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Critique de Lucie_caroline


Refermer un livre et ne pas parvenir à en sortir, à en commencer un nouveau : voilà comment m'a laissé Les Ardents d'Alice Winn.
On connait la Première Guerre Mondiale, on en voit les monuments aux morts, les listes de noms sur un marbre froid. Ici l'un des pouvoirs de la littérature est brillamment exploité par Alice Winn : on vit cette guerre, avec Ellwood, Gaunt, Pritchard, Maitland, West, Devi, Roseveare et tous les autres. On s'attache à chacun, personnage principal ou secondaire.
On alterne le récit, les lettres qu'ils s'échangent ou avec leurs familles et la gazette de l'école dont ils sont issus. Très vite on se comporte comme les gens de l'époque lorsqu'on tombe sur les pages de la gazette avec les listes de morts, de blessés et disparus. On lit frénétiquement chaque nom, on en reconnait certains. Et encore un... et encore un autre...

Je me suis embourbée dans les tranchées de la Première Guerre Mondiale avec Henry et Sidney. Et encore, ils appartiennent à la jeunesse dorée de l'Angleterre et en tant qu'officiers, leurs conditions sont meilleures que celles des soldats. Même si certaines ficelles narratives sont faciles, ce roman nous montre l'absurdité de la guerre. Pose la question : l'ennemi du soldat, est-ce le soldat dans la tranchée en face ou ses propres supérieurs, son état-major ? On en connait déjà la réponse mais Alice Winn donne vie à L Histoire.
L'amour qui lit ses deux hommes, fusillés si découverts, est traité avec beaucoup de délicatesse et de réalisme. Est à la fois le centre du roman et un simple arrière-plan.
Ce que je garde de ce roman, c'est cette génération sacrifiée. Les morts et les vivants : ceux qui ne sont pas morts dans les tranchées n'en sont pour autant jamais vraiment revenus.

Une lecture puissante qui nous rappelle de ne pas oublier.
D'une terrible actualité.
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