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Citation de mathilde08


Ce soir-là, je quittai encore les établissements Matte fort tard. Jacques proposa de me raccompagner, mais espérant que Guilhem m'ait attendue, je déclinai son invitation.
-Vous avez un promis ? s'informa-t-il.
Je me troublai. Il me coûtait d'avouer mes sentiments au moment où la brouille s'était installée entre Guilhem et moi, aussi je bredouillai :
-Heu ... non, un ami... un ami très cher.

Il était là, effectivement, face au magasin, tapi dans l'ombre d'une porte cochère. Il fit un pas, attendit sans doute que Jacques sortît sur mes talons, puis ne le voyant pas, il s'avança vers moi et me demanda timidement :
-Tu es seule ?
Afin de dédramatiser la situation, je me retournai comme si je cherchais celui qui m'accompagnait et je répondis :
-Oui, comme tu le vois.
-Tu t'es disputée avec Jacques ?
-Point du tout.
-Il est pris par ses occupations ?
-Point du tout.
-Il t'a renvoyée ?
-Tu n'y es point.
Il me prit la main.
-Écoute, Jeanne, je ne sais pas ce qui se passe, mais je voulais te dire que ... que j'avais des sentiments pour toi et que ... et qu'il m'est insupportable de voir que Jacques te fait la cour ... Mais, si tu le préfères à moi, je m'en irai ...
Je souris. Que cette déclaration était douce à entendre !
-Tu te moques de moi ! s'insurgea-t-il.
-Non point. C'est de connaître enfin tes sentiments pour moi qui me rend joyeuse.
-Parce que toi aussi ... tu ... tu m'aimes ... un peu ?
Afin de la faire languir, je jouai les coquettes.
-Un peu.
-Et Jacques ?
-Jacques est mon frère.
-Ton frère ?
-Oui.
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