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Citation de Sebastiend


(…) je n’arrive pas à croire que j’ai été livré à moi-même pendant vingt minutes, assis là sans rien d’autre à faire que penser à des tas de choses, à Thom, à Susan, à attendre sans un portable à regarder, à attendre sans rien pour me distraire. J’ai alors examiné en détail le cinema - mon préféré dans Westwood et le plus grand, avec plus de 14 000 sièges ; c’était dans son vaste monde que j’avais trouvé refuge et c’était un des rares endroits où, j’en étais conscient, j’allais pouvoir être sauvé - parce que les films étaient une religion à cette époque-là, ils pouvaient vous transformer, altérer votre perception, vous pouviez vous élever vers l’écran et partager un instant de transcendance, toutes les déceptions et les peurs effacées pendant quelques heures dans cette église : les films agissaient comme une drogue pour moi. Mais ils avaient aussi à voir avec le contrôle : vous étiez un voyeur assis dans l’obscurité scrutant des choses secrètes - c’etait bien ce que représentaient les films: des scènes que vous n’auriez pas dû voir et que vous étiez en train de regarder sans que personne sur l’écran le sache.

P40,41
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