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Les Enfants du désastre (roman)

Série de 3 livres (Terminée). Écrite par Pierre Lemaitre (3), Christian de Metter (1),

Au revoir là-haut par Lemaitre
tome : 1
Couleurs de l'incendie par Lemaitre
tome : 2
Miroir de nos peines par Lemaitre
tome : 3

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Dernières critiques
Couleurs de l'incendie

Est-ce que ce sentiment de m’être senti orpheline lorsque j’ai terminé la lecture de Au-revoir là-haut m’a fait douter de sentir cette même possession/dépossession en lisant le suivant ?

Est- ce que je craignais qu’une suite n’en sois qu’une, un peu comme un enfant pareil aux précédents, et dont les parents regrettent la naissance qui n’apporte que du pareil au même, ou pire, moins bien ?

Bref, après un certain temps, voici Couleurs de l’incendie.

Je retrouve l’écriture de Pierre Lemaitre, qui enchaine dans la même phrase les actes et les pensées, du style « Le président de la République descendit, salua, monta les marches et pressa Madeleine sans un mot, les grands chagrins sont muets. »

Pensées qui justement ne pourraient pas être dites à haute voix.

Madeleine, la fille de Marcel Péricourt, celle qui n’est jolie que vue de dos, enterre son père, et dès les premières pages, son fils Paul se jette sur le cercueil de son grand père depuis le deuxième étage.

Voilà le drame, nous n’en sortirons pas, l’enfant est vivant mais condamné à une vie réduite, pourtant Pierre Lemaitre a plus d’une ficelle pour nous entortiller, il est question d’argent, de beaucoup d’argent, qui importe plus à ceux qui n’en ont pas et le convoitent, qu’à l’héritière de la banque Péricourt, incapable de la gérer.

Tous les personnages dont le cynisme, l’arrivisme et la traitrise nous sont distillés au moment le plus inattendu sont typés, décrits, le sourire plat de l’un, le derrière épatant de l’autre, les balbutiements du petit Paul, le personnage du journaliste qui passe pour incorruptible parce qu’il refuse les cadeaux monumentaux, par manque de place dans son gourbi.

Un univers impitoyable.

Affolant, cet univers, avec des rires et des pleurs, des rebondissements pas toujours bienvenus, et la minutieuse, longue et très élaborée vengeance de cette Madeleine dont le premier discours devant le Conseil d’Administration avait été applaudi : les actionnaires applaudissaient sa nullité, ils auront les mains libres.

Pourquoi Couleurs de l’incendie ? parce qu’en face des trahisons, il y a une prise de position contraire de la chanteuse d’opéra (inventée, elle), qui s’était déclarée pro- Hitler, et le désavoue publiquement à Berlin. Incendie du Reichstag ?

Impitoyable, foisonnant, affolant, j’ai surtout aimé l’écriture de Pierre Lemaitre, qui enchaine les paroles réconfortantes et le sarcasme non-dit, mais pensé et donc écrit par l’auteur :

« Vous accuser, non, monsieur, vous vous n’y pensez pas …

Or, c’était visible, il y pensait. »

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Couleurs de l'incendie

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre la restanscription de l'époque est fascinante, le style très agréable et les personnages attachants.

La trame principale est passionnante même si j'ai moins apprécié deux aspects. D'abord le destin de Solange, que j'ai trouvé injuste. Puis le destin d'André que j'ai trouvé trop brouillon malgré la méticulosité associée.

Cela n'enlève pas grand-chose au plaisir que j'ai eu à lire ce livre, qui est excellent.
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Couleurs de l'incendie

La suite d’au revoir là-haut et quelle suite !!!

Magistrale que cette histoire de vengeance, mélange d’intrigues, de trahison et de justice.

Bd d’une noirceur évidente, même si certains personnages sont solaires.

Très beau graphisme également.

Le bon mélange pour avoir envie de lire le tome suivant
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Couleurs de l'incendie

Difficile de quitter Madeleine et Paul… je redoutais de finir ce roman… Et voilà, lecture terminée aujourd’hui. Toujours cette plume incisive pour brosser le portrait d’une société troublée… Beaucoup de modernité dans ce roman. Madeleine fait preuve d’une force et d’une persévérance incroyables. J’ai très envie de revoir le film. Et j’attends de pouvoir lire le 3eme tome …

La force de ce roman réside dans cette galerie de personnages. Certains sont touchants. D’autres sont abjects. Paris devient aussi personnage.

Bref… intense bonheur de lecture…
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Miroir de nos peines

Pour être honnête, je ne comptais pas lire le troisième tome, mais lorsque dans la location au Portugal où vous passez vos vacances vous trouvez ce livre en français, comment résister ?!



Ainsi c'est chose faite ! Trilogie des enfants du désastre finie !

Encore une fois, j'ai pu apprécier l'écriture, disons même à ce niveau le talent de Pierre Lemaitre, à construire une fresque personnages aussi touchants que drôles, à la Balzac, sur fond historique de seconde guerre mondiale.



Piètre Lemaitre reprend le même schéma narratif que dans ces précédents livres. Plusieurs récits construits en parallèles et qui finissent par se réunir de manières très habile, à notre plus grand bonheur. Ici il y a quatre récits.



Louise, institutrice de 30 ans, se retrouve nue dans la rue, le corps recouvert de sang après avoir assisté au suicide d'un médecin dans un hôtel par arme. Déjà c'est très bizzare, mais en plus celui-ci l'avait payé pour la voir nue. Tout un mystère à éclaircir...



Desiré, opportuniste au grand cœur, n'a de cesse de se travestir et d'endosser des rôles determinants dans la seconde guerre mondiale. Ainis sans aucune qualifications et avec un CV bidon, il travaillera au sein du service d'information. C'est de loin le personnage qui m'a le plus donné à sourire, il est aussi généreux que loufoque. On ne juge pas Désiré de manière malhonnête, car ses mensonges sont teintés d'une telle ingéniosité et révèle bien souvent des failles réelles du système Francais.



Enfin Gabriel et Raoul, le bon et la brute, deux soldats qui vont se lié d'une étonnante amitié. Pierre Lemaire met en avant la guerre comme moyen de révéler la vraie nature des personnages, et cela excelle concernant ce duo-ci au caractère opposé.



On dévore les pages avec avidité (en une journée) porté par la fluidité du récit et le suspens concernant l'avenir des personnages. D'autant plus que Pierre Lemiatre reprend souvent d'anciens personnages des tomes précédents, ainsi Louise était la jeune fille silencieuse qui passait son temps en compagnie d'Édouard Pericourt dans le premier tome. (Mon préféré)



Ainsi les romans peuvent être lus indépendamment les uns des autres, mais au vue du talent de Pierre Lemaitre se serait dommage de passer à coté ! En effet la fin de ce tome-ci fonctionne plus comme un happy ending, ce qui ma quelques peu déçu. Là où dans le premier tome c'était une fin sous forme de rebondissement qui surprend le lectorat.

Alors lisez Pierre Lemaitre !

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Au revoir là-haut

Ce que le film ne peut pas exprimer, c’est cette écriture si particulière. Comment la définir ? Une écriture pleine d’impertinence, d’insolence, de dérision, d’ironie…. Un humour grinçant.

Un véritable roman historique qui montre comment la vie des personnages et l’Histoire sont indissociables. Un usage du style indirect libre qui rappelle Zola. Henri qui ressemble à Bel Ami. Édouard et Albert,personnages touchants et attachants.

Une intrigue très bien construite.

Un Goncourt vraiment mérité.

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Au revoir là-haut

Bonjour tristesse



Que je vous explique

J'aime beaucoup Albert Dupontel. L'acteur hein, je ne sais rien de lui et ne veux rien savoir, laissez moi adorer naïvement mes héros de cinéma. Aussi quand Au revoir là haut est sorti mes collègues de l'époque m'avaient proposé de venir avec elles. Las, quand on a invoqué des démons loin de toute famille, on ne peut sortir impromptu. Et le temps que je me bouge à tout organiser le film n'est plus en salle. Donc je ne vais que trop rarement en salles obscures. Un comble pour la jeune moi même qui fut très cinéphile.

Bref.

J'ai donc sauté sur l'occasion quand on m'a proposé de me prêter le livre et sa suite (dont je n'avais pas entendu parler, malheureuse) (d'façon les Goncourt si c'est comme les palmes d'or du festival de Cannes, ça m'motive pas des masses). J'ai attendu longtemps pour le lire (quand j'ai pas de dates butoires, j'ai tendance à procrastiner velu). Mais là même mon étagère de livres prêtés/à donner déborde, donc il était plus que temps de mettre le nez dedans.



Et donc.

Ce qui marque de suite c'est cette chouette écriture. Chaleureuse, qui vous tend la main, certes pour vous raconter les horreurs de la guerre mais en le faisant bien.



Ce que ça raconte :

La guerre effroyable

La difficulté de l'après

Les promesses de l'état qui capotent une fois la paix venue et du laissé pour compte de ceux qui ont eu le mauvais goût de survivre

Les profiteurs et magouilleurs, alignement de l'humanité présent à tout âge de l'histoire, ici dans l'atteinte à la dignité des cadavres et au profit face à la détresse de ceux qui restent



Mais pourquoi ma note alors ?

J'y ai réfléchi longuement (faut dire même si ça se lit très bien j'étais pas très encline à poursuivre cette épopée très bien écrite des gueules cassées et des plus ou moins macabres franfreluches, donc j'avais le temps d'analyser mon ressenti)



Déjà il y avait ce scénario un peu trop attendu (par ex: bim, tu paries que la sœur de Poilu va terminer avec Judas ? Gagné, bim : tu paries que Truc va reconnaître la forfaiture ? Gagné, etc)

Et puis. Le grand méchant d'une épaisseur digne d'un film Disney.

Celui qui observe jambes écartées son méfait un rictus satisfait la cape au vent (j'invente rien sauf pour la cape). Et qui continue toute sa vie à être vil. Certes c'est la guerre. De quoi déjà baigner dans l'horrible. Certes c'est l'après où tout le monde lutte pour survivre. Mais tiens, même Ralph Fiennes, gros gros vilain dans la liste de Schindler il arrivait à donner de la profondeur à son personnage. Là, le petit comte (ou chaispasqwadenoble) il est juste méchant à tous les étages, avec les faibles comme les puissants, tout le temps, tout le temps. Même ses cauchemars il les malmène.

Les autres personnages-héros sont peu attachants. Faut dire ils sont caricaturaux eux aussi presque et mous surtout. Car c'est lent : il faut attendre le dernier quart

du bouquin pour que deux de nos trois héros fomentent enfin leur coup (mous je vous dis), quand le vil troisième lui, mechantise depuis le premier chapitre vu qu'il ne sait faire que ça. Et de fait, on se rend compte qu'il ne s'est pas passé grand chose de tout le bouquin.



Voilà je crois que j'ai mis le doigt sur ce qui m'a chagriné dans cette lecture. J'ai beaucoup aimé l'écriture mais regretté le manque de profondeur du récit et de ses protagonistes. Je ne lirai donc probablement pas la suite.



[Je file demander mon Badge Spécial : Ronchon de Babelio, ils ont tous aimé, tous, sauf vous !]

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Au revoir là-haut

C'était une première lecture de Pierre Lemaitre et je ne sais pas trop si j'aime ou non... Peut-être que j'en lirai un autre pour me faire vraiment une idée. J'ai aimé l'intrigue et l'histoire en revanche ça traine en longueur et on tourne un peu en rond.le 600 pages pour arriver a ce dénouement c'était franchement long et du coup ça ressemble a une fin bâclé.
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