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Critique de Fuyating
"La traversée des sangliers" est une lecture exigeante car le roman foisonne de détails et de personnages, le tout décrit dans un espace temps non linéaire.
L'auteur nous offre ici une ambiance extrêmement particulière. Nous y découvrons la moiteur du climat et surtout la dangerosité de l'environnement. Nous sommes à Borneo et plus précisément dans un village appelé le bouk aux sangliers, proche de la jungle inquiétante qui fourmille d'animaux plus étranges les uns que les autres. Entre les animaux venimeux et l'arrivée rapide des occupants japonais surnommés les monstres, autant vous dire qu'il y a des morts.
L'auteur n'est d'ailleurs pas avare en détails, entre les femmes enceintes éventrées ou les hommes et enfants décapités (âmes sensibles s'abstenir).
L'écriture de Zhang Guixing est d'une grande richesse, notamment ses descriptions minutieuses de la faune et la flore, mais aussi de certains éléments folkloriques. Nous avons un aperçu du melting poly culturel régnant en Malaisie, avec un mélange de divers apports (chinois, indonésiens, malais, japonais etc). Il est à noter l'importance accordée aux masques Yokai|tengu que ne cessent de porter les enfants).
Il a également su nous montrer avec justesse la peur omniprésente sous l'occupation japonaise, la cruauté des soldats de la kempeitai, et l'absurdité des causes de mises à mort.
Néanmoins, le lecteur peut vite perdre le fil 'narratif s'il a la moindre minute d'inattention. Les personnages sont nombreux et il est parfois difficile de se rappeler qui est qui. de plus, la contorsion du temps peut aussi déboussoler. L'auteur joue avec cet élément, n'hésitant pas à mélanger les évènements, nous parlant de la mort d'un personnage dans un chapitre, nous le retrouvons bien vivant dans le suivant.
Lecture intéressante, d'une très grande richesse, mais qui ne sied pas à une lecture d'été.
L'auteur nous offre ici une ambiance extrêmement particulière. Nous y découvrons la moiteur du climat et surtout la dangerosité de l'environnement. Nous sommes à Borneo et plus précisément dans un village appelé le bouk aux sangliers, proche de la jungle inquiétante qui fourmille d'animaux plus étranges les uns que les autres. Entre les animaux venimeux et l'arrivée rapide des occupants japonais surnommés les monstres, autant vous dire qu'il y a des morts.
L'auteur n'est d'ailleurs pas avare en détails, entre les femmes enceintes éventrées ou les hommes et enfants décapités (âmes sensibles s'abstenir).
L'écriture de Zhang Guixing est d'une grande richesse, notamment ses descriptions minutieuses de la faune et la flore, mais aussi de certains éléments folkloriques. Nous avons un aperçu du melting poly culturel régnant en Malaisie, avec un mélange de divers apports (chinois, indonésiens, malais, japonais etc). Il est à noter l'importance accordée aux masques Yokai|tengu que ne cessent de porter les enfants).
Il a également su nous montrer avec justesse la peur omniprésente sous l'occupation japonaise, la cruauté des soldats de la kempeitai, et l'absurdité des causes de mises à mort.
Néanmoins, le lecteur peut vite perdre le fil 'narratif s'il a la moindre minute d'inattention. Les personnages sont nombreux et il est parfois difficile de se rappeler qui est qui. de plus, la contorsion du temps peut aussi déboussoler. L'auteur joue avec cet élément, n'hésitant pas à mélanger les évènements, nous parlant de la mort d'un personnage dans un chapitre, nous le retrouvons bien vivant dans le suivant.
Lecture intéressante, d'une très grande richesse, mais qui ne sied pas à une lecture d'été.
