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Critique de Patrijob


Le Pont d'argile est un livre qui se mérite, qui ne se dévoile qu'au lecteur obstiné, à celui ou celle qui sait lire entre les lignes et se laisse imprégner par les personnages.
Car ce qui nous est conté là, c'est l'histoire d'une famille en souffrance, d'un amour fissuré, disloqué dont il faudra tenter de recoller les morceaux.
Cinq garçons livrés à eux-mêmes après le décès de leur mère et la fuite de leur père.
Cinq hommes en construction, à la recherche d'une identité commune, d'un avenir possible.
Une fraterie en pagaille où l'amour se décline à coup de poings, en courses folles, en affrontements, mais qui tremble lorsque l'un d'entre eux manque à l'appel.

C'est sous la plume de Matthew, l'aîné, que la profondeur du drame se révèle peu à peu.
De chapitre en chapitre, on devine que tout n'a pas été dit et c'est Clay, le quatrième fils, le plus taiseux de tous, qui s'avère être le dépositaire du lien familial, le bâtisseur du pont de la réconciliation, celui autour duquel tout s'articule.

Le style de Markus Zusak est ici un peu déroutant et j'avoue avoir été tentée d'abandonner dans les cent premières pages tant elles étaient confuses.
Des phrases énigmatiques et des aller-retour entre différentes périodes demandent un effort de concentration, mais une fois entrés dans le sujet, on ne parvient plus à lacher le livre.
C'est une histoire vraiment très poignante et douloureuse et, en même temps, pleine de vie.
La fin est particulièrement émouvante et si je m'en tiens à quatre étoiles, c'est parce que j'avoue avoir été lassée par les quelques pages consacrées aux courses hippiques.
Courses hippiques qui ont pourtant toute leur importance dans le récit.

Merci à David, pour lequel ce roman était un coup de coeur, de me l'avoir fait découvrir !
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