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Critique de Loulouread


Ce roman de Zola porte sur la Bourse, sur la vie politique à la fin du second Empire et sur les journaux. L'argent fait le bonheur? Pour certains peut-être, pour d'autres, c'est moins sûr. Mais une chose est certaine, mon papa me disait que la Bourse, ce n'est pas un jeu et que ceux qui disent que si, ben, ce sont des joueurs…
«ll est là pour les clients de sa maison, ce qui est bien naturel. Et il y est aussi pour son propre compte, car il doit jouer.»

Mon quatrième tome des Rougon-Macquart et toujours aussi emballée. Cette lecture commune d'un groupe me soutient car qui lit Zola de nos jours sinon des mordus de littérature et des amoureux de la langue française qui aiment renouer avec l'histoire et les fondations de la France actuelle.

Zola nous amène au coeur des tractations boursières avec Aristide Rougon, surnommé Saccard, qui met tout en oeuvre pour créer sa propre banque : la Banque Universelle. Celui-ci, appâté par le gain, entraine son entourage dans son aventure jusqu'à la mise en abîme et le malheur de son entourage. Un entourage qui le soutient malgré son ego démesuré et son amour de l'argent.
« Par l'argent, il avait toujours voulu, en même temps que la satisfaction de ses appétits, la magnificence d'une vie princière; et jamais il ne l'avait eu assez haute. »
Il avait la chance d'être aimé par madame Caroline, remplie de qualités, qui l'appréciait à sa juste valeur. Jusqu'à son apothéose qu'il vécu seul, sans recourir à ses compétences. L'art de se mettre dans le trouble les yeux fermés, Saccard le maîtrise vraiment bien.
« Aussi arriva-t-elle a ne plus vouloir le juger, en se disant, pour mettre en paix sa conscience de femme savante, ayant trop lu et trop réfléchi, qu'il y avait chez lui, comme chez tous les hommes, du pire et du meilleur. »

Il y a plusieurs personnages dans ce roman. Sa lecture demande concentration et le plaisir est certain. Mais le protagoniste le plus important à mon sens est la Bourse, héroïne de ce roman, qui sait faire palpiter les coeurs et vider les bourses. Et les journaux, personnages secondaires mais pourtant si importants car manipulateurs de premiers ordres. L'être humain ne demande que d'être orienté vers le bonheur et la vie facile…
Il y aurait tant à écrire sur ce livre, mais bon, je ne fais pas une thèse de maîtrise, je lis pour le plaisir. Alors au galop, je fonce vers le prochain Zola, au risque de faire une overdose. Qui ne risque rien, n'a rien…
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