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Critique de Tiephaine


Une intégrale dans la plus pure tradition de l'heroic fantasy classique qui montre l'évolution de l'écriture d'un des grands auteurs de SFF.

Dilvish le Damné rassemble tous les écrits de Zelazny mettant en scène ce personnage tragique. le travail d'éditeur est très bien réalisé, même si je regrette l'absence d'une préface et d'une chronologie pour mieux comprendre comment l'auteur a travaillé ce corpus de textes au fil de sa carrière.

Car Dilvish le Damné n'a pas été rédigé d'une seule traite, et la variété des textes qui composent cette épopée l'atteste largement. Nouvelles et novellas, constituent le prélude à un roman court qui constitue l'apothéose du héros. Composées à différentes époques dans la carrière de Zelazny, chacune de ces aventures est particulière et différente en termes de construction et de ton.

Avec Dilvish le Damné, il s'agit avant tout de Fantasy, au sens le plus noble du terme, renvoyant aux classiques Conan de Robert Howard, au cycle des Epées de Leiber, ou aux cycles Corum et Elrix de Moorcock, sans en atteindre toutefois l'ampleur. Dilvish n'est pas le chef-d'oeuvre de Zelazny, mais est tout à fait agréable à lire, même lorsqu'on n'est pas forcément fan de l'heroic fantasy.

Acheté à sa sortie, et entamé dans la foulée, ce livre m'a pourtant fait caler sans qu'il n'y ait vraiment de raison logique juste avant Terres Changeantes, le court roman qui clôt les aventures de Dilvish. Il a fallu attendre début 2015 pour que je m'y replonge, avec beaucoup plus d'entrain.

On y trouve tout ce qu'il faut pour passer un très bon moment de lecture: combats à l'épée, magie, humour, tragédie, vampires et démons, fantômes et dieux... Il ne marquera cependant pas le lecteur habitué aux Moorcock, Eddings et autres: Dilvish, rédigé à des époques différentes, souffre d'une sorte de syndrome du "second plan". Bien qu'elle présente toutes les caractéristiques d'une excellente histoire, cette épopée n'a pas été le centre de l'attention de son auteur, déjà focalisé sur le cycle des Princes d'Ambre. Or, cela se ressent fortement, et c'est vraiment dommage.

Même si j'ai beaucoup aimé Dilvish le Damné, je regrette énormément sa forme hétérogène et ce petit goût de manque qui persiste dans la bouche tout au long de la lecture, et reste encore longtemps après que l'on ait tourné la dernière page. Une réussite, donc, mais en demi-teinte...
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