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Critique de umezzu


Tom Wolfe dans ce livre n'aborde pas un unique sujet mais constitue une fresque de l'Amérique à la fin du vingtième siècle. Tour à tour vont apparaître un entrepreneur blanc dans le Sud profond, parfait exemple du self made man resté vulgaire, une vedette noire du football américain accusé du viol d'une jeune blanche, gloire rapide et éphémère, et un manutentionnaire viré d'une des sociétés de l'homme d'affaire, qui va connaître la prison et la rédemption.
A cela s'ajoute le complexe système judiciaire américain et la pression des média.
Tout se combine pour former une relecture des travers de l'Amérique. Société qui met ses valeurs en avant, mais qui n'a pas totalement tourné la page de la ségrégation raciale, qui loue les succès économiques, mais ne veut pas en connaître tous les fondements, qui place l'argent devant la morale, mais est aussi habitée par de braves gars qui vont de l'avant.
Car finalement le personnage qui me reste en mémoire (j'ai lu ce livre peu de temps après sa parution en France, autant dire dans un autre siècle), c'est avant tout le plus banal, ce manutentionnaire qui est livré aux événements, qui subit sans comprendre, et qui peut à peu se reconstruit autour de la philosophie stoïcienne. Une vraie leçon de vie...
J'ai été tellement marqué par ce livre qu'il m'a amené à lire le manuel d'Epictète auquel il est si souvent fait référence. Comme quoi un vrai bon livre amène des interrogations et de nouvelles lectures.
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