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Critiques de Barbara Abel (3070)
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Les fêlures

Quand on me pose la question "Qu’as-tu lu de bon cette année", Barbara Abel fait quasiment toujours partie de la réponse. Autant j’adore découvrir de nouveaux auteurs et des petites pépites dissimulées sous les avalanches de sorties littéraires, autant je prends également plaisir à retrouver ces valeurs sûres que j’achète les yeux fermés, certain de passer un excellent moment de lecture. Les romans de Barbara Abel en font indéniablement partie !



« Les fêlures » débute dans le lit de Roxane et de Martin, un couple fusionnel qui vient de se suicider… sauf que… Roxane n’est pas morte. Son réveil à l’hôpital sera d’ailleurs particulièrement douloureux car, outre la perte de son compagnon, elle devra également s’expliquer auprès de ses proches et ceux de Martin, ainsi que devant la police car ce suicide partiellement réussi…ou partiellement raté (tout dépend du point de vue)… semble pour le moins suspect !



Pour son quatorzième roman, Barbara Abel livre à nouveau un thriller psychologique qui plonge le lecteur dans la tête de ses personnages. À coups de flashbacks, l’autrice remonte dans le temps, à l’origine des fêlures qui permettent d’expliquer les gestes du présent. Tout en distillant ces blessures d’enfance qui déterminent les adultes que nous devenons, l’autrice partage avec brio les émotions et les doutes de ses personnages, entraînant le lecteur derrière les apparences trompeuses de ce couple que tout le monde croyait pourtant très heureux…



Outre cet aspect psychologique d’une grande justesse, Barbara Abel propose également une intrigue qui parvient à tenir le lecteur en haleine dès la première page. Roxanne est-elle une Juliette des temps modernes, rejetée par sa belle-famille, simulant sa mort et pleurant le décès malheureux de son Roméo… ou juste une tueuse impitoyable ? Tout en donnant progressivement de l’épaisseur à ses personnages, l’autrice nous balade de révélation en révélation, faisant pencher la balance d’un côté, puis de l’autre, nourrissant l’envie de connaître la vérité.



Lisez Barbara Abel !
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Comme si de rien n'était

Barbara Abel,grande auteure de thrillers psychologiques , vient de sortir son dernier roman et ne fait que conforter mes ressentis positifs, de toutes les histoires à laquelle elle m'a habituée . Adèle  mène une vie normale , femme mariée à Bertrand,un homme manipulateur, une relation bizarre mais fusionnelle mère d'un petit bonhomme de 8 ans, Lucas . Un vie de joie, de bonheur qui va vite se transformer en cauchemar, Le professeur de musique de Lucas, Hugues Lionel, quoi reconnaître Marie, dans le corps d' Adèle. Cette dernière , dit ne pas comprendre, que ceci est un leurre. Tout est remis en question ? Qui est véritablement Adèle, Adèle est- elle véritablement Marie ? Le passé reprend sa place au détriment du présent. La vie de tous les personnages part en vrille . L'auteure ne laisse rien au hasard, elle nous rend esclaves , nous détient prisonnier dans son monde.La psychologie des personnages est disséquée avec minutie, très important pour rentrer dans le cœur du roman.L''auteure, avec sa grande dextérité, qui nous envoûte à chacun de ses livres, nous entraîne dans un univers démoniaque, d'une extrême noirceur. Un romans à multiples rebondissements, un suspens , une intrigue qui n'est pas faite pour reposer nos neurones. Elle a l'art et la manière de nous embarquer dans des situations rocambolesques , Elle nous bluffe , nous surprend dés les premiers mots, on se sait jamais, où elle veut nous amener . Un roman époustouflant, qui nous tient en haleine du début jusqu'au twist final, explosif. Une remise en cause de tous les personnages, sont-ils vraiment comme on n'a peut les imaginer ? , le destin est -il remis en question ,pour eux, Tant de questions se posent le long de la lecture Elle nous livre, une énième fois , un thriller psychologique, totalement passionnant addictive, captivant,Sa plume est toujours aussi subtile que percutante. Une histoire qui ne peut nous laisser indifférent , une histoire qui se dévore.

Un grand cru de l’auteure. A lire absolument .
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Je sais pas

J'aime.

J'aime comme Barbara Abel est capable de faire tourner des situations du quotidien en un véritable cauchemar...

Ce quotidien, c'est le votre ! Celui de vos amis, de vos voisins ! de cette petite famille, en apparence sans histoire, du bout de la rue, que vous croisez à la boulangerie de votre quartier....



Une petite vie bien rangée, jusqu'au moment où un événement, un petit grain de sable, vient tout enrayer, tout pulvériser !



Ici, nous avons Camille, la trentaine, bonne situation professionnelle, mariée à Patrick, "satisfait de son existence", et mère d'une jolie petite Emma de 5 ans.

Jusqu'à il y a cinq semaines, elle semblait mener une vie heureuse et épanouie.

Jusqu'à sa rencontre avec Etienne.

Son tsunami.

Son électrochoc, qui a réveillé en elle des sensations qu'elle n'avait plus idée qu'elles pouvaient exister...

"Alors que jusque-là elle suivait son petit bonhomme de chemin sans se poser de questions, son regard l'a ressuscitée avec une violence inouïe : comme on se réveille en sursaut au milieu de la nuit sans comprendre où l'on est, elle s'est brutalement retrouvée au bord de la route dont elle a su avec certitude qu'elle ne l'avait pas vraiment choisie."

Après cinq semaines d'une passion aveuglante, une imprudence sous les yeux d'Emma va tout faire basculer, lorsque le lendemain, lors d'une sortie scolaire en forêt, la petite fille va être portée disparue.



Une plongée au coeur de secrets de famille, qui une fois menacés d'être révélés, peuvent réveiller les pires instincts de l'homme pour tenter de se préserver...



Une histoire dérangeante, qui fait froid dans le dos.

Des situations cyniques, plus vraies que nature,

Des sentiments, émotions, superbement parlants, décrits à la perfection,

Un malaise permanent,

Une intrigue parfaitement maîtrisée.

Des personnages tous autant énigmatiques les uns que les autres.

Un titre, qui revient, comme un refrain, du début jusqu'à la fin.

Un thriller psychologique digne de ce nom, que vous ne lâcherez pas, ça c'est certain...



Un conseil ! Courez l'acheter !

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Derrière la haine

Une violente dispute éclate entre Laëtitia et Tiphaine à propos des enfants. Une accusation de trop, des menaces d'avertir les flics, c'en est trop pour Tiphaine. La gifle part et s'abat violemment sur Laëtitia. David, le mari de cette dernière, met fin à cette querelle. Le couple rentre chez lui, Tiphaine dans la maison mitoyenne séparée par une haie...

7 ans plus tôt, les deux couples, d'un côté Laëtitia et David, de l'autre, Tiphaine et Sylvain sont amis et qui plus est, voisins. L'amitié est parfaite, ils s'entendent à merveille, partageant les bonheurs et les petits malheurs du quotidien. Leur amitié déjà fusionnelle sera renforcée par l'arrivée de leurs petits garçons à trois mois d'intervalle. Ces derniers, presque frères, complices et joueurs, font le bonheur de chacun. Jusqu'au jour où un drame surgit mettant à mal la confiance, le respect et l'affection qu'ils se portaient...



Dès les premières pages, l'on sait qu'un terrible drame a séparé les deux couples. Fini l'entente parfaite, place aux reproches, à la rancoeur et à la défiance. Quel événement tragique a pu ainsi les diviser ? Barbara Abel, avec son premier chapitre évidemment accrocheur, attise la curiosité du lecteur, témoin privilégié de cette spirale. Efficace et redoutable! L'on en vient évidemment à douter de ces deux couples, l'auteur jouant au chat et à la souris. Des couples pourtant attachants au premier abord. En effet, chacun traine son lot de casseroles, tels qu'un passé d'ex-taulard toxicomane pour David, la perte soudaine des parents de Laëtitia et une rencontre malsaine entre Tiphaine et Sylvain. Malgré une fin trop rapide, ce roman sombre, porté par une écriture riche, nous entraîne dans les tréfonds de l'âme humaine.



L'on se cache Derrière la haine...
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Comme si de rien n'était

Adèle Moreau vit dans une banlieue assez cossue avec son mari Bertrand et leur petit garçon de huit ans prénommé Lucas. Un jour, en allant chercher son fils au cours de solfège, elle rencontre Hugues Lionel, son professeur de musique. Lorsque ce dernier croît la reconnaître, mais en l’appelant Marie, le léger malaise qui s’installe devient très vite l’élément déclencheur d’un avenir qui part totalement en vrille… la fausse note qui va transformer leur petite vie tranquille en véritable cauchemar !



Dès les premières pages du roman, Barbara Abel annonce le drame domestique qui ponctuera le récit, prenant ainsi immédiatement le lecteur par la main, l’invitant à découvrir ce qui a pu mener au drame, ainsi que l’identité du coupable. S’en suit en roman choral qui passe d’un personnage à l’autre au fil des chapitres, tout en disséquant leur psychologie avec cette précision chirurgicale qui caractérise l’autrice bruxelloise.



Le résultat est à nouveau un thriller psychologique redoutable qui démarre en compagnie de gens ordinaires, mais qui lève progressivement le voile sur leurs secrets et sur leurs défauts. Ce petit garçon un peu trop lunatique par rapport à la moyenne cache-t-il d’autres problèmes ? Et ce père qui ne supporte pas le mensonge, au point d’en faire une véritable obsession, pourrait peut-être réagir violemment s’il en découvrait un gros, non ? Quant à Adèle… quel est donc son lien avec cette Marie, s’il y en a bien un ? À moins que le professeur de solfège ait un sérieux problème ?



Barbara Abel nous invite donc à rentrer dans la tête des personnages, révélant progressivement leurs failles, faisant tomber les masques et dévoilant ce qui se déroule vraiment derrière les portes de leurs domiciles. Un procédé efficace et parfaitement maîtrisé, qui n’épargne aucun de ses personnages et qui ouvre du coup suffisamment de pistes pour tenir le lecteur en haleine tout en le menant en bateau jusqu’à ce final particulièrement habile.



Je ne le dirai jamais assez aux amateurs de thrillers psychologiques: lisez Barbara Abel !
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Les fêlures

Barbara Abel semble dévier de ses précédents thrillers. Fini le trash, le noir, le suspens haletant. Les fêlures et Les vivants autour sont deux livres dramatico-psychologiques loin de ses premiers polars.



Martin et Roxane se connaissent et s’aiment depuis quelques mois. Voilà pourtant qu’on retrouve le couple suicidé. Si Roxane finit par se réveiller, Martin lui n’en réchappe pas. Qu’a poussé ce couple tel des Roméo et Juliette à vouloir se donner la mort ?



Barbara Abel dissèque ici les abysses de deux êtres cabossés, meurtris par leur enfance. Entre passé et présent, on cherche la victime, le bourreau. Tout accuse Roxane. Sa sœur Garance pourtant si complice se met à douter. Les révélations sont accablantes.

Et Roxane ne cesse de clamer son innocence.



Un livre diaboliquement efficace avec une psychologie travaillée avec minutie. Une plongée immersive au cœur d’un couple qui tente de survivre aux affres de l’enfance, en proie à la différence de classe, aux jugements, aux non-dits.



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Et les vivants autour

J'ai vu que la plupart de mes babelpotes qui ont lu ce roman étaient mitigés, mais j'y suis allée quand même et j'ai beaucoup aimé.

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Nous avons donc Gilbert, le chef de famille, qui fait tourner une entreprise très prospère. Le fric lui sort par les oreilles, tout comme son irascibilité.

Aussi énergique que désagréable, il est craint de ses employés, qu'il mène à la baguette sans la moindre empathie. Une main de fer dans un gant de fer.

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Mais celle qu'il domine le plus, c'est Micheline, son épouse, femme au foyer et mère de ses enfants, docile et effacée, qu'il traite avec un mépris non dissimulé.

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Le couple a deux filles, Charlotte, l'aînée, mariée à Guillaume, cuisinier, pas vraiment sympa non plus. Le couple a acheté un restaurant : Le Resto, qui ne tourne pas vraiment après deux ans d'activité.

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La cadette, Jeanne, est dans le coma depuis quatre ans suite à un accident de voiture.

Son mari, Jérôme, comédien, attend toujours que sa femme se réveille.

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Ça y est, tout le monde est là.

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Présenté comme ça, c'est un peu lisse, mais il ne faut pas se fier à l'eau qui dort et tous les membres de la famille bouillonnent intérieurement.

Entre non-dits, secrets et ressentiments, tous vont nous montrer leur côté sombre à l'occasion d'un événement tragique.

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Barbara Abel a une plume magnifique qui ne se dément jamais, pas de mauvaise surprise de ce côté-là, et j'ai beaucoup aimé l'histoire, même si j'ai compris les réserves de mes amis.

On ne peut pas toujours être d'accord sur tout, alors je vous invite à vous faire votre propre opinion.

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Et les vivants autour

Jeanne est plongée dans le coma depuis quatre ans. Maintenue artificiellement en vie grâce à l’appui financier de son père, redoutable homme d’affaires. Autour de Jeanne gravite la famille, les vivants. La mère Micheline, la sœur Charlotte et le mari de Jeanne, Jérôme. Quand le docteur Goossens annonce une terrible nouvelle à la famille, les vivants commencent à se déchirer autour de l’inerte Jeanne.



J’ai beaucoup aimé les citations choisies par l’auteure au début de chaque chapitre. Je trouve celle-ci très forte :

« L’approche de la mort terrifie, et si le nouveau-né avait conscience de l’approche de la vie, il serait tout aussi terrifié. » Charlie Chaplin.



Il y avait certainement sujet à une longue dissection entre la vie et la mort. Il est en effet ici question de tout ce qui se joue quand les chats dorment, non-dits, jalousie, secrets de famille, rancœurs, regrets. Et pendant que Jeanne dort du sommeil de dieu, les vivants conspirent, se déchaînent, se dévoilent, se déchirent.



Barbara Abel est une auteure que j’aime beaucoup, ses livres je les ai tous dévorés avec addiction. Ici, j’avoue avoir eu un peu plus de mal à rentrer dans l’histoire. Beaucoup de personnages avec chacun leurs problèmes et leur caractère rendant à ce roman un aspect assez brouillon de l’intrigue. J’aurai préféré un travail plus psychologique, une intrigue plus palpitante. J’ai eu l’impression de tourner en rond dans une famille dysfonctionnelle.

Néanmoins, le roman est servi par une plume interpellante même si sur ce coup, Et les vivants autour n’aura pas attrapé mon cœur contrairement aux autres romans de cette auteure.

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Je sais pas

- Si j'ai aimé ?

Oui. Non. Enfin : je sais pas ...



Au cours d'une sortie scolaire dans la forêt , une enfant de 5 ans disparaît . Trois adultes dont son institutrice, partent à sa recherche, cette dernière la retrouve au fond d'un trou,descend pour l'aider, puis reste bloquée au fond. La gamine est retrouvée mais elle répète qu'elle ne sait rien ...



Je sais qu'il y a beaucoup de suspens dans ce roman mais les débuts sont tellement invraisemblables (nullité des services de police) que j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans "le match".

Je sais aussi que je n'apprécie pas la plume de Barbara Abel qui est parfois à la limite" Arlequinesque": " Un visage taillé dans les braises de la vie" , etc...

Je sais que je n'apprécie pas que pour m'expliquer ce qu'est le diabète , elle nous fasse un espèce de copié-collé Wikipédia ... C'est bon, je ne suis pas médecin , une ligne me suffit .

Quand je lis un roman, j'ai besoin d'y croire . Or , en plus des incohérences dans l'enquête , il y en a une concernant le métier de l'héroine qui étant à la tête d'une agence de décoration intérieure , a des employés ingénieurs et designers (elle a vu jouer ça où ? ).

Il y a des faiblesses aussi dans la façon de décrire les rapports parents/enfants.( Barbara Abel a t-elle des enfants ? Je sais pas .

Une maman interrogée par la police dans sa cuisine , envoie sa gamine de 5 ans regarder la télé dans le salon et ferme la porte pour être tranquille avec les enquêteurs ... Quelle mère fermerait une porte de façon à laisser une enfant de 5 ans ,livrée à elle-même seule dans le reste de la maison . Je ne parle même pas des relations entre l'héroïne et sa fille qui me laissent sceptique (supermarché) .

Je ne sais pas non plus si une institutrice resterait en poste avec le caractère évoqué par l'auteur ...J'ai des doutes . Encore que... je sais qu'il y a pire.

Alors voilà je sais qu'il n'est pas parfait, mais qu'il se laisse lire volontiers .Ce roman a au moins, le mérite d'être original (rapport au caractère de la petite Emma, au visage d'ange) .

Et au vu de nombreuses critiques élogieuses, je sais que je suis peut-être trop exigeante ou à coté de la plaque ... Allez savoir !
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L'innocence des bourreaux

Un grand merci à Babelio et aux éditions Belfond...



Une terrible sensation de manque qui le tiraille, l'idée obsessionnelle de se faire un fixe mais pas une thune. Joachim n'a plus rien à perdre. Une cagoule, des gants, des lunettes de soleil et un pistolet. Il va prendre l'argent là où il y en a. Au coin de la rue des Thermes, une petite supérette. Presque vide, l'aubaine. La peur au ventre, une poussée d'adrénaline, il se lance, l'arme braquée sur les quelques rares clients. Dès lors tout bascule pour chacun d'eux, pour Aline qui s'est, une nouvelle fois, fâchée avec son fils Théo, resté bouder dans la voiture, pour Guillaume, le caissier de la supérette, remplaçant au pied levé sa collègue, nauséeuse après leur petit coup d'un soir, Germaine, vieille femme acariâtre, poussée dans sa chaise roulante par son aide familiale, Sophie et Thomas, deux collègues qui viennent de s'envoyer en l'air dans un hôtel et pour Léa, jeune maman du petit Emile qu'elle a laissé seul devant son DVD, juste 3 minutes... Autant de personnes qui ne se connaissaient pas jusque-là et qui vont devoir faire face, ensemble, à cette irruption aussi soudaine qu'incroyable.



Dans les premiers chapitres, l'on fait connaissance avec chacun des personnages sur lesquels l'auteur s'attarde. L'on s'attache à chacun d'eux mais l'on comprend aussi les failles et les faiblesse de certains, qu'ils soient tourmentés, emplis de remords, inquiets ou fragiles. Le braquage va évidemment révéler leurs personnalités. Face à ce junkie en plein manque, ils devront faire au mieux pour que tout se passe bien sans envenimer cette situation déjà bien compliquée. Le scénario est implacable, terriblement efficace et rusé, la tension omniprésente et croissante. Les chapitres, alternant les points de vue de chacun, s'enchaînent ainsi très vite. Malgré quelques invraisemblances, l'auteur aborde divers thèmes intéressants tels que la culpabilité, le remord ou les relations parents/enfant. L'écriture est très travaillée et percutante, chaque mot pesé. Un huis-clos enlevé, avec une petite touche d'humour et de cynisme...



L'innocence des bourreaux... tel est pris qui croyait prendre...
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Derrière la haine

Tout d'abord je tiens tout particulièrement a remercier les éditions fleuve noir pour cet envoi. En effet, j'ai eu la chance de remporter un concours organisé par la maison d'édition. Il est rare que les concours soient ouverts aux lecteurs hors de France métropolitaine alors un grand merci a Fleuve noir de penser aux lecteurs qui sont expatriés.

Derrière la haine est un roman vraiment passionnant. Pour vous donnez une idée, j'ai commencé ce livre ce matin à neuf heure et à midi moins le quart, je refermais la dernière page. Et oui, impossible de suspendre ma lecture, il fallait que j'aille au bout.

L'histoire commence par une dispute entre voisines qui visiblement se déteste puis nous revenons sept ans en arrière et découvrons deux couples voisins mais pas seulement. Ils sont en effet bien plus que ça. Le fait d'avoir le même age, d'avoir des centres d’intérêt commun ont fait qu'ils sont devenus très amis et passent énormément de temps ensemble. Une fois chez l'un, une fois chez l'autre. Les jeunes femmes tombent enceintes a trois mois d'intervalle l'une de l'autre se qui ne fait qu'accentuer leur complicité. La vie et les années passent et puis un jour un drame survient. En quelques secondes, la vie de ces deux couples bascule complétement et laisse place a la haine, aux rancœurs, à la jalousie et aux mensonges.

Jusqu’à la dernière page, je me suis demandée ce qui allait finir par arriver. On s'en cette haine monter petit a petit et l'on est témoin impuissant de cette fin qui ne peut qu’être tragique.

Le pire avec ce roman, c'est que les personnages sont des gens comme monsieur et madame tout le monde, des gens comme vous et moi, de très gentils voisins comme on aimerait tous en avoir, a qui l'on rend service, avec qui on passe de bons moments et sur qui on sait que l'on peut compter. Mais une chose est sur c'est qu'après avoir lu ce roman, on ne regarde plus ses voisins de la même façon.
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Respirer le noir

Voici déjà le quatrième tome de cette collection délicieusement noire, développée autour de nos cinq sens et cette fois dédié à celui de l’odorat. Après « Ecouter le noir », « Regarder le noir » et « Toucher le noir », Yvan Fauth du blog littéraire EmOtionS nous invite donc à « Respirer le noir » en compagnie d’auteurs de renom, le temps de douze nouvelles qui devraient pouvoir réconcilier les plus sceptiques avec le genre.



1. R. J. Ellory – le parfum du laurier-rose

Qui de mieux que le maître du noir et grand fidèle de cette collection pour ouvrir ce bal olfactif ? R.J. Ellory invite à suivre les pas d’Anderson, un ancien policier qui sort de prison après une très longue détention pour un crime dont les souvenirs et les odeurs le poursuivent. Une histoire enveloppée d’un parfum de vengeance où l’odeur du sang se mélange régulièrement à celle du laurier-rose. Un récit parfaitement maîtrisé mêlant justice et crime !



2. Sophie Loubière – Respirer la mort

Déjà présente dans « Ecouter le noir », Sophie Loubière raconte les déboires de Willy, qui a développé un odorat hors norme suite à un accident de jeunesse. Un très bon récit qui débute la tête enfoncée dans une bouse de vache et qui développe des capacités olfactives pour le moins surprenantes au fil des pages…



3. Franck Bouysse – Je suis un poisson

Nouveau venu au sein de cette collection, Franck Bouysse se base sur une pathologie certes rare, mais bel et bien réelle pour nous conter le calvaire d’un homme atteint du Fish-Odor Syndrom. Malgré une chute assez prévisible, j’ai particulièrement apprécié la superbe plume de cet auteur qui invite à partager la solitude de cet individu souffrant d’un manque d’amour, incapable de nouer des relations sociales à cause de l’odeur nauséabonde qu’il dégage…



4. Mo Malø – Cristal qui sent

C’est sans grande surprise que Mo Malø décide de nous emmener au Groenland, région qu’il affectionne particulièrement au cœur de ses romans, pour une expédition visant à retrouver le carnet d’expédition d’un climatologue disparu depuis 90 ans. Un décor qui a le mérite de rafraîchir un peu le lecteur en cette période de canicule et un périple enneigé qui va révéler l’existence d’un cristal diffusant une odeur qui rend vite accro. Un bon récit dont la thématique se rapproche peut-être très/trop fort de la nouvelle de Sophie Loubière…



5. Dominique Maisons – Deux heures et trente minutes

Cet auteur que je découvre à l’occasion de cette nouvelle nous emmène dans les coulisses de l’Elysée, où la découverte d’un corps va mettre les sens de la sécurité nationale en alerte. Une enquête certes classique, mais parfaitement maîtrisée et un auteur dont je note le nom.



6. François-Xavier Dillard – Happy World

Ah, la voilà, la nouvelle qui va vous faire tourner les pages un peu plus vite et augmenter votre rythme cardiaque. « Happy World » est un parc d’attraction où une famille de quatre s’apprête à passer une journée de rêve…sauf qu’un étrange commando s’apprête à y perpétrer un attentat terroriste. Le bon père de famille que je suis a retenu son souffle en suivant les efforts de ce papa essayant de sauver sa famille… Une montagne russe d’émotions ! Bravo François-Xavier Dillard (« Prendre un enfant par la main ») !



7. Adeline Dieudonné – Glandy

L’autrice de l’excellent « La Vraie Vie » partage toute la misère d’Alexandre Glandy, un homme amoureux qui noie sa misère dans l’alcool. Si cette nouvelle parvient à restituer les odeurs fétides liées à la condition de cette homme désagréable buvant le peu d’argent que sa femme tente de mettre de côté, je n’ai malheureusement pas accroché à cette histoire. Probablement que l’incapacité de pouvoir m’attacher à un tel personnage n’y est pas étranger…



8. Hervé Commère – le monde d’après

Hervé Commère dresse le portrait d’une petite bourgade sur le déclin depuis que l’unique entreprise du coin a été contrainte de fermer ses portes. Si L’auteur de « Sauf » décrit avec grand brio l’amertume et les difficultés des habitants de ce bled croulant sous le chômage, le lien olfactif de cette nouvelle m’a par contre semblé bien léger. Bien aimé !



9. Vincent Hauuy – Miracle

Vincent Hauuy (lisez le « Le tricycle rouge » !) propose une nouvelle plus futuriste qui invite à plonger dans le cerveau d’un meurtrier comateux afin d’élucider un meurtre. Un récit d’anticipation qui invite le lecteur à découvrir la mémoire des odeurs afin de résoudre une enquête. Pas mal.



10. Jérôme Loubry – Les doux parfums du cimetière

Cette nouvelle de Jérôme Loubry (lisez « Les refuges » !) se déroule dans un cimetière en compagnie d’un gamin venant régulièrement se recueillir sur la tombe de sa mère. Si l’environnement sied donc parfaitement à l’ambiance noire de cette collection, le récit s’avère cependant le plus lumineux de tous. Outre ce petit garçon particulièrement attachant qui associe les autres visiteurs endeuillés à une odeur spécifique, j’ai beaucoup apprécié l’humanité qui accompagne ce petit conte tendre et poétique.



11. Chrystel Duchamp – L’amour à mort

En trois chapitres très courts, l’autrice de « Le sang des Belasko » et « Délivre-nous du mal » invite à suivre les déboires d’un homme victime d’une rupture amoureuse, qui passera du paradis à l’enfer via un passage par le purgatoire, poursuivi par l’odeur d’un bien étrange hôpital. Surprenant !



12. Barbara Abel & Karine Giebel – Petit nouveau

S’il y a un duo que l’on prend grand plaisir à retrouver au sein de cette collection qui m’aura incité à lire des nouvelles, c’est bien celui-ci ! Un récit à quatre mains inspiré d’un fait réel, qui réunit une nouvelle fois deux reines du polar, l’une française, l’autre bruxelloise. La cerise sur le gâteau, la touche finale de noirceur qui vous invite à refermer cet ouvrage la peur au ventre, presque avec l’envie de remettre cet horrible masque et à vous désinfecter les mains toutes les deux minutes, juste au cas où quelque chose de pire que le COVID viendrait menacer notre société… Brillant !



Ancré dans les problématiques de notre société actuelle grâce à plusieurs nouvelles très proches de la réalité, « Respirer le noir » propose des nouvelles certes inégales, ce qui est inhérent au genre, mais dans lesquelles je vous invite néanmoins à plonger le nez, surtout dans celles de François-Xavier Dillard et de Barbara Abel et Karine Giebel. Personnellement, je me prépare à goûter à nouveau du noir avec le cinquième et dernier volet de cette collection.



Et si vous n’avez pas encore eu votre dose de nouvelles, je vous invite vivement à lire « Chambres noires » de Karine Giebel… du très haut de gamme !
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Les fêlures

S'il me fallait qualifier ce roman en un mot, je choisirais : oppressant.



Je le referme à peine et j'ai encore du mal à respirer.

C'est pas un truc à lire quand on est déprimée, m'enfin, me direz-vous.

Ce à quoi je rétorquerai que de toute façon, le bouquin plombe, donc ça revient au même.



Roxane se réveille à l'hôpital, sous le regard inquiet de sa soeur Garance.

Elle cherche son compagnon, Martin, du regard... double suicide, allongés sur leur lit. Si elle s'en est sortie, qu'en est-il de lui ?



Je viens de vous présenter Roxane et Garance, deux soeurs fusionnelles qui se sont toujours adorées depuis le jour où l'aînée, 4 ans, a vu la cadette dans le couffin, au retour de la maternité.



L'ambiance à la maison, c'est pas ça.

Judith, comédienne ratée bientôt quittée par Paul qui va s'installer à l'autre bout de la France, lassé par les disputes avec sa femme, sombre dans l'alcoolisme.



Paul avait pourtant promis de faire venir ses filles, et puis quoi ? il a oublié ?



Judith, alcoolique, diabétique, passe ses nerfs sur ses gamines, prenant un malin plaisir à leur pourrir la vie.

De drame en drame, de pire en pire, aucune des trois femmes n'en sortira indemne.



Chez Martin, un père absent, une mère qui ne vit que pour sa société et les chiffres, zéro émotion, jamais. Quoi qu'il arrive, être lisse à tout prix.



Et l'amour dans tout ça ?

Eh bien Martin et Roxane s'efforcent de le vivre tous les deux. Plus facile à dire qu'à faire, avec leurs fêlures...



Ce roman m'a happée, j'ai été scotchée aux récits de Roxane et de Garance mêlant efficacement passé et présent.



J'ai eu de timides certitudes, vite balayées par les doutes.

À ne plus savoir quoi penser.



J'ai absorbé toute cette douleur, incapable de prendre du recul ; c'était très fort.



Et la plume de Barbara Abel qui me sésuit toujours autant.

Vous l'aurez compris, j'ai adoré ce dernier livre de ma Belge préférée, et j'ai hâte que le suivant sorte.

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Et les vivants autour

Ma chère et tendre épouse étant une fidèle de Barbara Abel , je lui ai offert son dernier opus en guise de " sortie du confinement " , et , naturellement , je le lui ai emprunté . Ben , oui , hein , on s'interroge toujours sur les intérêts de son conjoint ( ou sa conjointe ...) et puis , il est toujours constructif de confronter les points de vue après lecture ....

Le sujet abordé est douloureux , très douloureux . Suite à un accident de voiture , Jeanne , la fille des Mercier est dans le coma depuis 4 ans . Ceci n'est pas sans nous rappeler des faits ayant défrayé la chronique il n'y a pas si longtemps ....Autour du "sommeil artificiel " de Jeanne , c'est l'union familiale sacrée. Il y a Micheline et Gilbert , les parents , Jérôme, le mari et Charlotte , la soeur ....Mais 4 ans ...Où est l'espoir ? A quoi se raccrocher ? Qu'attendre ? Les convictions , peu à peu , en toute légitimité, se lézardent.

En convoquant la famille , le professeur Goossens va - t -il sceller le sort de Jeanne , un sort qui permettrait aux uns et aux autres de " passer à autre chose " ? Et voilà, les amis , il a parlé et.. déclenché un séisme, un tsunami . L'info donnée est juste .....de nature à mettre à mal la belle harmonie , l'union sacrée. Mais qu'a - t - il bien pu annoncer ? Si vous avez une idée, appelez le .... oh, appelez qui vous voulez , moi , je suis tenu au secret . Sachez cependant que ça secoue , ça vibre , ça tremble , ça décoiffe . Famille , " je vous hais...me ". Ah, il a tiré le " gros lot " , le professeur . Incroyable ...Oui , juste incroyable car , si je puis m'exprimer ainsi , " trop , c 'est trop ". On plonge de Charrybe en Scylla au point de ne plus vivre dans le monde contemporain mais " dans un ailleurs inimaginable" , enfin espérons- le , sinon c'est à désespérer de nos proches les plus intimes . Jeanne , la pauvre ....On se demande si ce n'est pas elle qui a " le beau rôle ." , vous vous rendez compte ? Pour tout vous dire , en tournant la dernière page , j'ai bien observé le visage de mon épouse pour voir ......Ben , oui , quand on voit agir une famille pire que celle des Atrides ...on pense à regarder chez soi , on ne sait jamais.....

En clair , c'est une histoire incroyable narrée avec brio . Facile à lire , peu de personnages ( heureusement ...) superficiels , un machiavélisme mené à son paroxysme . Incontestablement , Barbara Abel connaît les codes et n'omet aucune justification à l'intrigue . le fond manque toutefois de consistance , à mon avis , et si on choisit un drame pour point de départ , il convient de garder raison , ne serait-ce que par respect pour les familles concernées . A trop insister , on se retrouve face à une caricature de mauvais goût ou presque .

Je vous rassure , mon épouse a le même ressenti et trouve que ce roman est bien inférieur aux autres écrits par Barbara Abel .Donc , pour moi , c'est simple , je lui fais totalement confiance et je lirai les précédents car , même si ce roman est ....il semble qu'elle ait écrit , par ailleurs , de fort belles choses .

Allez , amies et amis , bonne soirée. Mon épouse m'invite à passer à table : ce soir , "omelette aux champignons" ...Je suis certain que celles et ceux qui ont lu le roman aimeraient être à ma place...

Et continuez à prendre soin de vous ....et ...attention à la famille , hein , regardez bien la couverture ...ça sent le départ précipité, ça....
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Je sais pas

Barbara Abel sait me surprendre dans chacune de ses histoires, elle me happe dans ses lignes, ne me laissant aucune accalmie, je tourne les pages avec fièvre, je vois ces personnages qui nous ressemblent tant et c’est peut-être cela que j’aime autant dans ses romans, une psychologie à fleur de peau soupoudrée d’un suspens incroyable.



Tout commence par cette scène où Camille est surprise dans les bras de son amant par sa fille, Emma. Peut-on imaginer qu’une fillette de 5 ans n’ait rien deviné ni perçu de cette image fautive ?

Lors d’une virée en forêt avec sa classe, la petite fille se perd en forêt, emmenant dans sa fuite, son institutrice Mylène. Quand cette dernière retrouve Emma, la petite fille est sauvée au détriment de Mylène perdue six pied sous terre. La fillette se confond dans ses éternels « je sais pas » quand l’inspecteur lui demande si elle a vu Mylène qui reste introuvable. Tout porte à croire, avec le foulard de Mylène au bras d’Emma que la petite fille a eu un contact avec l’institutrice.

La petite Emma au visage d’ange n’est pas si innocente que son joli minois laisse paraître.



Barbara Abel a l’art de plonger dans les abymes de l’âme humaine pour mijoter un roman où les fautes de chacun rebondissent dans un marécage tortueux. Ricoche alors une cacophonie de conséquences dans une atmosphère aussi mystérieuse que réaliste.

La fin aurait pu être envisagée sous un angle plus évident, petite déception à ce niveau là, sinon cet énième thriller de l’auteure belge reste un plaisir manifeste dans cette thématique du thriller psychologique que j’affectionne.
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Derrière la haine

Derrière la haine, il y a ...la souffrance ? La haine ? L’amour ?

Barbara Abel distille bien le doute, en tout cas.



Ce roman noir où elle nous raconte sans détours l’histoire de ces 2 familles sans histoire, voisins et amis, m’a emmenée au bout de la haine. A partir de la mort accidentelle de l’enfant d’une de ces 2 familles, les rancoeurs et les secrets se déchainent.

Eh bien, je peux dire que je ne pouvais pas me détacher de l’histoire. A peine avais-je 5 minutes devant moi, que je m’y replongeais avec avidité, comme une droguée.



Et pourtant :

Les cent premières pages m’ont paru si longues, si « nunuches », si « tout va bien, on s’aime, on a un enfant, on a des amis super qui ont un enfant du même âge, tout va bien, on s’aime, tout le monde s’entend bien, on s’invite les uns chez les autres, on se confie ses petits secrets, tout va bien, on s’aime, on trouve du réconfort dans ses amis quand on a de gros chagrins, tout va bien, on s’aime ... »

Et puis, la psychologie ... mwoui, à part que je n’ai jamais senti d’empathie pour aucun des personnages.



Et puis le style, assez quelconque.

Je continue ?



Bref : je me disais que j’étais bien fait avoir...Abel un jour, Abel surtout pas toujours.

Et puis, tout doucement, tout tendrement, sans faire d’histoires, je me suis laissé prendre au jeu...Quelque chose se grippe, soudain. La mort de l’enfant d’un des 2 couples, et plus rien ne fonctionne. Evidemment, allez-vous me dire. Mais ici, c’est plus « méchant ». L’hystérie guette.

J’étais curieuse de connaitre LE moment où tous les rouages qui se grippaient dangereusement allaient sauter (si tant est que les rouages sautent...je ne m’y connais guère en mécanique).



Donc, insidieusement, Abel m’a agrippée. Et même si son style ne casse pas trois pattes à un canard, même si on croit tout connaitre de la psychologie ordinaire de personnes (qu’on croit) qui nous ressemblent, tout s’enchaine, tellement bien, qu’on arrive à se demander : mais finalement, qu’y a-t-il derrière la haine ?

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Je t'aime

Jusqu’où sommes-nous prêts à aller par amour ? Peut-être aux abords de la haine car « rien n’est plus proche de l’amour que la haine ».

Famille recomposée je vous aime autant que je vous hais...

Maude est divorcée, Simon est veuf. Maude est la mère d’Arnaud (15 ans) et de Suzie (11 ans), Simon est le père d’Alice (18 ans). Tout un petit monde rassemblé pour reconstruire une nouvelle histoire. Alice a bien du mal à s’acclimater à cette nouvelle famille, elle tolère mal Maude la nouvelle compagne de son père. Quand cette dernière la surprend à fumer un joint dans sa chambre, la jeune fille la supplie de n’en dire mot à son père. Maude y voit alors l'opportunité d’une complicité inattendue avec Alice. Elle accepte le deal sans mesurer le cataclysme de ce silence.

Cela part d’un fait anodin et cela va ricocher dangereusement sur bien des personnes. Tel un boomerang infernal, quelques joints viennent à causer un terrible accident où le petit ami d’Alice y trouvera la mort causant par la même occasion la mort d’un jeune enfant de 7 ans. La vengeance est un plat qui se mange froid, le chagrin des mères endeuillées continue à faire valdinguer la loi de Murphy, le boomerang infernal.



On est ici dans un thriller différent pour Barbara Abel. On troque les meurtres et le sang à coup d’intrigue policière, d’affaires de famille tourmentée, on plonge littéralement au cœur même de cette famille recomposée avec en toile de fond, l’amour, les suspicions, les responsabilités parentales, une jeunesse fragile.

Pour un thriller psychologique, ça tient fort bien la route. Une bonne crédibilité et un travail de recherche méticuleux.

Le sujet de la drogue m’a peut-être moins intéressée d’où ma cotation un peu moins enthousiaste.
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L'innocence des bourreaux

On ne sait jamais qui on sera dans les 5 minutes qui suivent, n'importe quoi, n'importe qui peut nous faire basculer , peut nous faire devenir l'autre que l'on a toujours haï:

- t'es un bon père de famille qui aime sa femme et, puis, un jour, tu craques pour les nibards d'une belle standardiste et le hasard fait que ton patron va découvrir que tu baises pendant les heures de bureau..... et il va appeler ta femme!

-T'es un jeune employé, tu devais être de repos mais ta collègue demande de te remplacer pour gérer la caisse de la supérette, tu sais pourquoi, tu sais que tu n'as pas le choix mais le hasard, lui, t'as choisi cet après midi.

- T'es une mère qui s'engueule avec son putain d'ado boutonneux, tu comprends pas trop pourquoi l'amour entre une mère et son fils se transforment toujours en pugilat; tu te demandes si cet amour existe, si tout ce que tu as fait pour lui vaut vraiment le coup mais rassures toi, le hasard va te montrer que l'amour est éternel.

- T'es une vieille peau en fauteuil roulant, Tati Danielle, à coté de toi, c'est mère Théresa. tu ne crois plus en rien ni en personne mais si t'avais su que le hasard te donnerait des ailes!

- t'es l'aide familiale qui pousse la vieille peau, tu supportes tout, toi, pour gagner ta croûte, t'es l'innocence même, mais est ce que le hasard le sait?

- T'es une jeune mère de famille qui reçoit ce soir pour le dîner mais il te manque un truc , bon, ton môme, il regarde un DVD, il en a pour 20 minutes , t'as largement le temps de passer à la supérette; tu pouvais pas prévoir, qu'avec le hasard, le temps se dilate.



Le hasard, ici, est un junkie en manque, qui va braquer la supérette pour se payer sa dose.



Comme dans la supérette, il y a énormément de choix dans ce magnifique thriller sombre:addiction, renoncement, libre arbitre, sexe, remords, culpabilité, folie, amour aveugle, veulerie , il y aura forcément quelque chose qui vous touche, qui va vous rappeler la noirceur de votre vie, la noirceur de cette putain de vie.
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Je t'aime

Comment se remettre d'un excellent thriller palpitant ? je vais vous le dire : en lisant un autre excellent thriller palpitant.

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J'étais sûre que Barbara Abel relèverait le défi haut la main, et j'ai eu raison.

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Ce roman choral parle d'amour, comme on le devine à la vue du titre, mais pas que. Sinon, ce serait une romance, n'est-ce pas ?

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Le récit parle de familles reconstituées, de familles monoparentales, de divorces, des joies et des douleurs ressenties parfois au cours d'une très courte tranche de vie.

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Quand les actes d'un individu ont une répercussion sur la vie de plusieurs foyers.

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Jusqu'oú sommes-nous prêts à aller pour nos enfants ?

Quelle différence cela fait-il quand c'est l'enfant du conjoint qui est plongé dans la tourmente ?

Comment vivre et surmonter la perte d'un enfant ?

Comment remonter la pente quand on perd notre premier amour à la sortie de l'adolescence ?

Pour des détails plus précis, voir la 4e ou d'autres retours.

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J'ai encore une fois été scotchée au bout de la plume de Barbara Abel.

Je vous accorde que ce n'est pas très stable, comme position. :)

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Un roman qui prend aux tripes et impossible à lâcher.

C'est simple, je ne suis pas chez moi, il y a du monde... devinez qui n'a pas levé le nez de son bouquin...

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À mettre entre toutes les mains.

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Je sais pas

Barbara Abel est une découverte pour moi. Une couverture avec un petit ange en couverture.

Niveau écriture, j'ai ressenti quelques faiblesses de style, des répétitions.

Niveau histoire, c'est un thriller qui commence fort. Une fillette disparait, une institutrice disparait...

Un roman sur les relations mère-fille, père-fille, homme-femme, sur les mensonges, la vérité, la culpabilité, le paraître, les secrets... Tout se mélange, tout s'imbrique, tout se répercute, et l'histoire recommence...

Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, car chacun a sa part d'ombre, son côté obscur... Et pourtant, je n'ai pas pu me détacher de cette lecture. Je voulais connaître la suite, la fin, même si à un moment je me doutais de qui avait fait quoi. La fin est assez surprenante quand même !!

Une belle découverte, un thriller qui sort un peu du lot.
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