retrouvée démunie face à certaines questions de mes élèves et que je me suis rendue compte que tout n'était pas forcément très clair pour moi non plus. Les réponses apportées par Daniel Schneidermann sont claires et très accessibles, même pour des collégiens, et les nombreuses références à l'actualité ancrent ses propos dans notre quotidien (ex : le Printemps arabe, les condamnations de Dieudonné, Charlie Hebdo). Une partie du livre aborde également la publication en ligne et l'illusion d'anonymat ou d'espace privé sur les réseaux sociaux, pour sensibiliser les ados à ce qu'ils publient sur Internet.





Un livre sans langue de bois qui permet de répondre simplement à la question de la liberté d'expression aujourd'hui, sous toutes ses facettes. Je le recommande évidemment pour la 27è Semaine de la presse, dont le thème sera "La liberté d'expression, ça s'apprend !".
Lien : http://ocalypso.canalblog.co..
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Pourquoi les riches sont-ils de plus en plu..

Petit tour dans le CDI de mon lycée et je tombe sur ce manuel pratique destiné principalement aux collégiens.



pourquoi-les-riches-sont-ils-de-plus-en-plus-riche



Voici la présentation de l’éditeur :



« Parce qu’il n’est jamais trop tôt pour questionner la société et ses inégalités, les sociologues Monique et Michel Pinçon-Charlot, passés maîtres dans l’art de décortiquer les mécanismes de la domination sociale, s’adressent pour la première fois aux enfants à partir de 10 ans. Avec clarté et pédagogie, ils leur expliquent les mécanismes et les enjeux du monde social dans lequel ils vont grandir et devenir adulte.



Une opération de dévoilement qui permet aux jeunes lecteurs de dépasser le stade du ressenti : les riches, les pauvres oui, c’est injuste… mais pas seulement !



Classes sociales, reproduction sociale, capital financier, capital social, capital culturel, richesse, pauvreté et inégalités… 20 questions-réponses illustrées avec finesse et humour par Étienne Lécroart, pour aiguiser l’esprit critique et donner envie de changer le monde ! »



J’ai trouvé ce petit manuel utile et nécessaire pour que les jeunes – et les moins jeunes -comprennent le monde dans lequel on vit. C’est bien fait, facile à comprendre. Les images illustrent avec humour ce qui parfois ne l’est pas.



En résumé : un livre utile, nécessaire et à mettre dans toutes les mains !
Lien : https://gourmandisesetplaisi..
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Les riches au tribunal

Sur la forme, je n'ai pas grand chose à dire. Le dessin assez clair me va bien s'agissant d'une bd de type humoristique mais sur un sujet plutôt tabou.



Sur le fond, beaucoup trop de choses à dire mais qui sortiraient sans doute du cadre. Pour autant, je n'ai pas envie de me censurer moi-même. Vous voilà prévenu.



Cette bd raconte le parcours d'un brillant ministre socialiste sous la présidence Hollande qui s'est dit le champion de la lutte contre la fraude fiscale tout en étant le pire fraudeur que la France est connue (ou attrapée). Je comprends l'exaspération de mes concitoyens sans vouloir jeter plus de pierre. Les yeux dans les yeux, je n'ai pas de compte en Suisse... Sic.



Les auteurs ont voulu nous montrer comment une telle chose a pu se produire dans notre pays sous un aspect purement sociologique et avec heureusement une bonne dose d'humour pour nous faire passer la grosse pilule.



On comprend en effet qu'il y a bien une classe sociale composée de gens riches qui ont beaucoup de pouvoirs notamment politique, sur la presse et également sur la justice. Oui, il existe bien une justice pour les pauvres qui est impitoyable et une justice pour les riches qui est assez clémente alors que leurs faits délictueux est beaucoup plus dévastateurs. Mais bon, c'est cela notre démocratie dans ses imperfections qu'il nous faut accepter sous peine de tomber dans une tyrannie démagogique.



Le but de ces gens est de payer moins d'impôts et de mettre l'argent dans des paradis fiscaux. Cela ne concerne finalement pas que ce ministre mais beaucoup de célébrités comme notre grand chanteur nationale que nous avons presque tous pleuré à sa mort ou encore des acteurs venus se réfugier chez Poutine ou un autre chanteur en Patagonie.



Il y a également des vérités à dire comme le fait que l'impôt sur le revenu ne représente que 25% des recettes de l'état alors que les impôts indirects comme la TVA qui est payé par l'ensemble des foyers représente 53% donc proportionnellement, les riches payent moins. On peut aimer les riches mais détester les inégalités. Et puis, il n'y a franchement pas de mal à participer à l'effort national à l'origine du pacte démocratique de notre république.



La fraude fiscale en France est évaluée à 80 milliard d'euros et les niches fiscales représentent 98 milliards d'euros. Si les riches payaient, les auteurs nous expliquent qu'il n'y aurait plus de déficit public dans notre pays ce qui n'est pas faux. Cependant, ce qui se passe en France, se reproduit dans le monde entier. On comprends que la fraude existait déjà sous l'Antiquité. Bref, c'est un mal qui gangrène nos sociétés depuis bien longtemps. Tout est d'ailleurs conçu pour protéger ce système. C'est édifiant sur le monde qui nous gouverne !



J'ai aimé cette bd car les auteurs nous démontrent par des arguments imparables que quelque chose ne fonctionne pas bien dans notre société ce qui peut sans doute expliquer bien des choses.

Les arguments sont bétons sans apport d'une idéologie communiste par exemple. Ce sont des faits. J'ai bien apprécié cette sincérité du propos. Une oeuvre qui m'a convaincu personnellement. Bien entendu, toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire et on peut risquer très gros. Oui, ce n'est pas une bd pour les lèches-bottes sans vouloir être trop offensant.



Au final, une excellente bande dessinée qui détaille bien les mécanismes de la corruption et de la cupidité avec une valeur pédagogique exceptionnelle.

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Les riches au tribunal

Une BD pleine d'humour pour faire passer la pilule de l'injustice – ou plutôt la justice à deux vitesses.



Monique & Michel PINCON-CHARLOT remettent leurs talents de vulgarisateurs-citoyens à profit aux côtés d'Etienne LECROART pour notre plus grande satisfaction.



Structuré chronologiquement au fil des différentes audiences des (ex-)époux CAHUZAC et de leurs copains banquiers, on revient par simili-flashbacks sur la vie des protagonistes pour démêler la pelote des réseaux mondains et bancaires de ce « cher » Jérôme, cupide ex-chevalier blanc de la finance.

Très didactique, parfaitement clair et ne nécessitant aucun prérequis particulier, les sociologues et le dessinateur nous livrent des planches à l'humour incisif qui permettent de contrebalancer le sentiment d'injustice qu'éveilleront à coup sûr les révélations faites au fil des pages ; le mythe de la Justice aveugle est méthodiquement déconstruit, tous ses rouages exposés et décortiqués.

S'agissant des montages financiers complexes, là-encore, les planches font le travail et s'il arrive qu'on ne s'y retrouve plus entre la Suisse, Singapour, les Seychelles ou l'Île de Man : c'est normal, c'est fait pour ! Mais nos deux sociologues veillent à ne pas nous perdre en route et n'hésitent pas à revêtir leur costume de super-héros « Dekonstruktors » et tout devient limpide.



Un grand merci à Monique & Michel PINCON-CHARLOT pour leur fascinant travail et leur aptitude à mettre à la portée de tous un regard qui transperce l'opacité la plus sophistiquée de la grande bourgeoisie.
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Vanité

On retrouve le personnage d'Oubapien (un homme à la tête d'un canard), qui construit au fil des pages l’inéluctable final qui justifie son titre. Dans une espèce d'introspection, l'auteur nous invite à nous moquer de la postérité, et à profiter humblement de chaque instant comme si c’était le dernier.



Au début, c'est assez poétique puis cela devient répétitif et lassant au fil des pages. Cela commence par la phrase "la dernière fois" inlassablement. Pour autant, on s'en fout un peu de savoir que c'est la dernière fois que je fais crisser la neige ou que je sens l'odeur d'un figuier.



Bref, cela manque singulièrement de rythme. Par ailleurs, la dernière fois n'est jamais une vanité.
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Pourquoi les riches sont-ils de plus en plu..

Les auteur-e-s posent une juste question., « Pourquoi les riches sont-ils de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres ? ». Elle et ils vont y répondre en 20 « leçons » et illustrations. Une forme agréable de premier manuel de pensée critique.



Un poème de Robert Desnos : Le pélican (Chantefables), comme entrée en matière.Desnos, la nécessaire omelette, pour « la barre à gauche toute ! », pour changer le monde…



Je ne discuterai pas des choix des auteur-e-s, de leur angle d’attaque « les riches », de leur base « sociologique ». Elle et il nous offrent des textes concis, illustrés, le plus souvent, adéquatement par Etienne Lécroart. Il s’agit d’une courte et réjouissante démonstration. Un certain ordre de rapports sociaux, les inégalités et la domination de classe, pour reprendre le vocabulaire des auteur-e-s.



« En 2014, les 85 personnes les plus riches de la planète possédaient autant que les 3,5 milliards les plus pauvres ».



J’ai notamment apprécié le chapitre « De quoi est fait la grande richesse ? », l’explication sur la différence entre le « riche » footballeur et les membres de la classe dominante, le « mais que font-ils de tout cet argent ? », les paragraphes sur les enfants de riches et l’entre-soi…



Mais un peu contestataire, je souligne deux éléments qui auraient pu/du être évités. Premièrement, une définition étrangement réductrice de la classe ouvrière, « les ouvriers ne possèdent que leurs mains pour travailler », combinée à une définition fantasmagorique des classes moyennes « Ceux qui en font partie exercent des métiers moins pénibles et mieux payés. On y trouve les enseignants ou les gens qui travaillent dans les bureaux, par exemple… ». De simplification en simplification, nous somme ici dans l’absurde définition d’une classe réduite à une de ses composantes, par ailleurs uniquement mâle…



Deuxièmement, les auteur-e-s semblent ignorer « la sexuation du monde », qu’il existe des femmes et des hommes et que travailleuse n’est pas le féminin de travailleur, comme le dirait Danielle Kergoat, Se battre disent-elles…, La Dispute 2012.La chose semble partagée par le dessinateur (deux couples au lit dont l’un des hommes dit à sa compagne « Quel cauchemar ! J’ai revé que je perdais mon travail » et l’autre « Quel cauchemar ! J’ai revé que je devais aller travailler »), laissant entendre que les femmes ne travaillent pas…



Des ouvrières et des ouvriers, sans oublier les processus de racialisation, des phénomènes incontournables lorsque l’on veut évoquer les classes sociales.



Deux dimensions si habituellement omises dans les ouvrages « scientifiques », qui nuise à ce petit livre illustré comme un conte, loin des contes et légendes diffusés par la « pensée néolibérale ». Une porte ouverte, mais des fenêtres restant closes, à la pensée critique pour des plus jeunes.



https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2014/11/25/la-richesse-et-la-pauvrete-nont-rien-de-naturel/
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