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Critique de magalette


Un roman qui se lit d'une traite dans la petite demi-heure du trajet de retour de la jeune Dina, 16 ans chez elle après une soirée. C'est un monologue de la jeune fille qui se met à angoisser en entendant des pas sur le pavé juste derrière elle. C'est sûr, elle est suivie. C'est forcément un homme, un pervers, qui l'ayant vu arpenter la rue sur ses talons argentés la suit tel un prédateur sur les traces de sa proie. C'est un monologue tour à tour exaspéré par l'inconséquence de certains hommes qui ne voient pas combien leur attitude peut être lourde et pénible mais aussi plein de colère dirigée contre ceux qui abusent de leur force, d'une situation, pour assouvir leur fantasme de domination. C'est enfin un cri de révolte d'une jeune fille qui ne conçoit pas que la rue de son quartier ou le coin de sa maison puisse être lieu d'agression verbale ou physique, que ce régime soit servi principalement aux filles devant se cacher ou avancer tête baissée pour ne pas risquer d'attirer l'attention. Un texte court immanquablement sujet à débat pour permettre aux uns et aux autres d'entrevoir ce que vivent les femmes au coeur de l'espace urbain, de se mettre un peu à leur place pour ressentir l'intensité de ces émotions : peur, colère, sentiment d'injustice et de frustration. Sur le rythme des talons de Dina sur le trottoir, c'est pour Jo Witek l'occasion de faire entendre un véritable cri d'alarme sur l'évolution d'une société qui se veut égalitaire mais qui ne permet pas aux filles de se sentir en sécurité juste en bas de la rue.
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