Une jeune femme, fille adoptive d'un ambassadeur américain, aux origines russes, se voit rattrapée par son passé et obligée de collaborer avec un ancien ami et un mystérieux maître chanteur pour effectuer une mission d'espionnage politique.

Amatrice des séries "XIII" et "Largo Winch" dans ma jeunesse, j'ai retrouvé dans Lady S. la patte de Jean Van Hamme. Un héro malgré lui, mis dans une situation compliquée où ses capacités hors norme lui permettent d'accomplir des prouesses. Des pans d'histoire cachés qui maintiennent un suspense intense à travers toute la série.

Les dessins quant à eux sont très classiques, plein de détails, accentuant l'ancrage dans la réalité.

Ce premier tome met en place l'histoire et les personnages. L'héroïne est Suzan aka Shania. Belle, athlétique, intelligente, elle se soumet à son sort mais saisit sa chance dès qu'elle a l'opportunité de reprendre la main. Elle peut faire preuve de faiblesses mais aussi de beaucoup de courage.

Je vais apprécier la retrouver dans les épisodes suivants de la série.

Lady S, espionne internationale, est appelée au Malawi pour resoudre une affaire complexe. Sous couverture humanitaire elle doit rencontrer un chef d'un groupuscule terroriste avant enlevé des lycéennes, qui n'est autre que le fils du président.

Pendant ce temps, son homologue de la CIA, Conrad, enquête sur le crash d'un avion qui aurait servi à maquiller le meurtre de deux archéologues ayant fait une découverte que tous les états vont s'arracher.

Ce tome 16 semble débuter un nouveau cycle avec un nouveau scénariste à sa tête. L'histoire ne fait que débuter mais semble prometteuse. De nombreux protagonistes viennent des tomes précédents, et même si l'histoire est tout à fait compréhensible prise séparément, il vaut mieux avoir lu les tomes précédents.

Le dessin reste une jolie ligne claire efficace.

Elle s'appelle Susan ou Shania. Elle est estonienne, américaine ou néo-zélandaise selon ses interlocuteurs. Elle est belle, polyglotte, mystérieuse et attachante. Enfant grandie trop vite sous le joug soviétique, as des larcins et de la débrouille, proie manipulée ou espionne manipulatrice, qui est Lady S. ?



Il s'agit de ma première incursion dans l'univers de Jean Van Hamme : un scénario cohérent s'appuyant sur des éléments historiques, une boucle narrative intéressante, les événements trouvant progressivement leur explication au fil des flash-back qui permettent également de mieux connaître les personnages, une trame aux multiples rebondissements joliment servie par le trait de crayon réaliste de Philippe Aymond.



S'il m'a parfois manqué une précision géographique ou temporelle au début des flash­-back, j'ai tout-de-même beaucoup apprécié ma lecture et j'ai hâte de découvrir la suite des aventures de Lady S. Merci à la Culturethèque pour la mise à disposition de cet album.

Après des premières pages aussi angoissantes que la couverture où l'on découvre une Shania au crane rasé en fâcheuse posture au Turkmenistan, on fait subitement un retour en arrière et on se retrouve 8 ans plus tôt. Choix scénaristique audacieux surtout que l'album se finit sans qu'on fasse le lien entre les deux histoires.

On se retrouve alors juste après le tome 15. Shania, qui vient de perdre sa tante, part en mission humanitaire au Mawali où elle croise de vieilles connaissances et se trouve à nouveau au coeur d'affaires qui mêlent espionnage, métaux rares et terrorisme islamiste dans un contexte très proche de l'actualité.

Dans cet album où les dessins de Philippe Aymond sont toujours aussi parfaits, Laurent-Frédéric Bollée prend les rênes du scénario et sème des graines très prometteuses. On n'a qu'un seul regret: que l'album soit trop court et qu'il faille attendre le suivant pour connaître la suite de l'histoire!