Si le temps s’écoule ici de la même façon que sur ma planète, mon père a sûrement dû se mettre en congé pour organiser mes funérailles. Je me demande s’il est triste, ou juste agacé par le fait que, même dans la mort, je lui crée des problèmes. C’est bête à dire, mais il me manque. J’aimerais pouvoir le serrer dans mes bras et lui confier tout ce que je n’ai jamais eu l’occasion de lui dire.
Tout ce qui me pèse depuis ma naissance. Je voudrais d’abord m’excuser. M’excuser d’être la cause de tous ses malheurs. M’excuser de ne pas lui avoir dit « je t’aime » plus souvent. De ne jamais lui avoir dit « je t’aime ».