Prendre soin de ceux qui viennent et seront est sans doute un des moyens les plus concrets de se saisir du temps long. Une fois que l’on a développé ce lien intime et viscéral au futur, le nihilisme n’est plus une option. Comme rétorquait George Sand à ceux qui disent « après moi le chaos », « c’est le plus hideux et le plus funeste blasphème que l’homme puisse proférer. C’est la formule de sa démission d’homme, car c’est la rupture du lien qui unit les générations et qui les rend solidaires les unes des autres ».