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Citation de MegGomar


— N’oublions pas la chandelle, Mr Brougham, s’il vous plaît. Dans une
demi-heure, il fera noir ici comme dans un four. Et assez froid. Je vois qu’il
n’y a pas de cheminée. Les chandelles au moins donneront un petit air de
fête. En somme, avec cette paille et vos couvertures, je serai fort
douillettement installée, sans compter la soupe bien chaude du réfectoire
des prisonniers pour dettes. À quoi est la soupe ce soir, à la tomate ou à la
tortue ?
Le geôlier regardait surpris, sa nouvelle pensionnaire.
— C’est toujours la même chose, dit-il, une espèce de jus avec des
épluchures de pommes de terre et une tranche de pain.
— Potage Parmentier. J’en ai mangé chez Almack… Maintenant,
Mr Brougham, je crois qu’il est temps que vous partiez.
Son avocat lui prit la main et, s’inclinant, la baisa.
— S’il est humainement possible de faire quelque chose pour vous tirer
de ce trou et vous mettre dans une chambre, ce sera fait. Je vous le promets
du fond du cœur.
— Mille fois merci. Viendrez-vous me voir ?
— Chaque fois que ce sera permis. À propos, il serait bon que j’eusse
l’adresse de ce médecin.
— Bill Dowler pourra vous la donner.
— Avez-vous besoin d’autre chose ? Je veux dire, pour l’heure ?
— Des chandelles, et, si l’on en trouve aussi au café, de l’encre, des
plumes et du papier.
— Vous ne projetez pas, je veux l’espérer, une seconde Épître à
Mr Fitzgerald ?
— Non. Un rapport sur la prison de King’s Bench. Un rapport de
première main, à présenter, s’il le faut, à la Chambre des communes.
Il rit et secoua la tête.
— Vous êtes incorrigible.
— Mais, j’espère bien, mon Dieu ! Sinon à quoi bon vivre ?
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