Quatre mains et deux plumes ont signé cette histoire, véritable page-turner, que j'ai dévoré avec empressement.



La construction du récit est captivante, alternant le déroulé de l'enquête, en opposition avec l'avancement du camp adverse le tout à un rythme effréné. Une partie de ping-pong qui semble ne jamais vouloir se terminer.



Ici il est question d'emprise, comment un psychopathe peut contraindre par la manipulation de l'esprit et du corps une tiers personne au pire mais de son plein gré. Comprendre les rouages de l'esprit dérangé est juste passionnant. Oui, c'est sordide, c'est le moins que l'on puisse dire mais, mais sans gratuité. L'horreur est là pour éclairer un esprit malfaisant. 



Ce livre s'inscrit dans un cycle "les voies de l'ombre" dont il me tarde de découvrir les suivants.



Un excellent moment de lecture que ce thriller psychologique, bravo !

Au cœur des ténèbres !



Si j'ai vraiment aimé "Nos âmes au diable", ce roman rédigé par le couple Camut-Hug est en demi-teinte.



Un scénario intéressant :

Des hommes déchiquetés par des bombes attachées à leurs poignets, des disparitions et une enquête difficile.



Mais je n'ai pu m'attacher au personnage principal, Rufus Beaudenuit, le flic chargé de l'enquête, cinquantenaire, alcoolique, désœuvré depuis le départ de sa femme Anna.



Un roman choral où on découvre les pensées de Beaudenuit, mais aussi celles d'Andréas qui doit remplir des missions pour le mystérieux Kurtz, son tortionnaire complètement obsédé par le film "Apocalypse Now"...



Le style est un peu trop sec pour moi, les personnages beaucoup trop sombres, les descriptions de l'internement sont sordides et les descriptions de rapports sexuels trop violentes, pour moi...



Le premier tome d'une série "Les Voies de l'ombre" dont je ne lirai pas la suite, même si la fin ouverte est incitante…

Un très bon polar où il est impossible de s'ennuyer tellement on est embarqué dans l'action et la folie de ce Colonel Kurtz.



Les auteurs s'amusent à nous distiller les infos petit à petit et je me suis demandée jusqu'au bout où on allait vraiment et comment cela pourrait bien finir.



Les intrigues et les rebondissements sont multiples et on ne peut que difficilement lâcher sa lecture.



Une histoire bien imaginée, un scénario implacable, un roman prenant.



Je regrette juste les petites incohérences concernant Rufus ce flic qui en a tellement vu.



L'histoire ne se termine pas vraiment, elle est même grande ouverte pour la (les) suite(s) que je ne pense cependant pas me procurer.

Pour moi cette histoire se suffit à elle même.



Si cela vous intéresse les suivants sont : Stigmate, Instinct et Rémanence.

France. Deux cadavres sont retrouvés, avec un bras arraché et un tatouage sur le ventre. Un homme, au milieu d’un magasin, se met une balle dans la tête après avoir crié le nom “Kurtz”. Un autre se réveille, léthargique, enfermé dans une cellule. Rufus Baudenuit, lui, encaisse une rupture amoureuse dont il se remet difficilement. Mais même déprimé, son instinct de policier et son esprit de déduction lui permettent de faire le lien : tous ces événements n’auraient-ils pas un point commun ?



Un thriller implacable, qui nous prend tout de suite dans une spirale de chapitres courts et rythmés qui nous font sauter d’un personnage à l’autre, mélangeant ainsi les différentes intrigues et ménageant un suspens dingue. Les événements s’enchaînent et les pièces du puzzle se mettent en place… L’atmosphère est pesante, et, au fil des tomes, les auteurs nous plongent pour notre plus grande horreur dans l’esprit malsain, vicieux mais néanmoins brillant de Kurtz, personnage particulièrement bien écrit…



En résumé :

un thriller efficace, qui dissèque la nature humaine, entre psychée saine et animalité extrême

une ambiance glauque, angoissante dans les geôles de Kurtz, excitante lors des avancées de l’enquête, et complètement flippante quand se dessinent des événements tragiques qui semblent inévitables…

Je dois tout de même avouer qu’avec Le chuchoteur, cette trilogie à mis fin à ma période polars !

La saga « Les voies de l’Ombre » faisant partie de mes livres préférés, c’est assez naturellement que j’ai fini par me pencher sur ce dernier tome, qui se déroule bien des années après.



J’étais mitigée de base parce que le fil conducteur de Clara et Louis n’est pas celui que j’avais trouvé le plus sensationnel et haletant dans la saga et pas celui, non plus, qui m’a fait dévorer les livres. Ils étaient juste là et ils servaient bien la mécanique de Kurtz. Voilà. Point.



C’est avec cet apriori là que j’ai été agréablement surprise par ce bouquin. J’ai pris un malin plaisir à retrouver les plumes acérées de Camut et Hug. Les lignes sont rythmées, les auteurs savent nous tenir en haleine et nous donner envie de lire le chapitre qui suit. On n’est pas noyé sous des détails inutiles, je trouve tout assez juste – concis et précis. Les personnages, même les pires, sont travaillés et j’adore tout l’aspect psychologique et introspectif qu’ils y mettent. On arrive à s’attacher à des enflures et, presque, à les comprendre. C’était déjà la magie qu’ils avaient distillé dans les trois premiers livres et je trouve qu’ils y parviennent, avec beaucoup d’habilité, dans celui-là aussi.



CELA DIT, d’un point de vue purement personnel, j’ai BEAUCOUP moins aimé les interventions d’Andréas que j’attendais pourtant avec impatience. J’ai trouvé que la première personne – parce que, oui, Andréas nous sert ses passages au « je » – sonnait bizarre et qu’elle était beaucoup moins bien maîtrisée que dans les premiers tomes. C’est clairement une histoire de personnage, parce que cette bascule avec Kurtz, par exemple, était incroyable. Mais Andréas sort de prison, il est assez plat et fade, je ne trouve pas qu’il soit un personnage central et je ne trouve pas qu’il mérite les chapitres qui lui sont dédiés. Grace à lui, l’ombre de Kurtz est omniprésente, mais elle l’est aussi dans les deux autres personnages – Louis et Clara – qui la porte en eux comme une gangrène. De par le fait je n’ai pas aimé les derniers chapitres… Je les ai trouvés longs, convenus, évidents ; d’autant qu’on nous spoile carrément dès les premières pages donc, vraiment, je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus surprenant… Comme les auteurs nous y ont habitué… Mais la magie n’opère pas. A l’image d’Andréas, les dernières pages sont donc plates, lisses et assez fades.



Pourtant je ne peux que recommander ce bouquin, surtout si vous aimez le personnage d’Andréas – qui n’était déjà pas mon préféré à moi de base. On a vraiment toute une mécanique vraiment sympa bien que moins stupéfiante que dans les premiers tomes. Ce roman ne vous posera pas sur le cul, mais l’aspect psychologique et la plume des auteurs sauront certainement vous happer !