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Journaliste à Pékin, Xinran l'auteure, animait "Chinoises" une émission de radio donnant la parole à des femmes. C'est dans ce cadre qu'elle a rencontré Wen l'incroyable héroïne de ce récit.
Elle décide de lui consacrer un livre au titre pour moi intriguant "funérailles célestes"
Cette femme chinoise a passé trente de sa vie au Tibet à la recherche de son mari parti en 1958 en tant que médecin militaire avec l'armée révolutionnaire. Wen ayant appris sa mort est désespérée, follement amoureuse de Kenju son époux, elle veut savoir ce qu'il lui est arrivé, elle s'accroche à un fol espoir et quitte sa vie chinoise pour l'inconnu.
Ce livre nous relate ces trente années de quête qui vont faire de Wen une autre femme.
Partie avec l'armée chinoise elle se retrouvera rapidement seule et sera accueillie par la famille de Gela, des nomades tibétains. C'est cet aspect du récit qui m'a intéressée. L'écriture de Xinran nous transporte dans ces paysages montagneux coupés du monde et de son Histoire, immensitées ventées et inhospitalières où la vie est rude, le silence profond. Wen survit en adoptant le mode de vie, les coutumes et la religion de ceux qui l'hébergent. On suit les déplacements de sommets en sommets, les campements sous tente dans des lieux différents au fil des saisons. On découvre également la vie simple et digne de ces nomades, leur générosité incroyable et leur grande spiritualité. Au fil du temps Wen adopte aussi la religion boudhiste qui imprègne la vie quotidienne du peuple tibétain: prières, offrandes, inscriptions sur les montagnes sacrées, fêtes monastiques... Et puis le rite des "funérailles célestes" qui donne son titre au livre et qui sera l'aboutissement de la quête.
La postface de Claude B Levenson apporte un regard interressant qui amène à relativiser la vision de l'auteure sur les relations sino-tibétaines qui contextualisent le récit. Il attire ainsi notre attention:
"...avec une aimable candeur, elle aligne, probablement à son insu, par le truchement de ses personnages, presque tous les préjugés, les idées reçues, les malentendus ayant cours en Chine à propos du Tibet."
Un beau personnage, une histoire forte mais un contexte historique à questionner.
Critique de lacerisaie
Journaliste à Pékin, Xinran l'auteure, animait "Chinoises" une émission de radio donnant la parole à des femmes. C'est dans ce cadre qu'elle a rencontré Wen l'incroyable héroïne de ce récit.
Elle décide de lui consacrer un livre au titre pour moi intriguant "funérailles célestes"
Cette femme chinoise a passé trente de sa vie au Tibet à la recherche de son mari parti en 1958 en tant que médecin militaire avec l'armée révolutionnaire. Wen ayant appris sa mort est désespérée, follement amoureuse de Kenju son époux, elle veut savoir ce qu'il lui est arrivé, elle s'accroche à un fol espoir et quitte sa vie chinoise pour l'inconnu.
Ce livre nous relate ces trente années de quête qui vont faire de Wen une autre femme.
Partie avec l'armée chinoise elle se retrouvera rapidement seule et sera accueillie par la famille de Gela, des nomades tibétains. C'est cet aspect du récit qui m'a intéressée. L'écriture de Xinran nous transporte dans ces paysages montagneux coupés du monde et de son Histoire, immensitées ventées et inhospitalières où la vie est rude, le silence profond. Wen survit en adoptant le mode de vie, les coutumes et la religion de ceux qui l'hébergent. On suit les déplacements de sommets en sommets, les campements sous tente dans des lieux différents au fil des saisons. On découvre également la vie simple et digne de ces nomades, leur générosité incroyable et leur grande spiritualité. Au fil du temps Wen adopte aussi la religion boudhiste qui imprègne la vie quotidienne du peuple tibétain: prières, offrandes, inscriptions sur les montagnes sacrées, fêtes monastiques... Et puis le rite des "funérailles célestes" qui donne son titre au livre et qui sera l'aboutissement de la quête.
La postface de Claude B Levenson apporte un regard interressant qui amène à relativiser la vision de l'auteure sur les relations sino-tibétaines qui contextualisent le récit. Il attire ainsi notre attention:
"...avec une aimable candeur, elle aligne, probablement à son insu, par le truchement de ses personnages, presque tous les préjugés, les idées reçues, les malentendus ayant cours en Chine à propos du Tibet."
Un beau personnage, une histoire forte mais un contexte historique à questionner.
