Clarisse Lochmann

Cet album est magnifique.

Graphiquement déjà. La superposition de traditionnel, avec l'encre et les traits de crayons, à la modernité avec des aplats numériques, est superbe. Le côté flou, approximatif, colle parfaitement à l'atmosphère de rêve de l'histoire. Les couleurs ensuite, fortes, sombres ou lumineuses, sont là aussi au service du rêve.

Un enfant essaie de se souvenir de son dernier rêve. A priori il s'agit d'une petite fille, mais ce n'est pas si clair. Un t-shirt bleu, un short rouge, des traits fins, des cheveux un peu relevés : cela colle aussi à une fille qu'à un garçon, tous peuvent se reconnaître. Tous, surtout que quel enfant n'a jamais essayé de reconstituer son rêve, et l'a vu lui échapper, morceaux par morceaux, d'abord assez vifs et clairs, puis de moins en moins précis, par petites bribes, gros morceaux, approximations, oubli total. Moi en tout cas je me suis reconnue, même l'adulte que je suis.

"La passoire", quel drôle de titre pour un album ! Nous étions curieux de découvrir où Clarisse Lochmann allait nous emmener.

La passoire est l'image qu'elle a choisie pour expliquer le peu d'éléments qui restent de nos rêves à notre réveil. C'est le défi de cet album : rendre compte de cette sensation d'avoir vécu un moment particulier alors que les détails nous échappent, et que plus on essaie de les retenir, moins on y parvient.

Les illustrations correspondent parfaitement au sujet. Ce "flou artistique", ces aplats de couleurs, qui pourraient n'être que des effets un peu artificiels, évoquent bien l'univers du rêve. L'autre avantage étant que, si la narratrice est clairement féminine, n'importe qui peut se projeter et se reconnaître dans les illustrations. Le résultat est très poétique. Une belle découverte !

Cet album présente une galerie d'animaux qui va servir de prétexte à une observation humoristique et sociologique. Défilent tour à tour, des pipelettes (les perroquets), un ancêtre (le dinosaure), un bourru (l'ours évidemment) et un crasseux (le cochon tout aussi évidemment), etc...

L'album se prête à une lecture partagée en jouant à interpréter tour à tour les différents personnages. Un jeu d'observation a poursuivre avec complicité dans tous les lieux publics !

Les illustrations de Clarisse Lochmann sont un jeu de superpositions d'encre associées à des formes numériques, lumineuses et splendides qui sortent de l'ordinaire par ce caractère novateur. Un album à faire découvrir en cette rentrée !
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Alors qu’elle sort du sommeil, une enfant tente de se remémorer son rêve de la nuit. Les souvenirs sont divers mais impossible de les fixer dans sa mémoire, tout est flou, sans début ni fin, il n’y a aucune logique pour rattacher les évènements entre eux. Il reste pourtant quelques réminiscences de la nuit: des couleurs, des visages, des sensations mais peu à peu l’enfant se rend compte que les contours s’effacent et que, comme de l’eau qui s’égoutte à travers les trous d’une passoire, les rêves s’écoulent de la mémoire.

Clarisse Lochmann signe un titre onirique qui permet d’aborder le rêve et son aspect éphémère dès le plus jeune âge. Le texte montre combien il est difficile de fixer les images qui nous sont apparues en songe. Et même, plus nous tentons de les fixer, plus elles nous échappent. A l’image du rêve, les illustrations sont parfaitement adaptées avec leurs contours flous et ces formes dont il est parfois difficile de les saisir tant elles sont imprécises. L’ensemble donne vie à un album particulièrement poétique et évocateur du monde des rêves dans lequel nous nous perdons tous régulièrement.

Pour moi, c’est un gros coup de ❤.
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Quel joli album que "La Passoire" ! Onirique, il campe l'histoire d'une jeune enfant qui rêve. Au fil des pages qui se succèdent, nous suivons la tentative de l'enfant de fixer ses souvenirs. Ils apparaissent furtivement puis s'en vont.

Cette histoire est formidable pour aborder avec l'enfant l'étrangeté si banale que sont les rêves. À l'issue du voyage ne restent que des sensations, des objets, comme à l'intérieur d'une passoire.

Les illustrations à l'aquarelle renforcent la sensation d'évanescence. Les couleurs, pourtant sombres, sont lumineuses tout en rappelant la nuit.

Une très grande réussite et un album d'une grande originalité. Bravo à l'auteure illustratrice Clarisse Lochmann.

C'est un joli livre car il y a de belles aquarelles qui accompagnent le texte, qui lui, est maigre.

Je ne dirais pas qu'il y a un résumé à faire. C'est vraiment un ouvrage pour y voir des peintures, assez épaisses mais dont on devine les traits, ce que son auteure a voulu faire transparaître.

Je ne saurais dire à quel public ce livre est dédié. Des enfants pour sûr, mais quelle tranche d'âge ?

Bien que les dessins soient simples, je serais bien incapable d'en produire de tels !

: L'histoire.

Une petite fille essaiera de nous raconter son dernier rêve et ça ne sera pas une mince affaire. Il y avait des couleurs, des gens, on ne voit pas leurs visages, il y avait aussi une baleine, de l'eau partout, c'était la fête et la baleine racontait...des histoires...

Bon. N'oubliez pas, jeunes lecteurs, qu'il s'agissait d'un songe, tout y est possible.

Nous verrons notre personnage dans son rêve, oeuvrer activement, à plusieurs endroits, s'amusant seule comme sur un temps solitaire récréatif.



Le pouvoir des mots et la définition des impressions de la petite fille seront importants ici.



" La passoire" est un album surréaliste.

L'auteure et illustratrice Clarisse Lochmamm tentera de nous raconter l'aventure très étrange d'un rêve fraîchement vécu.

Nous ne savons pas totalement quoi en penser à l'issue de sa lecture et pourtant le caractère indéfinissable pourtant si familier du dernier songe, traduit par le texte et son image imprécise finiront par nous interpeller, nous parler.

L'image est pleine de couleurs, elles débordent et se confondent un peu, l'image manque de netteté et de détails, le parti pris semi-abstrait accompagnera la sensation fugace du souvenir qui nous file entre les mots tandis que l'on tentera de le retenir, de le reconstituer. La mémoire sera une vraie...passoire.

Au premier coup d'oeil, la première de couverture est intrigante, difficilement interprétable et il faudra observer la quatrième de couverture pour apercevoir la petite fille qui fera son salto avant à répétition.

C'est doucement fou sans le traiter pour autant sous cet angle. Pour le lecteur, tout ceci sera curieux.

Cette impression ne nous quittera pas, il nous semblera voir, distinguer, comme l'on interprète une peinture abstraite et c'est peut-être la perche qui sera tendue aux jeunes lecteurs, une passerelle vers l'art abstrait.

C'est à découvrir, le texte d'une finesse poétique devrait plaire.

Cet album est le résultat d'un projet créatif d'auteure en résidence avec la Médiathèque Noailles, à Cannes.

Un très joli album profond, qui traduit avec finesse la sensation que chacun peut avoir au sortir d'un rêve : flou, diffus, farfelu... les émotions sont là mais les mots nous manquent pour décrire tout cela, et puis, alors qu'on les touchait du bout des doigts, les détails nous échappent...

Les aplats de peinture, les visages sans traits, les couleurs vibrantes de la nuit, les traits de crayon restés visibles... tout concourt à une douce étrangeté qui cherche à se définir... ou pas.

Le thème de la passoire se retrouve en filigrane tout au long du récit. La passoire se fait maillot de bain, méduse, tatamis... parsemant des étoiles, des bulles, des grains de sables...

Merci à Babelio et à l'atelier du Poisson Soluble pour ce bel album reçu dans le cadre de la Masse critique Jeunesse. Il enchantera aussi bien les parents que les enfants.

La découverte de cet album est un émerveillement. L’illustration de couverture où la tache d’encre aux contours flous fait motif, auréolant de couleurs chaudes et noyées deux beaux blaireaux, augure un moment de dégustation sans pareil, et les veaux de la 4e de couverture sont un joli clin d'œil final !
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Clarisse Lochmann est l'illustratrice du moment . Ces illustrations aux couleurs diffuses sont sa signature. Josette c'est l'histoire des vacances d'Angèle et Clément. C'est l'été, il fait très chaud et les journées sont très longues. Les enfants avec la complicité de Josette decident de fêter Noël en plein été. Pourquoi Noël ne se déroulerait pas l'été. Tous les trois ils décident de faire comme si c'était l'hiver et de faire une grande fête. Un court album plein de fantaisie où la chaleur, la couleur jaune domine. Un jolie album plein de complicité entre Josette et les enfants. Cet album s'adresse à des enfants à partir de trois ans.

Une petite souris veut visiter le muséum d'histoire naturelle avec son papa. Mauvaise surprise, il y a la queue. Mais pourquoi y a-t-il tant de monde ? C'est pour répondre à cette question qu’elle se faufile dans la foule et remonte la file. Chaque page correspond grosso modo à un animal-qualité : elle rencontre tour à tour un prédateur (le tigre), un grincheux (le chien), un gourmand (l'écureuil), un bourru (l'ours), etc.

Les illustrations et les couleurs sont très jolies, l'humour bien présent.

Le lecteur voyage avec délice dans cet album. L’association de la transparence des couleurs, de la superposition approximative des traits et des couleurs, des aplats et de la fluidité créent une hésitation à propos de ce qui est vu et interprété, et nous engage à jouer, rêver, jouer, imaginer, encore et encore…
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